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Concours Physique ENS de Cachan et École Polytechnique (PSI) 1999 (Corrigé)

On écrit les équations électriques et mécanique
\({U_0} = L\,\frac{{dI}}{{dt}} + RI + \Phi \Omega \,\,\,;\,\,\,J\frac{{d\Omega }}{{dt}} = \Phi I\)

I0=0 et Ω0=U0
\(\frac{{\sqrt {LJ} }}{\Phi } = 3s{\rm{ et }}\frac{R}{{2\Phi }}\sqrt {\frac{J}{L}} = 5\)

Equation du second ordre on trouve deux racines réelles donc solutions exponentielles
r1=-0.033 s-1 et r2=-3.30 s-1 et Ω=Ω0 (1+(r1/r2 exp(r2t)-exp(r1t))/(1- r1/r2))
On peut noter que le terme en exp(r2t) est souvent négligeable devant l’autre, ainsi que le rapport r1/r2 devant 1


Ce n’est pas compatible, le courant en régime permanent devrait être nul.
On peut ajouter des frottements sous la forme d’un couple de frottement -Cr sur l’axe et le courant Ip=Cr/Φ.

I0’=-C0/Φ. et Ω0’=U0/Φ+RC0/Φ²

Ω=Ω0’ (1+(r1/r2 exp(r2t)-exp(r1t))/(1- r1/r2)( 1-Ω00’))- (exp(r2t)-exp(r1t))C0/(J(r2-r1))

cycle complémentaire de celui de K ouvert jusqu’à t=αT puis fermé jusqu’à T

valeur moyenne <U(t)>=αU0

<P(t)>=αU0 I0

K est la fonction transistor et K’ la fonction diode

La continuité et la périodicité donnent les résultats demandés avec τ=L/R, β=exp(-αT/τ) et β’= exp(-(1--α)T/τ)
courant maximum IM=((1-β)/(1-ββ’) U0/R) et le courant minimum Im=βIM
0<t<αT on a i(t)=U0/R+(Im-U0/R)exp(-t/τ)
αT<t<T on a i(t)=IM exp(-(t-αT)/τ)

On peut avoir une conduction discontinue si E est différent de 0V

Il faut associer les deux interrupteurs précédents en parallèles
une fonction transistor et diode en antiparallèle

On peut raisonner sur l’énergie Ec=(Mbus v²+Jroues Ω²)/2 . La vitesse v est reliée à la rotation des roues par leur diamètre D : v=DΩ/2 donc avec J=Mbus D²/4+Jroues on a
Ec=JΩ²/2 ou la plus grande partie de J est due à la masse du bus

Le courant va décroître quand la vitesse augmente à cause de la fcem donc le courant maximum IM=U0/R ; on a I=IM exp(-t/τ’) avec τ’=RJ/Φ²

A t=0 on est en fonctionnement générateur de courant α=(1+ t/τ’)/2 puis à partir de t=τ’ α=1
avec <U(t)>=αU0 .

t<τ’ Ω=U0 Φ/(2JR) t=U0/(2Φ) t/τ’ puis pour t>τ’ Ω=U0 /Φ (1-exp(1- t/τ’)/2)

t<τ’ I=IM/2 puis pour t>τ’ I=IM/2 exp(1- t/τ’)

L’inductance aurait changée l’ordre de l’équation différentielle ; avec un ordre 2 le courant n’aurait pas été maximum à t=0.
Avec U(t) seraient apparues des ondulations de courant

L’équation électrique en régime permanent donne :
U0=Φ(Ωdg)= Φ2*Ω=Φ2 v2/D d’ou v=DU0/4Φ

On a =Ωd/R=Ωg/(R+L)=Ω/(R+L/2) avec Ω=U0/2Φ

Cette mesure peut être faite en mesurant la fcem d’une machine annexe ou à l’aide d’un capteur et d’un dispositif de comptage

On ne peut pas utiliser un transformateur, son rapport de transformation n’est valable qu’en régime variable

On a la puissance mécanique Pm=ΦΩI et la puissance électrique Pe=α U0I
Il faut connaître le paramètre Φ de la machine.
Pe>Pm la différence étant due aux pertes de conversion électromagnétique

Il faut utiliser les interrupteurs décrits au 2.7

Le bus étant immobile le courant atteint sa valeur maximum et au démarrage le couple est plus important. On peut noter que la différence entre les constantes de temps électrique et mécanique est telle que, de toute façon, le temps d’établissement du courant est très petit devant les temps caractéristiques du mouvement du bus

Courbe N°1 au départ alimentation en courant (cf 3.5) puis régulation de vitesse . la courbe est la réponse d’un système du second ordre (pente à l’origine non nulle (cf 5.5). Le courant ne s’annule pas en régime permanent il y a des frottements (cf 1.5).
Courbe N°2 dans la première partie le courant augmente pour maintenir une vitesse constante il y a un couple supplémentaire au couple de frottement, par exemple une montée. Puis il y a un couple qui se retranche au couple de frottement et qui lui est supérieur, par exemple une descente (cf 1.7). Dans ce dernier cas l’énergie et renvoyée vers l’alimentation (cf 5.4). D’après les courbes les montée et descente ont sensiblement le même pourcentage.
Courbe N°3 le démarrage est semblable, au début, à la courbe N°1 puis on remarque une brusque augmentation de la vitesse de rotation de la roue droite qui ne peut être due (différence d’inertie) qu’au patinage de celle-ci. Le système de commande réagit en diminuant le courant, donc le couple sur la roue qui se remet à rouler sans glisser (antipatinage). Le courant ayant diminué de moitié, la croissance de la vitesse sera diminuée d’1/4 pour un seul essieu moteur.
Courbe N°4 la vitesse de rotation de la roue gauche étant supérieur le bus tourne sur la droite (cf 4.2), on remarque que les courants en régime permanent, lors du virage, sont différents. On peut en déduire que les pertes par frottements dépendent de la vitesse

Le rendement maximum pour un cycle ditherme (rendement de Carnot) \(\eta = 1 - \frac{{{T_{froide}}}}{{{T_{chaude}}}}\) donne en prenant une température de source froide de 300K une température de la source chaude de 6000K, ce qui semble trop important


On écrit la loi de Fourier \( - K\,\frac{{dT}}{{dr}} = {j_r}\) et la conservation du flux thermique \({j_r}\,4\pi \,{r^2} = \Psi \)d’où après intégration \({T_{{\mathop{\rm intérieur}}}} = {T_0} + \frac{\Psi }{{K4\pi }}\,\frac{{{R_2} - {R_1}}}{{{R_2}{R_1}}}\)

On décharge le premier condensateur puis on le charge avec e1=q/C. Ensuite on charge le deuxième sous une tension e1 on fixe donc e à q/C et on l’isole. Puis on recommence un cycle. La tension de sortie est bloquée pendant la charge du premier condensateur (système échantillonneur bloqueur )

C’est un comparateur à hystérésis.
La sortie est binaire UM ou 0V l’hystérésis évite un basculement intempestif, par exemple une tache sur la bande blanche.

On reconnaît un sommateur, en appliquant le théorème de Millmann au entrées de l’amplificateur opérationnel on obtient :\(E = \sum\limits_{i = 1}^N {\frac{{{G_i}}}{G}} ({U_{N - i + 1}} - {U_{N + 1 + i}})\)

Si l’on prend la bande centrée sur la caméra la tension E sera nulle, les tensions de UN-P à UN+1+P s’annulent deux à deux on peut prendre les conductances de G1 à GP quelconques par exemple une constante G0 qui peut être nulle et que l’on choisira nulle.
Si l’on décale la bande d’une barrette la tension UN-P va devenir égale à 0V et la tension UN+2+P devient égale à UM .Pour la tension E on ajoute -(GP+GP+1)UM/G=-E0.avec E0=αUM
Si l’on décale d’une bande supplémentaire on ajoute -(GP-1+GP+2)UM/G=-E0. On en déduit pour avoir un écart proportionnel que les Gi pour P+1≤i≤2P doivent être identiques =αG.
Si la bande est située maintenant d’un même coté ; les Ui non nuls sont pour K≤i≤K+2P avec K>N ;quand on décale la bande d’une barrette à E on ajoute (GK-GK+2P+1) UM/G=-E0 donc l’écart entre GK et GK+2P+1 doit être égale à αG donc GK+2P+1= GK +αG.
De ces relations on en déduit Gi=αG pour P+1≤i≤3P+1 et ensuite de proche en proche Gi=jαG pour j+(2j-1)P+1≤i≤j+(2j+1)P

Le module est divisé par 10 pour une multiplication de la fréquence par 10 environ un modèle passe-bas du premier ordre peut donc convenir pour H(p)=H0/(1+p/ω0).

dY/dt=v sin(α(t))=v b(t) à l’aide des transformée de Laplace on a Y(p)=B(p)v/p

Le schéma est réalisé pour A>0. Il faut noter que le soustracteur peut fonctionner à l’opposé si A est négatif


B est non nul tant que Y est différent de Y0 et si Y<Y0 alors b >0 et Y augmente.
La présence d’une intégration dans la boucle ouverte permet une erreur de position nulle.

La fonction de transfert entre Y et Y0 en boucle ouverte vaut T(p)=A H(p)v/p , en boucle fermé on a T/(1+T) ce qui donne le résultat demandé avec \({\omega _1} = \sqrt {{\omega _0}vA{H_0}} \,\,et\,\,\lambda = \frac{1}{2}\sqrt {\frac{{{\omega _0}}}{{vA{H_0}}}} \)

La fonction de transfert H(p) est sûrement le résultat d’un asservissement (contre réaction) on retrouve une propriété de l’amplificateur opérationnel bouclé avec conservation du produit gain bande

On trouve ω0=13.1 rd/s , le réglage permet de minimiser le temps de réponse à 5%

On observe une avance de la réponse le capteur est en avant des roues. L’écart est de ω1t0=0.2 d’où L=vt0=30cm

Y0 observé(t)=Y0(t+t0) donc Y0 observé(p)=Y0(p) exp(pt0) donc Y(p)/Y0(p)=G(p) exp(pt0).

Le bus anticipe sur la route l’écart Y(t)-Y0(t) est donc inférieur au cas L=0. Le coefficient d’amortissement dépend de la vitesse du bus, les zones sensibles devront donc être abordée à la même vitesse, ou λ devra changer en fonction de la vitesse.

Les quatre équation de Maxwell avec densité de charge et de courant nuls

K=ω/c

On est en représentation complexe pour une onde monochromatique ou sinusoïdale. Cette onde est progressive de direction ur . Les champs tendent vers 0 quand on s’éloigne de l’origine

On a λ=2π/k

On a r>>λ donc kr>>1
\({\bf{\vec E}} = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}0\\{( - {k^2})\frac{1}{{4\pi {\varepsilon _0}}}{P_0}\frac{{\sin (\theta )}}{r}\,{e^{i(\omega t - kr)}}}\\0\end{array}} \right.\,\,\,\,\,\,et\,\,\,\,\,{\bf{\vec B}} = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}0\\0\\{ - c{\mu _0}\frac{{{k^2}}}{{4\pi }}{P_0}\frac{{\sin (\theta )}}{r}\,{e^{i(\omega t - kr)}}}\end{array}} \right.\)

Les champs électromagnétiques sont orthogonaux et forment avec le vecteur d’onde un trièdre direct, mais leurs amplitudes dépendent de la distance et de l’angle θ.

On note l’amplitude des champs électriques sous la forme E01=E0 a/r1 et de la même manière pour l’antenne 2 on notera uZ la direction verticale des deux champs.
Le champ total projeté sur cet axe E=E0a exp(jωt)(exp(-jkr1)/r1+ exp(-jkr2)/r2)
Sur l’axe médiateur des antennes les champs s’ajoutent ainsi que si k(r1-r2) =2πn.
si k(r1-r2) =π(2n+1) les champs se retranchent, mais comme il n’ont pas la même amplitude le résultat est différent de 0.
On pourra donc observer des interférences, mais leur contraste (écart relative entre le maximum et le minimum) diminuera quand on s’écarte de l’axe médiateur et quand on se rapproche des antennes.

les antennes sont alors remplacées par deux sources lumineuses, mais celle-ci ne sont alors plus cohérentes, il faut donc fabriquer deux sources secondaires par division du front d’onde (trous d’Young)ou division d’amplitude (interféromètre de Michelson).
On peut remarquer que le signal n’est pas produit par les antennes, et que un seul générateur de signal les alimente , le système de division se faisant dans un circuit hyperfréquence .

On a r1 et r2 suffisamment proche et égaux à r. Soit ϕ l’angle entre l’axe médiateur et la direction d’observation orienté par la vertical ascendante. la différence de r2-r1 est égale à δ=a sin(ϕ)
Les deux champs magnétiques sont colinéaires d’amplitude divisée par c par rapport aux champs électriques et orthogonaux
\(\left\langle \Pi \right\rangle = c\,{\varepsilon _0}\left\langle {{E^2}} \right\rangle = \frac{{c\,{\varepsilon _0}\,\underline {\vec E\,{{\vec E}^ \times }} }}{2} = c\,{\varepsilon _0}E_0^22\frac{{{a^2}}}{{{r^2}}}\,{\cos ^2}(\frac{{\pi \delta }}{\lambda })\) révélateur d’interférences

Il faut qu’il ne se trouve qu’une interférence constructive vers l’avant du bus l’interférence d’ordre 0, par exemple. On pose δ0=λφ/2π donc δ=a sin(ϕ)+δ0.
δ=0 pour ϕ0=60° donc δ=-λ pour ϕ<-90° a sin(ϕ0)+δ0=0 et, à la limite –a+δ0=-λ d’où :
a=λ/(1+sin(ϕ0) on a donc a<2.7 cm

En posant ω21 +Δω ≈ω , on obtient par un même calcul que précédemment par une moyenne portant sur ω1>>Δω, δ(t)=a sin(ϕ)+δ0+Δω/ω (ct-r) la différence de marche, donc le déphasage entre les deux ondes dépend du temps de manière affine. La direction des interférences constructive va donc balayer les directions vers l’avant du bus.

On a une différence de marche entre deux antennes consécutives δ=a sin(ϕ) à l’aide d’un calcul analogue aux deux antennes, on a cette fois ci une progression géométriques des exp(-jkri)= exp(-jk(r1+(i-1)δ) . la somme des amplitudes va faire intervenir la fonction, \(f(x) = \frac{{\sin (Nx)}}{{\sin (x)}}\) (série géométrique) ,avec N=20,que l’on retrouvera au carré dans le vecteur de Poynting avec \(\left\langle \Pi \right\rangle = c\,{\varepsilon _0}\left\langle {{E^2}} \right\rangle = \frac{{c\,{\varepsilon _0}\,\underline {\vec E\,{{\vec E}^ \times }} }}{2} = c\,{\varepsilon _0}E_0^2\frac{{{a^2}}}{{2{r^2}}}\,{f^2}(\frac{{\pi \delta }}{\lambda })\)


On obtient l’angle ϕ=4.76°=4°45’=0.083rd , On pose δ0=λφ/2π donc δ=a sin(ϕ)+δ0 d’où φ=-0.209rd=-11.9°=-11°54’

On utilise le critère de Rayleigh en déterminant la valeur de ϕ annulant pour la première fois <Π> et on la compare à l’écart angulaire correspondant à 3 mètres à cette distance afin de déterminer si l’objet échappe au faisceau du radar.
\(f({x_{\min }}) = 0\, \Rightarrow \,{x_{\min }} = \frac{\pi }{N}\) d’où \(\Delta \delta = \frac{\lambda }{N}{\rm{ avec }}\Delta \delta = a\sin \left( \varphi \right) \approx a\Delta \varphi \).. la demi largeur du faisceau à 60m et de 4m50 on ne peut donc pas distinguer les deux objets

Il s’agit de distinguer deux fréquences proches. En utilisant un multiplieur et un filtre passe bas, on obtient une tension de pulsation égale à la différence. Ensuite, à l’aide d’un fréquencemètre (compteur) ou un dérivateur et un voltmètre, on détermine cette écart de fréquence donc la vitesse.

Concours Physique Modélisation ENS de Cachan et École Polytechnique (PSI) 2001 (Corrigé)

ANALYSE ÉLECTROMAGNÉTIQUE

La conductivité σ et la perméabilité μ du milieu conducteur sont considérées comme constantes et uniforme tout au long du problème. 1.

Étude préliminaire

A partir de l’équation de Maxwell-Ampère considérée dans l’approximation des régimes quasi-permanents:
$$\mathrm{ {{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{}}}\,{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{j}}}}\:\:\: \text{(loi d'Amp{\`e}re)} \label{Ampere}$$
nous obtenons en prenant le rotationnel des deux membres:
$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{}}}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{}}}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}={{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{grad}}}}\,\mathrm{}}}{{\mathrm{div}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}}}}-\Delta {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}} ={{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{j}}}}}}}.$$
La divergence du champ $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}} $ est nulle car il est dirigé selon y et ne dépend que de x:
$$\mathrm{{{\mathrm{div}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}}}}=\frac{\partial h_{x}}{\partial x}+ \frac{\partial h_{y}}{\partial y} +\frac{\partial h_{z}}{\partial z}=\frac{\partial}{\partial y}h(x,t)=0}.$$
De même, le calcul du laplacien vectoriel se réduit à:
$$\mathrm{\Delta {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}=\frac{\partial^{2}h}{\partial x^{2}}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{y}}}}.$$
La conductivité étant uniforme:
$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{j}}}}}}=\sigma {{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}}}} =-\sigma \frac{\partial {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{b}}}}{\partial t} =-\sigma\mu\frac{\partial {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}}{\partial t}}.$$
Il nous reste donc, en projetant sur l’axe $ \mathrm{\vec{y}} $ l’équation aux dérivées partielles:
$$\mathrm{\frac{\partial^{2}h}{\partial x^{2}} -\sigma\mu\frac{\partial h}{\partial t}=0}.$$
Il nous suffit alors de rechercher une solution de la forme:
h(x, t)=Re{H(x)exp(iωt)} avec H(x)∈ℂ
en la reportant dans l’équation précédente nous obtenons:
$$\mathrm{ \frac{\partial^{2}H}{\partial x^{2}}-i\sigma\mu\omega\,H=0}. \label{Aeq8}$$

On vérifie immédiatement que:
(1+i)2 = 2i,
par conséquent:
$$\mathrm{i\sigma \mu \omega=\left(1+i\right)^{2}\left(\sqrt{\frac{\sigma \omega \mu}{2}}\right)^{2}=\left(\frac{1+i}{\delta}\right)^{2},}$$
d’où l’équation:
$$\mathrm{\frac{\partial^{2}H}{\partial x^{2}}-\left(\frac{1+i}{\delta}\right)^{2}H=0} \label{Aeq9}$$

La solution générale de l’équation précédente est:
$$\mathrm{H(x)=C_{1}\exp\left[\left(1+i\right)\frac{x}{\delta}\right] +C_{2}\exp\left[-\left(1+i\right)\frac{x}{\delta}\right]}.$$
C1 et C2 sont deux constantes arbitraires.
Les deux conditions aux limites à vérifier sont:
H(x = 0)=H0 et limx → ∞ = 0.

L’application de la condition aux limites lorsque x → ∞ impose à C1 d’être nulle, ce qui permet ensuite d’identifier C2 à H0 en étudiant la valeur à l’origine:
$$\mathrm{H(x)=H_{0}\exp\left[-\left(1+i\right)\frac{x}{\delta}\right]}.$$
Il vient donc, en passant à la notation réelle:
$$\mathrm{h(x,t)=Re\left\{H(x)\exp (i\omega\,t)\right\} =H_{0}\exp\left(-\frac{x}{\delta}\right) \cos\left(\omega\,t-\frac{x}{\delta}\right)}.$$

Nous obtenons cette densité de courant à partir de l’équation [Ampere]:
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{j}}}={{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{h}}}}}}={{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\mathrm{rot}}}}\,\mathrm{}}}\left(h(x,t){\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{y}}}\right) =\frac{\partial h}{\partial x}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{z}}}},$$
il vient, en projection sur $ {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{z}}} $:
$$\mathrm{j(x,t)=\frac{H_{0}}{\delta}\exp\left(-\frac{x}{\delta}\right) \left[\sin\left(\omega\,t-\frac{x}{\delta}\right) -\cos\left(\omega\,t-\frac{x}{\delta}\right)\right].}$$

La quantité δ est homogène à une longueur appelée “épaisseur de peau” car elle caractérise l’ordre de grandeur de l’épaisseur de la région dans laquelle circule un courant électrique. On peut aussi dire qu’elle caractérise la profondeur à laquelle pénètre le champ magnétique créé par le bobinage extérieur.

La puissance volumique dissipée donnée par:
$$\mathrm{p(x,t)=\frac{1}{\sigma}j^{2}(x,t)} \label{Aeq10}$$
a pour valeur:
$$\mathrm{p(x,t)=\frac{H_{0}^{2}}{\sigma \delta^{2}} \exp\left(-2\frac{x}{\delta}\right) \left[1-2\sin\left(\omega\,t-\frac{x}{\delta}\right) \cos\left(\omega\,t-\frac{x}{\delta}\right)\right].}$$
Nous remanions légèrement ce résultat compte tenu de l’expression de δ et d’une formule trigonométrique bien connue:
$$\mathrm{p(x,t)=\frac{\mu\omega H_{0}^{2}}{2} \exp\left(-2\frac{x}{\delta}\right)\left[1- \sin\left(2\omega\,t-2\frac{x}{\delta}\right)\right].}$$

La moyenne temporelle Q(x) sur une période de p(x, t) :
$$\mathrm{Q(x)=\frac{1}{T_{e}}\int_{0}^{T_{e}}p(x,t)dt} \label{Aeq11}$$
se calcule immédiatement en remarquant que la valeur moyenne temporelle du sinus est nulle, il reste donc:
$$\mathrm{Q(x)=\frac{H_{0}^{2}}{\sigma\delta^{2}} \exp\left(-2\frac{x}{\delta}\right) =\frac{\mu\omega H_{0}^{2}}{2} \exp\left(-2\frac{x}{\delta}\right)}.$$

La puissance totale dissipée par unité de surface de la barre est simplement donnée par:
Qtot = ∫0Q(x).dx.
Comme il vient:
$$\mathrm{\int_{0}^{\infty}\exp\left(-2\frac{x}{\delta}\right)dx =-\frac{\delta}{2}\left[\exp\left(-2\frac{x}{\delta}\right)\right]_{0}^{\infty} =\frac{\delta}{2}},$$
nous obtenons le résultat suggéré par l’énoncé:
$$\mathrm{Q_{tot}=\frac{1}{2\sigma}\frac{H_{0}^{2}}{\delta}}. \label{Aeq12}$$
Nous pouvons mettre ce résultat sous la forme:
$$\mathrm{Q_{tot}=\frac{\mu H_{0}^{2}\omega \delta}{4}}.$$
Sous cette forme, nous identifions une densité volumique d’énergie (électromagnétique) μH02, cette énergie est multipliée par ω qui est l’inverse d’un temps, nous obtenons donc une puissance volumique ωμH02, qui multipliée par une longueur δ conduit à une puissance surfacique, ce que nous recherchions. Le résultat est donc homogène.

Etude d’une plaque de largeur 2a:

Le champ magnétique est par hypothèse parallèle à la direction $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{y}}}} $ et n’est fonction que de x, les conditions aux limites étant les mêmes en x = a et x = −a, le principe de Curie conduit à la recherche de solutions h(x, t) fonctions paires de x. Comme la dérivée par rapport à x d’une fonction paire en x est une fonction impaire de x et qu’une fonction (continue) impaire est nécessairement nulle en x = 0: $ \mathrm{\displaystyle {\frac{\partial h}{\partial x}(0,t)=0}} $.

La solution proposée est de la forme obtenue à la question [A.1.3.], c’est donc une solution de l’équation électromagnétique [Aeq8]. De plus, il apparaît immédiatement que:
h(−a, t)=h(a, t)=H0cos(ωt).
(C’est évident pour x = a et il suffit d’écrire la définition du cosinus hyperbolique:
$$\mathrm{ch\left(\frac{1+i}{\delta}x\right) =\frac{1}{2}\left[\exp\left(\frac{1+i}{\delta}x\right) +\exp\left(-\frac{1+i}{\delta}x\right)\right]}$$
pour établir la relation en x = −a).

La dérivation est une opération linéaire, par conséquent nous pouvons l’effectuer sur la représentation complexe, ce qui nous donne à partir de l’expression:
$$\mathrm{h(x,t)=Re\left[H(x)\exp \left(i\omega\,t\right)\right]\:\: \text{avec}\:H(x)=H_{0}\frac{ch{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)x}{\delta}}}{ch{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)a}{\delta}}}}.$$

$$\mathrm{j(x,t)=Re\left[J(x)\exp \left(i\omega\,t\right)\right]\:\: \text{avec}\:J(x)=(1+i)\frac{H_{0}}{\delta}\frac{sh{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)x}{\delta}}}{ch{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)a}{\delta}}}}.$$

Le calcul de la densité volumique de puissance ne peut se faire qu’en notation réelle puisque l’opération à effectuer est non linéaire, par conséquent, en notant la densité de courant complexe J(x, t):
$$\mathrm{J(x,t)=\frac{1+i}{\delta}H_{0}\frac{sh{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)x}{\delta}}}{ch{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)a}{\delta}}}.\exp \left(i\omega\,t\right)},$$
il vient:
$$\mathrm{p(x,t)=\frac{1}{4\sigma}\left[J(x,t)+J^{*}(x,t)\right]^{2}}.$$
soit:
$$\mathrm{p(x,t)=\frac{H_{0}^{2}}{4\sigma\delta^{2}}\left[ \left(1+i\right)\frac{sh{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)x}{\delta}}}{ch{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)a}{\delta}}}\exp \left(i\omega\,t\right)+ \left(1-i\right)\frac{sh{\displaystyle \frac{\left(1-i\right)x}{\delta}}}{ch{\displaystyle \frac{\left(1-i\right)a}{\delta}}}\exp \left(-i\omega\,t\right) \right]^{2}}.$$

Pour calculer la moyenne temporelle de p(x, t), nous devons intégrer sur une période une expression de la forme:
φ = [Aexp(iωt)+A*exp(−iωt)]2,
qui se développe en une somme de deux termes réels:
$$\mathrm{\varphi=\underbrace{\mathrm{A^{2}\exp\left(2i\omega\;t\right) +A^{*2}\exp\left(-2i\omega\;t\right)}}+2A.A^{*}.}$$
Le premier terme est une fonction sinus de fréquence double de la fréquence du champ magnétique, il est donc de valeur moyenne nulle sur une période, seul le second terme intervient dans le résultat de l’intégration. Ce second terme étant indépendant du temps, il est égal à sa valeur moyenne, nous en déduisons donc que:
$$\mathrm{Q(x)=\frac{H_{0}^{2}}{2\sigma}(1+i)(1-i)\frac{sh{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)x}{\delta}}}{ch{\displaystyle \frac{\left(1+i\right)a}{\delta}}}.\frac{sh{\displaystyle \frac{\left(1-i\right)x}{\delta}}}{ch{\displaystyle \frac{\left(1-i\right)a}{\delta}}}}.$$
Nous pouvons alors passer à la représentation réelle, en effet:
$$\mathrm{ch\left(\frac{1-i}{\delta}a\right) =\frac{1}{2}\left[\exp\left(\frac{1-i}{\delta}a\right) +\exp\left(-\frac{1-i}{\delta}x\right)\right]},$$
On vérifie sans difficulté que:
$$\mathrm{2ch\left(\frac{1+i}{\delta}a\right). ch\left(\frac{1-i}{\delta}a\right) = \left[ ch\left(\frac{2a}{\delta}\right) +\cos\left(\frac{2a}{\delta}\right) \right].}$$
et que de même:
$$\mathrm{2sh\left(\frac{1+i}{\delta}x\right). sh\left(\frac{1-i}{\delta}x\right) = \left[ ch\left(\frac{2x}{\delta}\right) -\cos\left(\frac{2x}{\delta}\right) \right].}$$
D’où l’expression de Q(x):
$$\mathrm{Q(x)=\frac{H_{0}^{2}}{\sigma\delta^{2}}\frac{{\displaystyle ch\frac{2 x}{\delta}-\cos\frac{2x}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}.}$$

Lorsque la condition $ \mathrm{{\displaystyle \frac{a}{\delta}\ll 1}} $ est satisfaite, la condition $ \mathrm{{\displaystyle \frac{x}{\delta}\ll 1}} $ est satisfaite à fortiori. Remarquons qu’au second ordre en u:
$$\mathrm{\cos \left(u\right)=1-\frac{u^{2}}{2} +o\left(u^{2}\right)}$$

$$\mathrm{ch\left( u\right)=1+\frac{u^{2}}{2} +o\left(u^{2}\right)}$$
et que par conséquent:
ch(u) − cos(u) = u2 + o(u2)
et
ch(u) + cos(u) = 2 + o(u2).
En reportant dans l’expression précédente, il vient donc:
$$\mathrm{Q(x) \approx \frac{2H_{0}^{2}}{\sigma}\frac{x^{2}}{\delta^{4}}.}$$

Lorsque la condition $ \mathrm{{\displaystyle \frac{a}{\delta}\gg 1}} $ est satisfaite, nous pouvons remarquer que:
$$\mathrm{ch\frac{2a}{\delta} \approx \exp \frac{2a}{\delta}\gg 1.}$$
Ceci nous permet d’éliminer le dénominateur et de ne garder que le résultat:

$$\mathrm{Q(x)=\frac{2H_{0}^{2}}{\sigma\delta^{2}} \exp\left(-\frac{2a}{\delta}\right) \left[ch\frac{2 x}{\delta}-\cos\frac{2x}{\delta}\right].}$$
Cette expression peut être encore simplifiée en remarquant que lorsque x n’est pas très grand devant δ, Q(x) prend une valeur très faible par rapport à celles obtenues pour x voisin de ±a et que par conséquent, négliger le terme en cosinus ne conduit pas en valeur absolue à des erreurs importantes, on peut donc écrire:

$$\mathrm{Q(x)=\frac{2H_{0}^{2}}{\sigma\delta^{2}} \exp\left(-\frac{2a}{\delta}\right). ch\left(\frac{2 x}{\delta}\right).}$$

La puissance surfacique totale dissipée est donnée par l’intégrale:
Qtot = ∫aaQ(x).dx
Il ne nous reste, après avoir sorti les constantes qu’à déterminer:
$$\mathrm{\int_{-a}^{a}\left[ch\frac{2 x}{\delta}-\cos\frac{2x}{\delta}\right]dx =\frac{\delta}{2} \left[sh\frac{2 x}{\delta}-\sin\frac{2x}{\delta}\right]_{-a}^{a} =\delta \left[sh\frac{2 a}{\delta}-\sin\frac{2a}{\delta}\right]}.$$
Ce qui nous conduit au résultat:
$$\mathrm{Q_{tot}=\frac{H_{0}^{2}}{\sigma\delta} \frac{{\displaystyle sh\frac{2 a}{\delta}-\sin\frac{2a}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}.}$$
Ce résultat est bien de la forme:
$$\mathrm{Q_{tot}=\frac{H_{0}^{2}}{2\sigma a}g(\alpha)\:\text{avec}\: g(\alpha)=\alpha\frac{sh \alpha - \sin \alpha}{ch \alpha + \cos \alpha}\:;\:\alpha=\frac{2a}{\delta}} \label{Aeq15}$$

Application numérique:

Avec les valeurs numériques de l’énoncé: $ \mathrm{H_{0}={{10}^{5}}{A.m^{-1}}} $ ; $ \mathrm{\sigma={5.10^6}{\Omega^{-1}.m^{-1}}} $ ; $ \mathrm{\mu=10^2} $; $ \mathrm{f={50}{Hz}} $, nous obtenons:
$$\mathrm{\delta=\sqrt{\frac{2}{\sigma\mu_{0}\mu_{r}\omega}} ={3,18}{mm}}.$$
D’où les valeurs numériques:
a α g(α) Qtot
$0,5 mm$ 0,314 0,00162 $3,24 kW.m^{-2}$
$5 mm$ 3,14 3,424 $685 kW.m^{-2}$
$50 mm$ 31,4 31,4 $628 kW.m^{-2}$

Lorsque α ≫ 1, les fonctions hyperboliques sont en valeur absolues très grandes devant les fonctions trigonométriques et différent très peu l’une de l’autre, par conséquent:
$$\mathrm{Q_{tot}\approx \frac{H_{0}^{2}}{2\sigma a}\alpha=\frac{H_{0}^{2}}{\sigma \delta},}$$
la puissance dissipée est indépendante de l’épaisseur de la plaque métallique. En fait le chauffage se fait exclusivement dans les couches superficielles.
Si maintenant α ≪ 1, le développement limité au quatrième ordre en α de la fonction g(α) est:
$$\mathrm{g(\alpha)=\frac{\alpha^{4}}{6}+o(\alpha^{4})}.$$
Par conséquent:
$$\mathrm{Q_{tot} \approx \frac{H_{0}^{2}}{12\sigma a}\alpha^{4} =\frac{4}{3}\frac{H_{0}^{2}}{\sigma}\frac{a^{3}}{\delta^{4}}}.$$

Optimisation du chauffage:

Au vu des questions précédentes, il apparaît que le chauffage en volume est optimisé pour une épaisseur de peau δ voisine de la moitié de l’épaisseur du matériau à chauffer soit δ ≈ a, d’où le choix de la fréquence de travail:
$$\mathrm{a =\sqrt{\frac{2}{\mu\sigma\omega}}}.$$
Soit:
$$\mathrm{f=\frac{\omega}{2\pi}=\frac{2}{\pi\mu\sigma a^{2}}}.$$

ANALYSE THERMIQUE

Cas d’une plaque large devant la profondeur de pénétration a ≫ δ

La puissance totale dissipée dans l’ensemble de la plaque est donnée par [Aeq15]. Nous sommes ici dans le cas α ≫ 1 par conséquent les fonctions hyperboliques sont en valeur absolues très grandes devant les fonctions trigonométriques et différent très peu l’une de l’autre, par conséquent:
$$\mathrm{Q_{tot}\approx \frac{H_{0}^{2}}{2\sigma a}\alpha=\frac{H_{0}^{2}}{\sigma \delta},}$$
la puissance dissipée est indépendante de l’épaisseur de la plaque métallique. En fait le chauffage se fait exclusivement dans les couches superficielles.
Comme cette puissance est fournie symétriquement en x = a et en x = −a, le chauffage de la plaque peut se représenter par une densité de flux thermique entrant sur les faces x = −a et x = a de valeur :

$$\mathrm{\varphi_{0}=\frac{H_{0}^{2}}{2\sigma\delta}} \label{Beq4}$$

Au sein du milieu matériel, il n’y a pas de sources de chaleur, donc l’équation de la chaleur:
$$\mathrm{\rho C_{p}\frac{\partial T}{\partial t}-k\frac{\partial^{2}T}{\partial x^{2}}=p(x,t)} \label{Beq1}$$
se réduit en remarquant que p(x, t)=0 et que T = Tamb + θ où la température ambiante est une constante à:
$$\mathrm{\mathrm{\rho C_{p}\frac{\partial \theta}{\partial t}-k\frac{\partial^{2}\theta}{\partial x^{2}}=0}}.$$
En divisant par ρCp, nous voyons apparaître la diffusivité thermique D d’où la relation:
$$\mathrm{\mathrm{\frac{\partial \theta}{\partial t}-D\frac{\partial^{2}\theta}{\partial x^{2}}=0}},$$
vérifiée au sein du matériau.
Le chauffage étant superficiel, et la chaleur ne pouvant s’accumuler aux interfaces, la loi de Fourier impose:
$$\mathrm{k\frac{\partial \theta}{\partial x}=\varphi_{0}\: \text{en} \:x=a}.$$
Les conditions aux limites imposées par le chauffage en x = a et x = −a sont les mêmes, le principe de Curie conduit à la recherche de solutions θ(x, t) fonctions paires de x. Comme la dérivée par rapport à x d’une fonction paire en x est une fonction impaire de x et qu’une fonction (continue) impaire est nécessairement nulle en x = 0: $ \mathrm{\displaystyle {\frac{\partial \theta}{\partial x}(0,t)=0}} $.
Initialement la barre est à la température ambiante donc θ(x, 0)=0.
Nous venons ainsi de justifier l’ensemble du modèle mathématique fourni par l’énoncé:

$$\mathrm{\frac{\partial \theta}{\partial t}-D\frac{\partial ^{2}\theta}{\partial x^{2}}=0} \label{Beq5}$$
D est la diffusivité thermique $ \mathrm{{\displaystyle \left(D=\frac{k}{\rho C_{p}}\right)}} $, avec les conditions aux limites :
$$\mathrm{k\frac{\partial \theta}{\partial x}=\varphi_{0}\:\text{en}\:x=a\:\text{et}\:\frac{\partial \theta}{\partial x}=0\:\text{en}\:x=0} \label{Beq6}$$
et la condition initiale :
θ(x, 0)=0

En reportant la solution:
$$\mathrm{\theta_{0}(x,t) =\frac{\varphi_{0}a}{k}\left(\frac{Dt}{a^{2}}+\frac{x^{2}}{2a^{2}}\right)}$$
dans [Beq5], il vient:
$$\mathrm{\frac{\varphi_{0}a}{k}\frac{D}{a^{2}} -D\frac{\varphi_{0}a}{k}\frac{2a}{2a^{2}}=0}$$
et nous remarquons aisément que la dérivée
$$\mathrm{k\frac{\partial \theta}{\partial x}=2\frac{\varphi_{0}ax}{2a^{2}}=\varphi_{0}\frac{x}{a}}$$
est nulle pour x = 0 et vaut φ0 pour x = a.
Par contre la condition initiale de [Beq7] n’est pas satisfaite.

Comme θ(x, t) et θ0(x, t) sont deux solutions de l’équation [Beq5] qui est linéaire, leur différence θ* est une solution de cette équation donc:
$$\mathrm{\frac{\partial \theta^{*}}{\partial t}-D\frac{\partial ^{2}\theta^{*}}{\partial x^{2}}=0} \label{Beq8}$$
en x = 0 et en x = a les deux fonctions ont la même dérivée, donc la dérivée de leur différence est nulle:

$$\mathrm{\frac{\partial\theta^{*}}{\partial x}=0\:\text{en}\:x=a\:\text{et}\:\frac{\partial \theta^{*}}{\partial x}=0\:\text{en}\: x=0.} \label{Beq9}$$
En ce qui concerne la condition initiale, θ(x, 0)=0 mais $ \mathrm{\theta_{0}(x,0) \not = 0} $ par conséquent en faisant la différence, il vient:

θ*(x, 0)= − θ0(x, 0)

Séparation des variables: 

En posant θ*(x, t)=u(t).v(x) et en reportant dans l’équation de la chaleur réduite [Beq8], il vient:
$$\mathrm{v(x)\frac{du(t)}{dt}-Du(t)\frac{d^{2}v(x)}{dx^{2}}=0}.$$
Divisons membre à membre par la fonction u(t).v(x), il vient:
$$\mathrm{\frac{{\displaystyle \frac{du(t)}{dt}}}{Du(t)}= \frac{{\displaystyle \frac{d^{2}v(x)}{dx^{2}}}}{v(x)}}.$$
Supposons la date t choisie, alors nous constatons que le premier membre est nécessairement une constante et qu’il ne peut pas dépendre de x. De même si nous fixons x, nous remarquons que le second membre ne peut pas dépendre du temps. Comme ces deux membres sont toujours égaux, il ne peuvent dépendre ni de t ni de x sous peine de contradiction, par conséquent:
$$\mathrm{\frac{{\displaystyle \frac{du(t)}{dt}}}{Du(t)}= \frac{{\displaystyle \frac{d^{2}v(x)}{dx^{2}}}}{v(x)}=K} \label{Beq11}$$
K est une constante réelle.

On pose K = −λ2λ est réel. L’équation relative à v(x) s’écrit donc:
$$\mathrm{ \frac{d^{2}v(x)}{dx^{2}}+\lambda^{2}v(x)=0.}$$
Sa solution générale est de la forme:
v(x)=Acos(λx) + Bsin(λx).
La dérivée étant:
$$\mathrm{\frac{dv(x)}{dx}=\lambda\left[-A\sin\left(\lambda x\right) +B\cos\left(\lambda x\right)\right].}$$
Prenons en compte les conditions aux limites [Beq9], il vient:
B = 0 en x = 0  ⇒ B = 0
puis:
$$\mathrm{A\sin\left(\lambda a\right)=0\:\text{en}\:x=a\:\Longrightarrow \lambda=\frac{n\pi}{a}\:n \in \mathbb{Z}}.$$
Par conséquent:
$$\mathrm{v(x)=A\cos\left(n\pi\frac{x}{a}\right).} \label{Beq12}$$

Prenons maintenant en compte la deuxième équation différentielle:
$$\mathrm{\frac{du(t)}{dt}+\lambda^{2}Du(t)=0},$$
sa solution générale est:
u(t)=Cexp(−λ2Dt),
ce qui nous fournit une solution à variable séparables:
$$\mathrm{\theta^{*}_{n}(x,t)= A_{n}\exp\left(-D\frac{n^{2}\pi^{2}}{a^{2}}t\right) \cos\left(n\pi\frac{x}{a}\right).}$$
Toutes les fonctions de la forme précédente avec λ éventuellement nul sont solutions de l’équation linéaire [Beq8] et satisfont aux conditions aux limites [Beq9], il en est donc de même de leur superposition:
$$\mathrm{\theta^{*}(x,t)=\sum_{n \geq 0}^{}A_{n}\exp\left(-D\frac{n^{2}\pi^{2}}{a^{2}t}\right)\cos \left(n\pi\frac{ x}{a}\right)} \label{Beq13}$$
où les coefficients An sont des réels.

Ici l’énoncé original comporte une erreur, l’intégrale doit être nécessairement prise entre a et +a pour que la fonction θ*(x, 0) soit définie. Sinon, il faut faire un prolongement de cette fonction entre a et 2a respectant les symétries.
Pour $ \mathrm{n \not = 0} $, nous exploitons l’orthogonalité des fonctions cosinus, il vient:

$$\mathrm{\frac{1}{2a}\int_{-a}^{a}\cos\left(\frac{p\pi x}{a}\right) \cos\left(\frac{q\pi x}{a}\right)=\frac{1}{2}\delta_{pq}}$$
p et q sont deux entiers relatifs et où δpq désigne le symbole de Kronecker, δpq = 0 si $ \mathrm{p\not = q} $ et δpq = 1 si p = q.
Par conséquent, en reprenant l’équation [Beq13] et en effectuant à l’instant t = 0, le calcul sur les deux membres, il vient:

$$\mathrm{\frac{1}{2a}\int_{-a}^{a}\theta^{*}(x,0)\cos \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx=\frac{1}{2}A_{n}} \label{Beq14}$$
Comme ici:
$$\mathrm{\theta^{*}_{0}(x,0)=-\theta_{0}(x,0) =-\frac{\varphi_{0}x^{2}}{2ka^{2}},}$$

$$\mathrm{A_{n}=-\frac{\varphi_{0}}{2ka^{2}}\int_{-a}^{a}x^{2}\cos \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx}.$$
Nous intégrons une première fois par parties en posant:
$$\mathrm{u=x^{2}\:\text{et}\:dv=\cos \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx}$$
d’où:
$$\mathrm{du=2x.dx\:\text{et}\:v=\frac{a}{n\pi}\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)}.$$
Par conséquent dans un premier temps:
$$\mathrm{\int_{-a}^{a}x^{2}\cos \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx =\left[\frac{ax^{2}}{n\pi}\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)\right]_{-a}^{a} +\int_{-a}^{a}-\frac{2a}{n\pi}\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx}.$$
Le terme tout intégré est nul et il reste:
$$\mathrm{\int_{-a}^{a}x^{2}\cos \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx =-\frac{2a}{n\pi}\int_{-a}^{a}x\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx}.$$
Nous effectuons une deuxième intégration par parties en posant:
$$\mathrm{u=x\:\text{et}\:dv=-\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx}$$
d’où:
$$\mathrm{du=.dx\:\text{et}\:v=\frac{a}{n\pi}\cos \left(\frac{n\pi x}{a}\right)}.$$
Il vient donc:
$$\mathrm{-\int_{-a}^{a}x\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx =\left[\frac{ax}{n\pi}\cos \left(\frac{n\pi x}{a}\right)\right]_{-a}^{a} -\int_{-a}^{a}\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx. }$$
Cette fois-ci, c’est l’intégrale qui est nulle tandis que le terme entre crochets s’évalue facilement, il vient:
$$\mathrm{-\int_{-a}^{a}x\sin \left(\frac{n\pi x}{a}\right)dx =\frac{2a^{2}}{n\pi}\cos\left(n\pi\right) =\left(-1\right)^{n}\frac{2a^{2}}{n\pi}.}$$
En regroupant les résultats, il vient:
$$\mathrm{A_{n}=-\frac{\varphi_{0}}{2ka^{2}}.\frac{2a}{n\pi}. \left(-1\right)^{n}\frac{2a^{2}}{n\pi} =-\frac{2\varphi_{0}a}{k\pi^{2}} \frac{\left(-1\right)^{n}}{n^{2}}.}$$
Envisageons maintenant le cas particulier n = 0, il vient immédiatement:
$$\mathrm{\frac{1}{2a}\int_{-a}^{a}\theta^{*}(x,0)dx=A_{0}.}$$
Tenons compte de la forme initiale de θ*(x, 0), il vient:
$$\mathrm{A_{0} =\frac{1}{2a}\int_{-a}^{a}-\frac{\varphi_{0}}{2ak}x^{2}dx}$$
soit:
$$\mathrm{A_{0}=-\frac{\varphi_{0}a}{6k}.}$$
Nous sommes alors en mesure d’écrire le développement complet de θ(x, t):
$$\mathrm{\theta(x,t)=\frac{\varphi_{0}a}{k}\left\{ \frac{Dt}{a^{2}}+\frac{x^{2}}{2a^{2}}-\frac{1}{6}-\frac{2}{\pi^{2}}\sum_{n>0} \frac{\left(-1\right)^{n}}{n^{2}} \exp\left(-D\frac{n^{2}\pi^{2}}{a^{2}}t\right). \cos\left(n\pi\frac{x}{a}\right)\right\}}.$$

La dépendance temporelle du régime transitoire est contenue dans les termes $ {\displaystyle \mathrm{\exp\left(-D\frac{n^{2}\pi^{2}}{a^{2}}t\right)}} $, celui que décroît le moins rapidement correspond à n = 1 et la constante de temps associée est:
$$\mathrm{\tau_{1}=\frac{a^{2}}{D\pi^{2}}}.$$
Il vient numériquement $ \mathrm{\tau={22,5}{s}} $, l’évolution temporelle de la température est donc voisine de θ0(x, t) au bout d’environ une minute.

La température ambiante n’étant pas fournie, nous prendrons $ \mathrm{T_{amb}={300}{K}} $, le problème à résoudre consiste donc à trouver la date à laquelle $ \mathrm{\theta_{0}(a,t)={700}{K}=\theta_{1}} $2. L’équation à résoudre est donc:
$$\mathrm{\theta_{1} =\frac{\varphi_{0}a}{k}\left(\frac{Dt}{a^{2}}+\frac{1}{2}\right)}$$
d’où:
$$\mathrm{t =\frac{a^{2}}{D}\left(\frac{k\theta_{1}} {\varphi_{0}a}-\frac{1}{2}\right)}.$$
Nous avons déjà déterminé $ \mathrm{\varphi_{0}={314}{kW.m^{-2}}} $, $ {\displaystyle \mathrm{D=\frac{k}{\rho C_{p}}}={1,125.{10}^{-5}}{s.m^{-2}}} $, d’où:
$$\mathrm{t=222,2.\left(\frac{45\times 700}{314.10^{3}\times 0,05}-\frac{1}{2}\right)={335}{s}\approx \ 5mn30s}.$$
Ce temps de chauffage est effectivement très supérieur à la durée typique du régime transitoire. Ce qui légitime l’approximation effectuée (au terme constant du développement en série de Fourier près!)
L’écart de température entre le bord et le centre de la plaque est donné par:
$$\mathrm{\theta_{0}(a,t)-\theta_{0}(0,t)=\frac{\varphi_{0}a}{2k} ={174}{K}}.$$

Cas général:

On cherche à résoudre l’équation:
$$\mathrm{\rho C_{p}\frac{\partial \theta}{\partial t}-k\frac{\partial^{2}\theta}{\partial x^{2}}=Q(x)} \label{Beq15}$$
lorsque Q(x) est donnée par :

$$\mathrm{Q(x)=\frac{H_{0}^{2}}{\sigma \delta^{2}}\frac{{\displaystyle ch\frac{2x}{\delta}-\cos\frac{2x}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}}$$
Les conditions aux limites sont données par :
$$\mathrm{k\frac{\partial \theta}{\partial x}+h\theta=0 \:\text{en}\:x=a} \label{Beq16}$$
h est une constante traduisant la convection thermique ;
$$\mathrm{\frac{\partial \theta}{\partial x}=0\:\text{en}\:x=0} \label{Beq17}$$

Régime permanent:

On suppose que $ \mathrm{{\displaystyle \frac{\partial \theta}{\partial t}(x,t)=0}} $. On note θ(x) la solution correspondante.
B.2.1.1�) L’équation de la chaleur [Beq15] se réduit à:

$$\mathrm{\frac{d^{2}\theta_{\infty}(x)}{d x^{2}} =-\frac{1}{k}Q(x)=-\frac{H_{0}^{2}}{k\sigma \delta^{2}}\frac{{\displaystyle ch\frac{2x}{\delta}-\cos\frac{2x}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}}$$
Une première intégration par rapport à x fournit l’expression:
$$\mathrm{\frac{d\theta_{\infty}}{dx}(x)= C-\frac{H_{0}^{2}}{2k\sigma \delta}\frac{{\displaystyle sh\frac{2x}{\delta}-\sin\frac{2x}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}},$$
la constante C se détermine en appliquant la condition [Beq17], il vient immédiatement C = 0.
Une seconde intégration par rapport à x fournit:
$$\mathrm{\theta_{\infty}(x)=D-\frac{H_{0}^{2}}{4\sigma k}\frac{{\displaystyle ch\frac{2x}{\delta}+\cos\frac{2x}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}}.$$
La constante d’intégration D se détermine en reportant ce résultat dans la condition [Beq16], il vient:
$$\mathrm{-k\frac{H_{0}^{2}}{2k\sigma \delta}\frac{{\displaystyle sh\frac{2a}{\delta}-\sin\frac{2a}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}+ h\left\{D-\frac{H_{0}^{2}}{4\sigma k}\frac{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}\right\}=0}.$$
Soit:
$$\mathrm{D=\frac{H_{0}^{2}}{4\sigma k}+\frac{H_{0}^{2}}{2\sigma \delta h}\frac{{\displaystyle sh\frac{2a}{\delta}-\sin\frac{2a}{\delta}}}{{\displaystyle ch\frac{2a}{\delta}+\cos\frac{2a}{\delta}}}}$$
il nous suffit alors de remplacer la constante par sa valeur dans l’expression de θ(x) pour obtenir le résultat donné par l’énoncé:
$$\mathrm{\theta_{\infty}(x)=\frac{H_{0}^{2}}{k\sigma}\left[\frac{1}{4} \left(1-\frac{{\displaystyle ch\frac{2x}{\delta}+\cos \frac{2x}{\delta}}}{\mathrm{ch \alpha +\cos \alpha}}\right) +\frac{k}{2\delta h}\left(\frac{{\displaystyle sh \alpha - \sin \alpha}}{{\displaystyle ch \alpha}+\cos \alpha}\right)\right]} \label{Beq18}$$
$ \mathrm{{\displaystyle \alpha=\frac{2a}{\delta}}} $.
B.2.1.2�) Lorsque α → 0, il est clair que $ \mathrm{{\displaystyle \frac{x}{\delta}}} $ tend également vers zéro.
On constate immédiatement que:
limα → 0θ(x)=0.
L’interprétation de ce résultat vient du fait que dans ces conditions, on a également Q(x)→0. La température ne change pas car le chauffage de la plaque n’est pas efficace.
B.2.1.3�) Lorsque α → ∞, les fonctions hyperboliques peuvent être remplacées par leur équivalent exponentiel tandis que les fonctions trigonométriques restent comprises entre −1 et +1, on peut donc écrire:

$$\mathrm{\theta_{\infty}(x) \approx \frac{H_{0}^{2}}{2\sigma \delta h}+\frac{H_{0}^{2}}{4k\sigma}\left[1-2\exp\left(-\alpha\right) ch\left(\frac{2x}{\delta}\right)\right]}.$$
Remarquons que ce deuxième terme est nul pour x = ±a et qu’il est pratiquement constant dès que |x| < a − 3δ.
Le premier terme revient à considérer que la température superficielle est telle que toute la puissance reçue de la part du champ électromagnétique est évacuée vers l’extérieur par les transferts convectifs, le second terme montre que, sauf au voisinage immédiat de la surface, la température tend à s’homogénéiser à l’intérieur du matériau.

Régime transitoire

B.2.2.1�) On effectue le changement de fonction inconnue :

θ*(x, t)=θ(x, t)−θ(x)
Les fonctions θ(x, t) et θ(x) étant solutions de l’équation linéaire:

$$\mathrm{\rho C_{p}\frac{\partial \theta}{\partial t}-k\frac{\partial^{2}\theta}{\partial x^{2}}=Q(x)},$$

$$\mathrm{\rho C_{p}\frac{\partial \theta\infty}{\partial t}-k\frac{\partial^{2}\theta_{\infty}}{\partial x^{2}}=Q(x)},$$
la différence membre à membre fournit:
$$\mathrm{\frac{\partial \theta^{*}}{\partial t}-D\frac{\partial ^{2}\theta^{*}}{\partial x^{2}}=0\:\:\:\:\:0<x<a} \label{Beq20}$$
De même, en x = a:
$$\mathrm{k\frac{\partial \theta}{\partial x}+h\theta=0 }$$

$$\mathrm{k\frac{\partial \theta_{\infty}}{\partial x}+h\theta_{\infty}=0 }$$
d’où par différence:
$$\mathrm{k\frac{\partial \theta^{*}}{\partial x}+h\theta^{*}=0\:\:\text{en}\:x=a} \label{Beq21}$$
Le même argument permet de justifier la condition:
$$\mathrm{\frac{\partial \theta^{*}}{\partial x}=0\:\:\text{en}\:x=0} \label{Beq22}$$
La condition initiale :
θ*(x, 0)= − θ(x)
provient de l’absence d’échauffement initial de la barre.
B.2.2.2�) On envisage une résolution du problème défini en B.2.2.1�) par variables séparées.
On pose θ*(x, t)=u(t).v(x). L’argumentation est en tous points identique à celle développée en [B.1.5.]:
$$\mathrm{\frac{{\displaystyle \frac{du(t)}{dt}}}{Du(t)}= \frac{{\displaystyle \frac{d^{2}v(x)}{dx^{2}}}}{v(x)}=K} \label{Beq24}$$
K est une constante réelle.
B.2.2.3�) On pose K = −λ2λ est réel.
L’équation relative à v(x) s’écrit donc:
$$\mathrm{ \frac{d^{2}v(x)}{dx^{2}}+\lambda^{2}v(x)=0.}$$
Sa solution générale est de la forme:
v(x)=Acos(λx) + Bsin(λx).
La dérivée étant:
$$\mathrm{\frac{dv(x)}{dx}=\lambda\left[-A\sin\left(\lambda x\right) +B\cos\left(\lambda x\right)\right].}$$
Prenons en compte la conditions aux limites [Beq22], il vient:
B = 0 en x = 0  ⇒ B = 0
puis, en faisant appel à la condition [Beq21], il vient:
$$\mathrm{-k\lambda A\sin\left(\lambda a\right)+hA\cos\left(\lambda a\right)=0\: \text{en}\:x=a\:\Longrightarrow \tan\left(\lambda a\right)=\frac{h}{k\lambda}}.$$
Nous identifions ainsi l’équation de l’énoncé
$$\mathrm{\tan\left(\lambda a\right)=\frac{h}{k\lambda}.} \label{Beq25}$$
B.2.2.4�) Lorsque λn ≫ 1, nous remarquons que le second membre tend vers zéro, par conséquent λa est proche d’un zéro de la fonction tangente, le zéro d’ordre n étant nπ, on peut donc poser λa ≈ nπ, il vient donc:
$$\mathrm{\lambda_{n}\approx n\frac{\pi}{a}}.$$
B.2.2.5�) Prenons maintenant en compte la deuxième équation différentielle:
$$\mathrm{\frac{du(t)}{dt}+\lambda_{n}^{2}Du(t)=0},$$
sa solution générale est:
u(t)=Cexp(−λn2Dt),
ce qui nous fournit une solution à variable séparables:
$$\mathrm{\theta^{*}_{n}(x,t)= A_{n}\exp\left(-D\lambda_{n}^{2}t\right) \cos\left(n\pi\frac{x}{a}\right).}$$
La solution θ*(x, t) peut s’écrire :

$$\mathrm{\theta^{*}(x,t)=\sum_{n\geq 0}^{}A_{n}\exp\left(-D\lambda_{n}^{2}t\right) \cos \left(\lambda_{n}x\right)} \label{Beq26}$$
où les coefficients An sont des réels car toutes les solutions à variables séparées de l’équation linéaire [Beq20] que nous avons obtenues satisfont aux conditions aux limites [Beq21] et [Beq22].
B.2.2.6�) L’ expression générale de θ(x, t) s’obtient en calculant la somme:
θ(x, t)=θ*(x, t)+θ(x).

$$\begin{gathered} \mathrm{\theta(x,t)= \frac{H_{0}^{2}}{k\sigma}\left[\frac{1}{4} \left(1-\frac{{\displaystyle ch\frac{2x}{\delta}+\cos \frac{2x}{\delta}}}{\mathrm{ch \alpha +\cos \alpha}}\right) +\frac{k}{2\delta h}\left(\frac{{\displaystyle sh \alpha - \sin \alpha}}{{\displaystyle ch \alpha}+\cos \alpha}\right)\right]} \\ \mathrm{+\sum_{n\geq 0}^{}A_{n}\exp\left(-D\lambda_{n}^{2}t\right) \cos \left(\lambda_{n}x\right).} \end{gathered}$$
Il est hors de question de préciser davantage le développement car le calcul explicite des coefficients est très compliqué, non seulement à cause de la forme de θ(x) mais également parce que le développement n’est pas un développement en série de Fourier.
B.2.2.7�) Évaluation du temps de montée en température:
Nous nous contentons d’évaluer λ0 qui permet d’obtenir la constante de temps de la composante du régime transitoire ayant la décroissance la plus lente. Il nous faut donc résoudre l’équation [Beq25], cette résolution peut se faire graphiquement en traçant les courbes représentatives des deux membres et en cherchant leur intersection. Il vient $ \mathrm{\lambda_{0}={1,49}{m^{-1}}} $ pour $ \mathrm{h={5}{W.m^{-2}.K^{-1}}} $ et $ \mathrm{\lambda_{0}={13,7}{m^{-1}}} $ pour $ \mathrm{h={500}{W.m^{-2}.K^{-1}}} $.
Ce qui nous fournit les constantes de temps:
$$\mathrm{\tau_{0}=\frac{1}{D\lambda_{0}^{2}}=\frac{\rho C_{p}}{k\lambda_{0}^{2}}\bullet ,}$$
de valeurs respectives $ \mathrm{{40.10^{3}}{s} \approx{11}{h}} $ pour $ \mathrm{h={5}{W.m^{-2}.K^{-1}}} $ et $ \mathrm{\tau_{0}={473}{s}\approx 8 mn} $ pour $ \mathrm{h={500}{W.m^{-2}.K^{-1}}} $.
B.2.2.8�) Évaluation d’une température:
Dans les conditions étudiées, la température est conditionnée par le régime transitoire. Nous ne retenons que le terme du premier ordre donc:
θ(x, t)≈θ(x)+A0exp(−Dλ02t)cos(λ0x).
Il nous faut donc évaluer A0. Dans le temps qui nous est imparti nous ne pouvons que rechercher l’approximation la plus simple possible en remarquant qu’au centre de la barre θ(0, 0)=0, ce qui fournit A0 = θ∞(0) d’où:
θ(0, t)≈θ(0)[1−exp(−Dλ02t)].
En exprimant θ en fonction des données, il vient:
$$\mathrm{\theta(0,t)={1610}{K}},$$
ce qui est une température limite tout à fait raisonnable compte tenu de l’objectif fixé. D’où la valeur de la température au centre de la barre au bout de trois minutes $ \mathrm{\theta(0,180)={7,2}{K}} $ alors que selon le premier modèle, nous aurions eu:
$$\mathrm{\theta(0,180) \approx \frac{\varphi_{0}Dt}{ka} =\frac{H_{0}^{2}}{2\sigma \delta}\frac{k}{\rho C_{p}}\frac{t}{ka} =\frac{H_{0}^{2}}{4\sigma a^{2}}\frac{t}{\rho C_{p}} ={13,5}{K}}.$$
Les pertes thermiques rendent donc le début du chauffage deux fois plus lent, ce phénomène ne peut que s’aggraver à mesure que la température superficielle augmente.
Le résultat ne peut pas se comparer valablement à celui du [B.1.10.] car la valeur de α n’est pas la même! (Au [B.1.10.], α = 15.

ANALYSE MÉCANIQUE

L’extrémité de la barre d’abscisse x = 0 sera considérée comme fixe par rapport au repère absolu.

Données du problème:

$$\mathrm{\frac{\partial N(x,t)}{\partial x}-\frac{\partial^{2}u(x,t)}{\partial t^{2}}=0} \label{Ceq1}$$

$$\mathrm{N(x,t)=\Lambda\left(\frac{\partial u(x,t)}{\partial x}-\lambda \theta(x,t)\right)} \label{Ceq2}$$
La première équation traduit, en projection sur l’axe $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{x}}}} $, le principe fondamental de la dynamique.

Étude de vibrations:

Dans cette partie, on considère que la variation de température est nulle θ(x, t)=0 ; il n’y << donc pas d’effet thermique.

Comme dans cette partie il n’y a pas d’effet de température, l’équation [Ceq2] se réduit à:
$$\mathrm{N(x,t)=\Lambda\frac{\partial u(x,t)}{\partial x},}$$
Il suffit de reporter ce résultat dans l’équation [Ceq1] pour obtenir:
$$\mathrm{\frac{\partial ^{2}u}{\partial x^{2}}-\frac{p}{\Lambda}\frac{\partial^{2}u}{\partial t^{2}}=0.} \label{Ceq3}$$

Considérons la masse mi, l’allongement du ressort situé à droite de mi est ui + 1 − ui et il exerce sur cette masse une force qui en projection sur $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{x}}}} $ a pour valeur:
f+ = k(ui + 1ui),
de même, l’allongement du ressort situé à gauche de mi est ui − ui − 1, il exerce cette masse une force qui en projection sur $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{x}}}} $ a pour valeur:
f = −k(uiui − 1),
dans le référentiel galiléen d’étude, la loi fondamentale de la dynamique newtonienne s’écrit:
$$\mathrm{m_{i}\frac{d^{2}u_{i}}{dt^{2}} =k\left[u_{i+1}+u_{i-1}-2u_{i}\right].} \label{Ceq4}$$

Considérons maintenant les ui comme les valeurs aux points d’abscisses successives (i−1)l d’une fonction u(x, t), un développement limité au second ordre de cette fonction est d’après la formule de Taylor:
$$\mathrm{u_{i+1}=u_{i}+l\frac{\partial u}{\partial x}\left(x_{i},t\right) +\frac{l^{2}}{2}\frac{\partial^{2}u}{\partial x^{2}} \left(x_{i},t\right)+o(l^{2}).} \label{Ceq5}$$

De même:
$$\mathrm{u_{i-1}=u_{i}-l\frac{\partial u}{\partial x}\left(x_{i},t\right) +\frac{l^{2}}{2}\frac{\partial^{2}u}{\partial x^{2}} \left(x_{i},t\right)+o(l^{2}).} \label{Ceq6}$$

En reportant les équations [Ceq6] et [Ceq5] dans [Ceq4], il vient immédiatement:
$$\mathrm{m_{i}\frac{\partial^{2}u}{\partial t^{2}}=k\frac{\partial^{2}u}{\partial x^{2}}+o(l^{2})} \label{Ceq7}$$
Comme p est la masse linéique de la barre, nous identifions immédiatement $ {\displaystyle \mathrm{p=\frac{m_{i}}{l}}} $ soit:
mi = p.L
En remarquant que l’équation [Ceq7] peut se mettre sous la forme:
$$\mathrm{m\frac{\partial^{2}u}{\partial x^{2}} -\frac{m}{k}\frac{\partial^{2}u}{\partial t^{2}}=0,}$$
nous identifions:
$$\mathrm{\frac{m_{i}}{k}=\frac{p}{\Lambda}}$$
d’où:
$$\mathrm{k=m_{i}\frac{\Lambda}{p}=\Lambda L}.$$

Séparation des variables:

En posant u(x, t)=X(x).f(t) et en reportant dans l’équation de propagation [Ceq3], il vient:
$$\mathrm{f(t)\frac{d^{2}X(x)}{dx^{2}} -\frac{p}{\Lambda}X(x)\frac{d^{2}f(t)}{dt^{2}}=0}.$$
Divisons membre à membre par la fonction X(x).f(t), il vient:
$$\mathrm{\frac{1}{X(x)}\frac{d^{2}X(x)}{dx^{2}} =\frac{p}{\Lambda}\frac{1}{f(t)}\frac{d^{2}f(t)}{dt^{2}} }$$
Supposons la date t choisie, alors nous constatons que le second membre est nécessairement une constante et qu’il ne peut pas dépendre de x. De même si nous fixons x, nous remarquons que le second membre ne peut pas dépendre du temps. Comme ces deux membres sont toujours égaux, il ne peuvent dépendre ni de t ni de x sous peine de contradiction, par conséquent:
$$\mathrm{\frac{1}{X(x)}\frac{d^{2}X(x)}{dx^{2}} =\frac{p}{\Lambda}\frac{1}{f(t)}\frac{d^{2}f(t)}{dt^{2}} =K\:\text{o{\`u}}\:K\:\text{est une constante.}}$$

On admet que K < 0 et on pose K = −μ2μ est réel.
La fonction X(x) est par conséquent solution l’équation différentielle:
$$\mathrm{\frac{d^{2}X(x)}{dx^{2}}+\mu^{2}X(x)=0,}$$
de solution générale:
X(x)=Acos(μx) + Bsin(μx).
En x = 0, la barre est fixée, par conséquent X(0)=0 donc A = 0.
A l’extrémité libre de la barre, la force exercée sur celle-ci est nulle, il vient donc:
$$\mathrm{N(L,t)=\Lambda f(t)\frac{dX}{dt}=0},$$
ce qui nous conduit à l’équation:
sin(μ.L)=0,
de solution:
$$\mathrm{\mu_{n}=n\frac{\pi}{L}\:\text{o{\`u}}\:n \in \mathbb{Z}}.$$

La solution générale de l’équation différentielle relative à la fonction f(t):
$$\mathrm{\frac{p}{\Lambda}\frac{d^{2}f(t)}{dt^{2}}+\mu_{n}^{2}f(t)=0},$$
est de la forme:
f(x)=Ancos(ωnt) + Bnsin(ωnt).
D’où une solution à variables séparées de la forme:
u(x, t)=sin(μnx)[Ancos(ωnt)+Bnsin(ωnt)],
il n’y a ici que deux constantes indépendantes, le produit d’une constante arbitraire par une constante arbitraire étant lui même une constante arbitraire.
Comme l’équation [Ceq3] est une équation aux dérivées partielles linéaire, toute combinaison linéaire arbitraire de solutions est une solution, c’est donc le cas de:
$$\mathrm{u(x,t)=\sum_{n \geq 0}^{}\sin \left(\mu_{n}x\right).\left[A_{n}\cos\left(\omega_{n}t\right) +B_{n}\sin\left(\omega_{n}t\right)\right]}.$$
Cette solution satisfait de manière évidente aux conditions aux limites u(0, t)=0 et $ \mathrm{{\displaystyle\frac{\partial u}{\partial x}(a,t)=0}} $.

Au cours de l’établissement de la seconde équation différentielle, nous avons en fait posé:
$$\mathrm{\omega_{n}^{2}=\frac{\Lambda}{p}\mu_{n}^{2}},$$
par conséquent:
$$\mathrm{\omega_{n}=\sqrt{\frac{\Lambda}{p}}\mu_{n} =n \sqrt{\frac{\Lambda}{p}}\frac{\pi}{L}}.$$

L’expression finale de u(x, t) est donc:
$$\mathrm{u(x,t)=\sum_{n \geq 0}^{}\sin \left(n\pi\frac{x}{L}\right).\left[A_{n} \cos\left(n \sqrt{\frac{\Lambda}{p}}\frac{\pi}{L}t\right) +B_{n}\sin\left(n \sqrt{\frac{\Lambda}{p}}\frac{\pi}{L}t\right)\right]}.$$
Cette expression est celle qui traduit les vibrations libres de la barre en traction/compression.

Détermination préliminaire des efforts internes:

On se place dans le cas où il n’y a pas d’élévation de température et où les accélérations sont nulles.
L’équation [Ceq1] se réduit à:
$$\mathrm{ \frac{\partial N(x,t)}{\partial x}=0} \label{Ceq8}$$
par conséquent:
N(x, t)=f(θ)
et comme il n’y a pas de variation de température:
N = Cste.

La résultante générale des forces extérieures appliquées à la barre est nulle, celle-ci est immobile dans le référentiel galiléen d’étude, elle est en équilibre.
La loi de l’action et de la réaction appliquée à l’élément terminal de la barre montre que N(x, t)=F.

Étude thermique préliminaire

La barre n’étant soumise à aucun effort, l’équation [Ceq2] se réduit à:
$$\mathrm{\frac{\partial u(x,t)}{\partial x}=\lambda \theta(x,t)} \label{Ceq9}$$
(Nous aurions aussi pu utiliser des dérivées droites car les phénomènes sont indépendants du temps).

L’équation de la chaleur s’écrit de manière générale [Beq1]
$$\mathrm{\rho C_{p}\frac{\partial T}{\partial t}-k\frac{\partial^{2}T}{\partial x^{2}}=0}$$
en l’absence de sources interne de chaleur3
Le phénomène étant indépendant du temps, T ne dépend que de x, il vient donc, en remplaçant d’ailleurs T par Tamb + θ(x):
$$\mathrm{\frac{d^{2}\theta}{dx^{2}}=0},$$
d’où:
θ(x)=α.x + β
et comme θ(0)=A, il vient β = A.
En reportant la condition θ(L)=B dans l’équation ainsi obtenue, il vient:
B = A + αL
d’où la valeur du second coefficient:
$$\mathrm{\alpha=\frac{B-A}{L}},$$
par conséquent:
$$\mathrm{\theta(x)=A+\left(B-A\right)\frac{x}{L}.}$$

Étude thermomécanique:

Dans cette partie, on se place en régime thermique permanent et on considère que les accélérations sont nulles.

Le régime thermique est permanent donc θ ne dépend que de x, comme la barre est libre en x = L, il n’y a pas d’effort interne par conséquent:
$$\mathrm{N=0\:\text{et}\: \frac{\partial u(x,t)}{\partial x}=\lambda \theta(x,t)} \label{Ceq10}$$

Nous avons déjà montré que N(x, t)=0, l’intégration de la seconde équation
$$\mathrm{\frac{du}{dx}=\lambda \left[A+ \left(B-A\right)\frac{x}{L}\right]}$$
s’intègre aisément en:
$$\mathrm{u=C+\lambda \left[A.x+ \left(B-A\right)\frac{x^{2}}{2L}\right]}.$$
En tenant compte de la condition aux limites u(0)=0 il vient:
$$\mathrm{u=\lambda \left[A.x+ \left(B-A\right)\frac{x^{2}}{2L}\right]}.$$

L’extrémité étant libre l’effort interne reste nul La dilatation totale de la barre est:
$$\mathrm{u(L)=\lambda\frac{A+B}{2}L={3,75}{cm}}.$$

Les équations [Ceq1] et [Ceq2] se réduisent à:
$$\mathrm{\frac{dN}{dx}=0\:\text{et}\:N=\Lambda\left(\frac{du}{dx}-\lambda \theta\right)}.$$

La première équation nous montre que N(x, t) est une constante, la seconde équation se réduit alors à:
$$\mathrm{\frac{du}{dx}=\frac{N}{\Lambda}+\lambda \theta =\frac{N}{\Lambda}+\lambda \left[A+ \left(B-A\right)\frac{x}{L}\right]}.$$
L’intégration en x est simple, il vient:
$$\mathrm{u(x)=\alpha +\frac{N}{\Lambda}x+\lambda A x+\lambda \frac{B-A}{L}\frac{x^{2}}{2}}.$$
La condition aux limites u(0, t)=0 implique α = 0 et la seconde condition aux limites est maintenant u(L, t)=0 d’où l’équation:
$$\mathrm{0= +\frac{N}{\Lambda}L+\lambda A L+\lambda \frac{B-A}{L}\frac{L^{2}}{2}}.$$
d’où nous tirons:
$$\mathrm{N=-\lambda \Lambda\frac{A+B}{2}}$$
et
$$\mathrm{u(x)=\lambda\frac{B-A}{2}x\left(\frac{x}{L}-1\right)}.$$

L’effort interne exercé sur la barre serait calculable si nous disposions de Λ !
Le déplacement maximal, obtenu pour $ {\displaystyle \mathrm{x=\frac{L}{2}}} $ a pour valeur
$$\mathrm{u_{max}=-\lambda\frac{B-A}{8}L ={9,4}{mm}}.$$
Le profil de dilatation obtenu par résolution du système d’équations [Ceq10] correspond à un profil parabolique pour lequel il y a l’annulation de u en x = 0 et annulation de la dérivée $ \mathrm{{\displaystyle \frac{du}{dx}}} $ en x = L, tandis que dans le cas Ceq11, les conditions aux limites imposent l’annulation de u(x) en x = 0 et x = L.

  1. Nous rajoutons ces hypothèses non mentionnées explicitement par l’énoncé
  2. On peut aussi interpréter l’énoncé en supposant que représente l’augmentation de la température superficielle
  3. Sous réserve que la masse volumique, la chaleur massique et la conductivité thermique soient des constantes indépendantes de la température et de la position. Nous négligeons ici les faibles variations de masse volumique résultant des phénomènes de dilatation .

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