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Concours Physique École Polytechnique (MP) 1998 (Corrigé)

Corrigé X MP 98
Première composition de physique
Partie I
1.
a.
  • courbe :
  • ro : distance entre C et O à l'équilibre.
  • Vo : énergie de liaison de la molécule de CO.
  • β s'exprime en m-1.

b. Dans le domaine tel que |β(r-ro)|<<1, l'énergie potentielle s'écrit : V( r ) ≈ Voβ2(r-ro)2, et k = 2Voβ2.
  1. a. \(\begin{array}{l}{m_1}{{\ddot x}_1} = k({x_2} - {x_1})\\{m_2}{{\ddot x}_2} = - k({x_2} - {x_1})\end{array}\)
b.
  • On combine les deux équations précédentes : \(\mu \ddot s = - ks\).
  • La solution s'écrit : \(s = {s_o}\cos ({\omega _o}t + \phi )\).
  • \({\omega _o} = \sqrt {\frac{k}{\mu }} \quad et\quad {\nu _o} = \frac{1}{{2\pi }}\sqrt {\frac{k}{\mu }} \).
c.
  • \({m_1}{x_1} + {m_2}{x_2} = 0\).
  • Le rapport des deux élongations vaut : \(\frac{{{x_1}}}{{{x_2}}} = - \frac{{{m_2}}}{{{m_1}}}\).
  • Le centre de masse reste immobile, la distance entre les deux atomes varie au cours du temps et les deux atomes vibrent en opposition de phase.
d.
  • k = 1856 N.m-1.
  • β = 2,29.1010 m-1.
e.
  • ν' = 6,282.1013 Hz.
  • νo - ν' = 14,3.1011 Hz; on peut donc séparer les fréquences de vibration.
3.
a.
La taille de la molécule est de l'ordre de 10-10 m, la longueur d'onde d'un rayonnement infrarouge de l'ordre de 10-6 m. On peut donc supposer que le champ est uniforme à l'échelle de la molécule de CO.


b.
\(\begin{array}{l}{m_1}{{\ddot x}_1} = k({x_2} - {x_1}) + \delta E\\{m_2}{{\ddot x}_2} = - k({x_2} - {x_1}) - \delta E\end{array}\) avec \(\vec E = E{\vec u_x}\)
c.
  • s vérifie : \(\mu \ddot s = - ks - \delta E\).
  • \(a = - \frac{{\delta {E_o}}}{{\mu (\omega _o^2 - {\omega ^2})}}\).
d.
\(\vec p = \frac{{{\delta ^2}}}{{\mu (\omega _o^2 - {\omega ^2})}}{\vec E_o}\)

e.
  • \({\alpha _v}(\omega ) = \frac{{{\delta ^2}}}{{\mu {\varepsilon _o}(\omega _o^2 - {\omega ^2})}}\).
  • Pour ω = ωo l'effet du champ est maximal.
  • La polarisabilité semble diverger en ω = ωo. Il faudrait affiner le modèle et prendre en compte des termes dissipatifs par rayonnement par exemple.
__________________________________________________________________________________________
Partie II
1.
a.
  • Au voisinage d'un métal parfait, le champ électrique est normal à la surface. Ici le champ est colinéaire à \({\vec u_x}\).
  • Il faut que le champ électrique soit polarisé rectilignement suivant Ox et en incidence rasante pour que l'excitation des molécules soit efficace.
b. On peut supposer l'atome de platine immobile car sa masse est beaucoup plus grande que celles des l'atomes de C et O.
c.
  • \(\begin{array}{l}{m_1}{{\ddot x}_1} = k({x_2} - {x_1}) - k'{x_1}\\{m_2}{{\ddot x}_2} = - k({x_2} - {x_1})\end{array}\)
  • On obtient le système : \(\begin{array}{l}( - {\omega ^2} + \frac{{k' + k}}{{{m_1}}}){a_1} - \frac{k}{{{m_1}}}{a_2} = 0\\ - \frac{k}{{{m_2}}}{a_1} + ( - {\omega ^2} + \frac{k}{{{m_2}}}){a_2} = 0\end{array}\); le rapport \(\frac{{{a_1}}}{{{a_2}}}\)est bien réel.
  • Les deux atomes vibrent en phase ou en opposition de phase.
d.
  • L'équation vérifiée par ω s'écrit : \({\omega ^4} - \left( {\frac{k}{\mu } + \frac{{k'}}{{{m_1}}}} \right){\omega ^2} + \frac{{kk'}}{{{m_1}{m_2}}} = 0\).
  • \(\omega _ + ^2 = \left( {\frac{k}{{2\mu }} + \frac{{k'}}{{2{m_1}}}} \right) + \frac{1}{2}\sqrt {{{\left( {\frac{k}{\mu } + \frac{{k'}}{{{m_1}}}} \right)}^2} - 4\frac{{kk'}}{{{m_1}{m_2}}}} \)et
\(\omega _ - ^2 = \left( {\frac{k}{{2\mu }} + \frac{{k'}}{{2{m_1}}}} \right) - \frac{1}{2}\sqrt {{{\left( {\frac{k}{\mu } + \frac{{k'}}{{{m_1}}}} \right)}^2} - 4\frac{{kk'}}{{{m_1}{m_2}}}} \).

2.
  1. On effectue un développement limité et on établit les deux relations :
\({\omega _ + } = {\omega _o}\left( {1 + \frac{1}{2}\frac{{k'}}{k}{{\left( {\frac{\mu }{{{m_1}}}} \right)}^2}} \right)\quad et\quad {\omega _ - } = \sqrt {\frac{{k'}}{{{m_1} + {m_2}}}} \).
b.
  • Dans le cas où ω = ω+, on a pratiquement les oscillations libres : \(\frac{{{a_1}}}{{{a_2}}} \approx - \frac{{{m_2}}}{{{m_1}}}\), les deux atomes oscillent en opposition de phase.
  • Dans le cas où ω = ω-, on trouve \(\frac{{{a_1}}}{{{a_2}}} \approx 1\), la molécule de CO vibre " en bloc ", la pulsation des oscillations vaut bien ω-.
c.
  • \(\begin{array}{l}{\nu _ + } = {6,64.10^{13}}\;Hz\\{\nu _ - } = {1,38.10^{13}}\;Hz\end{array}\).
  • \(\frac{{{\nu _ + } - {\nu _o}}}{{{\nu _o}}} \approx 0,033\).
  • Par l'expérience on trouve : \({\left( {\frac{{{\nu _ + } - {\nu _o}}}{{{\nu _o}}}} \right)_{\expérimental}} \approx - 0,036\); on constate que le sens de variation n'est pas le bon.
Partie III
1.
a.
On remarque que dans le domaine x>0, les conditions aux limites sont les mêmes, on invoque alors le théorème d'unicité ( qui n'est plus au programme de MP… ).

b.
  • \({\vec p_{im}} = \vec p\).
2.
a.
On peut évaluer le retard par la grandeur \(\frac{{2d}}{c}\) qui vaut environ 10-18 s pour d = 10-10 m ce qui est négligeable devant la période des signaux électromagnétique utilisés.
b.
Il suffit de représenter le dipôle par un doublet de charges -q, +q. Les forces électrostatiques agissent dans le sens inverse de l'action du ressort de rappel, la fréquence de vibration d'élongation va donc diminuer ce qui est conforme avec le résultat expérimental.
c.
\({\vec E_{im}}{e^{i\omega t}} = \frac{{\vec p}}{{16\pi {\varepsilon _o}{d^3}}}{e^{i\omega t}}\).
d.
  • \({\vec E_{tot}}{e^{i\omega t}} = ({E_o}{\vec u_x} + \frac{{\vec p}}{{16\pi {\varepsilon _o}{d^3}}}){e^{i\omega t}}\).
  • \(\vec p = \frac{{\alpha (\omega ){\varepsilon _o}}}{{1 - \frac{{\alpha (\omega )}}{{16\pi {d^3}}}}}{E_o}{\vec u_x}\).
e.
  • \({\alpha _{eff}}(\omega ) = \frac{{\alpha (\omega )}}{{1 - \frac{{\alpha (\omega )}}{{16\pi {d^3}}}}}\).
  • \({\alpha _{eff}}(\omega )\)relie \(\vec p\)au champ extérieur \({\vec E_o}\)imposé par l'expérimentateur. Ce champ est différent du champ ressenti par la molécule.
f.
  • A la résonance : \({\omega _1} = {\omega _o}\sqrt {1 - \frac{{{\alpha _v}(0)}}{{16\pi {d^3} - {\alpha _e}}}} \).
  • \({\omega _1} < {\omega _o}\), ce résultat est donc compatible avec 2.b.

g.
  • \({\nu _1} = {6,302.10^{13}}Hz\).
  • \(\frac{{{\nu _1} - {\nu _o}}}{{{\nu _o}}} \approx - 0,019\), cet écart est dans le bon sens mais est encore trop faible en valeur absolue.
  • Le résultat dépend fortement de d car d intervient par son cube.
  • \(d' = {0,94.10^{ - 10}}m\).
Partie IV
1.
  1. Pour justifier ce résultat, on peut noter que \({E_o}{\vec u_x}\)est colinéaire à \({\vec u_x}\)et pour les autres contributions, on peut modéliser les dipôles par des doublets et remarquer que les plans xOy et xOz sont des plans de symétrie pour la distribution des charges.
  2. \(\vec E'{'_{tot}}.{\vec u_x} = {E_o} + \frac{p}{{16\pi {\varepsilon _o}{d^3}}} - \frac{p}{{4\pi {\varepsilon _o}{l^3}}} + \frac{p}{{4\pi {\varepsilon _o}}}\frac{{\left( {8{d^2} - {l^2}} \right)}}{{{{\left( {{l^2} + 4{d^2}} \right)}^{\frac{5}{2}}}}}\).
  3. On note que \({l^2} = {a^2}\left( {{j^2} + {k^2}} \right)\); ainsi :
\(\vec E{'_{tot}} = \left( {{E_o} + \frac{p}{{4\pi {\varepsilon _o}{d^3}}}\left( {\frac{1}{4} + \frac{{{d^3}}}{{{a^3}}}\left( { - {S_o} + 2{S_1}(\frac{{2d}}{a}) - {S_2}(\frac{{2d}}{a})} \right)} \right)} \right){\vec u_x}\).
d.
\(\alpha {'_{eff}}(\omega ) = \frac{1}{{\frac{1}{{\alpha (\omega )}} - \frac{1}{{4\pi {d^3}}}\left( {\frac{1}{4} + \frac{{{d^3}}}{{{a^3}}}\left( { - {S_o} + 2{S_1}(\frac{{2d}}{a}) - {S_2}(\frac{{2d}}{a})} \right)} \right)}}\)
e.
  • \(\sigma = \frac{1}{{{a^2}}}\).
  • Si a tend vers +∞ on retrouve bien \(\alpha {'_{eff}}(\omega ) \to \frac{1}{{\frac{1}{{\alpha (\omega )}} - \frac{1}{{16\pi {d^3}}}}} = {\alpha _{eff}}(\omega )\).
2.
a.
  • \(\alpha {'_{eff}}(\omega ) \approx \frac{1}{{\frac{1}{{\alpha (\omega )}} - \frac{1}{{4\pi {d^3}}}\left( {\frac{1}{4} - 2{S_o}\frac{{{d^3}}}{{{a^3}}}} \right)}}\).
  • a>>d ; la quantité de molécules adsorbées est faible, elles sont éloignées les unes des autres.
b.
\({\omega _2} = {\omega _o}\sqrt {1 - \frac{{{\alpha _v}(0)}}{{ - {\alpha _e} + \frac{{16\pi {d^3}}}{{1 - 8{S_o}\frac{{{d^3}}}{{{a^3}}}}}}}} \).

c.
  • Si σ → 0, ω2 → ω1. On retrouve le cas de la molécule unique.
  • Si σ augmente, ω2 augmente et donc cela n'améliore pas davantage la prédiction. La détermination de d est toujours critique pour la prédiction quantitative.

Concours Physique École Polytechnique (MP) 1998 (Corrigé)

Détection des planètes extra‑solaires
Première partie : caractéristiques orbitales
1.a. O est le centre de masse du système (P, E)
L’hypothèse de la répartition de matière avec la symétrie sphérique, le théorème de Gauss appliqué aux champs gravitationnels de l’étoile et de la planète, et le théorème de l’action et la réaction conduisent à l’expression demandée de la force d’interaction gravitationnelle entre la planète P et son étoile E :
\({{\bf{f}}_{E \to P}} = - \frac{{G\,{M_ * }\,{m_p}\,}}{{{r^2}}}{{\bf{e}}_r} = - \,{\bf{grad}}U(r)\) avec \(U(r) = - \,\frac{{G\,{M_ * }\,{m_p}}}{r}\) ,
si on choisit d’annuler l’énergie potentielle lorsque la distance PE tend vers l’infini.

1.b. Soit LO le moment cinétique en O, de P, dans le repère barycentrique R* du système (P, E). Si LP est le moment cinétique propre de la planète, le champ des moments cinétiques permet d’écrire :
LO = LP + OP mp v(P/R*) # OP mp v(P/R*)
en négligeant le moment cinétique propre (ce qui revient à traiter la planète comme un point matériel, en oubliant sa rotation propre).
Le théorème du moment cinétique appliqué à P, en O, dans le repère barycentrique du système, implique \(\frac{{d\,{{\bf{L}}_O}}}{{dt}} = {\bf{OP}} \wedge {{\bf{f}}_{E \to P}} = {\bf{0}}\,\), car \({{\bf{f}}_{E \to P}}\) est colinéaire à OP
On en déduit que LO se conserve ; d’où : OP mp v(P/R*) = LO = cte.
Le vecteur position, dans R*, du centre P de la planète, OP, est toujours orthogonal à un vecteur constant et fixe dans R* :
le point P balaye donc un plan fixe de R*
2.a. On néglige mp devant M; O coïncide avec le centre E de l’étoile. Le mouvement de P est circulaire de rayon a et de période T.
LO = OP mp v(P/R*) = a er mp v (P/R*) eθ = mP a v ez = cte. D’où : \(v = \frac{{{{\bf{L}}_O} \cdot {{\bf{e}}_z}}}{{a\,{m_p}}}\) = cte. Le mouvement circulaire est uniforme ; l’accélération de P peut s’écrire γ (P/R*) = −v2/a er.
Le théorème du mouvement du centre d’inertie appliqué à P dans R* s’écrit :
mP γ (P/R*) = f E→P soit \( - \frac{{{m_p}{v^2}}}{a}\,{{\bf{\rlap{--} e}}_r} = - \frac{{G\,{m_p}{M_ * }}}{{{a^2}}}\,{{\bf{e}}_r}\)⇒ \({v^2} = - \frac{{G\,{M_ * }}}{a}\) ; or \(v = \frac{{2\pi a}}{T}\), d’où :
\(\frac{{4{\pi ^2}\,{a^3}}}{{{T^2}}} = G\,{M_ * }\) et C \( = \frac{{{T^2}}}{{{a^3}}} = \frac{{4{\pi ^2}}}{{G{M_ * }}}\)
C est une constante caractéristique de chaque étoile
On retrouve la troisième loi de Képler.
2.b. Si les durées sont mesurées en années (terrestres), les distances en unités astronomiques, et les masses (d’étoiles) en masses solaires, alors C = 1 dans le cas du soleil et :
C = MS / M , pour une étoile quelconque de masse M
L’étoile 51 Peg est analogue au soleil, donc C ≈ 1 pour cette étoile. Sa planète balaye son orbite en : T = 4 jours ; d’où le rayon a’ de son orbite circulaire :
\(a' = {\left( {\frac{{{T^2}}}{C}} \right)^{1/3}} \approx {(4/365,25)^{2/3}}\)UA = 0,0493151 UA ≈ 7,4 106 km

3.a. On néglige encore la masse de la planète devant celle de l’étoile ; l’orbite de P n’est plus circulaire mais elliptique.
L’excentricité de l’orbite est e = c / a
En M la planète est à la distance maximale rM de l’étoile avec rM = a + c = a (1 + e) ; en N la distance, minimale, est rm = a - c = a (1 - e).
Le système (P + E) est isolé ; son énergie mécanique se conserve. D’où :
\(\frac{{{m_p}{v^2}}}{2} - \frac{{G\,{m_p}{M_ * }}}{r} = {E_{mécanique}} = \,cte.\)
L’étoile étant supposée fixe, son énergie cinétique n’apparaît pas.
La conservation de l’énergie mécanique implique que la vitesse de la planète est vM , maximale, lorsque la distance est minimale : EN ; inversement si la vitesse est vm , minimale, alors la distance est maximale, EM. Soit :
les vitesses sont extrémales lorsque la planète se trouve à l’une des 2 extrémités
du grand axe de son orbite elliptique ; rm = a (1 - e) et rM = a (1 + e).
3.b. Par ailleurs la conservation du moment cinétique orbital de la planète, LO = mp r vθ ez , implique que les produits (vM rm) et (vm rM ) sont égaux à \(\frac{{{{\bf{L}}_O} \cdot {{\bf{e}}_z}}}{{\,{m_p}}}\) = r vθ (car v ≡ vθ lorsque r est extrémal). D’où :
\(\frac{{{v_m}}}{{{v_M}}} = \frac{{{r_m}}}{{{r_M}}} = \frac{{1 - e}}{{1 + e}}\)
3.c. Le système (P + E) est isolé, d’où : \(\frac{{{m_p}{v^2}}}{2} - \frac{{G\,{m_p}{M_ * }}}{r} = {E_{m\'e canique}} = \,cte.\) En se plaçant aux
extrémités du grand axe de l’orbite, il vient : \(v_M^2 - \,\,\frac{{2\,G\,{M_ * }}}{{{r_m}}}\,\; = \;\,v_m^2 - \,\frac{{2\,G\,{M_ * }}}{{{r_M}}}\).
Soit, avec rm = a (1 - e) et rM = a (1 + e) , le résultat demandé :
\(v_M^2 - \,\,\,v_m^2 = \frac{{2\,G\,{M_ * }}}{a}\left( {\frac{1}{{1 - e}}\; - \,\frac{1}{{1 + e}}} \right) = \frac{{4e\,G\,{M_ * }}}{{a\,(1 - {e^2})}}\)
Enfin en remplaçant vm par vM\(\frac{{1 - e}}{{1 + e}}\), il vient \(v_M^2\left[ {1 - {{\left( {\frac{{1 - e}}{{1 + e}}\,} \right)}^2}} \right] = v_M^2\,\frac{{4e}}{{{{(1 + e)}^2}}} = \frac{{4e\,G\,{M_ * }}}{{a\,(1 - {e^2})}}\).
D’où l’expression de vM en fonction de a, e, M* , G :
\({v_M} = {\left[ {\frac{{G\,{M_ * }}}{a}\,\left( {\frac{{1 + e}}{{1 - e}}} \right)} \right]^{1/2}}\)
3.d. Si l’orbite était circulaire, e = 0, v = cte = v0 = \({\left[ {\frac{{G\,{M_ * }}}{a}} \right]^{1/2}}.\)\(\)
D’où l’expression du rapport vM / v0 = \(\sqrt {\frac{{1 + e}}{{1 - e}}} \)
A.N. : e = 0,67 , on obtient : vM / v0 = \(\sqrt {\frac{{1 + 0,67}}{{1 - 0,67}}} \) = 2,25
4.a. On ne néglige plus mp , mais le rapport (mp / M* ) reste très petit .
On définit le barycentre O du système (P,E) par la relation :
mp OP + M* OE = 0
En dérivant par rapport au temps cette relation, dans R*, repère barycentrique du système, on obtient la relation entre les vitesses V* de l’étoile et v de la planète :
mp v + M* V* = 0
4.b. On suppose ici que les orbites sont circulaires dans R*, centrées en O fixe ; elles sont homothétiques dans une homothétie de centre O et de rapport égal à : − mp / M* .
L’orbite de l’étoile a un rayon \(OE = \frac{{{m_p}}}{{{M_*} + {m_p}}}\,PE\) ; la période de ce mouvement est \(T = \frac{{2\pi \,OE}}{{{V_*}}}\). Le théorème du mouvement du centre d’inertie appliqué à l’étoile, projeté sur l’axe radial, s’écrit :
\({M_*}\frac{{V_*^2}}{{OE}} = \,\frac{{G{M_{*\,}}{m_p}}}{{P{E^2}}}\). D’où : \(V_*^2 = \frac{{G\,{m_p}\,OE}}{{P{E^2}}} = \,\frac{{G\,m_p^3}}{{{{({M_*} + {m_p})}^2}\,OE}} = \,\frac{{2\pi \,G\,m_p^3}}{{{{({M_*} + {m_p})}^2}\,{V_{*\,}}T}}\).
\(\frac{{OE}}{{{m_p}}} = \frac{{OP}}{{{M_*}}} = \frac{{PE}}{{{M_*} + {m_p}}}\)
Soit en se limitant au terme d’ordre minimal en mp / M* :
\(V_*^3 = \,\frac{{2\pi \,G}}{T} \times \frac{{m_p^3}}{{M_*^2}}\) (la relation est homogène)

4.c. T = 4 jours ; V* = 10 m.s-1 ; M* ≈ MS = 2,0×1030 kg ; G = 6,67×10-11 kg-1.m3.s-2.
D’où :
\({m_p} = \,{V_*}\,{\left( {\frac{{T\,M_*^2}}{{2\pi \,G}}} \right)^{1/3}}\)= \(10 \times {\left( {\frac{{4 \times 24 \times 3600 \times {{(2 \times {{10}^{30}})}^2}}}{{2\pi \times 6,67 \times {{10}^{ - 11}}}}} \right)^{1/3}} = \;\,1,49 \times {10^{26}}\) kg
c’est (149 / 6) ≈ 25 fois la masse de la Terre ≈ la masse de Jupiter divisée par 13.
Il ne s’agit pas d’une planète tellurique (ce serait une planète « intermédiaire » entre nos deux types de planètes).
4.d. Maintenant on considère les orbites elliptiques d’excentricité e = 0,67 ; la vitesse maximale de l’étoile est VM =10 m.s-1.
On a montré à la fin du § 3.c) que si mp << M* , le module maximal de la vitesse de la planète en orbite elliptique était \({v_M} = {\left[ {\frac{{G\,{M_ * }}}{a}\,\left( {\frac{{1 + e}}{{1 - e}}} \right)} \right]^{1/2}}\) ; le module maximal de la vitesse de l’étoile s’en déduit par l’homothétie de centre O et de rapport mp / M* , soit : \({V_M} = \frac{{{m_p}}}{{{M_*}}}{\left[ {\frac{{G\,{M_ * }}}{a}\,\left( {\frac{{1 + e}}{{1 - e}}} \right)} \right]^{1/2}}\).
Si on suppose qu’on a toujours la relation du § 2.a), C\( = \frac{{{T^2}}}{{{a^3}}} = \frac{{4{\pi ^2}}}{{G{M_ * }}}\) (avec a demi-grand axe de l’orbite elliptique de la planète relativement à l’étoile), on obtient :\(\frac{1}{a} = {\left( {\frac{{4\,{\pi ^2}}}{{G\,{M_*}{T^2}}}} \right)^{1/3}}\), soit \(\frac{{G{M_*}}}{a} = {\left( {\frac{{2\,\pi \,G\,{M_*}}}{T}} \right)^{2/3}}\). D’où \({V_M} = \frac{{{m_p}}}{{{M_*}}}{\left( {\frac{{2\,\pi \,G\,{M_*}}}{T}} \right)^{1/3}}{\left( {\frac{{1 + e}}{{1 - e}}} \right)^{1/2}}\)et :
\({m_p} = {V_M}\,{\left( {\frac{{T\,M_*^2}}{{2\,\pi \,G}}} \right)^{1/3}}{\left( {\frac{{1 - e}}{{1 + e}}} \right)^{1/2}}\)
On retrouve évidemment la formule du paragraphe précédent si e = 0 (orbite circulaire et VM ≡ V* ).
A.N. : e = 0,67 ; VM = 10 m.s-1 ; on a toujours T = 4 jours et M* ≈ MS = 2,0.1030 kg.
D’où :
\({m_p} = 10\,{\left( {\frac{{4 \times 24 \times 3600 \times {{(2 \times {{10}^{30}})}^2}}}{{2\,\pi \times 6,67 \times {{10}^{ - 11}}}}} \right)^{1/3}} \times {\left( {\frac{{1 - 0,67}}{{1 + 0,67}}} \right)^{1/2}} = \,1,49 \times {10^{26}} \times \,{\left( {\frac{{1 - 0,67}}{{1 + 0,67}}} \right)^{1/2}} = 6,62\,.\,{10^{25}}\;\)kg.
C’est environ 11 fois la masse de la Terre.
Deuxième partie : visibilité de la planète
1.a. En posant \(u = \frac{{hc}}{{\lambda {k_B}{T_*}}}\) on se ramène à la recherche du maximum de la fonction \(u \mapsto \frac{{{u^5}}}{{{e^u} - 1}}\). Le plus simple est d’annuler la dérivée logarithmique, ce qui donne :
\(\frac{5}{u} - \frac{{{e^u}}}{{{e^u} - 1}} = 0\quad \quad {\rm{ou encore}}\quad \quad {e^{ - u}} = 1 - \frac{u}{5}\)
La résolution numérique (non exigée) fournit \({u_*} = 4,965\). On a bien le résultat demandé, avec \(\eta = \frac{1}{{{u_*}}}\).
1.b. On calcule d’abord le flux surfacique hémisphérique :
\(\phi = \int\limits_0^\infty {\left( {\frac{{d\phi }}{{d\lambda }}} \right)d\lambda } = 2\pi h{c^2}{\left( {\frac{{{k_B}{T_*}}}{{hc}}} \right)^4}\left[ {\int\limits_0^\infty {\frac{{{u^3}du}}{{{e^u} - 1}}} } \right] = \sigma T_*^4\quad \quad {\rm{(loi de Stefan)}}\)
Il suffit de multiplier par l’aire de la surface de l’étoile pour obtenir la puissance totale rayonnée :
\(\Phi = \sigma 4\pi R_*^2T_*^4\)
2.a. La planète est vue du centre de l’étoile sous l’angle solide \(\Omega = \pi {\left( {\frac{{{R_P}}}{a}} \right)^2}\). Le rayonnement émis par l’étoile étant isotrope, la planète reçoit une fraction \(\frac{\Omega }{{4\pi }}\) de ce rayonnement :
\({\Phi _P} = \frac{\Phi }{4}{\left( {\frac{{{R_P}}}{a}} \right)^2}\)

2.b. On a évidemment :
\({\Phi _r} = A{\Phi _P}\quad \quad {\rm{et}}\quad \quad {\Phi _a} = \left( {1 - A} \right){\Phi _P}\)
2.c. Le spectre du rayonnement réfléchi par la planète est identique, à un coefficient multiplicatif près, au spectre du rayonnement incident. Le maximum est obtenu à la même température :
\({T_r} = {T_*}\)
2.d. L’équilibre radiatif de la planète s’obtient en écrivant que la puissance totale absorbée est réémise selon la loi de Stefan :
\(\left( {1 - A} \right)\frac{{\sigma 4\pi R_*^2T_*^4}}{4}{\left( {\frac{{{R_P}}}{a}} \right)^2} = 4\pi R_P^2\sigma T_P^4\)
\({\rm{d'où }}\quad \quad {T_P} = {\left( {1 - A} \right)^{1/4}}{\left( {\frac{{{R_*}}}{{2a}}} \right)^{1/2}}{T_*}\)
2.e. L’application numérique donne : \({T_P} = 1050K\) et \({\lambda _P} = 2,75\mu m\), le maximum d’émission se situe donc dans le domaine des infrarouges.
2.f. Pour un observateur lointain, le rapport des puissances émises par la planète et par l’étoile dans un petit intervalle spectral vaut :
\(\frac{{\exp \left( {\frac{{hc}}{{\lambda {k_B}{T_*}}}} \right) - 1}}{{\exp \left( {\frac{{hc}}{{\lambda {k_B}{T_P}}}} \right) - 1}}{\left( {\frac{{{R_P}}}{{{R_*}}}} \right)^2} = f\left( \lambda \right){\left( {\frac{{{R_P}}}{{{R_*}}}} \right)^2}\)
On obtient numériquement :
\(\begin{array}{ccccc}f\left( {1\mu m} \right) & = 0,000012\\f\left( {5\mu m} \right) & = 0,044\\f\left( {10\mu m} \right) & = 0,096\end{array}\)
Au-delà de 10µm, f(λ) continue de croître jusqu’à 0,18 , mais les puissances émises deviennent très faibles. Dans la pratique, on conseillerait d’opérer entre 3 et 10µm, mais la petitesse du rapport \({\left( {\frac{{{R_P}}}{{{R_*}}}} \right)^2}\)rend la détection du spectre d’émission de la planète quasiment impossible.
3.a. L’ordre de grandeur de la taille angulaire due à la diffraction est :
\({\alpha _d} = \frac{\lambda }{D}\)
3.b. Pour un observateur situé à une distance d, la séparation angulaire maximale du système planète-étoile vaut :
\({\alpha _{EP}} = \frac{a}{d}\)
3.c. On obtient numériquement :
\( {{\alpha }_{EP}} =0,0039''\text{ d }\!\!'\!\!\text{ arc} \)
\({{\alpha }_{d}} =0,021''\text{ d }\!\!'\!\!\text{ arc pour }{{\lambda }_{*}}=0,50\mu m \)
\( {{\alpha }_{d}} =0,11''\text{ d }\!\!'\!\!\text{ arc pour }{{\lambda }_{P}}=2,75\mu m \)
Même en utilisant un télescope de 5m de diamètre dont la seule limitation serait la diffraction, on ne pourrait pas séparer « géométriquement » l’étoile et sa planète.
Troisième partie : vélocimétrie Doppler
1.a. L’observateur est à l’origine O de l’axe Ox et la source s’en éloigne à la vitesse v vers les x > 0.
À la date t0, la source est à l’abscisse x0 et émet un signal qui parvient en O à la date :
\({t_0} + \frac{{{x_0}}}{c}\)
À la date t0 + tS , la source est à l’abscisse x0 + vtS et émet un signal qui parvient en O à la date :
\({t_0} + {t_S} + \frac{{{x_0} + v{t_S}}}{c}\)
La période apparente est la différence de ces deux dates, soit :
\({t_a} = {t_S}\left( {1 + \frac{v}{c}} \right)\)
On en déduit pour les fréquences, au second ordre près en v/c :
\({\nu _a} = \frac{{{\nu _S}}}{{\left( {1 + \frac{v}{c}} \right)}} \cong {\nu _S}\left( {1 - \frac{v}{c}} \right)\)
1.b. Une raie spectrale « connue », par exemple une raie de l’hydrogène, émise par une source s’éloignant de l’observateur, lui apparaîtra légèrement décalée vers les basses fréquences (le rouge, s’il s’agit du spectre visible). Inversement, la raie apparaîtra décalée vers les hautes fréquences si la source se rapproche de l’observateur.
Seule importe en fait la projection V// de la vitesse sur l’axe de visée : la projection orthogonale ferait intervenir des termes du deuxième ordre en v/c, qu’il serait de toute façon absurde de prendre en compte dans ce raisonnement non relativiste.

1.c. Reprenons maintenant les notations de la première partie, question 4. O est le barycentre du système étoile-planète, et l’étoile décrit un cercle dans le plan xOy à la vitesse V*, l’axe Ox étant la projection de l’axe de visée sur le plan de l’orbite. Le vecteur vitesse de l’étoile est de la forme :
\(\vec V = {V_*}\cos \left( {\frac{{2\pi t}}{T}} \right){\vec e_x} + {V_*}\sin \left( {\frac{{2\pi t}}{T}} \right){\vec e_y}\)
On obtient V// en le projetant sur l’axe de visée, repéré par le vecteur unitaire : \(\vec u = {\vec e_x}\sin i + {\vec e_z}\cos i\)
\({V_{//}} = {V_*}\cos \left( {\frac{{2\pi t}}{T}} \right)\sin i\)
1.d. La valeur maximale est \(V_{//}^0 = {V_*}\sin i\). On utilise le résultat établi dans la première partie :
\({V_*} = {m_P}{\left( {\frac{{2\pi G}}{{TM_*^2}}} \right)^{1/3}}\)
Ce qui donne bien :
\({m_P}\sin i = V_{//}^0{\left( {\frac{{M_*^2T}}{{2\pi G}}} \right)^{1/3}}\)
2.a. On peut calculer la largeur Doppler en différentiant la relation du 1.a), comme pour faire un calcul d’incertitude :
\(d\nu = - {\nu _0}\frac{{d{v_{//}}}}{c}\)
On prend ensuite la valeur absolue :
\(\Delta \nu = {\nu _0}\frac{{\Delta {v_{//}}}}{c} = \frac{{\Delta {v_{//}}}}{{{\lambda _0}}}\)
2.b. Dans le modèle cinétique du gaz parfait, l’énergie cinétique moyenne vaut \(\frac{1}{2}{m_H}v_*^2 = \frac{3}{2}{k_B}{T_*}\), d’où :
\({v_*} = \sqrt {\frac{{3{k_B}{T_*}}}{{{m_H}}}} \)
2.c. Numériquement, \({v_*} = 11,9km.{s^{ - 1}}\). En utilisant le résultat de la question 1.a) de la deuxième partie, on obtient \({\lambda _*} = 0,50\mu m\), ce qui donne une largeur Doppler : \(\Delta {\nu _{th}} = 23,8GHz\)
3.a. Calculons la décomposition spectrale :
\(B\left( \nu \right) = \int\limits_{ - \tau /2}^{\tau /2} {\frac{b}{2}\left( {{e^{2i\pi {\nu _0}t}} + {e^{ - 2i\pi {\nu _0}t}}} \right){e^{ - 2i\pi \nu t}}dt} = \frac{b}{2}\left( {\frac{{\sin \pi \left( {\nu - {\nu _0}} \right)\tau }}{{\pi \left( {\nu - {\nu _0}} \right)}} + \frac{{\sin \pi \left( {\nu + {\nu _0}} \right)\tau }}{{\pi \left( {\nu + {\nu _0}} \right)}}} \right)\)
Pour ν et ν0 de l’ordre de 1015Hz (rayonnement visible) et νν0 de l’ordre de 108Hz (voir plus loin), le deuxième terme est négligeable devant le premier et on trouve bien :
\({\left| {B\left( \nu \right)} \right|^2} = \frac{{{b^2}}}{4}{\left( {\frac{{\sin \pi \left( {\nu - {\nu _0}} \right)\tau }}{{\pi \left( {\nu - {\nu _0}} \right)}}} \right)^2}\)
La première annulation intervient pour \(\nu - {\nu _0} = \frac{1}{\tau }\), on peut donc estimer que \(\Delta \nu \approx \frac{1}{\tau }\).
3.b. On obtient numériquement \(\tau = 23.7ns\)et \(\Delta {\nu _{col}} = 42MHz\).
3.c. On constate que dans ces conditions l’élargissement consécutif aux collisions est très faible devant la largeur Doppler (3 ordres de grandeur). On le négligera par la suite.
4.a. Voici l’allure du profil de raie :
Lorsque \(\left| {\nu - {\nu _0}} \right| > > \Delta \nu \), on a \(I\left( \nu \right) \cong {I_0}\). D’autre part, \(I\left( {{\nu _0}} \right) = 0\)et \(I\left( {{\nu _0} + \frac{{\Delta \nu }}{2}} \right) = \frac{{{I_0}}}{2}\).
Pour calculer la pente maximale, posons \(X = \frac{{\nu - {\nu _0}}}{{\Delta \nu }}\) et \(Y = \frac{{I\left( \nu \right)}}{{{I_0}}}\). Il vient en dérivant deux fois :
\(Y = \frac{{{X^2}}}{{{X^2} + \frac{1}{4}}}\quad \quad \quad \quad \frac{{dY}}{{dX}} = \frac{X}{{2{{\left( {{X^2} + \frac{1}{4}} \right)}^2}}}\quad \quad \quad \quad \frac{{{d^2}Y}}{{d{X^2}}} = \frac{{\frac{1}{4} - 3{X^2}}}{{2{{\left( {{X^2} + \frac{1}{4}} \right)}^3}}}\)
La pente maximale est donc obtenue pour \(\left| X \right| = \frac{1}{{2\sqrt 3 }}\) et vaut \({\left| {\frac{{dY}}{{dX}}} \right|_{\max }} = \frac{{3\sqrt 3 }}{4}\). D’où :
\({\left| {\frac{{dI}}{{d\nu }}} \right|_{\max }} = \frac{{3\sqrt 3 }}{4}\frac{{{I_0}}}{{\Delta \nu }}\quad \quad \quad {\rm{pour}}\quad \quad \quad \nu = {\nu _0} \pm \frac{{\Delta \nu }}{{2\sqrt 3 }}\quad \quad \quad {\rm{et}}\quad \quad \quad I = \frac{{{I_0}}}{4}\)

4.b. Considérons I comme une fonction des deux variables ν et ν0. On remarque que \(\left| {\frac{{\partial {\kern 1pt} I}}{{\partial {\nu _0}}}} \right| = \left| {\frac{{\partial {\kern 1pt} I}}{{\partial \nu }}} \right|\), ce qui signifie qu’il revient au même d’observer les variations d’intensité en se déplacant sur l’axe des fréquences, ou bien d’observer les variations d’intensité pour une fréquence donnée lorsque la courbe se translate. On peut alors écrire qu’une faible variation \(\delta {\nu _0}\) de la fréquence centrale entraîne une variation relative d’intensité :
\(\frac{{\delta I}}{I} = {\left| {\frac{{dI}}{{d\nu }}} \right|_{\max }}\frac{{\delta {\nu _0}}}{{{I_0}/4}} = 3\sqrt 3 \frac{{\delta {\nu _0}}}{{\Delta \nu }}\)
4.c. En utilisant les résultats du 2.a) et du 4.b), la valeur minimale décelable de \(V_{//}^0\) est :
\(V_{//}^0 = {\lambda _*}\delta {\nu _0} = \frac{{{\lambda _*}\Delta {\nu _{th}}}}{{3\sqrt 3 }}\frac{{\delta I}}{I} = 11,5m{s^{ - 1}}\)
ce qui est tout juste supérieur à la valeur maximale de la vitesse de l’étoile introduite 4.d) de la première partie : \({V_M} = 10m{s^{ - 1}}\).
Si on se place dans le cas le plus favorable (sin i = 1) la formule de la question 1.d) nous donne, pour la masse minimale d’une planète détectable par cette technique :
  1. pour \(T = 4\,jours\), \({m_P} = 1,7 \times {10^{26}}kg = 28,4{M_T}\)
  2. pour \(T = 1\,an\), \({m_P} = 7,7 \times {10^{26}}kg = 128{M_T} = 0,38{M_J}\)

Concours Physique École Polytechnique (PC) 1998 (Corrigé)

Première partie.
1.a)
L’énergie potentielle d’interaction \(W\) du dipôle (1) \(\vec m=m\vec e_z\) placé en \(O\) et du dipôle (2) \(\vec m=m\vec e_z\) placé en \((r,\theta,\varphi)\) est \(W=-\vec m{{\:\scriptscriptstyle \bullet}\,}\vec B\) avec \(\vec B={\displaystyle}\frac{\mu_o\,m}{4\pi\,r^3}\big( 2\cos\theta\:\vec e_r+\sin\theta\:\vec e_\theta\big). \\ W=-\frac{\mu_o\,m^2}{4\pi\,r^3}\,\big( 2\cos^2\theta-\sin^2\theta\big)= \frac{\mu_o\,m^2}{4\pi\,r^3}\,\big(1-3\cos^2\theta\big)\).
La force \(\vec F\) exercée par le dipôle (1) sur le dipôle (2) est \(\vec F=-\vec{grad}W= -\frac{{\partial}W}{{\partial}r}\ \vec e_r- \frac1r \ \frac{{\partial}W}{{\partial}\theta} \ \vec e_\theta \)
\(  F_r=\frac{3\,\mu_o \ m^2}{4\pi \ r^4} \ \big(1-3\cos^2\theta\big) \ \ \ \ F_\theta=-\frac{3 \ \mu_o \ m^2}{2\pi \ r^4}\ \cos\theta\sin\theta.\)
1.b)
A distance \(r\) fixée, l’énergie \(W={\displaystyle}\frac{\mu_o\,m^2}{4\pi\,r^3}\,\big(1-3\cos^2\theta\big)\) est minimale pour \(\cos^2\theta\) maximal c’est-à-dire \(\cos\theta=\pm 1;\ \ \theta= 0\) ou \(\pi\).
Pour \(\cos\theta=\pm 1\ \ \sin\theta=0,\ \ F_\theta\) est nul, la force d’interaction se réduit à la composante radiale; \(\vec F=-{\displaystyle}\frac{3\,\mu_o\,m^2}{2\pi\,r^4}\,\vec e_r\); si \(\theta=0\ \ \vec e_r=\vec e_z\); si \(\theta=\pi\ \ \vec e_r=-\vec e_z\); dans les deux cas, la force est attractive.
2.a)
En l’absence de champ magnétique extérieur l’assemblée de particules aimantées ne possède aucune propriété magnétique macroscopique, les divers moments élémentaires \(\vec\mu\) sont orientés aléatoirement, il n’y a aucune interaction notable entre les particules (le champ magnétique de l’une quelconque des particules est trop faible, au niveau de ses plus proches voisins, pour les orienter).
2.b)
L’aimantation macroscopique \(\vec M\) d’une goutte de ferrofluide est liée au champ magnétique extérieur \(\vec B\) par la relation \(\vec M={\displaystyle}\frac{\chi_S\,\vec B}{\mu_o}\). Le quotient \({\displaystyle}\frac{\vec B}{\mu_o}\) a la dimension d’une excitation magnétique \(\vec H\); or \(\vec H\) et \(\vec M\) ont même dimension [ cf. relation locale \(\vec B=\mu_o(\vec H+\vec M)\) ]. Le coefficient \(\chi_S\) est sans dimension.
\(\vec M\) est supposé uniforme, \(\vec m=\frac43\pi R^3\,\vec M; \ \ \vec m={\displaystyle}\frac{4\pi\chi_SR^3}{3\mu_o}\,\vec B\).
3.a)
Les gouttelettes s’alignent parce que cette configuration correspond au minimum de l’énergie d’interaction de deux dipôles adjacents (moments magnétiques et champ appliqué parallèles à \(\vec e_z\)).
3.b)
$G_o$ : gouttelette quelconque de la chaîne.
La chaîne est rectiligne et tous les moments élémentaires colinéaires à la chaîne. Un moment élémentaires colinéaires à la chaîne. Un moment \(\vec m\) situé à la distance \(pd\ (p\) entier) du point \(G_o\) y crée un champ \(\vec B_p={\displaystyle}\frac{2\mu_o\vec m}{4\pi\,(pd)^3}\)Par exemple, les gouttelettes \(G'_2\) et \(G_2\) créent en \(G_o\) des champs égaux. 
Le champ magnétique \(\vec B_1\) crée au niveau de l’une des gouttelette( \(G_o\)) par toutes les autres gouttelettes de la chaîne est dû à deux demi-chaînes infinies qui créent des champs égaux au point \(G\). On a donc \(\vec B_1=2\times \frac{2\mu_o\vec m}{4\pi\,d^3} \Big(1+\frac{1}{2^3}+\frac{1}{3^3}+\frac{1}{4^3}+\cdots\Big)= \frac{\mu_o\vec m}{\pi\,d^3}\sum_{p=0}^{\infty}1/p^3= \frac{\mu_o\vec m}{\pi\,d^3}\zeta{{\scriptstyle}(3)};  \vec B_1=\frac{\mu_o\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{\pi\,d^3}\,\vec m\).
3.c)
Le champ \(\vec B\) agissant sur une gouttelette est dû aux sources du champ appliqué \(\vec B_o\) et aux moments portés par les autres gouttelettes. \(\vec B=\vec B_o+\vec B_1\).
\(\vec m={\displaystyle}\frac{4\pi\chi_SR^3}{3\mu_o}\,\vec B\) (cf.2.b); \(\vec B={\displaystyle}\frac{3\mu_o}{4\pi\chi_SR^3}\,\vec m. \ \ \frac{3\mu_o}{4\pi\chi_SR^3}\,\vec m=\vec B_o+ \frac{\mu_o\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{\pi\,d^3}\,\vec m;\ \ \vec m=\frac{\pi\,\vec B_o}{\mu_o\Big({\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}- \frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Big)} \)
4.a)
Un dipôle \(G_i\) de \(Ch\) exerce sur un dipôle \(G'_j\) de \(Ch'\) situé à la distance \(r\) la force \(\vec f'_{ij}={\displaystyle}\frac{3\mu_o\,m^2}{2\pi\,r^4}\,\vec e_z\).
Chaque gouttelette de \(Ch'\) est soumise à l’action d’une chaîne semi-infinie de dipôles dont l’extrémité est à la distance \(d\) pour \(G'_1;\ 2d\) pour \(G'_2;\ 3d\) pour \(G'_3\), etc.
La gouttelette \(G'_i\) est soumise à la force : \(\vec f'_i={\displaystyle}\frac{3\mu_o\,m^2}{2\pi}\Big( \frac{1}{(id)^4}+\frac{1}{((i+1)d)^4}+\frac{1}{((i+2)d)^4}+\cdots \Big)\vec e_z; \\ \vec f'_i= \frac{3\mu_o\,m^2}{2\pi\,d^4}\sum_{p=i}^\infty 1/p^4\:\vec e_z\); \(Ch'\) est soumise à la force totale : \(\vec F'=\vec f'_1+\vec f'_2+\vec f'_3+\cdots \\ \vec F'={\displaystyle}\frac{3\mu_o\,m^2}{2\pi\,d^4}\Bigg[ \Big(1+1/2^4+1/3^4+1/4^4+\cdots\Big)+ \Big(1/2^4+1/3^4+1/4^4+\cdots\Big)+ \Big(1/3^4+1/4^4+\cdots\Big)+\cdots\Bigg]\vec e_z; \\ \vec F'=\frac{3\mu_o\,m^2}{2\pi\,d^4}\Big( 1+2\times(1/2^4)+3\times(1/3^4)+4\times(1/4^4)+\cdots\Big)\,\vec e_z= \frac{3\mu_o\,m^2}{2\pi\,d^4}\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,\vec e_z\).
La force \(\vec F\) exercée par \(Ch'\) sur \(Ch\) est opposée à \(\vec F'\). \(\vec F_{ch}= \pm{\displaystyle}\frac{3\mu_o}{2\pi}\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\frac{m^2}{d^4}\,\vec e_z\).
4.b)
En fonction de l’intensité \(B_o\) du champ appliqué, l’intensité de la force \(F_{ch}\) est :
\(F_{ch}={\displaystyle}\frac{3\mu_o\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{2\pi\,d^4}\times \frac{\pi^2\,B_o^2}{\mu_o^2\Big({\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}- \frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Big)^2}= \frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,B_o^2}{2\mu_o\Big( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Big)^2d^4}\).
Dans le cas où la chaîne ne contient que deux gouttelettes de moment \(\vec m'\) distantes de \(d\) et soumises à un champ appliqué \(\vec B_o\), le champ \(\vec B'_1\) de l’un des dipôles au niveau de l’autre est \(\vec B'_1=\frac{\mu_o\vec m'}{2\pi\,d^3}\).
\(\vec m'=\frac{4\pi\chi_SR^3}{3\mu_o}\,\vec B\) et \(\vec B=\vec B_o+\vec B'_1 \frac{3\mu_o}{4\pi\chi_SR^3}\,\vec m'=\vec B_o+ \frac{\mu_o}{2\pi\,d^3}\,\vec m'; \ \ \  \vec m'=\frac{2\pi\,\vec B_o}{\mu_o\Big(\frac{3}{2\chi_SR^3}- \frac{1}{d^3}\Big)}\).
La force \(\vec F_p\) entre les deux gouttelettes est \(\vec F_p=\pm \frac{3\mu_o\,m'^2}{2\pi\,d^4}\,\vec e_z\) d’intensité \(F_p\);
\(F_p=\frac{3\mu_o}{2\pi\,d^4}\times \frac{4\pi^2\,B_o^2}{\mu_o^2\Big(\frac{3}{2\chi_SR^3}- \frac{1}{d^3}\Big)^2}= \frac{6\pi\,B_o^2}{\mu_o\Big(\frac{3}{2\chi_SR^3}- \frac{1}{d^3}\Big)^2d^4} \ \ \  \frac{F_{ch}}{F_p}=\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{2}\times\Big( \frac{3d^3-\chi_SR^3}{3d^3-4\zeta{{\scriptstyle}(3)}\chi_SR^3}\Big)^2\).
4.c)
\(F_{ch}=2,22\times10^{-13}\) N; \(F_p=1,80\times10^{-13}\) N; \(F_{ch}/F_p=1,23\hspace{5 mm} (F_{ch}\approx F_p)\).
Deuxième partie.
1.
Les gouttelettes de rayon \(R\) sont supposées incompressibles et indéformables; en présence de la seule interaction magnétique, attractive, la distance \(d\) entre deux gouttelettes est \(d=2R\).
2.
La force répulsive \(F_{rep}\) à courte portée ne s’exerce qu’entre deux gouttelettes voisines de la chaîne.
\(F_{rep}{{\scriptstyle}(d)}={\displaystyle}\frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,B_o^2}{2\mu_o\Bigg( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Bigg)^2d^4}\).
3.a)
La chaîne rectiligne dont les gouttelettes diffractent la lumière incidente se comporte comme un réseau optique à très grand nombre d’éléments diffractants; seules les radiations correspondant à des ondes rétrodiffusées en phase par toutes les gouttelettes donnent une intensité lumineuse résultante notable.
3.b)
La différence de marche entre les ondes rétrodiffusées par deux gouttelettes voisines est \(\delta=2d\). Ces ondes rétrodiffusées dans le milieu d’indice \(n\) seront en phase si leur longueur d’onde dans le vide \(\lambda_o\) vérifie \(2nd=k\lambda_o\)\(k\) est un nombre entier. \(d={\displaystyle}\frac{k\lambda_o}{2n}\ \ (k\) entier).
A.N. \(\lambda_o={\displaystyle}\frac{585}{k}\) nm. La seule possibilité est \(k=1\ :\ \lambda_o\) = 585 nm
L’échantillon apparaît jaune-orangé (cf. doublet D du sodium à 589 nm).
3.c)
Si on fait varier l’intensité du champ magnétique appliqué \(B_o\) la force \(F_{ch}\) varie, la valeur de \(d\) à l’équilibre varie et par suite la couleur de la lumière rétrodiffusée varie.
Si \(B_o\) augmente, \(d\) et \(\lambda_o\) diminuent. \(d\) est borné inférieurement par la valeur \(2R\). La longueur d’onde limite observable est \(\lambda_{o\ell}=4nR\). Pour \(R=98\) nm \(\lambda_{o\ell}=521\) nm (couleur verte).
4.a)
La force répulsive entre deux gouttelettes est \(F_{rep}=F_{ch}\) avec \(F_{ch}={\displaystyle}\frac{3\mu_o}{2\pi}\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\frac{m^2}{d^4}\) (question 4.a de la première partie); avec \(\lambda_o=2nd\ :\ F_{rep}={\displaystyle}\Bigg(\frac{24\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,\mu_o}{\pi}\Bigg) \Bigg(\frac{m^2n^4}{\lambda_o^4}\Bigg)\).
4.b)
La mesure de la valeur \(\lambda_o\) permet de calculer celle de la distance \(d\), fonction de \(B_o\). En augmentant l’intensité \(B_o\) on peut considérer que l’on atteint la valeur limite \(\lambda_{o\ell}=4nR\) qui permet de calculer la valeur de \(R\); on accède ainsi à \(h=d-R\).
En appliquant un champ magnétique d’intensité variable de valeur \(B_o\) connue et en mesurant \(\lambda_o\) on peut calculer \(d, h,\) et la valeur de \(F_{rep}= {\displaystyle}\frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,B_o^2}{2\mu_o\Bigg( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Bigg)^2d^4}\).
5.
Les gouttelettes chargées subissent une force répulsive \(F_{el}=2\pi\varepsilon_o\varepsilon_r\psi_o^2R\kappa\exp(-\kappa h)\).
Les points expérimentaux de la figure 1 sont pratiquement alignés sur une droite qui passe par les points (\(h=12\) nm, \(F=1\times10^{-11}\) N) et (\(h=50\) nm, \(F=2\times10^{-14}\) N).
On en déduit \(\kappa^{-1}=\) 6,1 nm et \(\psi_o\) = 32 mV.
Troisième partie.
1.a)
La relation \(\Pi=ck_BT\) est formellement identique à l’expression de la pression cinétique d’un gaz parfait monoatomique. Cette expression suppose l’absence d’interaction (en particulier de collisions) entre les particules (2), elle n’est valable que pour des valeurs très faibles de la concentration \(c\).
1.b)
Il apparaît un interstice exclu pour les particules (2) entre les particules (1) pour les distances \(d<d_m\) avec \(d_m=2(R+r)\).
1.c)
La région interdite aux particules (2) est défini par l’angle \(\theta_c\) vérifiant \((R+r)\cos\theta_c=d/2\) c’est-à-dire \(\cos\theta_c=\frac{d}{\bar{R}}\). \(d\) étant supérieur à \(2R\), l’angle \(\theta_c\) n’existe que pour \(2R\leq d\leq 2\bar{R}\).
2.a)
La collision d’une particule (2) sur une particule (1) est entièrement décrite par le mouvement du centre de masse de la particule (2) qui reste à une distance supérieure ou égale à \(\bar R\) du centre de la particule (1). Tout se passe comme s’il y avait collision de particules ponctuelles sur une particule sphérique dont le centre est confondu avec celui de la particule (1) et de rayon \(\bar R\).
2.b)
Par hypothèse, les collisions des particules (2) sur les particules (1) ont un effet équivalent à celui d’une pression \(\Pi\) uniforme. Lorsqu’il existe un insterstice exclu pour les particules (2) entre les particules (1) cette force de pression ne s’exerce que sur une partie de la sphère de rayon \(\bar R\) limitant la particule (1). Par raison de symétrie, la force résultante est portée par la ligne des centres des particules (1) et a pour expression \(\Pi\,S\)\(S\) est l’aire du cercle limitant la partie de la sphère soumise à la pression \(\Pi\). Cette force \(F_{dep}\) est équivalente à une force d’attraction entre les deux particules (1).
\(F_{dep}=\Pi\,\pi(\bar{R}\sin\theta_c)^2;\ \ F_{dep}=ck_BT\pi \bar{R}^2\sin^2\theta_c\).
2.c)
\(\sin^2\theta_c=1-\cos^2\theta_c=1-\Big({\displaystyle}\frac{d}{2\bar{R}}\Big)^2; \ \ \bar{R}^2\sin^2\theta_c=\bar{R}^2-{\displaystyle}\frac{d^2}{4};\ \ F_{dep}=ck_BT\pi\Big(\bar{R}^2-{\displaystyle}\frac{d^2}{4}\Big)\).
2.d)
Lorsque la distance \(d\) entre les centres des particules (1) est supérieure à \(d_m=2\bar R\) le volume de la solution aqueuse accessible aux particules (2) est égal au volume total moins le volume des deux particules (1) : \((2\times\frac43\pi \bar{R}^2\)). Pour \(d<d_m\), les volumes des deux sphères de rayons \(\bar R\) ont une partie commune, le volume accessible aux particules (2) augmente. Cette augmentation est maximale pour \(d=2R\). L’évolution du volume accessible aux particules (2) est semblable à celle de la force de déplétion. Cette évolution suit celle de l’entropie du système constitué par les particules (2), fonction croissante du volume qui leur est accessible.
2.e)
Application numérique : \(F_{dep}=1,60\times10^{-13}\) N.
3.
La distance entre deux gouttelettes de la chaîne est \(d={\displaystyle}\frac{\lambda_o}{2n}=201\) nm pour \(B_o=62,7\times10^{-3}\) T.
Cette position correspond à l’équilibre entre la force attractive \(F_{ch}\) et la force de répulsion d’origine électrostatique \(F_{el}\ \ F_{ch}=F_{el}\) en intensité; \(F_{el}={\displaystyle}\frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,B_o^2}{2\mu_o\Bigg( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Bigg)^2d^4}\).
Après ajout de polymère il y a une force attractive de déplétion \(F_{dep}\).
\(R\) = 98 nm; \(r\) = 10 nm; \(2(R+r)=216\) nm; \(d\) = 201 nm; on est bien dans le cas \(2R<d<2 \bar R\).
On règle le champ magnétique pour retrouver la même distance \(d\) = 201 nm. La force attractive devient \(F'_{ch}={\displaystyle}\frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,{B'}_o^2}{2\mu_o\Bigg( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Bigg)^2d^4}\). L’équilibre correspond à \(F'_{ch}+F_{dep}=F_{el}; \\[5 mm] {\displaystyle}\frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,{B'}_o^2}{2\mu_o\Bigg( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Bigg)^2d^4}+ ck_BT\pi\Big(\bar{R}^2-{\displaystyle}\frac{d^2}{4}\Big)= \frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,B_o^2}{2\mu_o\Bigg( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Bigg)^2d^4}. \\[5 mm] {\displaystyle}\frac{3\pi\,\zeta{{\scriptstyle}(3)}\,(B_o^2-{B'}_o^2)}{2\mu_o\Bigg( {\displaystyle}\frac{3}{4\chi_SR^3}-\frac{\zeta{{\scriptstyle}(3)}}{d^3}\Bigg)^2d^4}= ck_BT\pi\Big( \bar{R}^2-{\displaystyle}\frac{d^2}{4}\Big);\) tous calculs faits : \({B'}_o=41,4\times10^{-3}\) T.

Concours Physique ENS Ulm (C/S) 1998 (Corrigé)

ENS ULM groupe C/S - Physique - Session de 1998

I) Caractéristique d’une diode à vide
1.1) Charge d’espace
1) Si l’anode est à un potentiel positif, elle attire les électrons : le circuit est fermé et il circule un courant conventionnel en sens contraire du sens de déplacement des électrons, la diode est passante sinon l’anode repousse les électrons et si son potentiel devient négatif et assez grand en valeur absolue, ceux ci ne l’atteignent pas : le courant est nul et la diode est bloquée.
2) Le théorème de l’énergie cinétique, entre départ de la cathode et arrivée sur l’anode, s’écrit
${E_c} - e{V_0} = - e(0 - U) \Rightarrow {E_c} = e({V_0} + U) \ge 0$ et donc $U \ge - {V_0}$ quand l’intensité est non nulle ; alors elle vaut j0 S ; la courbe caractéristique représentative de I en fonction de U est donnée ci-dessous.

3) Équation de Poisson :
$\Delta V + \frac{\rho }{{{\varepsilon _0}}} = 0$ et $V = V(x)$ $ \Rightarrow $$\,\frac{{{d^2}V}}{{d{x^2}}} + \frac{\rho }{{{\varepsilon _0}}} = 0$
et théorème de l’énergie cinétique entre départ et abscisse x :
$\frac{1}{2}m{v^2} = e[{V_0} + V(x)]$ $ \Rightarrow $$v = \sqrt {\frac{{2e}}{m}[{V_0} + V(x)]} $
4) On appelle j la valeur du produit − ρ v d’où ρ = − j / v ; on remplace v par son expression dans l’expression de ρ qu’on reporte dans l’équation de Poisson ; on multiplie les deux membres de l’équation obtenue par dV / dx et on intègre sans oublier la constante d’intégration déterminée par la valeur du potentiel Ve à l’abscisse xe où le champ électrique, c’est-à-dire − dV / dx, s’annule ; à cette abscisse, le potentiel possède un extremum qui est un minimum car la charge d’espace est négative et la dérivée seconde du potentiel est positive ; le minimum n’est pas forcément compris entre 0 et d ; la relation obtenue s’écrit :
${\left( {\frac{{dV}}{{dx}}} \right)^2} = \frac{{4j}}{{{\varepsilon _0}}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} (\sqrt {{V_0} + V(x)} - \sqrt {{V_0} + {V_e}} )$
En prenant la racine, selon que la fonction V(x) est croissante ou décroissante, il faut introduire un signe + ou − :
$\frac{{dV}}{{dx}} = \pm \sqrt {\frac{{4j}}{{\varepsilon _0}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} } {\left(\sqrt {{V_0} + V(x)} - \sqrt {{V_0} + {V_e}} \right) ^{1/2}}{\text{ avec }}\, + \,\,{\text{si }}\frac{{dV}}{{dx}} > 0{\text{ et }}\, - {\text{ si }}\frac{{dV}}{{dx}} < 0,V({x_e}) = {V_e},{\left( {\frac{{dV}}{{dx}}} \right) _{{x_e}}} = 0$
Pour que la racine soit définie, il faut V(x) > Ve dans l’hypothèse j > 0. On sépare les variables et afin d’éliminer la racine, on pose :
${u^2} = \sqrt {{V_0} + V(x)} - \sqrt {{V_0} + {V_e}} {\rm{ avec }}u \ge 0$ d’où $2udu = \frac{{dV}}{{2\sqrt {{V_0} + V(x)} }}$
et après remplacement de du et u dans l’équation donnant dV / dx et simplification par u, on obtient :
$({u^2} + \sqrt {{V_0} + {V_e}} )du = \pm \frac{{dx}}{4}\sqrt {\frac{{4j}}{{{\varepsilon _0}}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} } $
ce qui s’intègre en tenant compte que u = 0 en x = xe sous forme :
$u(\frac{{{u^2}}}{3} + \sqrt {{V_0} + {V_e}} ) = \pm \frac{1}{2}\sqrt {\frac{j}{{{\varepsilon _0}}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} } (x - {x_e})$
En remplaçant u par sa valeur, il reste :
$\frac{2}{3}\sqrt {\frac{{{\varepsilon _0}}}{j}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} } {(\sqrt {V(x) + {V_0}} - \sqrt {{V_e} + {V_0}} )^{1/2}}(\sqrt {V(x) + {V_0}} + 2\sqrt {{V_e} + {V_0}} ) = \pm \,(x - {x_e})$
5) Quand x varie de 0 à d, le potentiel est continu (par définition d’un potentiel) et en supposant le champ électrique continu dV / dx est continu ; on suppose que la fonction potentiel passe par un minimum pour une abscisse xe = xmin comprise entre 0 et d (on pourrait aussi avoir le minimum mathématique pour une abscisse négative : alors le potentiel le plus bas serait V = 0 en x = 0 ) ; on pose Ve = Vmin. Les points atteint par les électrons vérifient la condition :
$\frac{1}{2}m{v^2} = e[{V_0} + V(x)] \ge 0$ soit $V(x) \ge - {V_0}$
qu’on étudie graphiquement sur le graphe ci-dessous :
$\left\{ \begin{array}{l}{\text{cas 1 }}{\kern 1pt} {\kern 1pt} {\rm{ }} - {V_0} > {V_{min}} \Rightarrow x \le {x_1}\,{\text{et état bloqué }}I = 0\\{\text{cas 3 }} - {V_0} < {V_{min}} \Rightarrow x \in [0,d]{\text{ et état saturé }}I = {j_0}S\\{\text{cas 2 }} - {V_0} = {V_{min}} \Rightarrow \,x \in [0,d]{\rm{ }}{\text{, état intermédiaire 0}} < I < {j_0}S\,\end{array} \right.$
Dans le cas 1, les électrons ne peuvent dépasser l’abscisse x1 : l’intensité est nulle d’où le terme état bloqué ; dans le cas 2, tous les électrons émis atteignent l’anode : l’intensité est la plus grande possible d’où le terme état saturé, l’intensité vaut j0S ; dans le cas 3, la vitesse des électrons s’annule dans le plan d’abscisse xmin endroit où le champ électrique est nul : des électrons peuvent repartir en sens positif et d’autres en sens négatif : une partie des électrons peut atteindre l’anode et le reste repart vers la cathode, l’intensité du courant est intermédiaire entre les valeurs extrêmes 0 et j0S. Se souvenir que dans l’état intermédiaire Vmin + V0 = 0.

6) Dans le cas intermédiaire, le théorème de l’énergie cinétique entre xmin et x < xmin s’écrit :
$\frac{1}{2}mv{(x)^2} = e[V(x) - {V_{min}}]$
aussi bien pour un électron qui se déplace en sens positif que pour un électron qui se déplace en sens négatif. Ceci prouve que la vitesse a même valeur absolue pour les deux électrons mais elle diffère par le signe.
Pour x > xmin, on a la densité de courant algébrique :
$ - {j_c} = \rho v < 0$ avec ${j_c} = \frac{I}{S} > 0$ ⇒ $j = {j_c} = \frac{I}{S}$
Pour x < xmin, on a superposition de deux densités de courant algébriques. Pour la première :
${j_1} = - {j_0} = {\rho _1}v < 0$
et en vertu de la loi des nœuds, pour la seconde :
${j_2} = {j_0} - {j_c} = - {\rho _2}v > 0$
avec une densité totale de charges :
$\rho = {\rho _1} + {\rho _2} = - \frac{{{j_0}}}{v} - \frac{{{j_0} - {j_c}}}{v} = - \frac{{2{j_0} - {j_c}}}{v}$ ⇒ $j = 2{j_0} - {j_c}$
On vérifie ainsi l’hypothèse j constante par morceaux.
7) En tenant compte des expressions de j et des relations ${V_e} = {V_{min}}$et Vmin + V0 = 0, la dernière relation obtenue dans la question n° 4 s’écrit :
$\begin{array}{l}{\text{Si }}x < {x_{min}}\text{:  }\frac{2}{3}\sqrt{\frac{{{\varepsilon _{0}}}}{{2{j_0} - {j_c}}}\sqrt{\frac{{2e}}{m}} } {(V(x) + {V_0})^{3/4}} = - (x - {x_{min}}) \\{\text{  Si }}x > {x_{min}}\text{:  }\frac{2}{3}\sqrt{\frac{{{\varepsilon _{0}}}}{{{j_c}}}\sqrt{\frac{{2e}}{m}} } {(V(x) + {V_0})^{3/4}} = + (x - {x_{min}})\end{array}$
On impose les conditions aux limites :
$V(0) = 0\,\,{\rm{et}}\,\,V(d) = U{\rm{ }}$
d’où les deux relations :
$\,\,\frac{2}{3}\sqrt {\frac{{{\varepsilon _0}}}{{2{j_0} - {j_c}}}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} } \,\,{V_0}^{3/4} = {x_{min}}\,\,{\rm{et }}\,\frac{2}{3}\sqrt {\frac{{{\varepsilon _0}}}{{{j_c}}}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} } {(U + {V_0})^{3/4}} = d - {x_{min}}$.
En remplaçant jc par I / S dans la dernière élevée au carré, on obtient :
$I = p{(U + {V_0})^{3/2}}$ avec $p = \frac{{4{\varepsilon _0}}}{9}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} \frac{S}{{{{(d - {x_{\min }})}^2}}}$
alors que la première élevée au carré donne :
$x_{min}^2 = \frac{{{j_0}}}{{2{j_0} - {j_c}}}\left[ {\frac{{4{\varepsilon _0}}}{{9{j_0}}}\sqrt {\frac{{2e}}{m}\,} \,\,V_0^{3/2}} \right]$
8) En x = xmin(+), la densité de courant algébrique vaut −jc = ρv et a une valeur finie ; or la vitesse v s’annule en ce point : la densité de charges est y donc infinie. En imposant les continuités du potentiel et du champ électrique, on impose un minimum de la fonction potentiel et l’annulation du champ électrique en x = xmin ; pour cette raison l’énergie potentielle d’un électron y est maximale et son énergie cinétique minimale s’annule ainsi que sa vitesse. La densité de charges d’espace s’exprime par la relation :
$\rho (x) = - \,{\varepsilon _0}\frac{{{d^2}V}}{{d{x^2}}}$
et d’après les résultats de la question n°7 :
${[V(x) + {V_0}]^{3/2}}\,\,\alpha \,\,\,{(x - {x_{min}})^2}$ $ \Rightarrow V(x) + {V_0}\,\,\alpha \,\,{(x - {x_{min}})^{4/3}}$
d’où :
$\frac{{{d^2}V}}{{d{x^2}}}\,\,\alpha \,\,{(x - {x_{min}})^{ - 2/3}}$ $ \Rightarrow $ $\rho (x)\,\,\alpha \,\,{(x - {x_{min}})^{ - 2/3}}$
La constante de proportionnalité est différente selon la position de x par rapport à xmin. La fonction potentiel est continue en x = xmin puisque V(x) + V0 est proportionnel à (xxmin) 4/3, ici encore avec une constante de proportionnalité différente selon la position de x par rapport à xmin. On applique le théorème de Gauss à un cylindre délimité par deux sections droites d’abscisses x1< xmin et x2 > xmin :
$[E({x_2}) - E({x_1})]S = \frac{S}{{{\varepsilon _0}}}\int\limits_{{x_1}}^{{x_2}} {\rho (x)dx\,\, = \,\,} \frac{S}{{{\varepsilon _0}}}\left[ {{A_1}\int\limits_{{x_1}}^{{x_{min}}} {\frac{{dx}}{{{{(x - {x_{min}})}^{2/3}}}} + {A_2}\int\limits_{{x_{min}}}^{{x_2}} {\frac{{dx}}{{{{(x - {x_{min}})}^{2/3}}}}} } } \right]$
${\varepsilon _0}[E({x_2}) - E({x_1})] = - 3{A_1}{({x_1} - {x_{min}})^{1/3}} + 3{A_2}{({x_2} - {x_{min}})^{1/3}}$.
Si x1 et x2 tendent vers xmin , E(x1) et E(x2) tendent vers la même valeur. Le champ électrique et la fonction potentiel sont bien des fonctions continues de x. Le calcul de la question n° 7 est acceptable.

9) $0 < {j_c} < {j_0}$ $ \Rightarrow $${x_0}/\sqrt 2 \,\, < \,\,{x_{min}}\,\, < \,\,{x_0}$ avec ${x_0} = \frac{2}{3}\sqrt {\frac{{{\varepsilon _0}}}{{{j_0}}}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} } \,\,V_0^{3/4} = {4,3.10^{ - 6}}\,{\rm{m}}$.
${3,0.10^{ - 6}}\,{\rm{m}} < \,\,{x_{min}}\,\, < \,\,{4,3.10^{ - 6}}\,{\rm{m de l'ordre de }}d\,{\rm{/}}\,{\rm{50}}$
On peut donc négliger xmin devant d à environ 2 % près. Tout se passe comme si la cathode était en réalité en x = xmin à un potentiel −V0 où le champ électrique serait nul et d’où les électrons partiraient vers l’anode avec une vitesse nulle ; on parle de cathode virtuelle ; dans notre cas, elle est quasiment confondue avec la cathode réelle ; ci-dessous, l’allure de la courbe ( abscisses non proportionnées) :
L’intensité I = p (U + V0)3/2 s’annule si U = − V0 = − 0,1 V et est maximale si UUmax = (j0S / p)2/3V0 or p ≈ 1,75.10−4 unités S.I. d’où Umax ≈ 16,6 V. La résistance dynamique de la diode est :
$R = \frac{{dU}}{{dI}} = \frac{2}{{3p{{({V_0} + U)}^{1/2}}}}$ ; U = 1 V ⇒ $R = {3,6.10^3}\,\,\Omega $
et la résistance statique :
$R' = \frac{U}{I} = {4,9.10^3}\,\Omega $
10) $\frac{{dx}}{{dt}} = v = \sqrt {\frac{{2e}}{m}[{V_0} + V(x)]} $ ;
si $x > {x_{min}} \approx 0$ , ${\left( {\frac{2}{3}\sqrt {\frac{{{\varepsilon _0}}}{{{j_c}}}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} } } \right)^{2/3}}{[V(x) + {V_0}]^{1/2}} = {x^{2/3}}$
$dt = {\left( {\frac{2}{3}\sqrt {\frac{{{\varepsilon _0}}}{{{j_c}}}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} } } \right)^{2/3}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} \frac{{dx}}{{{x^{2/3}}}}$
et par intégration :
$t = 3\,{\left( {\frac{4}{9}\frac{{{\varepsilon _0}}}{{{j_c}}}\frac{m}{{2e}}d} \right)^{1/3}}$
Or si U = 1 V
${j_c} = \frac{p}{S}{(U + {V_0})^{3/2}} = 67,3\,{\rm{A}}{\rm{.}}{{\rm{m}}^{ - {\rm{2}}}}$ et $t = {9,6.10^{ - 10}}\,{\rm{s}}$
Si on ne tient pas compte de l’effet des autres électrons, en prenant la cathode à un potentiel nul avec des électrons d’énergie eV0, on a :
$m\frac{{dv}}{{dt}} = - eE = e\frac{U}{d}$
$v = \frac{{eU}}{{md}}t + \sqrt {\frac{{2e{V_0}}}{m}} $ et $d = \frac{{eU}}{{2md}}{t^2} + \sqrt {\frac{{2e{V_0}}}{m}} \,t$ ⇒ $t = \frac{d}{U}\sqrt {\frac{{2e}}{m}} (\sqrt {U + {V_0}} - \sqrt {{V_0}} ) = \,\,{4,9.10^{ - 10}}\,s$
11) Si r > rmin , l’équation de conservation de la charge, avec jc module de la densité de courant en r = ra , implique :
$ - \rho v = \frac{I}{{2\pi rL}} = {j_c}\frac{{{r_a}}}{r}$.
Si r < rmin , en appelant j20 le module de la densité de courant des électrons qui reviennent sur la cathode en r = rc , les deux densités de courant algébriques sont :
${\rho _1}v = - {j_0}\frac{{{r_c}}}{r}$ et $ - {\rho _2}v = {j_{20}}\frac{{{r_c}}}{r}$ avec $I = 2\pi {r_c}L({j_0} - {j_{20}}) = 2\pi {r_a}L\,{j_c}$ d’où ${j_{20}} = {j_0} - {j_c}\frac{{{r_a}}}{{{r_c}}}$
La densité totale de charges est :
$\rho = {\rho _1} + {\rho _2} = - {j_0}\frac{{{r_c}}}{{rv(r)}} - {j_{20}}\frac{{{r_c}}}{{rv(r)}} \Rightarrow \, - \rho v(r) = ({j_0} + {j_{20}})\frac{{{r_c}}}{r}$
$ - \rho v(r) = (2{j_0} - {j_c}\frac{{{r_a}}}{{{r_c}}})\frac{{{r_c}}}{r}$
L’équation de Poisson s’écrit :
$\frac{1}{r}\frac{d}{{dr}}\left( {r\frac{{dV}}{{dr}}} \right) + \frac{{\rho (r)}}{{{\varepsilon _0}}} = 0$
et le théorème de l’énergie cinétique :
$v(r) = \sqrt {\frac{{2e}}{m}[{V_0} + V(r)]} $.
Si r < rmin, $\rho (r) = - \frac{1}{r}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} \frac{{2{j_0}{r_c} - {j_c}{r_a}}}{{\sqrt {V(r) + {V_0}} }}$ et si r > rmin, $\rho (r) = - \frac{1}{r}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} \frac{{{j_c}{r_a}}}{{\sqrt {V(r) + {V_0}} }}$ d’où :
$r < {r_{min}}\,:\,\,\,\frac{d}{{dr}}(r\frac{{dV}}{{dr}}) = \frac{1}{{{\varepsilon _0}}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} \frac{{2{j_0}{r_c} - {j_c}{r_a}}}{{\sqrt {V(r) + {V_0}} }}$ et $r > {r_{min}}\,:\,\,\,\frac{d}{{dr}}(r\frac{{dV}}{{dr}}) = \frac{1}{{{\varepsilon _0}}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} \frac{{{j_c}{r_a}}}{{\sqrt {V(r) + {V_0}} }}$
En plus, il faut imposer V(r) et dV / dr fonctions continues de r en rmin et V(rc) = 0, V(ra) = U.
Remarque : on peut également supposer d’emblée, par analogie avec le cas plan, que rc et rmin << ra ; il ne reste à étudier que le cas r > rmin ≈ 0 ; il reste la seconde des deux équations avec les conditions :
$V(0) + {V_0} = 0,\,{\left( {\frac{{dV}}{{dr}}} \right)_{r = 0}} = 0\,$, V(ra) = U.
Analyse dimensionnelle : une quelconque des deux équations précédentes montre que :
$\frac{{{r_a}}}{{{\varepsilon _0}L}}\sqrt {\frac{m}{{2e}}} \frac{I}{{{{[V(r) + {V_0}]}^{3/2}}}}$
est une grandeur de dimension nulle ; c’est la seule grandeur physique qui intervient dans le phénomène ; d’après le théorème Π , elle est constante d’où :
$I = p{[V(r) + {V_0}]^{3/2}}$
avec p constante définie par les caractéristiques géométriques de la diode cylindrique.

1.2) Effet Schottky
12) Pour x > 0, pour la charge − e en x = + a et le plan au potentiel nul d’abscisse x = 0 ou pour la charge − e en x = + a et la charge + e en x = − a, on a ΔV = 0 (sauf à l’endroit de la charge +q) et V = 0 sur le plan x = 0 ainsi que sur une demi sphère centrée en x = 0 de rayon tendant vers l’infini ; il s’agit d’un problème de Dirichlet : en vertu du théorème d’unicité, la fonction potentiel pour x > 0 est la même ; le champ électrique est donc le même. Le champ électrique total est le champ $\vec E$ existant avant sortie de l’électron augmenté du champ de l’électron et de son image par rapport à la cathode.
13) La force exercée par l’image sur l’électron et l’énergie potentielle dont elle dérive sont :
$\vec f = - \frac{{{e^2}}}{{4\pi {\varepsilon _0}{{(2x)}^2}}}{\vec e_x}$ et ${E_p} = - \frac{{{e^2}}}{{4\pi {\varepsilon _0}(4x)}}$
L’énergie de l’électron est :
$W = - eEx - \frac{{{e^2}}}{{16\pi {\varepsilon _0}x}}$$ \Rightarrow $ $W = - eEx - \frac{{{e^2}}}{{16\pi {\varepsilon _0}x}}$
La valeur maximale de W est obtenue si :
$eEx = \frac{{{e^2}}}{{16\pi {\varepsilon _0}x}}$ $ \Rightarrow $ $x = {x_m} = \sqrt {\frac{e}{{16\pi {\varepsilon _0}E}}} $ et ${W_{max}} = - e\sqrt {\frac{{eE}}{{4\pi {\varepsilon _0}}}} $ avec $E = \frac{U}{d}$.
La valeur maximale de W sans tenir compte de l’image est nulle ; son abaissement s’écrit :
$\Delta W = \frac{{{e^2}}}{{16\pi {\varepsilon _0}{x_{min}}}} + eE{x_{min}}$$ \Rightarrow $$\Delta W = 2eE{x_{min}} = {\left( {\frac{{{e^3}E}}{{4\pi {\varepsilon _0}}}} \right)^{1/2}}$
14) Les électrons obéissent, dans le métal, à une loi statistique de type Fermi-Dirac, avec une dépendance en température prédominante dans un facteur exponentiel exp[− (E-E0)/ kT ] où E est l’énergie de l’électron dans le métal et E0 l’énergie maximale possible de l’électron lié au métal ; seuls les électrons ayant une énergie suffisante pourront vaincre la barrière de potentiel WmaxE0 s’opposant à leur sortie et se retrouver à l’état libre. La densité de courant est :
$j_0^{'} = {j_0}\exp (\frac{e}{{kT}}\sqrt {\frac{{eU}}{{4\pi {\varepsilon _0}d}}} )$.
L’intensité du courant de saturation est :
$I_{sat}^{'} = j_0^{'}S = {j_0}S\exp (\frac{e}{{kT}}\sqrt {\frac{{eU}}{{4\pi {\varepsilon _0}d}}} ) = {1,2.10^{ - 2}}\exp (0,031\,\sqrt U )$
alors que l’équation de la caractéristique hors saturation est $I = {1,75.10^{ - 4}}{(U + 0,1)^{3/2}}$.
Pratiquement les deux courbes se coupent pour $U \approx 18\,{\rm{V}}$ et $I = I_{sat}^{'} \approx {1,35.10^{ - 2}}\,{\rm{A}}$
Alors que pour U = 200 V, $I = {1,9.10^{ - 2}}\,{\rm{A}}$ ; d’où l’allure de la caractéristique :
Le plateau de saturation monte lentement. En réalité le point anguleux n’existe pas.
Pour U = 20 V : ${x_m} = {6,0.10^{ - 8}}\,{\rm{m}}$ et pour U = 200 V : ${x_m} = {1,9.10^{ - 8}}\,{\rm{m}}$
La vitesse de départ des électrons vaut :
${v_0} = \sqrt {\frac{{2e{V_0}}}{m}} = {1,87.10^5}\,{\rm{m}}{\rm{.}}{{\rm{s}}^{ - 1}}$.
et la densité en électrons :
${n_0} = \frac{{{j_0}}}{{e{v_0}}} = {1,34.10^{17}}\,{\text{électrons par }}{{\rm{m}}^{\rm{3}}}.$
La distance entre électrons est de l’ordre de $l = \frac{1}{{n_0^{1/3}}}$$ \Rightarrow $$l \approx {2.10^{ - 6}}\,{\rm{m}}$
Il fallait en effet considérer l’électron isolé.

1.3) Détection d’amplitude
15) ${U_A} = a(1 + \varepsilon \cos \omega t)\cos \Omega t = a[\cos \Omega t + \frac{\varepsilon }{2}\cos (\Omega - \omega )t + \frac{\varepsilon }{2}\cos (\Omega + \omega )t]$.
Si on utilise seulement des résistances, capacités et inductances, on construit un filtre linéaire qui ne peut que provoquer un appauvrissement du spectre en supprimant ou affaiblissant certaines des composantes sinusoïdales du signal ; en aucun cas, à partir du signal donné, on ne peut obtenir un signal constant et un signal sinusoïdal de pulsation ω. On ne peut obtenir que des sommes pondérées de signaux sinusoïdaux de pulsation Ω , Ω −ω , Ω +ω.
16) La diode réalise un redressement simple alternance du signal ; à partir de l’état de tension VA maximale, le condensateur C étant chargé, VA va diminuer mais alors le condensateur se décharge exponentiellement et lentement dans la résistance R ce qui s’oppose à la diminution rapide de VB d’autant mieux que la constante de temps RC est élevée devant la période T = 2π / Ω du signal modulé :
$RC > > \frac{{2\pi }}{\Omega }$
La tension VB aux bornes du condensateur diminue un peu mais se maintient pratiquement à une valeur voisine de VB max. Alors, à des variations de haute pulsation Ω près et de très faible amplitude, il ne subsiste que le signal de fréquence ω.
Sur les courbes ci-après, on a représenté le signal après redressement simple alternance et filtrage des hautes fréquences par le circuit R , C de constante de temps élevée. La courbe résultante est en pointillé sur la seconde figure et s’approche précisément de $a(1 + \varepsilon \cos \omega t)$ si la décharge exponentielle est très lente.
17) Pour ne pas perdre l’information contenue dans la fonction modulatrice de basse fréquence, il faut :
$RC < < \frac{{2\pi }}{\omega }$
18) Remarquons que R << 1/. Pour déterminer la tension basse fréquence aux bornes de R, la capacité n’intervient pratiquement pas. La diode présente une résistance r en sens conducteur ; il se produit une chute de tension dans cette résistance : la tension redressée est réduite dans le diviseur de tension r, R dans le rapport R / (R + r). Il faut donc pour éliminer cet effet que $r < < R$. En fin de compte, il faut ${10^{ - 8}}\,{\rm{s}} < RC < {10^{ - 4}}\,{\rm{s}}$ soit $RC \approx {10^{ - 6}}$s et en prenant comme résistance de la diode la valeur trouvée dans la question n° 9 :
$R > > {3,6.10^3}\,\Omega $ par exemple $R = 50000\,\Omega $ et donc $C = 20\,{\rm{pF}}$
19) Le condensateur est plan de capacité :
$\Gamma = \frac{{{\varepsilon _0}S}}{d} = 0,13\,{\rm{pF}}$
Si la diode est passante, plus la fréquence est élevée, plus l’impédance de la capacité Γ est faible et mieux c’est ; si la diode est bloquante, elle est remplacée par Γ ; la tension HF ne doit pas être transmise ; or en HF, la capacité C a une impédance nettement inférieure à R ; il reste donc un pont capacitif diviseur de tension fait de C en série avec Γ ; il faut :
$\frac{\Gamma }{{C + \Gamma }} < < 1$ soit $\Gamma < < C$
ce qui est réalisé ; il n’y a aucune condition sur la fréquence HF.
20) Le temps de transfert des électrons est environ 10−9 s, dix fois plus petit que la période T = 10−8 s. Il ne faut pas dépasser la centaine de mégahertz pour la fréquence de la porteuse.

II) Le klystron reflex
1) Les équations de Maxwell dans le vide, en présence d’un courant, s’écrivent
${\rm{div}}\,{\rm{\vec E}} = \frac{\rho }{{{\varepsilon _0}}}$, ${\rm{div}}\,{\rm{\vec B}} = 0$, $\overrightarrow {{\rm{rot}}} \,{\rm{\vec E}} = - \frac{{\partial {\rm{\vec B}}}}{{\partial t}}$,$\overrightarrow {{\rm{rot}}} \,{\rm{\vec B}}\, = {\mu _0}({\rm{\vec j}} + {\varepsilon _{\rm{0}}}\frac{{\partial {\rm{\vec E}}}}{{\partial t}})$.
2) Si le métal est parfait, ce qu’on suppose, le champ électrique dans le vide, au voisinage de la paroi, est normal à la paroi alors que le champ magnétique lui est tangentiel.
3) $\overrightarrow {{\rm{rot}}} \,\overrightarrow {{\rm{rot}}} \,{\rm{\vec E}} = \overrightarrow {{\rm{grad}}} \,{\rm{div}}\,{\rm{\vec E}} - \Delta {\rm{\vec E}} = - \Delta {\rm{\vec E}}$ et $\overrightarrow {{\rm{rot}}} \,\overrightarrow {{\rm{rot}}} \,{\rm{\vec E}} = - \frac{{\partial \overrightarrow {{\rm{rot}}} \,{\rm{\vec B}}}}{{\partial t}} = - \overrightarrow {{\rm{rot}}} \frac{{\partial \,{\rm{\vec B}}}}{{\partial t}} = - {\mu _0}(\frac{{\partial {\rm{\vec j}}}}{{\partial t}} + {\varepsilon _0}\frac{{{\partial ^{\rm{2}}}{\rm{\vec E}}}}{{\partial \,{t^2}}})$ d’où en supposant $\overrightarrow {grad} \,\rho = \vec 0$ :
$\Delta {\rm{\vec E}} - \frac{1}{{{c^2}}}\frac{{{\partial ^{\rm{2}}}{\rm{\vec E}}}}{{\partial \,{t^2}}} = {\mu _0}\frac{{\partial {\rm{\vec j}}}}{{\partial t}}$
et en projection sur l’axe des z :
$\Delta {E_z} - \frac{1}{{{c^2}}}\frac{{{\partial ^{\rm{2}}}{E_z}}}{{\partial \,{t^2}}} = {\mu _0}\frac{{\partial j}}{{\partial t}}$
4) Le champ électrique est supposé selon l’axe des z et indépendant de z, ce qui implique :
${\rm{div}}\,{\rm{\vec E}} = 0$ $ \Rightarrow $ $\rho = 0$ et forcément $\overrightarrow {grad} \,\rho = \vec 0$.
Le champ électrique obéit à l’équation :
$\frac{{{\partial ^{\rm{2}}}E}}{{\partial \,{x^2}}} + \frac{{{\partial ^{\rm{2}}}E}}{{\partial \,{y^2}}} - \frac{1}{{{c^2}}}\frac{{{\partial ^{\rm{2}}}E}}{{\partial \,{t^2}}} = {\mu _0}\frac{{\partial j}}{{\partial t}}$ $ \Rightarrow $$j = j(x,y,t)$
et aux conditions aux limites :
$E(0,y,t) = E(a,y,t) = 0$ et $E(x,0,t) = E(x,b,t) = 0$.
On prolonge la fonction E définie sur l’intervalle [0, a]×[0, b] par une fonction périodique impaire en x et y : la période en x doit être prise égale à 2a et de même la période en y doit être prise égale à 2b. On peut alors développer E en série de Fourier de xy et t donnés) : le développement ne comporte que des termes impairs en x et s’écrit :
$E = \sum\limits_{p = 1}^\infty {{E_p}(y,t)\sin (2\pi \,p{\rm{ }}\frac{x}{{2a}})} $.
Alors, il suffit de développer les Ep(y,t) , fonctions impaires de y, de période 2b, en série de Fourier, à t donné :
${E_p}(y,t) = \sum\limits_{q = 1}^\infty {{E_{pq}}(t)\sin (2\pi \,q{\rm{ }}\frac{y}{{2b}})} $
et en remplaçant dans l’expression précédente, on obtient une série double de Fourier :
$E = \sum\limits_{p = 1}^\infty {\sum\limits_{q = 1}^\infty {{E_{pq}}(t)\sin (2\pi \,p{\rm{ }}\frac{x}{{2a}})} } \sin (2\pi \,q{\rm{ }}\frac{y}{{2b}})$.
Il faut que j ait un développement en série double de Fourier du même type que celui de E car dans l’équation différentielle il n’existe pas de dérivées premières de E par rapport à x et y :
$j = \sum\limits_{p = 1}^\infty {\sum\limits_{q = 1}^\infty {{j_{pq}}(t)\sin (2\pi \,p{\rm{ }}\frac{x}{{2a}})} } \sin (2\pi \,q{\rm{ }}\frac{y}{{2b}})$.
On reporte les développements dans l’équation différentielle en E et on identifie terme à terme, d’où :
$ - \left[ {\frac{1}{{{c^2}}}\frac{{{d^{\rm{2}}}{E_{pq}}(t)}}{{d\,{t^2}}} + {\pi ^2}\left( {\frac{{{p^2}}}{{{a^2}}} + \frac{{{q^2}}}{{{b^2}}}} \right){E_{pq}}(t)} \right] = {\mu _0}\frac{{d{j_{pq}}(t)}}{{dt}}$

5) Si la cavité est totalement vide jpq(t) = 0 d’où :
$\frac{{{d^{\rm{2}}}{E_{pq}}(t)}}{{d\,{t^2}}} + {\pi ^2}{c^2}\left( {\frac{{{p^2}}}{{{a^2}}} + \frac{{{q^2}}}{{{b^2}}}} \right){E_{pq}}(t) = 0$.
La solution est sinusoïdale de pulsation et fréquence :
${\omega _{pq}} = \pi c\sqrt {\frac{{{p^2}}}{{{a^2}}} + \frac{{{q^2}}}{{{b^2}}}} $ et ${\nu _{pq}} = \frac{c}{2}\sqrt {\frac{{{p^2}}}{{{a^2}}} + \frac{{{q^2}}}{{{b^2}}}} $
Puisque a = b, la plus petite des fréquences propres est
${\nu _{11}} = \frac{c}{{a\sqrt 2 }}$
et la fréquence immédiatement supérieure, avec p et q strictement positifs, s’écrit :
${\nu _{12}} = {\nu _{21}} = \frac{{c\sqrt 5 }}{{2a}}$.
En application numérique :
${\nu _{11}} = {3,03.10^9}\,{\rm{Hz}}$
6) Sur l’intervalle [0, a]×[0, b], j(x, y, t) = 0 sauf sur la surface s = δxδy centrée sur le point (a/2, b/2) où elle vaut −I(t) / s (en supposant que I(t) et j(x,y,t) sont de signes contraires afin de retrouver le signe de la formule à démontrer, mais ce n’est pas logique). On intègre la fonction ainsi définie sur le domaine [0, a]×[0, b] après multiplication par sin(mπ x / a) sin(nπ y / b) ce qui donne comme résultat −I(t) sin(mπ / 2) sin(nπ / 2) ; de même, on multiplie le développement en série de Fourier par le même facteur et on intègre sur le même domaine : en identifiant les deux résultats, on obtient :
$ - I(t)\sin \frac{{m\pi }}{2}\sin \frac{{n\pi }}{2} = \sum\limits_{p = 1}^\infty {\sum\limits_{q = 1}^\infty {{j_{pq}}(t)\int\limits_{x = 0}^a {\sin (m\pi \frac{x}{a})} } } \sin (p\pi \frac{x}{a})dx\int\limits_{y = 0}^b {\sin (m\pi \frac{y}{b})} \sin (m\pi \frac{y}{b})dy$.
Chacune des deux intégrales est nulle sauf si m = p et n = q et alors elles valent a/2 et b/2. D’où :
$I(t)\sin \frac{{p\pi }}{2}\sin \frac{{q\pi }}{2} = - \frac{{ab}}{4}{j_{pq}}(t)$
et donc jpq(t) est nul si p ou q sont impairs et non nul si p et q sont pairs :
${\text{Seuls les modes caractérisés par }}p\,{\rm{et }}q\,{\text{pairs sont couplés au courant}}{\rm{.}}$
On aurait pu utiliser directement la formule :
${j_{pq}} = \frac{2}{{2a}}\frac{2}{{2b}}\int\limits_{x = 0}^{2a} {\int\limits_{y = 0}^{2b} {j(x,y,t)dxdy = } } \frac{2}{a}\frac{2}{b}\int\limits_{x = 0}^a {\int\limits_{y = 0}^b {j(x,y,t)dxdy} } $.
On pose $p = 2k + 1$ , $q = 2l + 1$ :$\varepsilon = + 1$ si k et l sont de même parité et −1 sinon, on obtient :
$\left[ {\frac{1}{{{c^2}}}\frac{{{d^{\rm{2}}}}}{{d\,{t^2}}} + {\pi ^2}\left( {\frac{{{p^2}}}{{{a^2}}} + \frac{{{q^2}}}{{{b^2}}}} \right)} \right]{E_{pq}}(t) = \frac{{4\varepsilon {\mu _0}}}{{ab}}\frac{{dI}}{{dt}}$
L’énonce comporte une erreur car ε est omis mais pour le mode (1,1) : ε = 1 ; elle n’est pas gênante.
7) Par application du théorème de l’énergie cinétique à un électron
$\frac{1}{2}mv_0^2 = eU$ $ \Rightarrow $ ${v_0} = \sqrt {\frac{{2eU}}{m}} = {5,3.10^7}\,{\rm{m}}{\rm{.}}{{\rm{s}}^{ - 1}}$
Le temps de traversée de la cavité est de l’ordre de :
$\Delta t = \frac{\delta }{{{v_0}}} = {5,7.10^{ - 11}}\,{\rm{s}}$
La période du mode (1,1) est T = 3,3.10−10 s : le temps de passage d’un électron est de l’ordre du sixième de la période du mode : l’approximation consistant à négliger le temps de passage devant la période est valable à 17 % près.

8) On suppose le champ constant sur la durée de la traversée ; le théorème de la quantité de mouvement, en supposant que $\left| {\delta v} \right| < < {v_0}$, implique :
$m\frac{{dv}}{{dt}} = - e{E_{11}}(t)$$ \Rightarrow $$\delta v = - \frac{{e{E_{11}}(t)}}{m}\Delta t = - \frac{{e\delta {E_{11}}(t)}}{{m{v_0}}}$ ou $\delta v = - \delta \sqrt {\frac{e}{{2mU}}} \,\,{E_{11}}(t)$
9) Ensuite, chaque électron est freiné dans le champ électrique engendré par la d.d.p. U + U ’, s’arrête puis repart en sens contraire pour revenir dans la cavité avec la vitesse de départ v0 + δ v(t) ; le temps d’aller-retour s’obtient par application du théorème de la quantité de mouvement :
$m\frac{{dv}}{{dt}} = - \frac{{e(U + U')}}{d}$ $ \Rightarrow $ $v(t) - [{v_0} + \delta v(t)] = - \frac{{e(U + U')\,t}}{{md}}$.
La vitesse s’annule quand il y a rebroussement à tmax :
${t_{max}} = \frac{{md[{v_0} + \delta v(t)]}}{{e(U + U')}}$
et la durée d’aller-retour est le double de tmax :
$t' - t = \frac{{2md[{v_0} + \delta v(t)]}}{{e(U + U')}}$
10) La durée de traversée de la cavité, au deuxième ordre près en δ , ne dépend pas du temps ; une charge δq qui entre en z = 0 en une durée donnée ressort en z = δ en une durée égale : l’intensité du courant du faisceau électronique entrant en z = 0 est I0, c’est aussi son intensité en z = δ.
Après la cavité, une charge δq part de z = δ à la date t en une durée dt , l’intensité étant I0, et y revient à la date t’ en une durée dt’, l’intensité étant I’(t’), telles que :
$\delta q = {I_0}dt = I'(t')dt'$.
En termes d’intensités en z = δ :
${I_0} = \frac{{\delta q}}{{dt}}$,$I'(t') = \frac{{\delta q}}{{dt'}}$, $I'(t') = {I_0}\frac{{dt}}{{dt'}}$
A l’aller et au retour, la vitesse a même module v0 + δ v(t) mais a changé de sens ; en appelant ρ la densité de charge au départ en z = δ et ρ’(t’) la densité de charge au retour, on a :
$\delta q = \rho \,s[{v_0} + \delta v(t)]dt = \rho '(t')\,s[{v_0} + \delta v(t)]dt'$ et donc $\rho '(t') = \rho \frac{{dt}}{{dt'}}$
L’intensité totale à la date t’ en z = δ et donc l’intensité à la même date en z = 0, puisque la densité de courant totale ne dépend pas de z par hypothèse, s’écrivent :
$I(t') = {I_0} - I'(t') = {I_0}(1 - \frac{{dt}}{{dt'}}) = {I_0}[1 - \frac{{\rho '(t')}}{\rho }]$
Au premier ordre en δ , la modulation de l’intensité se fait uniquement en densité : les électrons se regroupent par paquets et chaque paquet en repassant dans la cavité excite les oscillations de la cavité. Il existe également une modulation en vitesse mais qui intervient au second ordre en δ et dont on ne tient pas compte. Il faut différentier la relation entre t et t’ obtenue dans la question n° 9 pour obtenir le rapport dt / dt’ :
$\frac{{dt'}}{{dt}} = 1 + \frac{{2md}}{{e(U + U')}}\frac{{d(\delta v(t))}}{{dt}} = 1 - \frac{{2d\delta }}{{U + U'}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \frac{{d{E_{11}}(t)}}{{dt}}$
et en supposant que dt’/ dt ne diffère que peu de l’unité, au second ordre près en δ :
$\frac{{dt}}{{dt'}} \approx 1 + \frac{{2d\delta }}{{U + U'}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \frac{{d{E_{11}}(t)}}{{dt}}$ et $I(t') = - \frac{{2d\delta {I_0}}}{{U + U'}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \frac{{d{E_{11}}(t)}}{{dt}}$
L’équation différentielle faisant figurer t et t’ s’écrit en utilisant l’équation différentielle démontrée dans la question n° 6 avec la substitution tt’ :
$\frac{{{d^{\rm{2}}}{E_{11}}(t')}}{{d\,t{'^2}}} + \omega _{11}^2{E_{11}}(t') = \frac{{4{\mu _0}{c^2}}}{{ab}}\frac{{dI(t')}}{{dt'}} = - \frac{{8d\delta {I_0}}}{{{\varepsilon _0}ab(U + U')}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \frac{d}{{dt'}}\left( {\frac{{d{E_{11}}(t)}}{{dt}}} \right)$
11) Par hypothèse :
${E_{11}}(t) = {E_{11}}(t'){e^{ - i\phi }}$
et dans la dérivation par rapport à t, en confondant dt’ et dt, ce qui est légitime au second ordre près en δ , on obtient l’équation différentielle ordinaire :
$\frac{{{d^{\rm{2}}}{E_{11}}(t')}}{{d\,t{'^2}}} + \omega _{11}^2{E_{11}}(t') = - \frac{{8d\delta {I_0}}}{{{\varepsilon _0}ab(U + U')}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \,\,{e^{ - i\phi \,}}\frac{{{d^2}{E_{11}}(t')}}{{dt{'^2}}}$
$\left( {1 + \frac{{8d\delta {I_0}}}{{{\varepsilon _0}ab(U + U')}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \,\,{e^{ - i\phi \,}}} \right)\frac{{{d^{\rm{2}}}{E_{11}}(t')}}{{d\,t{'^2}}} + \omega _{11}^2{E_{11}}(t') = 0$
12) On cherche des solutions en ept ; l’équation caractéristique s’écrit :
${p^2} = - \frac{{\omega _{11}^2}}{{1 + \frac{{8d\delta {I_0}}}{{{\varepsilon _0}ab(U + U')}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \,{e^{ - i\phi }}}}$ $ \Rightarrow $$p \approx \pm \,i\omega _{11}^{}(1 - \frac{{8d\delta {I_0}}}{{{\varepsilon _0}ab(U + U')}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \,{e^{ - i\phi }})$
La partie réelle de p représente le coefficient d’amplification η et sa partie imaginaire la pulsation d’oscillation ωr :
$\eta = \mp \,\,{\omega _{11}}\frac{{8d\delta {I_0}}}{{{\varepsilon _0}ab(U + U')}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \,\sin \phi $ et ${\omega _r} = \pm \,{\omega _{11}}(1 - \frac{{8d\delta {I_0}}}{{{\varepsilon _0}ab(U + U')}}\sqrt {\frac{m}{{2eU}}} \,\cos \phi )$.
Application numérique : on doit prendre la valeur de ωr positive ou sa valeur négative mais pas les deux car on va voir dans la question n° 13 que $\phi = {\omega _r}(t' - t)$ et de ce fait on choisit un des deux signes ; on choisit : $\eta = \, - {9,4.10^8}{I_0}\sin \phi $ et ${\omega _r} = \,{\omega _{11}}(1 - {4,9.10^{ - 2}}{I_0}\cos \phi )$. Pour une intensité de l’ordre du nanoampère, la constante de temps est de l’ordre de la seconde et la pulsation est pratiquement égale à ω11. La solution est de la forme ${E_{11}}(t') = A{e^{\eta t}}{e^{i{\omega _r}t'}}$. On n’a pas superposition des deux solutions car on a fait le choix a priori d’une des deux valeurs possibles de ϕ . Le champ électrique diverge si η > 0 donc si sinϕ < 0 ; alors l’état de champ électrique infiniment petit est instable : la cavité oscille.

13) $\phi = {\omega _r}(t' - t)$ ; en négligeant δv(t) devant v0, on obtient $\phi \approx {\omega _{11}}\frac{{2dm{v_0}}}{{e(U + U')}}$ ou $\phi = {\omega _{11}}\frac{{2d}}{{U + U'}}\sqrt {\frac{{2mU}}{e}} $ et numériquement : $\frac{\phi }{{2\pi }} = 8,6$ d’où sinϕ < 0.
14) Dans le plan xOy, la projection de la trajectoire est un cercle de rayon $R = \frac{{m{v_ \bot }}}{{eB}}$mais selon Oz le mouvement est uniformément accéléré : la trajectoire est une hélice circulaire de pas variable. Le mouvement selon Oz n’est pas affecté par ${\vec v_ \bot }$. Le champ magnétique évite de perdre des particules s’il est assez intense et que $R < \sqrt s $ alors tous les électrons arrivent sur la cathode ; par exemple, si ${v_ \bot } \approx \sqrt {\frac{{2e{V_0}}}{m}} $et $R \approx 1\,{\rm{mm}}$alors $B \approx {10^{ - 3}}\,{\rm{T}}$est réalisable ; cependant, la vitesse v// n’est pas nulle et présente une certaine dispersion.

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