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Concours Physique I École Polytechnique (MP) 2000 (Corrigé)

ECOLE POLYTECHNIQUE 2000 PREMIERE COMPOSITION DE PHYSIQUE MP

Propulseur électromagnétique

Première partie

Principe et ordres de grandeur

A – 1. Par définition de L : Φ = LI(t) . Alors, d’après la loi de Faraday : \(e = - \frac{{d\Phi }}{{dt}} = - L\frac{{dI}}{{dt}}\) (ici L est constant).
2. On applique la loi d’Ohm au circuit fermé : \(E + e = RI\)(en notant E la force électromotrice du générateur). La puissance fournie par le générateur est alors \(P = EI = R{I^2} + LI\frac{{dI}}{{dt}} = {P_{{\rm{Joule}}}} + \frac{{d{E_m}}}{{dt}}\) où Em (« énergie magnétique ») vaut :
\({E_m} = \frac{1}{2}L{I^2}\)
B1. Le courant crée un champ magnétique et le barreau subit alors une force de Laplace.
2. Il faut maintenant tenir compte, dans l’application de la loi de Faraday, du fait que L dépend de x et donc du temps : \(e = - \frac{{d\Phi }}{{dt}} = - L\frac{{dI}}{{dt}} - I\dot x\frac{{dL}}{{dx}}\) et \(P = EI = R{I^2} + LI\frac{{dI}}{{dt}} + {I^2}\dot x\frac{{dL}}{{dx}} = {P_{{\rm{Joule}}}} + LI\frac{{dI}}{{dt}} + {I^2}\dot x\frac{{dL}}{{dx}}\)
3. En utilisant l’expression du A – 2. \(\frac{{d{E_m}}}{{dt}} = LI\frac{{dI}}{{dt}} + \frac{1}{2}\dot x{I^2}\frac{{dL}}{{dx}}\) donc \(P = {P_{{\rm{Joule}}}} + \frac{{d{E_m}}}{{dt}} + \frac{1}{2}{I^2}\dot x\frac{{dL}}{{dx}}\). Le dernier terme de cette expression est la puissance mécanique \({P_{méca.}} = \frac{1}{2}{I^2}\dot x\frac{{dL}}{{dx}}\) .
4. Avec Pméca \( = F\dot x\) on obtient l’expression de l’énoncé : \(F = \frac{1}{2}{I^2}\frac{{dL}}{{dx}}\) .

Concours Physique I École Polytechnique (MP) 2000 (Énoncé)

ÉCOLE POLYTECHNIQUE concours 2000 FILIÈRE MP
CONCOURS D'ADMISSION
PREMIÈRE COMPOSITION DE PHYSIQUE
(Durée ; 4 heures)
L'utilisation des calculatrices est autorisée pour cette épreuve.
Propulseur électromagnétique
L'objet de ce problème est l'analyse d'un propulseur électromagnétique capable d'accélérer de petites masses de l'ordre du gramme et de les éjecter à des vitesses supersoniques de l'ordre de plusieurs kilomètres par seconde. Dans la première partie, on en étudie le principe et on évalue les ordres de grandeur des paramètres cruciaux. La poussée sur le projectile est en fait exercée par un plasma ; ses propriétés et son action sont analysées dans la seconde partie. Enfin, la troisième et dernière partie est consacrée à une étude dynamique sur un modèle électromécanique du système.
Les trois parties sont largement indépendantes. Dans tout le problème, on se placera dans l'approximation des régimes quasi‑permanents (A.R.Q.P.).
Première partie
Principe et ordres de grandeur
A. Un circuit électrique rigide est caractérisé par sa résistance R et son inductance L. Soit I(t) l'intensité du courant qui le parcourt.
1. Exprimer le flux magnétique $\Phi $ propre à travers le circuit. En déduire la force électromo­trice d’auto-induction.
2. Lors de l'établissement du courant de 0 à I(t), le générateur doit fournir, en plus de l'éner­gie “dissipée ” par effet Joule, une énergie supplémentaire Em, appelée “énergie magnétique ”. Exprimer Em en fonction de L et de I(t).

Concours Physique II École Polytechnique (MP) 2000 (Énoncé)

ÉCOLE POLYTECHNIQUE
FILIÈRE MP
CONCOURS D’ADMISSION 2000
DEUXIÈME COMPOSITION DE PHYSIQUE
(Durée : 4 heures)
Lépreuve comporte deux problèmes indépendants, qui seront affectés \(du\) même poids dans le barème de notation. Lutilisation des calculatrices est autorisée pour cette épreuve.
\( \star \star \star \)
Premier problème
L’objet de ce problème est l’étude de la répartition de charges « induite » dans un conducteur par une charge ponctuelle \(q\) située dans son voisinage, et le calcul de la force exercée alors sur la charge, l’ensemble étant en équilibre électrostatique.
On donne \( \in 0 = 8,85 \times {10^{ - 12}}F{m^{ - 1}}\)
Première partie
Un matériau conducteur semi‐infini est limité par sa surface libre plane que l’on prendra comme plan \(xOy\). Sur l’axe \(Oz\), perpendiculaire à cette surface et orienté vers l’intérieur du conducteur, on place à l’extérieur du conducteur une charge ponctuelle \(q\) positive, en \(A\), à la distance \(h\) de la surface libre (Fig. 1). On suppose dans cette première partie que le matériau est un conducteur parfait.
1. \(a)\) Quel est, à l’équilibre, le champ électrique \(Z\) à l’intérieur du conducteur? Que peut‐ on dire du potentiel électrique dans le conducteur? On prendra le potentiel nul à grande distance, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du conducteur.
b) Montrer que les charges électriques apparaissant dans ce conducteur parfait sous l’in‐ fluence de la charge \(q\) sont nécessairement situées à la surface du conducteur.

Concours Physique I École Polytechnique (PC) 2000 (Énoncé)

ÉCOLE POLYTECHNIQUE
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHYSIQUE ET CHIMIE INDUSTRIELLES
CONCOURS D’ADMISSION 2000 FILIÈRE PC
PREMIÈRE COMPOSITION DE PHYSIQUE
(Durée : 4 heures)
L’utilisation des calculatrices est autorisée pour cette épreuve.
\( \star \star \star \)
Phénomènes météorologiques associés à des mouvements verticaux de masses d’air
Les phénomènes météorologiques ont des origines multiples; une compréhension complète nécessite de prendre en compte de nombreux bilans d’échange (rayonnement, cycle de l’eau). Toutefois un certain nombre de phénomènes sont uniquement dus au déplacement adiabatique de masses d’air. Nous nous proposons dans ce problème d’analyser certains d’entre eux et étudierons leurs conséquences sur la formation de certains types de nuages.
Nous nous intéresserons dans une première partie aux mouvements verticaux d’air sec puis dans une seconde partie aux mouvements d’air humide et au phénomène de condensation. Enfin la troisième partie étudie quelques aspects de l’air humide saturé.
On supposera le champ de pesanteur localement uniforme : \(\vec g = - g\overrightarrow {{e_z}} \) où \(\overrightarrow {{e_z}} \) est le vecteur unitaire dirigé selon la verticale ascendante.
Constantes et données numériques.
Constante des gaz parfaits Accélération de la pesanteur
\(R = 8,3J{K^{ - 1}}mo{1^{ - 1}}\) \(g = 9,8m{s^{ - 2}}\)
Air sec
Masse molaire moyenne \({M_a} = 29gmo{1^{ - 1}}\)
Capacité thermique massique à pression constante \({c_p} = 1,0 \times {10^3}J{K^{ - 1}}k{g^{ - 1}}\)
Rapport des capacités thermiques à \(p\) et à \(V\) constants \(\gamma = {c_p}/{c_v} = 1,40\)
Eau
Masse molaire \({M_e} = 18gmo{1^{ - 1}}\)
Température du point triple \({T_t} = 273,16K\left( {{{0,01}^ \circ }C} \right)\)
Pression du point triple \({p_t} = 610{\rm{ Pa}}\)
Enthalpie massique de vaporisation à \({0^o}C\) \({L_v} = 2,50 \times {10^6}Jk{g^{ - 1}}\)
Enthalpie massique de vaporisation à \({100^0}C\) \({L_v} = 2,25 \times {10^6}Jk{g^{ - 1}}\)
Première partie
Les mouvements d’air dans l’atmosphère peuvent se présenter sous forme d’oscillations verticales. Nous cherchons à en déterminer les principales caractéristiques.
1. Pour une atmosphère en équilibre « hydrostatique » les différentes grandeurs physiques qui la caractérisent ne dépendent que de l’altitude \(z.\)
a) Donner l’équation qui relie à l’équilibre la pression \(p\left( z \right)\) , la masse volumique \(\rho \left( z \right)\) et \(g.\)
b) On considère l’air sec comme un gaz parfait; on suppose de plus l’atmosphère isotherme de température \({T_0}\). Déterminer \(p\left( z \right)\) et \(\rho \left( z \right)\) à l’aide de \(p\left( 0 \right),\) \(\rho \left( 0 \right),\) \({M_a},\) \(g,\) \(R\) et \({T_0}\)
c) Calculer la hauteur caractéristique correspondante pour une température de \({10^o}\) C.

Concours Physique II École Polytechnique (PC) 2000 (Énoncé)

ÉCOLE POLYTECHNIQUE
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHYSIQUE ET DE CHIMIE INDUSTRIELLES
CONCOURS D’ADMISSION 2000 FILIÈRE PC
DEUXIÈME COMPOSITION DE PHYSIQUE
(Durée : 4 heures)
L’utilisation des calculatrices est autorisée pour cette épreuve.
\( \star \star \star \)
Commutateur optoélectronique
Dans un circuit intégré électronique l’information est véhiculée par des électrons. Un des buts de l’optoélectronique est de remplacer autant que faire se peut l’électron par le photon. On sera donc amené à acheminer des faisceaux lumineux d’un point d’un circuit où ils auront été mis en forme à un autre point où ils subiront des opérations logiques. Ce transport s’effectue à l’aide de guides optiques. Le but de ce problème est l’étude de quelques propriétés de ces guides. Dans la première partie on s’intéresse au principe de guidage des ondes lumineuses dans le cadre d’un modèle théorique simple. Une situation plus réaliste où le guidage des ondes est plus complexe est étudiée dans la deuxième partie. Dans la troisième partie on introduira un couplage entre deux guides optiques et on utilisera ce couplage dans la quatrième partie pour réaliser un commutateur électro‐optique.

Formulaire
Célérité des ondes électromagnétiques dans le vide : \(c = 3 \times {10^8}m{s^{ - 1}}\)
Equations de Maxwell pour les milieux diélectriques non magnétiques :
$div\vec{D}=\rho ~div\vec{B}=0$ (1)
$r\vec{o}t\vec{E}=-\partial \vec{B}/\partial t~r\vec{o}t\vec{B}={{\mu }_{0}}\left( \vec{j}+\partial \vec{D}/\partial t \right)$ (2)
Pour tout champ de vecteurs \(\vec A\), on rappelle que:
$r\vec{o}tr\vec{o}t\vec{A}=gr\vec{a}d\left( div\vec{A} \right)-\vec{\vartriangle }\vec{A}$
Première partie
Principe du guidage d’une onde lumineuse
On s’intéresse à la propagation d’une onde électromagnétique monochromatique de pulsation \(\omega \) dans un guide dont le schéma est représenté sur la figure 1. Ce guide est constitué d’une couche coeur infinie d’arséniure de gallium \((\)GaAs) , d’épaisseur \(d\), insérée entre deux plans parfaitement conducteurs, totalement réfléchissants. L’arséniure de gallium est un matériau semi‐conducteur que l’on considérera comme un milieu diélectrique linéaire, homogène, isotrope et non magné‐ tique. On le caractérise par son indice de réfraction \(\left( \omega \right)\) . À la pulsation \(\omega \) de l’onde, on a \(n\left( \omega \right) = n = 3,3.\)

Concours Physique ENS de Paris (MP) 2000 (Corrigé)

ULM MP 2000 - Physique - Durée 6 heures

I) Génération spontanée du champ magnétique terrestre

I.1) Le disque conducteur en mouvement dans un champ magnétique est le siège des champs électromoteurs de Lorentz et Neumann (ce dernier si B est variable dans le temps) :
Em = v B − ∂A/∂t qui produisent une f.é.m. induite $e = \int\limits_{{\rm{rayon}}} {{{\bf{E}}_m}.d{\bf{r}}} $,
et génèrent un courant induit dans le circuit ; les composantes des vecteurs sont exprimées en coordonnées cylindriques d’axe l’axe de rotation du disque. Le champ électromoteur initial est celui de Lorentz Em = ΩBrer ; si ΩB > 0, il produit un courant induit de direction et sens ceux de er dans le circuit d’où un champ magnétique propre qui agit sur les éléments du circuit et exerce sur eux des forces de Laplace tendant à s’opposer à la cause (le mouvement) conformément à la loi de Lenz, B doit avoir une composante parallèle à ez de même sens si Ω > 0, alors les forces de Laplace sur les éléments de rayon s’opposent alors à la rotation ; B produit accroît le champ initialement existant et le phénomène s’amplifie : à partir des fluctuations du champ magnétique du vide, il peut se produire une génération spontanée de champ magnétique ; il faut que le champ magnétique initial et le vecteur rotation du disque soient de mêmes sens ;

Si le sens de rotation est inversé, $\Omega $ → −$\Omega $ et si B initial n’a pas changé de sens : Em → −Em, I → −I ce qui tend à diminuer B : le système tendra à annuler le courant ; il faut en fait Ω > 0 avec le sens de B indiqué pour avoir production de courant.
L’énergie fournie par l’opérateur qui fait tourner le disque alimente le travail des forces de frottement, l’effet Joule et le reste est emmagasiné sous forme cinétique dans le disque et sous forme magnétique dans l’inductance totale du circuit ; à chaque valeur de I correspond une valeur de B ; le sens du courant et celui de la rotation sont indiqués sur le schéma du texte.
I.2) Si (SC2) est une surface s’appuyant sur un circuit (C2) fermé, le coefficient de mutuelle induction entre (C1) et (C2) est :
$M=\frac{1}{{{I}_{1}}}\iint\limits_{({{\text{S}}_{{{C}_{2}}}})}{{{\mathbf{B}}_{1}}}.d{{\mathbf{S}}_{2}}$.
Dans le cas considéré, la f.é.m. induite par le mouvement est :
$e = \int\limits_0^r {({\bf{v}} \wedge {\bf{B}}).d{\bf{r}}} = \Omega \int\limits_0^r {{B_z}(\rho )} \rho d\rho $ mise sous forme e = M I $\Omega $ avec $M = \frac{1}{I}\int\limits_0^r {{B_z}(\rho )} \rho d\rho $,
mais l’expression de M ne correspond pas à la définition d’un coefficient de mutuelle induction. En fait, le texte aurait dû introduire précisément le coefficient de mutuelle M entre la spire et le cercle autour du disque ; alors, on aurait eu :
$M = \frac{1}{I}\int\limits_0^r {{B_z}(\rho )\rho d\rho } \int\limits_0^{2\pi } {d\theta } = \frac{{2\pi }}{I}\int\limits_0^r {{B_z}(\rho )} \rho d\rho $ d’où $e = \frac{{MI\Omega }}{{2\pi }}$ et non $e = MI\Omega $.
I.3) La f.é.m. induite totale est :
$e = - {\left( {\frac{{d\phi }}{{dt}}} \right)_{\`a \;circuit\;fixe}} - {\left( {\frac{{d\phi }}{{dt}}} \right)_{\`a \;{\bf{B}}\,\;constant}} = - L\frac{{dI}}{{dt}} + \int\limits_0^r {({\bf{v}} \wedge {\bf{B}}).d{\bf{r}}} $.
Les éléments du schéma électrique correspondent :
  • à la f.e.m. induite due au champ électromoteur de Lorenz, mise sous forme MI $\Omega $ ;
  • à la f.é.m. d’autoinduction due au champ électromoteur de Neumann, représentée par L ;
  • à la résistance électrique des conducteurs R.
L’équation électrique s’écrit (en retenant la notation du texte) :
$MI\Omega - L\frac{{dI}}{{dt}} = RI$.

I.4) La f..é.m. due au champ électromoteur de Lorentz fournit une énergie opposée au travail du système des forces de Laplace, de moment Γmez par rapport à z’z , de puissance ΓmΩ pour le disque solide en rotation autour de l’axe fixe z’z :
$eIdt + {\Gamma _m}\Omega dt = 0$ d’où ${\Gamma _m} = - \frac{{eI}}{\Omega }$ et donc ${\Gamma _m} = - M{I^2}$ (on devrait avoir${\Gamma _m} = - \frac{{M{I^2}}}{{2\pi }}$)
d’où l’équation mécanique, par application du théorème du moment cinétique scalaire au disque :
$J\frac{{d\Omega }}{{dt}} = - f\Omega - M{I^2} + \Gamma $.
I.5) À partir de l’équation électrique, pour retrouver l’équation correspondante du texte, il faut poser :
  • ${\Omega _0} = \frac{R}{M}$ (en multipliant haut et bas par I 2, c’est le rapport d’une puissance et d’une énergie : la dimension est celle de l’inverse d’un temps donc d’une vitesse angulaire ) ;
  • ${t_0} = \frac{L}{R}$ (constante de temps d’un circuit R,L).
et à partir de l’équation électrique, pour retrouver l’équation correspondante du texte, il faut poser :
  • ${I_0} = \sqrt {\frac{\Gamma }{M}} $ (un couple a la dimension d’une énergie : I0 a la dimension d’une intensité) ;
  • $\lambda = \frac{{f{\Omega _0}}}{\Gamma } = \frac{{fR}}{{\Gamma M}}$ (rapport de deux moments donc sans dimension) ;
  • $\alpha = \frac{{\Gamma {t_0}}}{{J{\Omega _0}}} = \frac{{\Gamma LM}}{{J{R^2}}}$ ($\frac{{J{\Omega _0}}}{{{t_0}}}$ est homogène à la dérivée d’un moment cinétique, Γ est un couple, donc α est sans dimension).
I.6) Il existe une ou trois solutions stationnaires :
  • (1) : i = 0, $\omega = C = \frac{1}{\lambda }$ ($\Omega = \frac{\Gamma }{f} = {\Omega _{vide}}$), la puissance de l’opérateur se dissipe en frottement ;
  • (2) : ω = 1 ; i2 = 1 − λ ou $i = \pm \sqrt {1 - \lambda } $ ; ces 2 solutions n’existent que si λ < 1 soit ${\Omega _0} < \frac{\Gamma }{f} = {\Omega _{vide}}$, c’est-à-dire si Ω > Ω0. Dans ce cas, il y a possibilité de génération spontanée d’un champ magnétique avec deux sens possibles opposés et deux valeurs de i opposées.
I.7) A.N. : $B = \frac{{{\mu _0}I}}{{2r}}$ ; très grossièrement : ${\phi _p} \approx BS = \frac{{{\mu _0}\pi r}}{2} \approx {2.10^{ - 7}}\;{\rm{H}}$.
Si on suppose que B a le même ordre de grandeur au niveau du rayon du disque, alors :
$M \approx \frac{{{\mu _0}r}}{4} = {3,2.10^{ - 8}}\;{\rm{H}}$. D’où ${\Omega _0} = \frac{R}{M} \approx {3.10^7}\;{\rm{rd}}{\rm{.}}{{\rm{s}}^{ - 1}}$, soit 5.106 tours/seconde (impossible).
I.8) En assimilant le noyau sphérique, de rayon r, à un conducteur de section droite S = πr2/2 et de longueur moyenne l = πr, la résistance est grossièrement donnée par :
$R \approx \frac{{\rho l}}{S} = \frac{{2\rho }}{r} \approx {2.10^{ - 13}}\;\Omega $ et par ailleurs $M \approx \frac{{{\mu _0}r}}{4} = 0,1\pi \;{\rm{H}}$ d’où ${\Omega _0} \approx \frac{{{{2.10}^{ - 12}}}}{\pi }\;{\rm{rd}}{\rm{.}}{{\rm{s}}^{ - 1}}$
soi une période de 1013 s et puisqu’une année vaut 3,16.107 s, un tour complet se fait en 300 000 ans environ ce qui semble possible à l’échelle géologique. Le plasma fluide du noyau (électrons et ions positifs) produit des courants électriques du fait de la rotation terrestre initiale (le moteur) et de la viscosité du fluide (frottements entre couches fluides et au contact avec la partie solide externe).
I.9) Par développement limité au premier ordre, avec en régime permanent i = 0, ω = C = 1/λ :
$\frac{{dx}}{{d\tau }} \approx (C - 1)x$, $\frac{{dy}}{{d\tau }} \approx \alpha (1 - \lambda C) - \lambda \alpha y$ soit $\frac{{dx}}{{d\tau }} + (1 - C)x = 0$ et $\frac{{dy}}{{d\tau }} + \lambda \alpha y = 0$,
d’où :
$x = A{{\rm{e}}^{ - (1\, - \,C)\tau }}$ et $y = B{{\rm{e}}^{ - \lambda \alpha \tau }}$ ; $\mathop {\lim }\limits_{\tau \to \infty } (y) = 0$,
$\mathop {\lim }\limits_{\tau \to \infty } (x) = 0$ si C =1/λ < 1, stabilité si λ > 1 , mais $\mathop {\lim }\limits_{\tau \to \infty } (x) = \infty $ si C = 1/λ > 1, instabilité si λ < 1 ;
En conclusion :
$C = \frac{{{\Omega _{vide}}}}{{{\Omega _0}}} = \frac{{\Gamma M}}{{fR}} = \frac{1}{\lambda }$⇒ stabilité de la solution I = 0 si $\frac{\Gamma }{f} < \frac{R}{M}$ ou λ > 1.

I.10) Il s’agit d’un problème purement mathématique ; soit le système linéarisé au voisinage de (0,0) :
$\frac{{di}}{{d\tau }} = ai + b\omega $, $\frac{{d\omega }}{{d\tau }} = ci + d\omega $,
dont on cherche la solution sous la forme i = Aest, ω = Best. L’équation caractéristique s’obtient en annulant le déterminant du système, soit :
${s^2} - (a + d)s + ad - bc = 0$ de racines ${s_1},{s_2} \in \mathbb{C}$.
Selon les valeurs de p = a + d (trace de la matrice) et de q = adbc (déterminant de la matrice), on a:
  1. si q < 0 : selle ou col (point fixe instable : les trajectoires sont des branches d’hyperbole) ;
  2. si q = 0 : nœud dégénéré ou impropre ;
  3. si q > 0 :
  1. si p2 > 4q :
    - si p < 0 : nœud asymptotiquement stable ;
    - si p > 0 : nœud instable ;
  2. si p2 = 4q :
    - si p < 0 : nœud dégénéré asymptotiquement stable impropre ou avec inflexion ;
    - si p > 0 : nœud dégénéré instable ou impropre ou avec inflexion ;
    - si a = d et b = c = 0 : droite (étoile) ;
  3. si p2 < 4q :
    - si p < 0 : foyer asymptotiquement stable ;
    - si p > 0 : foyer instable ;
    - si p = 0 : centre.
La figure ci-dessous résume les cas :
I.11) Si i non nulle avec forcément λ < 1, au voisinage de ω = C = 1 et $i = \pm \sqrt {1 - \lambda } $:
$\omega = 1 + y$, $i = \pm \sqrt {1 - \lambda } + x$
d’où au premier ordre en x et y, les équations différentielles d’évolution s’écrivent :
$\frac{{dx}}{{d\tau }} \approx \pm \sqrt {1 - \lambda } \;y$, $\frac{{dy}}{{d\tau }} \approx \alpha ( - \lambda y \mp 2\sqrt {1 - \lambda } \,x)$, a = 0, $b = \pm \sqrt {1 - \lambda } $, $c = \mp 2\alpha \sqrt {1 - \lambda } $, $d = - \alpha \lambda $,
p = −λα < 0, q = 2(1 − λ)α > 0,
pour ces deux cas d’où stabilité. Ces solutions si elles existent sont stables. En conclusion :
  • si λ > 1 : 1 solution à courant nul stable ;
  • si λ < 1 : 3 solutions dont 2 à courants non nuls opposés, stables et 1 à courant nul, instable ;
Il s’agit d’un phénomène de symétrie brisée.

II) Mouvement d’une particule dans un champ magnétique

II.1) Théorèmes de la quantité de mouvement et de l’énergie cinétique :
$m\frac{{d{\bf{v}}}}{{dt}} = q{\bf{v}} \wedge {\bf{B}}$ , $P = \frac{{dE}}{{dt}} = 0$ d’où ||v|| = cste,
car la force de Lorentz perpendiculaire à la vitesse ne travaille pas.
II.2) En projections longitudinale et transversale :
$m\frac{{d{{\bf{v}}_{//}}}}{{dt}} = {\bf{0}}$ d’où ${{\bf{v}}_{//}} = {\bf{cste}}$ et donc ||v|| = cste, $m\frac{{d{{\bf{v}}_ \bot }}}{{dt}} = q{{\bf{v}}_ \bot } \wedge {\bf{B}}$.
Soit ρ le rayon de courbure de la trajectoire de la projection de la charge sur un plan perpendiculaire à B, soit n sa normale et t le vecteur unitaire tangent ; l’accélération est :
$\frac{{d{{\bf{v}}_ \bot }}}{{dt}} = \frac{{m{{\bf{v}}_ \bot }^2}}{\rho }{\bf{n}}$
d’où en reportant dans l’équation en v:
$\rho = \frac{{m||{{\bf{v}}_ \bot }||}}{{|qB|}}$ ou algébriquement n et t :$\rho = - \frac{{m{v_ \bot }}}{{qB}}$,
si q > 0, rotation dans le sens négatif associé à B ; si q < 0, rotation dans le sens contraire : la trajectoire est une hélice circulaire de pas constant parcourue à la période et à la vitesse angulaire :
$T = \frac{{2\pi m}}{{|qB|}}$ et $\omega = \frac{{|qB|}}{m}$.
II.3) A.N. : la norme de la vitesse est donnée par :
$||{\bf{v}}||\; = \sqrt {\frac{{2E}}{m}} $.
électron de 25 KeV proton de 80 KeV
v // B vB v à π/4 de B v // B vB v à π/4 de B
ρ
(m)
mt rectiligne uniforme
||v|| = 9,4.107 m.s−1
10,7 7,6 mt rectiligne uniforme
||v|| = 3,9.106 m.s−1
810 572
ω
(rd.s−1)
8,8.106 8,8.106 4,8.103 4,8.103
II.4) L’intensité du courant est :
$I = \frac{q}{T} = \frac{{q\omega }}{{2\pi }} = \frac{{{q^2}B}}{{2\pi m}}$, $\mu = IS = \frac{{{q^2}B{\rho ^2}}}{{2m}}$, $\mu = - \frac{{{q^2}\phi }}{{2\pi m}}$,$m = - \frac{{m{v_ \bot }^2}}{{2B}}\frac{{\bf{B}}}{{||{\bf{B}}||}}$, ${E_ \bot } = \frac{1}{2}m{v_ \bot }^2$ d’où ${E_ \bot } = - \mu B$.
Le moment magnétique m et le champ magnétique B sont de sens opposés.
II.5) Il faut que la variation relative de ||B|| soit négligeable sur une distance de l’ordre du rayon local et que la courbure d’une ligne de champ soit négligeable sur une distance de l’ordre de grandeur du pas local de l’hélice. Sur quelques périodes tout se passe comme si localement le champ magnétique était uniforme. Sur une échelle de temps plus grande, il faut tenir compte de la variation de ||B|| pour avoir celles de ρ et ω par les formules déjà établies.
II.6) B est à flux conservatif, son flux à travers le cylindre de rayon ρ entre z et z + dz est nul :
$ - {B_{//\,}}(0,z)\pi {\rho ^2} + {B_{//\,}}(0,z + dz)\pi {\rho ^2} + \,2\pi \rho dz{B_ \bot } = 0$ d’où ${B_ \bot } = - \frac{\rho }{2}\frac{{d{B_{//}}}}{{dz}}$.
II.7) Algébriquement :$\rho = - \frac{{m{v_ \bot }}}{{q{B_{//}}}}$ ; en projection longitudinale de l’équation f = ma :
$m\frac{{d{{\bf{v}}_{//}}}}{{dt}} + m\frac{{d{{\bf{v}}_ \bot }}}{{dt}} = q({{\bf{v}}_{//}} + {{\bf{v}}_ \bot }) \wedge ({{\bf{B}}_{//}} + {{\bf{B}}_ \bot })$, on a : $m\frac{{d{{\bf{v}}_{//}}}}{{dt}} = q{{\bf{v}}_ \bot } \wedge {{\bf{B}}_ \bot } = q\left( {\frac{{ - q{B_{//}}\rho }}{m}} \right){{\bf{e}}_\theta } \wedge \left( { - \frac{\rho }{2}\frac{{d{B_{//}}}}{{dz}}{{\bf{e}}_r}} \right)$,
${{\bf{a}}_{//}} = - \frac{{{q^2}{\rho ^2}{B_{//}}}}{{2m}}\frac{{d{B_{//}}}}{{dz}}{{\bf{e}}_z} = - \frac{{{v_ \bot }^2}}{{2{B_{//}}}}\frac{{d{{\bf{B}}_{//}}}}{{dz}}$, or $\mu = - \frac{{m{v_ \bot }^2}}{{2{B_{//}}}}$ d’où ${{\bf{a}}_{//}} = \frac{\mu }{m}\frac{{d{{\bf{B}}_{//}}}}{{dz}}$,
${{\bf{v}}_{//}}.{{\bf{a}}_{//}} = \frac{\mu }{m}\frac{{d{B_{//}}}}{{dz}}\frac{{dz}}{{dt}}$, $d\left( {\frac{{{v_{//}}^2}}{2}} \right) = \frac{\mu }{m}d{B_{//}}$ et donc $d{E_{//}} = \mu d{B_{//}}$.
II.8) En valeurs algébriques sur ez :
${E_ \bot } = - \mu {B_{//}}$, $d{E_ \bot } = - \mu d{B_{//}} - {B_{//}}d\mu $,$d{E_{//}} = \mu d{B_{//}}$,$E = {E_ \bot } + {E_{//}}$, $dE = 0$, $dE = d{E_ \bot } + d{E_{//}}$,
${B_{//}}d\mu = 0$, $d\mu = 0$, $\mu = cste$, $\mu = - \frac{{{q^2}\phi }}{{2\pi m}}$ d’où φ = cste.
On a l’équation d’un tube de champ à symétrie de révolution, le résultat traduisant la conservation du flux du champ. La charge enveloppe un tube de champ et son centre guide se déplace sur z’z.
II.9) $\mu = - \frac{{{E_ \bot }}}{B} = - \frac{{{E_{{ \bot _0}}}}}{{{B_0}}}$ d’où $\frac{{{{\sin }^2}{\beta _0}}}{{{B_0}}} = \frac{{{{\sin }^2}\beta }}{B}$, ${E_{//}} = E{\cos ^2}\beta = E(1 - {\sin ^2}\beta ) = E(1 - \frac{B}{{{B_0}}}{\sin ^2}{\beta _0})$.
${v_{//}}^2 = \frac{{2E}}{m}(1 - \frac{B}{{{B_0}}}{\sin ^2}{\beta _0})$, ${v_{//}}^2 \ge 0$ si la section est atteinte$ \Rightarrow $$\frac{{{B_0}}}{B} \ge {\sin ^2}{\beta _0}$.
Dans une section d’étranglement, B est maximal et prend la valeur Bmax ; quand B0/Bmax = sin2β0, les particules ne peuvent progresser plus et elles rebroussent chemin. Seules les particules de β0 faible et inférieur à la valeur définie par la formule précédente pourront franchir la section d’étranglement.

III) Particules piégées dans le champ magnétique terrestre

III.1) Le champ magnétique est de type dipolaire ; avec B = ||B||, M = −Mez :
${\bf{B}} = - \frac{{{\mu _0}M}}{{4\pi {r^3}}}(2\cos \theta {{\bf{e}}_r} + \sin \theta {{\bf{e}}_\theta })$, $B = \;\frac{{{\mu _0}M}}{{4\pi {r^3}}}{(3{\cos ^2}\theta + 1)^{1/2}}$,$B(\theta = \frac{\pi }{2})\; = \frac{{{\mu _0}M}}{{4\pi {R_T}^3}}$, $M = {8,13.10^{22}}\;{\rm{A}}{\rm{.}}{{\rm{m}}^2}$.
III.2) Les lignes de champ (voir figure page suivante) ont pour équation différentielle :
$\frac{{dr}}{{{B_r}}} = \frac{{rd\theta }}{{{B_\theta }}}$, $\frac{{dr}}{{2\cos \theta }} = \frac{{rd\theta }}{{\sin \theta }}$, $\frac{{dr}}{r} = \frac{{2\cos \theta d\theta }}{{\sin \theta }} = \frac{{2d\sin \theta }}{{\sin \theta }}$, $r = K{\sin ^2}\theta $.
$r = {r_0} = \lambda {R_T}$, $K = {r_0}$,$r = {r_0}{\sin ^2}\theta $,$B(\theta = \frac{\pi }{2})\; = \frac{{{\mu _0}M}}{{4\pi {r_0}^3}}$ (dans le plan équatorial),
$B = \;{B_0}{\left( {\frac{{{r_0}}}{r}} \right)^3}{(3{\cos ^2}\theta + 1)^{1/2}}$, $B = \;{B_0}\frac{{{{(3{{\cos }^2}\theta + 1)}^{1/2}}}}{{{{\sin }^6}\theta }}$ .
III.3) Une particule chargée décrit localement une hélice circulaire, son centre guide décrivant une ligne de champ magnétique ; la ligne de champ s’enroule sur un tube de champ dont la ligne centrale est la trajectoire du centre guide. Les charges dont β0 est assez grand vont se réfléchir aux extrémités du tube et effectuer des aller-retour : elles sont piégées.
III.4) Pour les particules piégées, B0/Bmax ≤ sin2β0, Bmax est obtenu pour r = RT = λRT sin2θmax soit :
${\sin ^2}{\theta _{max}} = \frac{1}{\lambda }$, $\sin {\theta _{max}} = \frac{1}{{\sqrt 3 }}$, ${\theta _{max}} = 35,3\;^\circ $,
$\frac{{{B_{max}}}}{{{B_0}}} = \frac{{{{(3{{\cos }^2}{\theta _{max}} + 1)}^{1/2}}}}{{{{\sin }^6}{\theta _{max}}}}$, ${\sin ^2}{\beta _0} \ge \frac{1}{{{\lambda ^3}{{(4 - 3/\lambda )}^{1/2}}}} = \frac{1}{{27\sqrt 3 }}$, $\sin {\beta _0} \ge \frac{1}{{3\sqrt {3\sqrt 3 } }} = 8,4^\circ $.
Les particules qui n’obéissent pas à cette condition fuient par les pôles où elles sont responsables des aurores polaires.
III.5) L’angle solide défini par les particules qui fuient (au sud ou au nord) est : Ω = 2 × 2π(1−cosβ0), et l’angle solide de tout l’espace est 4π . La probabilité pour une charge de rester piégée est :
$p = 100(1 - \frac{\Omega }{{4\pi }}) = 100\cos {\beta _0}$, $p = 100\sqrt {1 - {{\sin }^2}{\beta _0}} \approx 99\;\% $.

III.6) Pour la vitesse longitudinale :
${v_{//}}^2 = {\dot{r^2} + {r^2}{\dot \theta ^2}$, $r = {r_0}{\sin ^2}\theta $, $\dot r = 2{r_0}\sin \theta \cos \theta \;\dot \theta $, ${v_{//}}^2 = {r_0}^2{\sin ^2}\theta (1 + 3{\cos ^2}\theta ){\dot \theta ^2}$,
avec $\tau = {r_0}\sqrt {\frac{m}{{2E}}} = \frac{{{r_0}}}{{{v_0}}} = \frac{{\lambda {R_T}}}{{{\nu _0}}} = \frac{{3{R_T}}}{{{\nu _0}}}$ de dimension un temps, par identification avec v//2 de II.9, on a :
${\tau ^2}{\sin ^2}\theta (1 + 3{\cos ^2}\theta ){\dot \theta ^2} = \left[ {1 - \frac{{{{(3{{\cos }^2}\theta + 1)}^{1/2}}}}{{{{\sin }^6}\theta }}{{\sin }^2}{\beta _0}} \right]$.
On assimile la ligne de champ à un cercle de rayon 1,5RT de circonférence 3πRT, en négligeant la partie enfouie ; avec v// ≈ 9,4.107 m.s−1, le temps aller-retour maximal est de l’ordre de 6πRT v// ≈ 1,3 s.
On peut aussi dire que le temps aller-retour est de quelques τ avec τ = 0,2 s, soit si 4τ , 4τ = 0,8 s.
III.7) ${\tau ^2}{\dot \theta ^2} = f(\theta ) = \frac{{1 - \frac{{{{(1 + 3{{\cos }^2}\theta )}^{1/2}}{{\sin }^6}{\theta _0}}}{{{{(1 + 3{{\cos }^2}{\theta _0})}^{1/2}}{{\sin }^6}\theta }}}}{{{{\sin }^2}\theta (1 + 3{{\cos }^2}\theta )}}$, $dt = \pm \frac{{\tau d\theta }}{{\sqrt {f(\theta )} }}$ d’où la période $T = 2\tau \int\limits_{{\theta _0}}^{\pi - {\theta _0}} {\frac{{d\theta }}{{\sqrt {f(\theta )} }}} $.
Avec θ0 = π/4, par la méthode des trapèzes ou de Simpson, ou en utilisant la fonction int de Maple, on obtient T/τ = 4,522. Le temps de calcul est long (une demi-heure avec un portable 166 MHz), ce qui est sans doute dû au fait que l’intégrale est impropre aux deux bornes.

Concours Physique ENS de Paris (MP) 2000 (Énoncé)

ENS Ulm PHYSIQUE SESSION 2000
Filière MP
Durée : 6 heures
• Les calculatrices sont autorisées.
• Les applications numériques ne sont pas à négliger.
• La note prendra en compte la clarté et la qualité des explications
Quelques données
$\mu _0^{} = {\kern 1pt} {\kern 1pt} 4\pi 10_{}^{ - 7}$(SI)
e = 1.610-19C
me = 0.9110-30kg
mp = 1.6610-27kg
Rayon terrestre: RT = 6400km
En coordonnées cylindriques, divA$ = {\kern 1pt} {\kern 1pt} \frac{{\partial A_z^{}}}{{\partial z}}{\kern 1pt} {\kern 1pt} + {\kern 1pt} {\kern 1pt} \frac{1}{r}\frac{\partial }{{\partial r}}(rA_r^{}){\kern 1pt} {\kern 1pt} + {\kern 1pt} {\kern 1pt} \frac{1}{r}\frac{{\partial A_\phi ^{}}}{{\partial \phi }}$
I. Génération spontanée du champ magnétique terrestre
On considère un dispositif représenté sur la figure 1. Un disque conducteur est monté sur un axe vertical, également conducteur. L'ensemble peut tourner et est entraîné par un dispositif, non représenté. Une boucle conductrice, fixe, relie le bord du disque à l'axe par l'intermédiaire de deux frotteurs assurant un bon contact électrique. Ainsi un courant électrique est susceptible de circuler, empruntant un itinéraire indiqué sur la figure par des flèches. Ce dispositif n'est pas plongé dans un champ magnétique d'origine exté­rieure et ne comporte pas de générateur électrique. En dépit de cela, il est possible qu'un courant et un champ magnétique apparaissent spontanément. La partie I de ce problème étudie cette possibilité. 1. (Répondre brièvement et qualitativement à cette question 1) Expliquer pourquoi le disque, en présence d'un champ magnétique tel que celui indiqué sur la figure, engendre une force électromotrice. Montrer comment le courant qui en résulte peut produire ce champ magnétique (en direction et sens) et en déduire que la génération spontanée du champ est possible. Que se passe-t‑il si le sens de rotation est inversé? Que pensez‑vous de la conservation de l'énergie? Montrer que plusieurs solutions sont a priori possibles, différant par le module et le sens du champ magnétique.
2. On désigne par M l'inductance mutuelle entre le circuit et le disque. Rappeler la définition de cette quantité (sans chercher à la calculer). Est‑elle différente de l'inductance L de l'ensemble du circuit? Supposant qu'il circule une intensité I et que le disque tourne à la vitesse angulaire $\Omega $, calculer la force électromotrice apparaissant entre bord et centre du disque.
3. Montrer que le schéma électrique équivalent du dispositif est
On commentera l'origine des divers éléments (sans chercher à estimer leurs valeurs). En déduire l'équation différentielle gouvernant l'évolution temporelle de l'intensité I(t) circulant dans le circuit.
4. Du point de vue mécanique, le système disque+axe possède un moment d'inertie J et est soumis à un couple moteur constant $\Gamma $, à un couple de frottement mécanique $ - f\Omega $ proportionnel à la vitesse angulaire $\Omega $, et à un couple résistant supplémentaire dû aux effets magnétiques. Expliquer l'origine de ce dernier couple et pourquoi sa valeur est égale à $ - MI_{}^2.$ Ecrire l'équation différentielle donnant l'accélération angulaire $\frac{{d\Omega }}{{dt}}.$
5. Montrer que le système s'écrit de manière non dimensionnée
$\frac{{di}}{{d\tau }}{\kern 1pt} {\kern 1pt} = {\kern 1pt} {\kern 1pt} i{\kern 1pt} {\kern 1pt} (\omega - 1)$
$\frac{{d\omega }}{{d\tau }}{\kern 1pt} {\kern 1pt} = {\kern 1pt} {\kern 1pt} \alpha {\kern 1pt} {\kern 1pt} {\kern 1pt} (1 - i_{}^2 - \lambda \omega )$ On effectuera pour cela un changement d'échelle adapté $\tau = $t/to, i = I/Io, $\omega {\kern 1pt} {\kern 1pt} = {\kern 1pt} {\kern 1pt} \Omega /\Omega _0^{}.$ Donner les expressions de $t_0^{},{\kern 1pt} {\kern 1pt} I_0^{},{\kern 1pt} {\kern 1pt} \Omega _0^{},{\kern 1pt} {\kern 1pt} \alpha {\kern 1pt} {\kern 1pt} $ et $\lambda .$ Vérifier leurs dimensions.
6. Discuter les solutions stationnaires du système précédent. A ce point, que peut‑on dire sur la possibilité de génération spontanée de champ magnétique? Montrer que le phénomène ne peut se produire que si la vitesse à vide $(\Omega _{vide}^{} = \Gamma /f)$ est suffisante.
7. Application numérique 1: On cherche à réaliser ce dispositif en utilisant un disque de
r = 10 cm de rayon. Quel est le champ magnétique au centre de la boucle? En déduire une estimation très grossière des inductances L et M.
Tablant sur une résistance des conducteurs de l'ordre de l'ohm, quel est l'ordre de grandeur de la vitesse angulaire nécessaire pour observer le phénomène? Commenter le résultat obtenu. 8. Application numérique 2: On pense que les mouvements des couches internes conductrices du globe terrestre sont responsables de la génération spontanée du champ magnétique terrestre. Le dispositif précédent pourrait être une image, évidemment extrêmement grossière, de ce phénomène. L'ordre de grandeur du rayon du noyau de la terre est de 1000km. La résistivité du fer, que l'on sait abondant dans le noyau, est aux alentours de $10_{}^{ - 7}\Omega .m.$ Estimer numériquement ce que pourrait être la résistance R intervenant dans le système étudié. En déduire l'ordre de grandeur de la vitesse angulaire nécessaire pour que le phénomène puisse se développer et la période correspondante. Qu'en pensez‑vous? Quelle est l'origine physique des mouvements, de son "moteur" et des "frottements"?
9. Parmi les solutions étudiées dans la question 6 figure celle où le courant est nul. Si cette solution était stable vis à vis des perturbations, le système pourrait rester indéfiniment dans cet état. Il convient donc d'en étudier la stabilité. Pour cela, on se placera au voisinage de cette solution et on étudiera l'évolution des écarts $x(\tau )$ et $y(\tau ),$ en écrivant $i(\tau ) = x(\tau ),{\kern 1pt} {\kern 1pt} \omega (\tau ) = C + y(\tau )$ où C est une constante. Etudier le système résultant après linéarisation en (x, y). On donnera sa solution et on en déduira la discussion sur la stabilité de la solution de courant nul.
10. En toute généralité, lors de l'étude de stabilité pour un système différentiel à deux inconnues $(i,\omega )$, énumérer les comportements possibles au voisinage des points stationnaires. On pourra. appuyer cette discussion sur des schémas montrant les allures possibles que peuvent prendre les trajectoires {$i(\tau ),{\kern 1pt} {\kern 1pt} \omega (\tau )$} dans le plan $(i,\omega )$ au voisinage de ces points.
11. Revenant au cas du système de la question 5, étudier la stabilité des solutions stationnaires correspondant à une intensité non nulle.
II. Mouvement d'une particule dans un champ magnétique 1. Dans tout ce qui suit, les particules sont non relativistes. Rappeler les équations du mouvement d'une particule de masse m et de charge q dans un champ magnétique B quelconque. Que peut‑on dire de son énergie cinétique E?
Dans le cas d'un champ uniforme, déterminer la trajectoire de la particule. Montrer que la trajectoire peut s'interpréter comme un mouvement circulaire transverse autour d'un centre de giration se déplaçant de façon uniforme dans la direction longitudinale. Préciser en particulier, en fonction des composantes de la vitesse $v_{//}^{}$ et $v_ \bot ^{}$, respectivement parallèle et perpendiculaire à la direction du champ, le rayon $\rho $ de la projection de la trajectoire sur le plan perpendiculaire au champ, la pulsation $\omega $ et le sens du mouvement.
3. Application numérique: donner les paramètres de la trajectoire pour un électron de 25keV ou un proton de 80keV dans un champ de $50\mu T.$ On traitera les cas où la vitesse initiale est perpendiculaire, parallèle ou inclinée d'un angle $\beta = 45^\circ $ avec le champ.
4. Toujours pour un champ uniforme, le mouvement projeté dans le plan perpendiculaire au champ équivaut à un courant engendrant un moment magnétique $\mu $ que l'on calculera. Montrer en particulier qu'il peut s'exprimer en fonction de "l'énergie cinétique transverse" $E_ \bot ^{} = \frac{1}{2}mv_ \bot ^2.$ En donner également une autre expression en fonction du flux contenu dans le tube de champ magnétique autour duquel s'enroule la trajectoire. Quels sont les sens respectifs du champ magnétique et de ce moment magnétique?
5. On considère maintenant un champ magnétostatique, ne dépendant pas du temps et lentement variable dans l'espace. Expliquer brièvement et qualitativement pourquoi le mouvement peut continuer à être interprété comme un mouvement circulaire dans un plan perpendiculaire au champ autour d'un centre de giration animé d'un mouvement (plus complexe que précédemment), mais que maintenant les caractéristiques du mouvement circulaire (rayon, période) vont évoluer lentement dans le temps. Quelle est l'échelle de distance sur laquelle le champ magnétique doit peu varier pour que cette interprétation soit valable?
6. On considère un champ de révolution autour d'un axe Oz, dont les lignes se resserrent lentement (voir figure ci‑dessous) et une particule dont la trajectoire s'enroule originellement autour de cet axe.
Exprimer, au premier ordre dans la dérivée de la composante longitudinale $\frac{{dB_{//}^{}}}{{dz}}$ calculée sur l'axe Oz, la composante radiale du champ transverse $B_ \bot ^{}$ au voisinage de Oz.
7. Calculer l'accélération longitudinale de la particule, que l'on exprimera en fonction de $\mu $ et $\frac{{dB_{//}^{}}}{{dz}}$. En déduire que "l'énergie cinétique longitudinale" $E_{//}^{} = \frac{1}{2}mv_{//}^2$ satisfait sur la trajectoire la relation différentielle $dE_{//}^{} = \mu dB_{//}^{}.$
8. En utilisant la conservation de l'énergie et la relation existante entre moment magnétique de la trajectoire et énergie cinétique transverse, montrer que le moment magnétique $\mu $ de l'orbite reste constant. En déduire que la trajectoire de la particule voit son centre suivre une ligne de champ et enveloppe un tube de champ.
9. On veut étudier l'effet d'un resserrement des lignes de champ. Plus précisément, on considérera une particule dont la vitesse fait originellement un angle $\beta _0^{}$ avec le champ magnétique $B_0^{}$ au point initial. Montrer que la vitesse $v_{//}^{}$ du centre de giration de la trajectoire sur la ligne de champ est donnée par l'expression
$v_{//}^2 = \frac{{2E}}{m}(1 - \frac{B}{{B_0^{}}}\sin _{}^2\beta _0^{})$
et que la particule ne peut pénétrer dans les régions où B/Bo excède une quantité que l'on exprimera en fonction de $\beta _0^{}$. En déduire que seules les particules dont la trajectoire est faiblement inclinée avec le champ magnétique pourront franchir les "étranglements", les autres étant réfléchies dans la direction dont elles venaient.
III. Particules piégées par le champ magnétique terrestre
1. Le champ magnétique terrestre est assimilé (de façon simpliste) au champ d'un dipôle magnétique M placé au centre de la terre, de rayon RT. Calculer (en coordonnées sphériques $(r,\theta ,\phi )$ les composantes du champ ainsi que son module en tout point.
Application numérique: le champ magnétique vaut $31\mu T$ sur l'équateur magnétique terrestre. Que vaut le moment magnétique terrestre M?
2. Quelle est l'équation des lignes de champ? Tracer leur allure. Donner l'expression du module du champ magnétique sur une ligne de champ en fonction de sa valeur Bo sur le plan équatorial géomagnétique et de $\theta $.
3. On néglige l'influence de la courbure des lignes de champ magnétique sur le mouvement, afin de pouvoir utiliser les résultats obtenus dans la partie précédente; on néglige également les forces autres que magnétiques. Décrire et discuter qualitativement le mouvement possible d'une particule chargée circulant dans le champ terrestre.
4. On injecte une particule en un point situé sur le plan équatorial géomagnétique, à la distance $r_0^{} = \lambda R_T^{}$ du centre de la terre. Quelle est la condition que doit satisfaire l'angle $\beta _0^{}$ entre la vitesse initiale et le champ magnétique pour que cette particule reste indéfiniment piégée? Que deviennent. les particules qui ne satisfont pas à cette condition, et quel est le phénomène observable qu'elles vont provoquer?
Application numérique: expliciter la condition lorsque les particules sont injectées à une distance égale à $\lambda $ = 3 rayons terrestres. 5. Si l'on injecte une bouffée de particules de même énergie avec une répartition isotrope de la direction de leurs vitesses, quelle est la proportion qui restera piégée? Application numérique pour $\lambda $= 3. Quel est le mécanisme qui introduit ces particules chargées énergiques autour de la terre?
6.. Ecrire l'équation différentielle à laquelle obéit la colatitude $\theta (t)$ de la particule. On montrera en particulier qu'un seul paramètre dimensionné $\tau = \lambda R_T^{}\sqrt {m/2E} $ intervient dans cette équation. On interprétera sa signification.
Application numérique: sans résoudre l'équation précédente, estimer l'ordre de grandeur du temps d'aller et retour entre ses deux positions limites d'un électron de 25keV injecté à 3 rayons terrestres du centre de la terre.
7. Exprimer sous forme d'une intégrale le temps T d'aller et retour d'une particule entre ses positions extrêmes $(\theta _0^{},\pi - \theta _0^{})$.
Application numérique: Estimer $\frac{T}{\tau }$ pour $\theta _0^{} = \frac{\pi }{4}.$ (une calculette programmable est nécessaire pour ce calcul numérique. On précisera les problèmes numériques que peuvent poser l'estimation de l'intégrale et la façon dont de candidat les a pris en compte).

Concours Physique ENS de Lyon et Cachan (MP) 2000 (Corrigé)

I- PREMIERE PARTIE: Etude cinétique des gaz:
1)- Distribution des vitesses à l'équilibre thermodynamique:
a)- Le terme en exposant doit être sans dimension: B a donc la dimension d'une vitesse à la puissance –2.
$\frac{{{d^3}N}}{N}$ est un nombre sans dimension: a a la dimension d'une vitesse à la puissance –1:
B est en s2.m-2 et a est en s.m-1.
Par ailleurs, le nombre de molécules ayant une vitesse quelconque est égal à N: on en déduit:
$1 = {a^3} \cdot \int\limits_{ - \infty }^{ + \infty } {{e^{ - B{v_x}^2}}d{v_x}} \cdot \int\limits_{ - \infty }^{ + \infty } {{e^{ - B{v_y}^2}}d{v_y}} \cdot \int\limits_{ - \infty }^{ + \infty } {{e^{ - B{v_z}^2}}d{v_z}} = {\left[ {a \cdot \int\limits_{ - \infty }^{ + \infty } {{e^{ - B{v_x}^2}}d{v_x}} } \right]^3}$

Soit:
$a = \frac{1}{{\int\limits_{ - \infty }^{ + \infty } {{e^{ - B{v_x}^2}}d{v_x}} }} = \frac{1}{{2\int\limits_0^{ + \infty } {{e^{ - B{v_x}^2}}d{v_x}} }}$
C'est à dire, en utilisant l'intégrale I0:
$a = \sqrt {\frac{B}{\pi }} $
b)- On écrit la loi précédente en passant en coordonnées sphériques dans l'espace des v:
${v^2} = v_x^2 + v_y^2 + v_z^2$ et $d{v_x} \cdot d{v_y} \cdot d{v_z} = {v^2}\sin \theta \cdot dv \cdot d\theta \cdot d\phi $
et pour avoir la proportion de molécules dont le module de la vitesse est compris entre v et v + dv, on intègre sur toutes les directions, soit de 0 à π en θ et de 0 à 2π en ϕ. On a ainsi:
$\frac{{dN'}}{N} = {a^3} \cdot {e^{ - B{v^2}}}{v^2} \cdot dv\int\limits_0^\pi {\sin \theta \cdot d\theta } \int\limits_0^{2\pi } {d\phi = p(v)dv} $
et on en déduit: $p(v) = 4\pi {a^3}{v^2}{e^{ - B{v^2}}}$, soit:
$p(v) = 4\pi {\left( {\frac{B}{\pi }} \right)^{\frac{3}{2}}}{v^2}{e^{ - B{v^2}}}$
p(v) est bien sûr toujours positif; par ailleurs, il tend vers 0 si v tend vers l'infini et il est nul pour v = 0: il présente donc un maximum;
$\frac{{dp}}{{dv}} = 8\pi {\left( {\frac{B}{\pi }} \right)^{\frac{3}{2}}}v{e^{ - B{v^2}}} \cdot \left( {1 - B{v^2}} \right)$
$\frac{{dp}}{{dv}} = 0$ pour ${v_P}^2 = \frac{1}{B}$soit pour:
c)- Par définition, la vitesse quadratique moyenne s'écrit:
${\left( {{v^*}} \right)^2} = \int\limits_0^\infty {{v^2}p(v) \cdot dv = \int\limits_0^\infty {4\pi {a^3}{v^4}{e^{ - B{v^2}}} \cdot dv} } = 4\pi {\left( {\frac{B}{\pi }} \right)^{\frac{3}{2}}} \cdot \frac{3}{{8{B^2}}}{\left( {\frac{\pi }{B}} \right)^{\frac{1}{2}}}$
${v_P} = \sqrt {\frac{1}{B}} $
Soit:
${v^*} = \sqrt {\frac{3}{{2B}}} $

d)- D'après le théorème d'équipartition de l'énergie, l'énergie cinétique moyenne d'une particule ponctuelle, donc à trois degrés de liberté, s'écrit: $\frac{3}{2}kT$: on peut donc écrire: $\frac{3}{2}k\theta = \frac{1}{2}m{\left( {{v^*}} \right)^2}$.On en déduit, en identifiant les deux expressions de v*:$\frac{{3k\theta }}{m} = \frac{3}{{2B}}$ , soit:
$B = \frac{m}{{2k\theta}}$${v^*} = \sqrt {\frac{{3k\theta }}{m}} $ et ${v_P} = \sqrt {\frac{{2k\theta }}{m}} $
e)- Application numérique:
On tire θ de l'expression de la vitesse quadratique moyenne:
$\theta = \frac{{m{{\left( {{v^*}} \right)}^2}}}{{3k}} = \frac{{M{{\left( {{v^*}} \right)}^2}}}{{3R}}$
2)- Distribution des vitesses dans un jet atomique:
a)- Le nombre dn d'atomes par unité de volume dont le module de la vitesse est compris entre v et v + dv est proportionnel à
θ=479,6 K vP = 245 m/s
p(v).dv; la distribution des vitesses étant à priori isotrope, le nombre dn' d'atomes par unité de volume dont le module de la vitesse est compris entre v et v + dv, et dont la direction est dans l'angle solide α est proportionnel à:
$p(v)\frac{\alpha }{{4\pi }}dv$
pendant l'intervalle de temps dt, le nombre d'atomes qui sortent par le trou dans la direction approximativement normale au plan du trou, et avec la vitesse voisine de v est égal au nombre d'atomes compris dans le cylindre de section droite S et de génératrice v.dt:
${d^2}{n_{v,\alpha a}} = \frac{\alpha }{{4\pi }}n \cdot p(v)dv \cdot Svdt$
On en déduit:
$d{n_{v,\alpha }} = {N_0}\frac{\alpha }{{4\pi }} \cdot {v^3}{e^{ - B{v^4}}} \cdot dv$

b)-la vitesse la plus probable dans le jet est atteinte lorsque $g(v) = {v^3}{e^{ - B{v^2}}}$ passe par un maximum, c'est à dire lorsque sa dérivée s'annule: $\frac{{dg}}{{dv}} = {v^2}{e^{ - B{v^2}}}\left( {3 - 2B{v^2}} \right) = 0$ pour $v = \sqrt {\frac{3}{{2B}}} = {v_p}\sqrt {\frac{3}{2}} $.
${v_j} = {v_p}\sqrt {\frac{3}{2}} $
La vitesse la plus probable dans le jet est plus grande que celle dans le gaz en équilibre: c'était prévisible dans la mesure où le flux de particules émises est proportionnel à v.
DEUXIEME PARTIE : Etude de l'horloge à césium:
1)- La matrice d'évolution dans le vide relie la valeur des grandeurs a1 et a2 à la sortie du milieu vide à leur valeur à l'entrée de ce milieu:
$\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{a_1}({t_0} + \tau )}\\{{a_1}({t_0} + \tau )}\end{array}} \right] = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{V_{11}}}&{{V_{12}}}\\{{V_{21}}}&{{V_{22}}}\end{array}} \right] \cdot \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{a_1}({t_0} + \tau + T)}\\{{a_1}({t_0} + \tau + T)}\end{array}} \right]$
Par ailleurs, les grandeurs a1 et a2 sont données par les équations différentielles (4), que l'on peut écrire:
$\frac{{d{a_1}}}{{{a_1}}} = i\frac{{{\omega _0}}}{2} \cdot dt$ et $\frac{{d{a_2}}}{{{a_2}}} = - i\frac{{{\omega _0}}}{2} \cdot dt$
En intégrant ces deux équations depuis t = t0 + τ jusqu'à t = t0 + τ + T, on obtient:
${a_1}({t_0} + \tau + T) = {a_1}({t_0} + \tau ) \cdot {e^{i\frac{{{\omega _0}}}{2}T}}$ et ${a_1}({t_0} + \tau + T) = {a_1}({t_0} + \tau ) \cdot {e^{ - i\frac{{{\omega _0}}}{2}T}}$
D'où:
$\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{a_1}({t_0} + \tau )}\\{{a_1}({t_0} + \tau )}\end{array}} \right] = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{e^{i\frac{{{\omega _0}}}{2}T}}}&0\\0&{{e^{ - i\frac{{{\omega _0}}}{2}T}}}\end{array}} \right] \cdot \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{a_1}({t_0} + \tau + T)}\\{{a_1}({t_0} + \tau + T)}\end{array}} \right]$
2)- A l'entrée de (R), le sélecteur d'état impose a1 = 1 et a2 = 0. A la sortie de (S), a1 et a2 sont donc donnés par la relation:
$\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{a_1}}\\{{a_2}}\end{array}} \right] = \left[ S \right] \cdot \left[ V \right] \cdot \left[ R \right] \cdot \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}1\\0\end{array}} \right]$
et a2 pourra être obtenu par le produit:
$\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}0&1\end{array}} \right] \cdot \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{a_1}}\\{{a_2}}\end{array}} \right]$
En effectuant le produit des trois matrices, on obtient:
$\left[ S \right] \cdot \left[ V \right] = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{S_{11}}}&{{S_{12}}}\\{{S_{21}}}&{{S_{22}}}\end{array}} \right]\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{V_{11}}}&0\\0&{{V_{22}}}\end{array}} \right] = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{S_{11}}{V_{11}}}&{{S_{12}}{V_{22}}}\\{{S_{21}}{V_{11}}}&{{S_{22}}{V_{22}}}\end{array}} \right]$
$\left[ S \right] \cdot \left[ V \right] \cdot \left[ R \right] = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{S_{11}}{V_{11}}}&{{S_{12}}{V_{22}}}\\{{S_{21}}{V_{11}}}&{{S_{22}}{V_{22}}}\end{array}} \right]\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{R_{11}}}&{{R_{12}}}\\{{R_{21}}}&{{R_{22}}}\end{array}} \right] = \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{S_{11}}{V_{11}}{R_{11}} + {S_{12}}{V_{22}}{R_{21}}}&{{S_{11}}{V_{11}}{R_{12}} + {S_{12}}{V_{22}}{R_{22}}}\\{{S_{21}}{V_{11}}{R_{11}} + {S_{22}}{V_{22}}{R_{21}}}&{{S_{21}}{V_{11}}{R_{12}} + {S_{22}}{V_{22}}{R_{22}}}\end{array}} \right]$
D'où l'expression de a2:
a2 = S21V11R11 + S22V22R21
Le terme S21V11R11 correspond au chemin suivant: l'atome reste dans l'état 1 lors de la traversée de (R) ( terme R11 ), il traverse le milieu vide dans l'état 1 ( terme V11 ), et il passe de l'état 1 à l'état 2 lors de la traversée de (S).
De la même façon, le terme S22V22R21 correspond à une transition de 1 à 2 dans (R), une traversée du vide dans l'état 2; l'atome reste alors dans l'état 2 lors de la traversée de (S).

b)- Le système de tri placé à l'entrée est le même: les atomes entrent encore dans (R) dans l'état 1. Les grandeurs en sortie ont donc la même expression que précédemment, soit:
$\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{a_1}}\\{{a_2}}\end{array}} \right] = \left[ S \right] \cdot \left[ V \right] \cdot \left[ R \right] \cdot \left[ {\begin{array}{*{20}{c}}1\\0\end{array}} \right]$
On en déduit la valeur de a1 en sortie:
a1 = S11V11R11 + S12V22R21
Les deux contributions qui apparaissent correspondent aux deux chemins de phase suivants:
- Chemin IK'1: l'atome reste toujours dans l'état 1.
- chemin IJ1L1K'1: l'atome passe de l'état 1 à l'état 2 dans (R), traverse (V) dans l'état 2, puis passe de l'état 2 à l'état 1 dans (S).
( Je ne vois pas où se situe la symétrie évoquée dans l'énoncé ! )
3)-
a)- En effectuant le produit des deux matrices proposées, on obtient pour la matrice [R] l'expression:
$\left[ R \right] = \frac{1}{{\sqrt 2 }}\left[ {\begin{array}{*{20}{c}}{{e^{i\chi }}}&{ - i{e^{i(\omega {t_0} + \chi )}}}\\{ - i{e^{ - i(\omega {t_0} + \chi )}}}&{{e^{ - i\chi }}}\end{array}} \right]$
La cavité (S) étant identique à (R), la matrice d'évolution est la même, à condition de remplacer t0 par t0 + T + τ. En utilisant la matrice [V] calculée plus haut, on obtient:
${S_{22}}{V_{22}}{R_{21}} = - \frac{i}{2}{e^{ - i\omega {t_0}}} \cdot {e^{ - 2i\chi }} \cdot {e^{ - i\omega \frac{T}{2}}}$
b)- De la même façon, on trouve pour le second chemin de phase:
${S_{21}}{V_{11}}{R_{11}} = - \frac{i}{2}{e^{ - i\omega {t_0}}} \cdot {e^{ - i\omega (T + \tau )}} \cdot {e^{i{\omega _0}\frac{T}{2}}}$
4)-
a)- A partir des deux résultats précédents, on détermine a2:
${a_2} = {S_{22}}{V_{22}}{R_{21}} + {S_{21}}{V_{11}}{R_{11}} = - \frac{i}{2}{e^{ - i\omega {t_0}}}\left( {{e^{ - i({\omega _0}\frac{T}{2} + 2\chi )}} + {e^{i({\omega _0}\frac{T}{2} - \omega (T + \tau )}}} \right)$ avec $\chi = \frac{{\omega \tau }}{2}$
et on en déduit p2= a2.a2*:
${p_2} = \frac{1}{4}\left[ {2 + {e^{i({\omega _0}T + 2\chi - \omega (T + \tau ))}} + {e^{ - i({\omega _0}T + 2\chi - \omega (T + \tau ))}}} \right] = \frac{1}{2}\left( {1 + \cos [(\omega - {\omega _0})T]} \right)$
le flux Φ s'écrit alors:
$\Phi = \frac{{{\Phi _0}}}{2}\left[ {1 + \cos [(\omega - {\omega _0})T]} \right]$
b)-Faut-il composer, ou comparer ?
Le déphasage entre les deux contributions est la somme des déphasages introduits par (V) d'une part, par (R) et (S) d'autre part. Dans (V), le déphasage introduit est -ω0T.
Dans (R) + (S), les deux contributions sont S22R21 et S21R11 qui s'écrivent:
$ - \frac{i}{2}{e^{ - i(\omega {t_0} + 2\chi )}}$ et $ - \frac{i}{2}{e^{ - i(\omega ({t_0} + T + \tau ) + \chi )}}$
On constate que les deux contributions subissent un déphasage de ωt0: t0 disparaît de l'expression du déphasage. En revanche, la liaison avec l'expression du champ magnétique paraît difficile à établir, dans la mesure où on ne possède aucune donnée permettant de relier cette expression aux matrices d'évolution.
c)-Si le système de sélection (A') avait sélectionné l'état 1, il aurait fallu étudier la grandeur a1 en sortie: on peut tirer sa valeur de la relation matricielle établie plus haut:
a1 = S11 V11.R11 + S12.V22.R21
On peut alors tirer p1 = a1.a1*, mais on sait qu'il faudra de toutes façons obtenir p1 = 1-p2. On peut le vérifier:
${a_1} = \frac{1}{2}{e^{i\chi }} \cdot {e^{i{\omega _0}\frac{T}{2}}} \cdot {e^{i\chi }} - \frac{i}{{\sqrt 2 }}{e^{i\left( {\omega ({t_0} + \tau + T)} \right) + \chi }} \cdot {e^{ - i{\omega _0}\frac{T}{2}}} - \frac{i}{{\sqrt 2 }}{e^{ - i\omega ({t_0} + \chi )}} = \frac{1}{2}\left[ {{e^{i({\omega _0}\frac{T}{2} + 2\chi )}} - {e^{i\left( {\omega (T + \tau ) + {\omega _0}\frac{T}{2}} \right)}}} \right]$
on en déduit p1:
${p_1} = {a_1} \cdot a_1^* = \frac{1}{2}\left( {1 - \cos [(\omega - {\omega _0})t} \right)$
On vérifie bien que p1 + p2 = 1.
d)- A part constater qu'une cavité double est équivalente à deux cavités à la file, je ne vois pas ce qu'on peut répondre à cette question.
5)- Le flux dΦ obtenu pour les particules ayant un temps de vol compris entre T et T + dT s'écrit, en admettant l'hypothèse de la distribution gaussienne:
$d\Phi = \Phi \cdot dp = \frac{{{\Phi _0}}}{2}\frac{1}{{\sqrt {2\pi T_i^2} }}{e^{ - \frac{{{{(T - {T_0})}^2}}}{{2T_1^2}}}} \cdot \left( {1 + \cos [(\omega - {\omega _0})T} \right) \cdot dT$
$$Pour prendre en compte toutes les particules quel que soit leur temps de vol, il conviendrait d'intégrer cette expression de 0 à l'infini.
En fait, comme la dispersion des temps de vol est faible devant le temps moyen (T1<<T0), on aura pratiquement la même valeur numérique en intégrant de moins l'infini à plus l'infini; on aura alors:
$\Phi = \frac{{{\Phi _0}}}{2}\frac{1}{{\sqrt {2\pi T_i^2} }} \cdot \int\limits_{ - \infty }^{ + \infty } {{e^{ - \frac{{{{(T - {T_0})}^2}}}{{2T_1^2}}}}\left( {1 + \cos [(\omega - {\omega _0})T} \right) \cdot dT} $
C'est à dire, en utilisant les intégrales tabulées en début d'énoncé:
$\Phi = \frac{{{\Phi _0}}}{2} \cdot \left( {1 + {e^{ - \frac{{{{(\omega - {\omega _0})}^2}{T_1}^2}}{2}}} \cdot \cos [(\omega - {\omega _0}){T_0}]} \right)$
b)- En réalité, les temps de vol doivent se calculer à partir de la vitesse du jet, c'est à dire: L = v.T. La distribution des vitesses dans le jet est de la forme : ${v^3} \cdot {e^{ - \frac{{m{v^2}}}{{2k\theta }}}} \cdot dv$; Comme on a : $dT = - \frac{L}{{{v^2}}} \cdot dv$, la distribution en temps de vol des atomes est proportionnelle à: $\frac{1}{{{T^5}}}{e^{ - \frac{{m{L^2}}}{{2k{\theta ^2}}}}}$
c)- La courbe tracée donne l'allure de la fonction $\frac{\Phi }{{{\Phi _0}}} = f(x)$, avec x = (ω−ω0)T0/3: avec les applications numériques de la
question suivante, une graduation de l'axe des abscisses correspond environ à 100 rd/s. Les deux maxima latéraux sont atteints pour x voisin de 6π (maximum de la fonction cos). Leur valeur approchée est de 0,64.Φ0.
d)- On a un phénomène voisin de celui obtenu en optique par les interférences entre deux ondes qui présentent une certaine largeur spectrale
e)- Plus le rapport $\frac{{{T_1}}}{{{T_0}}}$ est faible, plus la visibilité des franges décroît lentement: par analogie avec l'optique, on se rapproche d'une lumière monochromatique. Le contraste est amélioré, mais il peut être problématique de repérer la frange centrale.
On peut considérer par convention que les franges deviennent peu visibles à partir du moment où le contraste est divisé par e par rapport à sa valeur initiale: $\omega - {\omega _0} = \frac{{\sqrt 2 }}{{{T_1}}}$. "La distance" entre deux franges est : $\omega - {\omega _0} = \frac{{2\pi }}{{{T_0}}}$: ily aura ainsi environ $\frac{{{T_0}}}{{{T_1}}} \cdot \sqrt {\frac{2}{\pi }} $, soit un ordre de grandeur de $\frac{{{T_0}}}{{{T_1}}}$ franges visibles.
III- Etude de la précision de l'horloge:
1)- La mi hauteur est atteinte lorsque le cos s'annule pour la première fois depuis ω = ω0, soit pour:
$(\omega - {\omega _0}) \cdot T = \pm \frac{\pi }{2}$, soit $\omega = {\omega _0} \pm \frac{\pi }{{2T}}$
On en déduit: $\Delta \omega = \frac{\pi }{T}$
Soit, pour la largeur en fréquence: $\Delta f = \frac{1}{{2T}}$
Comme L = v.T, Δf s'écrit: $\Delta f = \frac{v}{{2L}}$
Soit numériquement
Δf=150 Hz

2)- Atomes lents:
a)- Les relations établies précédemment sont toujours vraies: comme on a divisé la vitesse par un facteur 100, on divise la largeur à mi hauteur par le même coefficient:
Δf2 = 1,5 Hz
b)- L = v.T: L étant donné, les écart relatifs de v et de T sont relié par la relation:
$\frac{{\Delta T}}{T} = \frac{{\Delta v}}{v} = \frac{{0,1}}{3}$
ΔT a la même signification que T1 dans la question II- 5- a. Le nombre de franges est donc de l'ordre de 30/
c)- Dans le premier cas, on prenait en compte tous les atomes du faisceau. Ici, on ne conserve que ceux dont la vitesse est comprise entre 2,9 et 3 m/s. On en déduit la valeur de KF :
${K_F} = \frac{{\int\limits_{2,9}^{3,1} {{v^3} \cdot {e^{ - \frac{{m{v^2}}}{{2k\theta }}}}} dv}}{{\int\limits_{ - \infty }^{ + \infty } {{v_P}^3 \cdot {e^{ - \frac{{m{v_P}^2}}{{2k\theta }}}} \cdot dv} }}$
On peut considérer que l'exponentielle reste sensiblement constante sur le faible domaine d'intégration du numérateur. Quant à l'intégrale du dénominateur, elle est donnée dans le formulaire: on trouve ainsi:
${K_F} = \frac{{{B^2}}}{2} \cdot \left( {{{3,1}^4} - {{2,9}^4}} \right)$
Numériquement, on trouve:${K_F} \approx {10^{ - 9}}$.
Avec des flux aussi faibles, on rencontre toutes sortes de difficultés expérimentales: en admettant que l'on ait des capteurs suffisamment sensibles, les mesures risquent d'être erronées à la suite de prise en compte de signaux parasites, tels que le bruit de fond dans l'électronique.
3)- A la température de 2 µK, la vitesse quadratique moyenne ${v^*} = \sqrt {\frac{{3R\theta }}{M}} $prend la valeur:
v* = 1,94 cm/s
a)- Par rapport au cas précédent, on utilise tous les atomes qui sont envoyés avec la vitesse de 3 m/s, la vitesse d'agitation thermique étant négligeable à cette température.
Le temps de vol est plus long, ce qui rend la frange centrale beaucoup plus fine.
b)- Les atomes sont envoyés le long de l'axe des x horizontal avec la vitesse initiale v0 = 3 m/s à partir de l'origine O. en désignant par z l'axe vertical descendant, les équations du mouvement d'un atome s'écrivent:
$\begin{array}{l}\ddot x = 0\\\ddot z = \frac{g}{m}\end{array}$ soit, compte tenu des conditions initiales: $\begin{array}{l}x = v \cdot t\\z = \frac{1}{2}g \cdot {t^2}\end{array}$ l'équation de la trajectoire est donc: $z = \frac{1}{2}g\frac{{{x^2}}}{{{v^2}}}$.
Au bout de un mètre de parcours horizontal, les particules auront donc chuté de:
$z = \frac{{0,5*9,8}}{9} = 54,5cm$ cm
$z = \frac{{0,5*9,8}}{9} = 54,5$ cm
L'inconvénient majeur est que l'on est obligé d'avoir alors une cavité d'hyperfréquences de grandes dimensions, ce qui pose un problème, ne serait - ce que pour créer un champ magnétique uniforme.
c)- placer une horloge atomique à atomes refroidis dans un satellite aura l'avantage de se soustraire à la pesanteur, c'est à dire de faire disparaître l'inconvénient que l'on vient de mettre en évidence.

4)- Si H est la hauteur maximale du vol, on peut écrire: v02 = 2g.H, soit:
H = 46 cm
Et le temps de vol: $T = \frac{{2{v_0}}}{g}$ soit:0,61 s
Par rapport à l'horloge atomique à jet thermique, on a un temps de vol environ 180 fois plus grand: on obtiendra une raie centrale de largeur inférieure à 1 Hz. Par ailleurs, la dispersion très faible des vitesses permettra l'observation de nombreuses raies.
5)- Avec un champ magnétique de 10-7 T, le décalage en fréquence dû à l'effet Zeeman est de 4.10-4 Hz, c'est à dire nettement supérieure à l'inexactitude de l'horloge à atomes froids qui est de l'ordre de 9.109.2.10-15 =1,8.10-5 Hz :.il faut donc tenir compte du décalage Zeeman, et pour cela, il faut qu'il soit le même dans toutes les zones d'interaction, donc que le champ magnétique B0 soit le plus uniforme possible.
Le champ magnétique terrestre, avec une valeur de l'ordre de 5.10-5 T a une influence loin d'être négligeable sur l'horloge ( écart Zeeman de 100 Hz ), qui pourra avoir son bon fonctionnement perturbé par un changement d'orientation.
Pour que l'effet Zeeman ne diminue pas les performances de l'horloge, il faut connaître Δfz avec une précision de l'ordre de 1,8.10-5 Hz, soit $\frac{{\delta \left( {\Delta {f_z}} \right)}}{{\Delta {f_z}}} = 0,045$. La précision avec laquelle on doit connaître B0 et K0 est donnée par:
$\frac{{\delta {K_0}}}{{{K_0}}} + 2\frac{{\delta {B_0}}}{{{B_0}}} = 0,045$
Soit, en prenant des précisions relatives égales pour les deux grandeurs: 1,5%, ce qui représente:
δK0 = 6.108 Hz.K-2
δB0 = 1,5.10-9 T
6)- Les équations couplées proposées s'écrivent:
$\begin{array}{l}i\frac{{d{a_1}}}{{dt}} = - \frac{{{\omega _0}}}{2}{a_1} + {a_2}{\omega _1}{e^{i\omega t}}\\i\frac{{d{a_2}}}{{dt}} = \frac{{{\omega _0}}}{2}{a_2} + {a_1}{\omega _1}{e^{ - i\omega t}}\end{array}$ et on effectue le changement de fonction: $\begin{array}{l}{a_1} = {b_1}{e^{i\omega \frac{t}{2}}}\\{a_2} = {b_2}{e^{ - i\omega \frac{t}{2}}}\end{array}$
$\begin{array}{l}\frac{{d{a_1}}}{{dt}} = \left( {\frac{{d{b_1}}}{{dt}} + i\frac{\omega }{2}{b_1}} \right) \cdot {e^{i\omega \frac{t}{2}}}\\\frac{{d{a_2}}}{{dt}} = \left( {\frac{{d{b_2}}}{{dt}} - i\frac{\omega }{2}{b_2}} \right) \cdot {e^{ - i\omega \frac{t}{2}}}\end{array}$ et le système en b s'écrit: $\begin{array}{l}i\frac{{d{b_1}}}{{dt}} - \frac{\omega }{2}{b_1} = - \frac{{{\omega _0}}}{2}{b_1} + {\omega _1}{b_2}\\i\frac{{d{b_2}}}{{dt}} + \frac{\omega }{2}{b_2} = \frac{{{\omega _0}}}{2}{b_2} + {\omega _1}{b_1}\end{array}$
on tire de la première équation: ${b_2} = \frac{1}{{{\omega _1}}}\frac{{d{b_1}}}{{dt}} + \frac{{{\omega _0} - \omega }}{{2{\omega _1}}}{b_1}$
et en portant dans la seconde, on obtient l'équation en b1:
$\frac{{{d^2}{b_1}}}{{d{t^2}}} + \left[ {{\omega _1}^2 + \frac{{{{({\omega _0} - \omega )}^2}}}{4}} \right] \cdot {b_1} = 0$
On se place dans le cas où (ω - ω0)2<<ω12 : l'équation en b1 se réduit à:
$\frac{{{d^2}{b_1}}}{{d{t^2}}} + {\omega _1}^2b = 0$
Dont la solution générale s'écrit:
${b_1} = A \cdot {e^{i{\omega _1}t}} + B \cdot {e^{ - i{\omega _1}t}}$
On en déduit b2:
${b_2} = A \cdot \left[ {\frac{{{\omega _0} - \omega }}{{2{\omega _1}}} - 1} \right] \cdot {e^{i{\omega _1}t}} + B \cdot \left[ {\frac{{{\omega _0} - \omega }}{{2{\omega _1}}} + 1} \right] \cdot {e^{ - i{\omega _1}t}}$
Soit, dans le cadre de l'approximation:
${b_2} = - A \cdot {e^{i{\omega _1}t}} + B \cdot {e^{ - i{\omega _1}t}}$
Pour retrouver les quatre coefficients de la matrice, on peut prendre les conditions initiales les plus générales sous la forme:
a1(t0) = a10 et a2(t0) = a20
Pour les b, ces conditions initiales s'écrivent:
$\begin{array}{l}{b_{10}} = {a_{10}} \cdot {e^{ - i\frac{\omega }{2}{t_0}}}\\{b_{20}} = {a_{20}} \cdot {e^{i\frac{\omega }{2}{t_0}}}\end{array}$
Le plus commode est de les appliquer à b1 + b2 et b1 – b2 :
$\begin{array}{l}{b_1} + {b_2} = 2B \cdot {e^{ - i{\omega _1}t}}\\{b_1} - {b_2} = 2A \cdot {e^{i{\omega _1}t}}\end{array}$
Soit:
$\begin{array}{l}B = \frac{1}{2} \cdot \left[ {{a_{10}} \cdot {e^{i({\omega _1} - \frac{\omega }{2}){t_0}}} + {a_{20}} \cdot {e^{i({\omega _1} + \frac{\omega }{2}){t_0}}}} \right]\\A = \frac{1}{2} \cdot \left[ {{a_{10}} \cdot {e^{ - i({\omega _1} + \frac{\omega }{2}){t_0}}} - {a_{20}} \cdot {e^{ - i({\omega _1} - \frac{\omega }{2}){t_0}}}} \right]\end{array}$
On en déduit l'expression de a1 et de a2:
$\begin{array}{l}{a_1} = \frac{1}{2} \cdot \left[ {{a_{10}} \cdot {e^{ - i({\omega _1} + \frac{\omega }{2}){t_0}}} - {a_{20}} \cdot {e^{ - i({\omega _1} - \frac{\omega }{2}){t_0}}}} \right] \cdot {e^{i({\omega _1} + \frac{\omega }{2})t}} + \frac{1}{2} \cdot \left[ {{a_{10}} \cdot {e^{i({\omega _1} - \frac{\omega }{2}){t_0}}} + {a_{20}} \cdot {e^{i({\omega _1} + \frac{\omega }{2}){t_0}}}} \right] \cdot {e^{ - i({\omega _1} - \frac{\omega }{2})t}}\\{a_2} = - \frac{1}{2} \cdot \left[ {{a_{10}} \cdot {e^{ - i({\omega _1} + \frac{\omega }{2}){t_0}}} - {a_{20}} \cdot {e^{ - i({\omega _1} - \frac{\omega }{2}){t_0}}}} \right] \cdot {e^{i({\omega _1} - \frac{\omega }{2})t}} + \frac{1}{2} \cdot \left[ {{a_{10}} \cdot {e^{i({\omega _1} - \frac{\omega }{2}){t_0}}} + {a_{20}} \cdot {e^{i({\omega _1} + \frac{\omega }{2}){t_0}}}} \right] \cdot {e^{ - i({\omega _1} + \frac{\omega }{2})t}}\end{array}$
Soit, après simplification:
$\begin{array}{l}{a_1} = {e^{i\frac{\omega }{2}\tau }} \cdot \cos ({\omega _1}\tau ) \cdot {a_{10}} - i \cdot {e^{i(\omega {t_0} + \frac{\omega }{2}\tau )}} \cdot \sin ({\omega _1}\tau ) \cdot {a_{20}}\\{a_2} = - i \cdot {e^{ - i(\omega {t_0} + \frac{\omega }{2}\tau )}} \cdot \sin ({\omega _1}\tau ) \cdot {a_{10}} + {e^{ - i\frac{\omega }{2}\tau }} \cdot \cos ({\omega _1}\tau ) \cdot {a_{20}}\end{array}$
On retrouve bien ainsi les éléments de la matrice [R] proposée dans l'énoncé, à condition de prendre:
${\omega _1} = \frac{\pi }{{4\tau }}$

b)- Si on ne choisit pas cette valeur particulière, on ne modifie pas les termes de phase, et les deux contributions S22V22R21 et S21V11R11 on encore la même amplitude :sin(ω1τ).cos(ω1τ); le flux s'écrit donc:
$\Phi = {\Phi _0} \cdot {\sin ^2}({\omega _1}\tau ) \cdot {\cos ^2}({\omega _1}\tau ) \cdot \left( {1 + \cos [({\omega _0} - \omega )T]} \right)$Z
On obtient donc encore des franges de Ramsey du même type. Le choix effectué correspond à un maximum de la fonction sin(ω1τ).cos(ω1τ), donc à un maximum du flux, c'est à dire aux franges les plus "lumineuses.
7)- A ce degré de précision, il est à peu près évident que tout phénomène secondaire ne devient plus négligeable. Il semble difficile de faire d'autres commentaires sérieux sans être spécialiste de la question.

Concours Physique Modélisation ENS de Cachan et École Polytechnique (PSI) 2000 (Corrigé)

Nous utiliserons au cours de cette solution le symbole signifiant << est modélisé par: >>.

Obtention des équations géostrophiques

Equation d’Euler


Dans le référentiel (non Galiléen) lié à la planète, nous écrivons la loi fondamentale de la dynamique newtonienne appliquée à un petit élément de fluide en prenant en compte les pseudo-forces d’inertie d’entraînement et de Coriolis, il vient, $ {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}} $ désignant la vitesse Lagrangienne de cet élément de fluide et $ \mathrm{{\displaystyle \frac{d}{dt}}} $ la dérivée totale par rapport au temps:

$$\begin{gathered} \mathrm{\mu_{0}d\tau \frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}{dt}=-{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}\,\mathrm{P}}}d\tau} \\ \mathrm{-\mu_{0}d\tau {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{C}-\mu_{0}d\tau {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{e}-\mu_{0}d\tau {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{g}}}_{attraction}}\end{gathered}$$
dans cette expression, $ \mathrm{-{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}\,\mathrm{P}}}d\tau} $ est l’équivalent volumique des forces de pression, $ {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{C} $ l’accélération complémentaire de Coriolis, $ \mathrm{\mu_{0}d\tau {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{g}}}_{attraction}} $ la force d’attraction gravitationnelle de Newton et $ {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{\mathrm{e}} $ l’accélération d’entraînement. La verticale du lieu est définie par la direction du vecteur:
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{g}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{g}}}_{attraction}+{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{e}.}$$
Ce qui permet, en divisant par μ0dτ les deux termes de la formule d’Euler d’obtenir:
$$\mathrm{\frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}{dt}+{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}\,\mathrm{\frac{P}{\mu_{0}}}}} +{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{C}+{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{g}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{0}}}}$$
En projetant cette équation sur la verticale du lieu et sur le plan horizontal, il vient:

Interprétation de aCV et $ \vec{a}_{\mathrm{CH}} $


$$\mathrm{\frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{dt} +{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right)}}} +{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{CH}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{0}}}} \label{EulerH}$$

$$\mathrm{\frac{dw}{dt}=\partial_{z}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right) g+a_{CV}=0} \label{EulerV}$$
$ \mathrm{\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{CH}}} $ et aCV représentent donc respectivement la composante horizontale et la composante verticale de l’accélération complémentaire de Coriolis.

Calcul de $ \mathrm{\vec{a}}_{C} $

L’accélération complémentaire de Coriolis est donnée par la relation:
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{C}=2{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\Omega}}}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}$$
Nous effectuons le calcul dans le trièdre local où:
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\Omega}}}=\Omega \sin (\lambda) {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z} +\Omega \cos (\lambda){\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{y}}$$
(en confondant verticale du lieu et droite issue de O, ce qui est le cas dans tout le problème) et
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}+w{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z} =u{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{x}+v{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{y}+w{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}}$$
ce qui conduit au résultat:
$$\begin{gathered} \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{C}}=\mathrm{\underbrace{2\Omega (w\cos \lambda-v\sin\lambda){\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{x}+2\Omega u \sin \lambda {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{y}}} \\- \mathrm{\underbrace{2\Omega u \cos \lambda }{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z} ={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{a}}}_{CH}+a_{CV}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}}\end{gathered}$$

Simplification


L’ordre de grandeur de aCV est $ \mathrm{\Omega \tilde{U}} $ puisque |cosλ|≤1, on peut donc négliger aCV devant g tant que la condition:
$$\mathrm{g \gg \Omega \tilde{U}}$$
est satisfaite. (L’homogénéité de l’écriture est évidente).

Conservation de la masse

Equation locale

Le fluide étant incompressible:
$${{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}}}=0 \label{Conservation_Masse}$$

Conséquence sur les ordres de grandeur

Développons en coordonnées cartésiennes, il vient:
$$\mathrm{\frac{\partial u}{\partial x}+\frac{\partial v}{\partial y} +\frac{\partial w}{\partial z}=0}$$
Une dérivée partielle telle que $ \mathrm{{\displaystyle \frac{\partial u}{\partial x}}} $ est de l’ordre de grandeur des variations que subit la vitesse horizontale sur la longueur caractéristique associées donc:
$$\mathrm{\frac{\partial u}{\partial x}\models \frac{\tilde{U}}{L}}$$
nous ne cherchons pas à distinguer le comportement selon y car en fait les variations se produisent selon une certaine direction dans le plan horizontal associée à la longueur caractéristique L, de même:
$$\mathrm{\frac{\partial w}{\partial z} \models \frac{\tilde{W}}{H}.}$$
En reportant dans l’expression de la divergence, il vient:
$$\mathrm{\frac{\tilde{U}}{L}+\frac{\tilde{W}}{H}=0.}$$
Comme notre raisonnement porte simplement sur les ordres de grandeur, nous faisons abstraction des signes pour conclure entre ordres de grandeur que:
$$\mathrm{\frac{\tilde{U}}{L}\approx \frac{\tilde{W}}{H}}$$
Soit:
$$\mathrm{\tilde{W} \approx \frac{H}{L}\tilde{U}}$$

Dépendance de l’altitude

Etude de l’équation [EulerH]

Reprenons l’équation ([EulerH]) et écrivons les deux composantes, il vient:
$$\mathrm{\frac{du}{dt} +\frac{\partial}{\partial x}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right) -2\Omega (w\cos \lambda -v \sin \lambda)=0}$$
et
$$\mathrm{\frac{dv}{dt} +\frac{\partial}{\partial y}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right) +2\Omega u \sin \lambda =0}$$
L’énoncé nous invite à poser que f = 2Ωsinλ et nous avons montré à la question précédente que: $ {\displaystyle \mathrm{\frac{\tilde{U}}{L}\approx \frac{\tilde{W}}{H} \ll 1}} $, ce qui nous fournit les formes simplifiées:
$$\mathrm{\frac{du}{dt} +\frac{\partial}{\partial x}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right)-f\,v=0}$$

$$\mathrm{\frac{dv}{dt} +\frac{\partial}{\partial y}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right)+f\,u=0}$$
Du point de vue ordre de grandeur à priori:
$$\mathrm{\frac{d u}{dt},\:\frac{dv}{dt}\: \models \frac{\tilde{U}}{\tilde{T}};}$$

$$\mathrm{\frac{\partial}{\partial x}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right),\: \frac{\partial}{\partial y}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right)\:\: \models \frac{\tilde{P}}{\mu_{0}L}}$$

fu,  fv  ⊨ fL
Par conséquent, entre ordres de grandeur (et dimension physique), l’équation ([EulerH]) se réduit à:
$$\mathrm{\frac{\tilde{U}}{\tilde{T}}+\frac{\tilde{P}}{\mu_{0}L} +f\,\tilde{U}=0}$$
Lorsque la condition $ \mathrm{\tilde{T}\ll f^{-1}} $ est satisfaite, le troisième terme est petit devant le premier, il ne reste donc en ordre de grandeur que:
$$\mathrm{\frac{\tilde{U}}{\tilde{T}} \approx \frac{\tilde{P}}{\mu_{0}L}}$$
lorsque la condition $ \mathrm{\tilde{T}\gg f^{-1}} $ est satisfaite, le premier terme est négligeable devant le troisième qui est par conséquent comparable au second, il en résulte que:
$$\mathrm{\frac{\tilde{U}}{\tilde{T}} \ll \frac{\tilde{P}}{\mu_{0}L}}$$

Simplification de l’équation ([EulerV])

Le premier terme de ([EulerV]) est:
$$\mathrm{\frac{dw}{dt} \models \frac{\tilde{W}}{ \tilde{T}},}$$
compte tenu de la question ([I.2.b]) il vient:
$$\mathrm{\frac{\tilde{W}}{ \tilde{T}} \approx \frac{H}{L}\frac{\tilde{U}}{\tilde{T}} \leq \frac{H}{L}\frac{\tilde{P}}{L\mu_{0}}}$$
Le second terme est:
$$\mathrm{\partial_{z}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right) \models \frac{\tilde{P}}{\mu_{0}H}}$$
Le rapport de ces deux termes est par conséquent $ \mathrm{{\displaystyle \left(\frac{H}{L}\right)^{2} \ll 1}} $, ce qui montre que le premier est négligeable par rapport au second.

Expression de P(x, y, z, t)

Dans l’équation ([EulerV]), on peut négliger le terme d’accélération complémentaire de Coriolis (question [I.1.c] ) et le terme de dérivée totale par rapport au temps (question [I.3.b]), il reste donc:
$$\mathrm{\partial_{z}\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right)+g=0}$$
En intégrant cette expression entre la surface libre et le point courant d’altitude z situé sur la même verticale, il vient):
P(x, y, z, t)=P0 + μg [h(x,y,t)−z]
Le calcul du gradient horizontal est élémentaire, comme on ne calcule que des dérivées par rapport à x ou y, il vient:
$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{P}}}=\mu_{0}g {{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{h}}} } \label{Gradient_Pression_Horizontal}$$

Dépendance de l’altitude

Nous avons déjà montré dans la question ([I.3.a]) que le terme dépendant de la composante w de la vitesse est négligeable dans l’équation ([EulerH]) compte tenu de la question ([I.2.b]). Par conséquent les termes pertinents de l’équation ([EulerH]) ne contiennent aucun terme dépendant de z ou de w, il est donc raisonnable de chercher des solutions telles que $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}} $ ne dépende pas de l’altitude z.

Lien entre vitesse et h

La loi de conservation de la matière impose:
$${{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}}}={{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}+\partial_{z}\mathrm{w=0}.$$
Comme $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}} $ ne dépend pas de z, il est élémentaire d’intégrer cette équation entre l’altitude z = 0 pour laquelle w = 0 (le fluide ne peut pas traverser la surface supposée solide de la planète) et l’altitude h, il vient:
$$\mathrm{h\,{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}+w(h)=0}$$

Equations de l’écoulement

En ce qui concerne l’équation ([EulerH]), nous avons montré que d’après ([I.2.b]), il ne faut garder,dans le calcul de l’accélération complémentaire que les termes dépendant de u et v, il est immédiat de vérifier qu’il ne reste alors que le terme $ \mathrm{f{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}} $. Compte tenu de la question ([I.3.c]):
$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\left(\frac{P}{\mu_{0}}\right)}}} =\frac{1}{\mu_{0}}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{P}}} =\frac{1}{\mu_{0}}\mu_{0}g {{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{h}}} ={{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{(gh)}}}}$$
D’où l’équation:

$$\mathrm{\frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{dt}+f{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H} +{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{(gh)}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{0}}}} \label{Eq5}$$
Reprenons l’équation:
$$\mathrm{h\,{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}+w(h)=0}$$
obtenue question ([I.4]).
Remarquons que les formules d’analyse vectorielle connues pour les fonctions des trois variables x, y, z se transposent immédiatement aux fonctions de deux variables ne faisant pas intervenir de composante verticale en remplaçant $ {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}} $ par $ {\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}} $, en particulier:
$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{\left(h.{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}\right)}}}= h.{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}+{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{h}}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}$$
Nous avons admis que ${\displaystyle \mathrm{\frac{dh}{dt}=w(h)}} $, ce résultat étant écrit en représentation lagrangienne, il vient en passant à la représentation eulérienne:

$$\mathrm{w(h)=\frac{dh}{dt}=\partial_{t}h+{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{h}}}}$$
en reportant le tout dans la formule obtenue au ([I.4]), il vient:

$$\mathrm{\partial_{t}h+{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{\left(h.{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}\right)}}}=0.} \label{Eq6}$$

Modèle de Saint-Venant

On pose h = H + η avec η/H ≪ 1, les vitesses sont supposées faibles, la composante verticale de la vorticité est notée ξ = ∂xv − ∂yu = vx − uy.

Linéarisation des équations ([Eq5]) et ([Eq6])

Transformons la dérivée totale de la vitesse par rapport au temps en appliquant la formule d’analyse vectorielle:
$$\begin{gathered} \mathrm{ \frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}{dt}=\frac{\partial{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}{\partial t} +\left({\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}\,\mathrm{}}}\right){\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}} \\ =\mathrm{\frac{\partial{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}{\partial t}+\frac{1}{2}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}^{2}}}}+\left({{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}{\wedge}\,\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}}}}\right){\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{V}}}} \end{gathered}$$
Nous ne considérons ici que les composants horizontales des vecteurs, il est donc clair que seule la composante verticale de la vorticité joue un rôle dans le cas particulier envisagé. Il vient donc en remarquant de plus que l’hypothèse d’une vitesse faible permet de négliger les termes quadratiques:

$$\mathrm{\frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{dt} \approx \frac{\partial{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{\partial t}}$$
Le second terme de ([Eq5]) n’a pas à être modifié tandis que pour le troisième:
$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{(gh)}}}={{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{g(H+\eta)}}}=g{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\eta}}}}$$
D’où la première équation linéarisée:
$$\mathrm{\frac{\partial{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{\partial t} +f{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H} +g{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\eta}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{0}}}} \hspace{0.8 cm} (5')$$
La linéarisation de l’équation ([Eq6]) est immédiate, il vient:
$$\mathrm{\partial_{t}\eta+H.{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}=0 \hspace{3 cm} (6') }$$

Solution géostrophique

En régime permanent, lorsque f = f0, il ne reste que les conditions:
$$\mathrm{f_{0}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}=-g{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\eta}}}}$$

$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}=0}$$
Effectuons le produit vectoriel à gauche de la première équation par $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}} $ et appliquons la formule du double produit vectoriel, il vient:
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}\left({\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}\right) =-{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}=-\frac{g}{f_{0}}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\eta}}}}$$
Soit:
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}= \frac{g}{f_{0}}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\eta}}}.}$$
Examinons la deuxième équation, pour cela utilisons un système de coordonnées cartésiennes, la solution de la première équation s’écrit
$$\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}= \frac{g}{f_{0}}\left(-\eta_{y}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{x}+\eta_{x}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{y}\right)}$$
Il est alors clair que:
$$\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}= \frac{g}{f_{0}}(-\eta_{xy}+\eta_{yx})=0}$$
La solution obtenue vérifie bien les deux équations imposées. Calculons alors la vorticité ξ = vx − uy, il vient:

$$\mathrm{\xi=\frac{g}{f_{0}}(\eta_{xx}+\eta_{yy})=\frac{g}{f_{0}}\Delta \eta}$$
Plaçons nous dans l’hémisphère nord pour lequel f0 > 0. Considérons un profil de hauteur η(r) à symétrie de révolution en creux. Comme η est minimum sur l’axe, le gradient de pression “diverge” à partir de A dans le plan xAy, l’écoulement se fait sur des lignes de champ circulaires dans le sens anti-horaire (cf figure …). Dans l’hémisphère nord, le vecteur rotation de la planète a une composante positive sur l’axe Az, la vorticité étant orientée dans le sens de Az, le tourbillon est un cyclone.

Considérons un profil de hauteur η(r) à symétrie de révolution en bosse. Comme η est maximum sur l’axe, le gradient de pression “converge” vers A dans le plan xAy, l’écoulement se fait sur des lignes de champ circulaires dans le sens horaire (cf figure …). Dans l’hémisphère nord, la vorticité fait donc un angle obtus avec l’axe orienté de rotation de la planète, on a un anticyclone.

Dans l’hémisphère sud, f0 < 0 Considérons un profil de hauteur η(r) à symétrie de révolution en creux, le gradient de pression “diverge” à partir de A dans le plan xAy, l’écoulement se fait donc sur des lignes de champ circulaires dans le sens horaire. Le produit scalaire de la vorticité par le vecteur rotation de la planète est positif (le point A est dans l’hémisphère sud et la vorticité est dirigée vers O ). L’écoulement est donc encore un cyclone. Réciproquement, un maximum de pression génère dans l’hémisphère sud un anticyclone dont le sens de rotation est antihoraire dans le plan Axy orienté par Az.
Un cyclone est donc toujours associé à une dépression et un anticyclone à une surpression.

Échelle caractéristique des écoulements instationnaires

Rotation négligée

Alors les équations simplifiées se réduisent à:
$$\mathrm{\frac{\partial{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{\partial t} +g{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\eta}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{0}}}} \hspace{1 cm} (5'a)$$

$$\mathrm{\partial_{t}\eta+H.{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}=0 \hspace{1 cm} (6'a) }$$
Prenons la divergence horizontale de la première équation en considérant que les fonctions étudiées sont suffisamment régulières pour que la permutation des dérivations par rapport à l’espace et par rapport au temps soit légitime, il vient:
$$\mathrm{\partial_{t}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}}}+g{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}\mathrm{{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{\eta}}}}}}=0}$$
Reportons la seconde équation, nous voyons apparaître le laplacien de η et une dérivée seconde par rapport au temps, ce qui nous fournit une équation de propagation:
$$\mathrm{\Delta \eta-\frac{1}{gH}\frac{\partial^{2}\eta}{\partial t^{2}}=0.}$$
La vitesse de propagation des ondes associées est donnée par:
$$\mathrm{c=\sqrt{gH}.}$$
La formule est manifestement homogène, cette vitesse caractéristique se rencontre également dans les problèmes d’écoulement dans les canaux et de propagation de la houle.

Rayon de Rossby

L’équation obtenue est une équation de propagation classique dont la relation de dispersion s’écrit immédiatement sous la forme:
$${\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{k}}}^{2}=\frac{4\pi^{2}}{\Lambda^{2}}=\frac{\omega^{2}}{c^{2}}$$
L’effet de la rotation de la planète est négligeable si les échelles spatiales des phénomènes étudiés sont telles que la durée de propagation des interactions soit courte devant la période de rotation de la planète. Autrement dit, si ΔT étant le temps de parcours, et Ω la vitesse angulaire de rotation de la planète:
$$\mathrm{\Delta T \ll \frac{2\pi}{\Omega}}$$
Si L est la distance des deux points étudiés et c la célérité des ondes, ce résultat se met sous la forme:
$$\mathrm{\Delta T=\frac{L}{c}\ll \frac{2\pi}{\Omega}}$$
Soit en termes de longueur si:
$$\mathrm{L \ll 2\pi \frac{c}{\Omega}=2\pi \frac{\sqrt{gH}}{\Omega}=2\pi L_{R}}$$
Le rayon de Rossby est donc:
$$\mathrm{L_{R}=\frac{\sqrt{gH}}{\Omega}}$$

Variations de hauteur

La quantité ξ (vorticité), représente la vitesse angulaire d’une portion d’atmosphère assimilée à un fluide tournant en bloc, comme la vitesse caractéristique est U et la taille caractéristique LR, la valeur caractéristique de ξ est:
$$\mathrm{\Xi=\frac{U}{L_{R}}}$$
Nous avons établi dans la section ([II.2]) que ξ et η sont liés par la relation:
$$\mathrm{\xi=\frac{g}{f_{0}}\Delta \eta \models \Xi=\frac{g}{f_{0}}\frac{\eta_{c}}{L_{R}^{2}}}$$
Par conséquent:
$$\mathrm{\eta_{c}=\frac{f_{0}}{g}U\,L_{R}}$$
Il est possible d’obtenir ηc en fonction des caractéristiques immédiates de la planète:
$$\mathrm{\eta_{c}=\frac{2\Omega L_{R}U\sin\lambda}{g} =2\sqrt{\frac{H}{g}}U\sin \lambda}$$
Application numérique
La Grande Tache Rouge est un anticyclone, ηc est donc associé à une surpression, c’est une augmentation de hauteur, il vient numériquement: $ \mathrm{\eta_{c}={730}{m}} $.
Pour les ovales blancs, il vient $ \mathrm{\eta_{c}={580}{m}} $.
Les variations relatives de hauteur sont donc au plus de l’ordre de 7%, ce qui est relativement important mais ne remet pas complètement en cause le calcul approché effectué.
Il est intéressant de calculer le rayon de Rossby, il vient ici $ \mathrm{L_{R}={2900}{km}} $. Les taches observées sur Jupiter résultent bien de la circulation atmosphérique globale et non de phénomènes locaux.

Étude plus détaillée de l’influence de la latitude

Le paramètre de Coriolis est donné par f = 2Ωsinλ0, au voisinage de la latitude λ0, nous obtenons la valeur du paramètre associé à une variation δλ de la latitude en effectuant un développement de f limité au premier ordre en δλ, il vient:
f = f0 + 2Ωcosλ0δλ + o(δλ)
Nous assimilons le déplacement y sur le plan tangent à la sphère à un déplacement le long d’une ligne méridienne, ce qui nous permet d’écrire:
$$\mathrm{\delta \lambda=\frac{y}{R}+o(y)}$$
La composition des deux développements limités au premier ordre nous donne un développement limité au premier ordre:
$$\mathrm{f=f_{0}+2\Omega \cos \lambda_{0}\frac{y}{R}+o(y) =f_{0}+\beta y}$$
D’où la quantité $ \mathrm{{\displaystyle \beta=\frac{2\Omega \cos \lambda_{0}}{R}}} $. Les équations (5’) et (6’) fournissent immédiatement, en projetant sur les axes et en remplaçant f par son expression:
$$\left\{ \begin{array}{ll} \mathrm{u_{t}-(f_{0}+\beta y)v=-g\eta_{x}} & \:\:\:\:(5'') \\ \mathrm{v_{t}+(f_{0}+\beta y)u=-g\eta_{y}} & \:\:\:\:(5''') \\ \mathrm{\eta_{t}+H(u_{x}+v_{y})=0 }& \:\:\:\:(6'') \end{array} \right.$$

Solution quasi stationnaire

Solution stationnaire

En résolvant les équations (5”) et (5”’) au premier ordre en $ \mathrm{{\displaystyle \beta\frac{y}{f_{0}}}} $, il vient:
$$\left\{ \begin{array}{l}\mathrm{ {\displaystyle u=-\frac{g\eta_{y}}{f_{0}+\beta y}}} \\ \mathrm{{\displaystyle v=+\frac{g\eta_{x}^{\strut}}{f_{0}+\beta y}}} \end{array} \right.$$

Conservation de la masse

Le résultat précédent est incompatible avec la conservation de la masse, en effet si nous reportons le résultat obtenu dans le paragraphe ([II.5.a]) dans l’équation (6”) stationnaire, il vient:
$$\mathrm{H\left\{-\frac{g\eta_{xy}}{1+\beta y}+ \frac{g\eta_{yx}}{f_{0}+\beta y} -\frac{\beta g \eta_{x}}{\left(f_{0}+\beta y\right)^{2}}\right\}=0}$$
Soit, après application du théorème de Schwartz et simplification:
ηx = 0
ce qui est incompatible avec l’existence d’un gradient de pression selon la direction Ox et ne saurait donc expliquer la présence de tourbillons, il nous faut donc rechercher une solution non-stationnaire.

Perturbation d’ordre 1

À l’ordre zéro, la solution géostrophique s’écrit:
$$\left\{ \begin{array}{l}\mathrm{ {\displaystyle u=-\frac{g\eta_{y}}{f_{0}+\beta y}}} \\ \mathrm{{\displaystyle v=+\frac{g\eta_{x}^{\strut}}{f_{0}+\beta y}}} \end{array} \right.$$
Nous en déduisons l’évaluation des dérivées temporelles:
$$\left\{ \begin{array}{l}\mathrm{ {\displaystyle u_{t}=-\frac{g\eta_{ty}}{f_{0}+\beta y}}} \\ \mathrm{{\displaystyle v_{t}=+\frac{g\eta_{tx}^{\strut}}{f_{0}+\beta y}}} \end{array} \right.$$
En reportant dans les équations (5’) et (5”), nous obtenons:
$$\left\{ \begin{array}{l}\mathrm{ {\displaystyle u=-\frac{g\eta_{y}}{f_{0}+\beta y} -\frac{g\eta_{tx}}{\left(f_{0}+\beta y\right)^{2}}}} \\ \mathrm{{\displaystyle v=+\frac{g\eta_{x}^{\strut}}{f_{0}+\beta y} -\frac{g\eta_{ty}}{\left(f_{0}+\beta y \right)^{2}} }} \end{array} \right.$$
Equations dans lesquelles nous identifions un terme principal qui n’est autre que la solution géostrophique généralisée et un terme de perturbation.
Reportons alors ceci dans l’équation (6”), pour cela nous calculons pour commencer:
$$\begin{gathered} \mathrm{u_{x}+v_{y}=\frac{g}{f_{0}+\beta y}(\eta_{yx}-\eta_{xy})}\\ \mathrm{-\frac{g}{\left(f_{0}+\beta y\right)^{2}}(\eta_{xtx}+\eta_{yty}+\beta \eta_{x})+\frac{2\beta g \eta_{ty}}{\left(f_{0}+\beta y\right)^{3}}} \end{gathered}$$
Compte tenu du théorème de Schwartz, le premier terme du second membre est nul et nous pouvons remplacer ηxtx par ηxxt. Le dernier terme est un terme d’ordre supérieur que nous ne prenons pas en compte, il vient donc, en faisant de plus l’approximation βy ≪ f0:
$$\mathrm{u_{x}+v_{y}=-\frac{g}{f_{0}^{2}}(\eta_{xx}+\eta_{yy})_{t} -\frac{\beta g}{f_{0}^{2}}\eta_{x}}$$
Nous identifions alors l’équation ([Eq7]) de l’énoncé:
ηt − aηx − b(ηxx + ηyy)t = 0
Où les coefficients prennent les valeurs:
$$\mathrm{a=\beta\frac{Hg}{f_{0}^{2}},\:\:\:b=\frac{Hg}{f_{0}^{2}}}$$
Du point de vue de la dimension physique, comme
$$\mathrm{a=\frac{\beta H g}{f_{0}^{2}}=\frac{2\Omega\cos\lambda_{0}}{R} \frac{Hg}{4\Omega^{2}\sin^{2}\lambda_{0}} =\frac{\cos\lambda_{0}}{2\sin^{2}\lambda_{0}}\frac{H}{R}\frac{g}{\Omega}}$$
il apparaît immédiatement que a est une vitesse. La quantité b est homogène à une surface. Nous pouvons d’ailleurs préciser cette surface en remarquant que:

$$\mathrm{b=\frac{Hg}{f_{0}^{2}} =\frac{1}{4\sin^{2}\lambda_{0}}\frac{Hg}{\Omega^{2}} =\frac{1}{4\sin^{2}\lambda_{0}}L_{R}^{2}}$$

Structures de grande taille

Nous ne disposons pas d’échelle de temps caractéristique de l’évolution, ce qui ne nous permet de comparer que le premier et le troisième terme. Si nous appelons L la longueur caractéristique du phénomène étudié, nous remarquons immédiatement que:
$$\mathrm{b\frac{\eta_{xxt}+\eta_{yyt}}{\eta_{t}}\models \left(\frac{L_{R}}{L}\right)^{2}}$$
Ce qui montre que le dernier terme peut être négligé lorsque les dimensions des structures sont grandes devant le rayon de Rossby, ce qui est le cas de la grande tache rouge de Jupiter.
L’équation simplifiée résultante est alors:
ηt − aηx = 0
de solution générale:
$$\mathrm{\eta=F\left(t+\frac{x}{a}\right)}$$
Cette solution représente une propagation sans déformation vers les valeurs décroissantes de x, c’est à dire vers l’ouest à la célérité a.
Étude qualitative de la dérive des tourbillons

Théorème d’Ertel, interprétation

Ce théorème impose que:
$$\mathrm{\frac{d}{dt}\left(\frac{\xi+f}{h}\right)=0} \label{Ertel}$$

Interprétation du théorème

Soit un petit cylindre matériel de fluide de masse m(t) et de hauteur h(t) que l’on suit dans son mouvement. Si les déformations de ce cylindre sont lentes, on peut l’assimiler à un solide du point de vue du calcul de son moment cinétique par rapport au référentiel planétocentrique, en projection sur la verticale locale. Il s’agit alors du moment cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe fixe, animé de la vitesse de rotation obtenue par composition du mouvement de rotation de la planète et de la rotation locale. La rotation locale autour de la verticale est la moitié de la composante verticale du rotationnel de la vitesse et la vitesse de rotation de la planète a pour composante sur la verticale du lieu Ωsinλ = f/2, le moment cinétique recherché a donc pour valeur:
$$\mathrm{\sigma_{v}=\frac{1}{2}mr^{2}(t)\frac{1}{2}\left(f+\xi\right)}$$
Le fluide est incompressible et la hauteur du cylindre peut changer par conséquent:
m = μ0πr2(t)h(t)
Ce qui nous fournit:
$$\mathrm{\sigma_{v}= \frac{1}{4\pi}\frac{m^{2}}{\mu_{0}}\frac{\xi+f}{h}}$$
Si ce moment cinétique ne change pas:
$$\mathrm{\frac{d}{dt}\left(\frac{\xi+f}{h}\right)=0}$$

Mouvement d’une particule de fluide

Reprenons l’équation ([Eq5]):
$$\mathrm{\frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{dt}+f{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H} +{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{(gh)}}}={\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{0}}}}$$
et intégrons cette expression le long de la trajectoire de la particule qui reste à l’altitude η constante. Il vient immédiatement:
$$\begin{gathered} \mathrm{\int_{A}^{B}\frac{d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}}{dt}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}dt +\int_{A}^{B}f\left({\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{e}}}_{z}{\wedge}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}\right){{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}dt} \\ \mathrm{+\int_{A}^{B}{{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{\nabla}}}_{\mathrm{H}}\,\mathrm{(gh)}}}{{\;\scriptscriptstyle \bullet}\,}d{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{l}}}=0} \end{gathered}$$
La seconde intégrale est nulle par suite de la nullité du produit mixte, la troisième est nulle car elle est égale à la variation de gh entre le point initial et le point final, grandeur qui ne change pas par hypothèse. La première intégrale est la variation de $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}^{2}} $, en comparant au second membre, il vient immédiatement $ \mathrm{{\overrightarrow{\vphantom{(^{1}}\mathrm{U}}}_{H}^{2}=Cste} $ le long de la trajectoire donc:
$$\mathrm{\frac{dU_{H}^{2}}{dt}=0}$$
Lorsque la particule passe du nord au sud du tourbillon la grandeur f décroît puisque la latitude diminue (Nous raisonnons algébriquement, ce qui permet de traiter simultanément les deux hémisphères). Comme l’altitude n’est pas modifiée par hypothèse, le terme h ne change pas par conséquent, au premier ordre d(ξ + f)=0, dans le cas d’un cyclone ξ est positif dans l’hémisphère nord, par conséquent ξ augmente quand f diminue c’est à dire quand on se rapproche de l’équateur, inversement, dans le cas d’un anticyclone ξ diminue quand on se rapproche de l’équateur. Dans l’hémisphère sud, un cyclone correspond à ξ négatif, lorsqu’on se rapproche de l’équateur f augmente donc ξ diminue, ce qui implique que |ξ| augmente, réciproquement |ξ| diminue lorsqu’on se rapproche de l’équateur pour un anticyclone de l’hémisphère sud.
En conclusion:
Cyclone
|ξ| augmente quand on se rapproche de l’équateur;
Anticyclone
|ξ| diminue quand on se rapproche de l’équateur.
La vitesse UH de la particule ne change pas, comme nous admettons que la relation locale $ {\displaystyle \mathrm{|U_{H}|\approx \frac{r(t)}{2}|\xi(t)|}} $ reste vérifiée, il s’ensuit que le rayon de courbure de la trajectoire est plus petit au voisinage de l’équateur pour un cyclone et plus grand pour un anticyclone. Dans un cyclone, la partie éloignée de l’équateur est <<plus longue >> sur un demi-tour que la partie proche de l’équateur, le système dérive donc vers l’ouest. L’étude des quatre cas possibles conduit à la même conclusion comme le montre la figure

Évaluation de la vitesse de dérive

Supposons que la trajectoire <<sud>> d’une dépression de l’hémisphère nord soit à la latitude λ, alors le diamètre est-ouest du tourbillon sud est donné par:
$$\mathrm{d_{S}=2r_{S}=\frac{4U_{H}}{\xi_{S}}}$$
de même, le diamètre de la trajectoire <<nord>> est donné par:
$$\mathrm{d_{N}=2r_{N}=\frac{4U_{H}}{\xi_{N}}.}$$
La dérive vers l’ouest est donnée par la différence de ces deux diamètres, le temps de parcours de la <<presque circonférence>> est approximativement:
$$\mathrm{T=\frac{\pi d_{S}}{U_{H}}}$$
et la vitesse de dérive moyenne est donc donnée par:
$$\begin{gathered} \mathrm{V_{d}=\frac{U_{H}}{\pi}\left(1-\frac{d_{S}}{d_{N}}\right) =\frac{U_{H}}{\pi}\left(1-\frac{\xi_{N}}{\xi_{S}}\right)} \\ =\mathrm{\frac{U_{H}}{\pi}\frac{\xi_{S}-\xi_{N}}{\xi_{S}} \approx \frac{U_{H}}{\pi}\frac{f_{N}-f_{S}}{\xi}}\end{gathered}$$
Au dénominateur, nous ne distinguons plus ξS et ξN qui sont proches. Nous savons maintenant évaluer la différence fN − fS = βy d’où l’expression:
$$\mathrm{V_{d}=\frac{U_{H}}{\pi}\frac{\beta y}{\xi}}$$
comme $ {\displaystyle \mathrm{|U_{H}|\approx \frac{r}{2}|\xi|}} $, il vient en assimilant r et y au rayon de Rossby:
$$\mathrm{V_{d}=\frac{\beta L_{R}^{2}}{2\pi}}$$
En remplaçant alors β et LR par leurs valeurs, nous obtenons:
$$\mathrm{V_{d}=\frac{1}{2\pi}\frac{2\Omega \cos\lambda_{0} }{R} \frac{gH}{\Omega^{2}}=\frac{\cos \lambda_{0}}{\pi}\frac{gH}{R\Omega}.}$$
En comparaison, nous avions obtenu dans le modèle précédent une vitesse de dérive égale à a où:
$$\mathrm{a=\frac{\cos\lambda_{0}}{2\sin^{2}\lambda_{0}} \frac{H}{R}\frac{g}{\Omega}}$$
Les deux expressions mettent en œuvre les mêmes combinaisons de paramètres dimensionnés et des constantes sans dimension comparables, l’accord est donc très bon et le modèle qualitatif développé pour interpréter la dérive des tourbillons satisfaisant.

Recherche d’une solution sous forme de soliton

Relation de dispersion

Cette relation s’obtient en recherchant pour l’équation ([Eq7]):
ηt − aηx − b(ηxx + ηyy)t = 0,
une solution sous forme d’onde plane progressive (en notation complexe):
$$\mathrm{\underline{\eta} =\underline{\eta_{0}}\exp\left[j\left(\omega t+k.x+r.y\right)\right]}$$
Remarque: Nous recherchons une solution associée à la dérive vers l’ouest, ce choix favorise la résolution des questions ultérieures. En reportant cette forme de solution dans l’équation étudiée, il vient:
$$\mathrm{\underline{\eta}\left\{\omega-k.a-b.\omega \left(k^{2}+r^{2}\right)\right\}=0}$$
Nous rejetons la solution triviale $ \mathrm{\underline{\eta}=0} $ pour ne retenir que les solutions telles que la relation de dispersion:
ω[1−b(k2+r2)] − a.k = 0
La propagation est ici dispersive, des ondes planes de fréquence différentes ne se propagent pas à la même vitesse, par conséquent les diverses composantes d’un paquet d’onde sont rapidement déphasées entre elles et celui ci voit sa forme disparaître. Une structure du type de la tache rouge ne peut donc pas subsister longtemps dans ce modèle. (Phénomène d’étalement du paquet d’onde).

Coordonnées réduites

Posons à priori X = x/Lc, Y = y/Lc, τ = t/Tc, nous pouvons effectuer le changement de variable dans les dérivées en remarquant que:
$$\mathrm{\partial_{t}\equiv \partial_{\tau}\frac{\partial \tau}{\partial_{t}}=\frac{1}{T_{c}}\partial_{\tau}}$$
(Remarquons que cete écriture est en accord avec l’analyse dimensionnelle), de même:
$$\mathrm{\partial_{x} \equiv \frac{1}{L_{c}}\partial_{X},\:\:\: \partial_{y} \equiv \frac{1}{L_{c}}\partial_{Y}}$$
Par conséquent, l’équation ([Eq7]) prend la forme:
$$\mathrm{\frac{1}{T_{c}}\eta_{\tau}-\frac{a}{L_{c}}\eta_{X} -\frac{b}{L_{c}^{2}T_{c}}\left(\eta_{XX}+\eta_{YY}\right)_{\tau}=0}$$
Nous souhaitons rendre les coefficients tous unitaires, il vient donc le système de deux équations:
$$\mathrm{a=\frac{L_{c}}{T_{c}},\:\:\:b=L_{c}^{2}.}$$
(Remarque: Nous retrouvons l’analyse dimensionnelle effectuée à la question [II.5.c]). Nous avons déjà établi les expressions de a et b:
$$\mathrm{a=\beta\frac{Hg}{f_{0}^{2}},\:b=\frac{Hg}{f_{0}^{2}}}$$
par conséquent:
$$\mathrm{L_{c}=\frac{\sqrt{Hg}}{\left|f_{0}\right|} =\frac{\sqrt{Hg}}{2\Omega\sin \lambda_{0}}}$$

$$\mathrm{\tau_{c}=\frac{f_{0}}{\sqrt{Hg}}\frac{1}{\beta}=\frac{R}{\sqrt{Hg}\tan \lambda_{0}}}$$
D’où l’équation réduite:
ητ − ηX − (ηXX+ηYY)τ = 0

Simplification du modèle

Approximation temporelle

En effectuant l’approximation de la structure grande devant le rayon de Rossby à la question [II.5.d], nous avons établi que, à l’ordre zéro:
ηt = aηx
en passant aux variables réduites,il vient immédiatement:
$$\mathrm{\frac{1}{T_{c}\eta_{\tau}}=a\frac{1}{L_{c}}\eta_{X}}$$
Soit, après substitution de la valeur de a: ητ = ηX. Nous effectuons alors un calcul de perturbation en utilisant cette valeur approchée de la dérivée par rapport au temps dans le terme le plus petit de l’équation [Eq9], il vient alors:
ητ − ηX − (ηXXX+ηYYX) = 0

Cas unidimensionnel

Il reste alors une équation de la forme:
ητ − ηX − ηXXX = 0
On cherche alors des solutions sous forme d’onde plane:
$$\mathrm{\underline{\eta}=\underline{\eta}_{0} \exp\left[j\left(\tilde{\omega}\tau+\tilde{k}X\right)\right]}$$
La relation de dispersion associée s’écrit alors:
$$\mathrm{\tilde{\omega}=\tilde{k}+\tilde{k}^{3}}$$
La vitesse de phase est donnée par la quantité $ \mathrm{{\displaystyle v_{\varphi}=\frac{\tilde{\omega}}{\tilde{k}}}} $ (en unités Lc/Tc), il vient donc:
$$\mathrm{v_{\varphi}=1+\tilde{k}^{2}}$$
Donc plus $ \mathrm{\tilde{k}} $ est grand , c’est à dire plus la longueur d’onde est petite, plus les ondes se propagent rapidement. Le milieu possède donc une dispersion négative.
Un paquet d’onde qui comporte toujours une superposition d’ondes de fréquence différentes va donc s’étaler rapidement et on ne peut pas observer de phénomènes subsistant longuement dans le temps.

Équation de Korteweg-De Vries

Pour les écoulements de taille supérieure à LR, le terme supplémentaire en η*ηX* brise la symétrie entre cyclone et anticyclone. Considérons un certain anticyclone dont le profil de surpression est η*, de dérivées ηX* et ηXXX*, alors le cyclone <<miroir>> est caractérisé par les valeurs η*, ηX* et ηXXX* si nous effectuons la substitution du champ de pression <<miroir>> au champ de pression initial, nous retrouvons la même équation linéaire. Mais si nous considérons le terme non-linéaire ayant la valeur η*ηX*, nous remarquons que son <<miroir>> est de même signe, on ne retrouve donc plus la même équation en remplaçant un champ de pression par son champ <<miroir>>, cyclones et anticyclones ont maintenant des comportements différents.
Ceci se retrouve dans l’équation de Korteweg-De Vries:
$$\mathrm{\eta_{\tau}^{*}-\eta_{X}^{*} -\hat{\beta}\eta^{*}\eta_{X}^{*}-\eta_{XXX}^{*}=0,} \label{Eq11}$$
qui n’est pas invariante lorsque η* est remplacé par η* contrairement à l’équation linéaire ([Eq10]).
Remarquons que les termes traduisant l’écart avec le comportement purement propagatif sont de la forme:
$$\mathrm{\hat{\beta}\eta^{*}\eta_{X}^{*}+\eta_{XXX}^{*} =\left[\hat{\beta}\frac{\eta^{*2}}{2}+\eta_{XX}\right]_{X}.}$$
Si nous envisageons un champ de surpression de type anticyclonique avec un maximum situé au centre, le terme carré est positif tandis que la dérivée seconde est négative, les deux termes entre crochets se compensent partiellement. Dans le cas d’un champ cyclonique, le terme carré est toujours positif ainsi que la dérivée seconde ηXX* au centre du profil, toute compensation est impossible. (Nous admettons hardiment que la compensation de deux termes implique la compensation de leurs dérivées).
Les effets non-linéaires ne peuvent compenser, à priori partiellement, les effets du troisième ordre que dans le cas des anticyclones.

Équation associée à la propagation

Compte tenu du changement de variable:
u = X + (1 + c1)τ,
il vient:
$$\mathrm{\partial_{X} =\partial_{u}\frac{\partial u}{\partial X}=\partial_{u}}$$

$$\mathrm{\partial_{\tau} =\partial_{u}\frac{\partial u}{\partial \tau}=(1+c_{1})\partial_{u}}$$
Il vient donc en reportant dans l’équation ([Eq11]):
$$\mathrm{(1+c_{1})\eta^{*}_{u}-\eta^{*}_{u} -\hat{\beta}\eta^{*}\eta^{*}_{u}-\eta^{*}_{uuu}=0}$$
En simplifiant et en intégrant une fois par rapport à u, il vient:
$$\mathrm{c_{1}\eta^{*}-\hat{\beta}\frac{\eta^{*2}}{2}-\eta^{*}_{uu}=A} \label{Eq12}$$

Analogie mécanique

L’équation précédente peut se mettre sous la forme:
$$\mathrm{\eta^{*}_{uu}=-\frac{d}{d\eta^{*}}\left(C+A\eta^{*} -c_{1}\frac{\eta^{*2}}{2}+\hat{\beta}\frac{\eta^{*3}}{6}\right)} \label{Eq13}$$
Cette équation est formellement analogue au principe fondamental de la dynamique appliqué à une particule de masse unité dans le référentiel Galiléen dans lequel les forces, toutes conservatives, dérivent du potentiel V. Nous obtenons donc les analogies:
position x η*
temps t u
potentiel V V

Exploitation de l’analogie

Énergie totale

En poursuivant l’analogie précédente, l’énergie totale du système équivalent est donnée par la quantité indépendante de u:
$$\mathrm{E=\frac{1}{2}\eta^{*2}_{u}+V(\eta^{*}).}$$
Il est aisé de vérifier que par dérivation par rapport à u, on retrouve l’équation ([Eq13]) en effet:
$$\mathrm{\partial_{u}\left(\frac{1}{2}\eta^{*2}_{u}+V(\eta^{*})\right) =\eta^{*}_{u}\eta^{*}_{uu}+\frac{dV}{d\eta^{*}}\eta^{*}_{u}=0}$$
et par conséquent l’équation ([Eq13]) est régénérée en simplifiant par ηu* (supposé non nul).
En fait, nous avons obtenu par ce moyen une intégrale première de l’équation aux dérivées partielles ([Eq13]).

Etude du <<potentiel>>

Le potentiel est, compte tenu du choix d’origine et de la condition A = 0:

$$\mathrm{V=-c_{1}\frac{\eta^{*2}}{2}+\hat{\beta}\frac{\eta^{*3}}{6} =\frac{\hat{\beta}}{6}\eta^{*2} \left(\eta^{*}-3\frac{c_{1}}{\hat{\beta}}\right)}$$
Ce potentiel présente une racine double η1 = η2 = 0 et une racine positive $ \mathrm{{\displaystyle \eta_{3} =3\frac{c_{1}}{\hat{\beta}}}} $.
Il est avantageux de l’écrire sous la forme:
$$\mathrm{V(\eta^{*}) =\frac{\hat{\beta}}{6}\eta^{*2}\left(\eta^{*}-\eta_{3}\right)}$$
L’allure de la courbe est classique, un maximum relatif est obtenu pour η* = 0 le minimum relatif est obtenu pour $ \mathrm{{\displaystyle \eta_{m}=\frac{2}{3}\eta_{3}=2\frac{c_{1}}{\hat{\beta}}}} $ et a pour valeur:

$$\mathrm{V_{m}=-\frac{4}{27}\eta_{3}^{3}\frac{\hat{\beta}}{6} =-\frac{2}{3}\frac{c_{1}^{3}}{\hat{\beta}^{2}}}$$

Solution localisée

On recherche un soliton, solution spatialement localisée, ce qui signifie que η*(u) doit tendre vers zéro ainsi que ηu* lorsque u → ±∞. En reportant ce passage à la limite dans l’équation définissant <<l’énergie totale>> E:

$$\mathrm{E=\frac{1}{2}\eta^{*2}_{u} +\frac{\hat{\beta}}{6}\eta^{*2}\left(\eta^{*}-\eta_{3}\right),}$$
nous constatons que nécessairement E = 01.

La solution soliton d’ordre 1

Forme non dimensionnée

La conservation de l’énergie impose que:
$$\mathrm{0=\frac{1}{2}(\eta_{u})^{2}+\frac{\hat{\beta}}{6}\eta^{*2} \left(\eta^{*}-\eta_{3}\right)}$$
Soit en transposant et en identifiant la racine:
$$\mathrm{\frac{1}{2}(\eta_{u})^{2} =\frac{\hat{\beta}}{6}\eta^{*2}\left(\eta_{3}-\eta^{*}\right)} \label{Eq14}$$
Reportons la solution proposée dans l’équation ([Eq14]), il vient pour commencer:
$$\mathrm{\eta^{*}=\frac{\alpha}{\cosh^{2}(\delta u)},\:\:\: \eta^{*}_{u}=\frac{\alpha\delta\sinh (\delta u)}{\cosh^{3}(\delta u)}}$$
ce qui donne après substitution et une première simplification:
$$\mathrm{12\delta^{2}\sinh^{2}(\delta u)= \hat{\beta}\left(\eta_{3}\cosh^{2}(\delta u)-\alpha\right)}$$
En reportant la relation fondamentale:
cosh2(δu)=1 + sinh2(δu),
nous arrivons à l’équation:
$$\mathrm{\hat{\beta}(\eta_{3}-\alpha) +(\hat{\beta}\eta_{3}-12\delta^{2})\sinh^{2}(\delta u) =0}$$
Qui doit être vérifiée quel que soit u, ce qui implique:
$$\mathrm{\alpha=\eta_{3},\:\:\: \delta=\sqrt{\frac{\hat{\beta}\eta_{3}}{12}}}$$

Étude du soliton

La solution complète est donc de la forme:
$$\mathrm{\eta^{*}(X,\tau)=\frac{\eta_{3}} {{\displaystyle \cosh^{2}\left(\sqrt{\frac{\hat{\beta}\eta_{3}}{12}}u\right)}}.}$$
Le profil du soliton à grossièrement l’allure d’une gaussienne. La vitesse de propagation du soliton s’obtient, en grandeur non dimensionnées, à partir de la racine η3 par la relation:
$$\mathrm{v_{s}=1+c_{1}=1+\frac{1}{3}\hat{\beta}\eta_{3}}$$
En variables réelles dimensionnées, nous avons montré que l’unité de vitesse était:
$$\mathrm{a=\frac{L_{c}}{T_{c}}=\beta\frac{Hg}{f_{0}^{2}}}$$
La variable réduite $ \hat{\beta} $ s’exprime en tenant compte de la définition donnée par l’énoncé et de la question [II.4]:
$$\mathrm{\hat{\beta}=\frac{\beta L_{R}}{f_{0}}=\frac{L_{R}}{R\tan \lambda_{0}}}$$
enfin, la hauteur maximale est liée à la valeur de ηc dont nous connaissons la valeur, il s’en suit que:
$$\mathrm{\eta_{3}=\frac{\alpha}{\eta_{c}}=\frac{\alpha g}{f_{0}UL_{R}}}$$

Autres solutions

Le choix c1 < 0 ne change rien aux calculs, mais décrit des solitons en mouvement dans le sens des valeurs croissantes de X.
Un choix $ \mathrm{A\not= 0} $ conduit à la résolution d’une équation de la forme:
$$\mathrm{\frac{1}{2}(\eta_{u})^{2} =-\frac{\hat{\beta}}{6}\eta^{*}\left(\eta_{2} -\eta^{*}\right)\left(\eta_{3}-\eta^{*}\right)} \label{Eq15}$$
Qui peut admettre des solutions analogues à celles déjà étudiée, mais il faudra faire intervenir trois paramètres (vu le degré de l’équation). Le problème est donc plus compliqué.

Étude des taches de Jupiter

Rayon de Rossby

Nous obtenons $ \mathrm{{\displaystyle L_{R}=\frac{\sqrt{gH}}{R}=}{2900}{km}} $, la grande tache rouge résulte bien de la circulation atmosphérique globale.
La vitesse de dérive est donnée par le résultat de la question ([II.3]):
$$\mathrm{a=\frac{\cos\lambda_{0}}{2\sin^{2}\lambda_{0}} \frac{H}{R}\frac{g}{\Omega}}$$
il vient numériquement $ \mathrm{V_{d}={69,3}{m.s^{-1}}} $ dans le modèle linéaire. Le sens de la dérive est prévu par le modèle linéaire, mais la valeur est environ vingt fois trop élevée. Si nous nous contentons d’évaluer l’ordre de grandeur (question [II.6.c]), nous obtenons une valeur plus faible:
$$\mathrm{\tilde{V}_{d}={19,4}{m.s^{-1}}}$$

Correction

On trouve, avec la valeur corrigée, une vitesse de dérive de $ \mathrm{{6,9}{m.s^{-1}}} $. La valeur obtenue est maintenant plus satisfaisant pour le modèle linéaire mais encore trop élevée. Par contre l’ordre de grandeur est inférieur à la valeur observée.
On peut donc tenter d’affiner la modélisation en recherchant par exemple une solution de type soliton. Un indice important étant la très longue durée de vie de la grande tache rouge.

Nous constatons que les ovales blancs et les ovales bruns dérivent vers l’est ce qui n’est pas prévu par la théorie linéaire que nous avons développée. Remarquons que le rayon de Rossby prenant en compte la valeur effective de la pesanteur est de $ {6000}{km} $ et est comparable au rayon de ces taches, leur durée de vie élevée suggère l’existence d’un mécanisme d’entretien.
En conclusion, le modèle développé ici semble insuffisant pour décrire le comportement des taches de Jupiter.

  1. Il ne faut donc pas pousser l’analogie avec la mécanique trop loin et tenter d’identifier le mouvement d’une particule dans un puits de potentiel.

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