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Concours Physique ENSAM (option T et TA) 1989 (Énoncé)

Electricité‑Optique‑Mécanique

( OPTION  T  et  TA )
Durée  :  4 heures


Premier problème : ELECTROMAGNETISME

Il s'agit d'étudier dans ce problème la propagation transversale d'une onde hertzienne dans la haute atmosphère. Cette onde électromagnétique sera monochromatique, plane et polarisée rectilignement.

On rappelle les notations et valeurs numériques suivantes :
     ‑ pulsation de l'onde : $\omega $
     ‑ vecteur d'onde : $\vec k$
     ‑ célérité des ondes dans le vide : co = 3.l08 mètres par seconde
     ‑ longueur d'onde dans le vide : ${\lambda _o} = \frac{{2.\Pi .{c_o}}}{\omega }$
     ‑ perméabilité magnétique du vide : ${{\varepsilon }_{o}}$ = 4.$\Pi $.l0-7 Henry par mètre
     ‑ permittivité absolue du vide ${{\varepsilon }_{o}}$  telle que : ${{\varepsilon }_{o}}$.${{\mu }_{o}}$ .co2 = l
     ‑ charge élémentaire : e = l,6.l0-19 Coulomb
     ‑ masse de l'électron : m = 9,l.lO-31 kilogramme
     ‑ masse du proton : mp = l,67.l0-27 kilogramme

On rappelle également la relation :$r\vec ot\left( {r\vec ot\vec A} \right) = gr\vec ad\left( {div\vec A} \right) - \Delta \vec A$

Dans tout le problème, l'action du champ de pesanteur terrestre sera négligée.



I ‑ Equations générales de l'onde
1°) Ecrire les équations de Maxwell dans un milieu linéaire, homogène et isotrope de permittivité absolue $\varepsilon ={{\varepsilon }_{o}}.{{\varepsilon }_{r}}$ et de perméabilité ${{\mu }_{o}}$ en l'absence de toutes charges électriques libres et de toute densité de courant.  Pour ce faire, il suffit d'écrire ces équations comme dans le vide en remplaçant simplement ${{\varepsilon }_{o}}$ par ${{\varepsilon }}$ .

2°) Montrer simplement que le champ électrique vérifie une relation vectorielle, dite équation de propagation.

3°) Traduire cette équation lorsque le champ électrique est sinusoïdal et ne dépend que de la coordonnée x et du temps t. En déduire que la relation entre k et $\omega $ , appelée relation de dispersion, est :
${k^2} = \frac{{{\varepsilon _r}{\omega ^2}}}{{{c_o}^2}}$ .

4°) Ecrire alors les expressions vectorielles du champ électrique $\vec E$ et de l'induction magnétique $\vec B$ en fonction de t et de x. Donner également l'expression du vecteur d'onde $\vec k$ en fonction de $\omega $, co et er.
On choisira pour cela un trièdre orthonormé (0,x,y,z) tel que $\vec k$ soit porté par (0,x), $\vec E$ par (0,y) et $\vec B$ par (0,z) et on notera Eo l'amplitude du champ électrique.

Dans toute la suite, les équations précédentes seront supposées vérifiées même si la permittivité relative du milieu er dépend de la pulsation w (milieu dispersif).

II ‑ Densité de polarisation du plasma
Dans le vide, une particule de charge q et de masse M, animée de la vitesse v non relativiste (v « co), est soumise à l'action d'une onde plane, monochromatique, polarisée rectilignement comme dans la première partie.

1°) Donner l'expression de la force de Lorentz qui s'exerce sur elle par l'action du champ électrique $\vec E$ et de l'induction magnétique $\vec B$.
     Montrer que l'un de ces deux termes est négligeable.

Dans la suite de cette deuxième partie, on supposera les différentes particules (électrons et protons) soumises au seul champ électrique.

Dans un plasma, milieu ionisé, il existe des molécules neutres, des électrons libres et des ions positifs. Globalement, le milieu est neutre électriquement et est suffisamment "dilué" pour pouvoir négliger les interactions entre les différentes particules.

L'onde plane précédente se propage dans un tel milieu.

2°) Donner l'équation différentielle du mouvement d'une particule de masse M et de charge q soumise à cette onde. Résoudre cette équation en donnant l'amplitude So des oscillations forcées qu'elle subit en
fonction de l'amplitude Eo du champ électrique, de q, de M et de la pulsation $\omega $.

3°) Calculer numériquement les amplitudes des mouvements d'un électron et d'un proton pour un champ électrique d'amplitude Eo = 0,2 Volt par mètre et une longueur d'onde lo= 30 mètres.

Le plasma peut être considéré comme constitué uniquement de ces protons et électrons qui oscillent : il y a N électrons et N protons par unité de volume.
Soient ${\vec s_e}$ et ${\vec s_p}$ les vecteurs déplacement correspondant à ces deux types de charges.

On appelle polarisation du milieu le vecteur : $\vec P = N.e.\left( {{{\vec s}_p} - {{\vec s}_e}} \right)$.

4°) Sachant que la précision relative des calculs est de l0-2 , discuter l'ordre de grandeur de ce vecteur $\vec P$ et montrer que seul le mouvement des électrons intervient : on peut donc considérer dans toute la suite que les ions positifs sont fixes.
III ‑ Pulsation limite du plasma
Dans le milieu étudié précédemment se propage donc une onde électromagnétique plane, monochroma- tique, polarisée suivant (0,y). Le vecteur polarisation défini dans la deuxième partie peut alors s'exprimer de manière générale en fonction du champ électrique par la relation : $\vec P$ = eo(l - er).$\vec E$.
1°) A partie des résultats précédents, donner l'expression de la permittivité relative er en fonction de N, $\omega $, m et eo puis en fonction de N, e, lo,, m et µo,.,
Calculer numériquement er pour N = 6,l. l011 électrons par mètre cube et lo = 30 mètres.

2°) Reprendre l'équation de dispersion trouvée au I‑3°. Montrer qu'elle peut alors s'écrire sous la forme :
${k^2} = \frac{{{\omega ^2} - {\omega _p}^2}}{{{c_o}^2}}$
Donner l'expression de ${\omega}_{p} $ en fonction de N, e, m et eo.

On appelle cette pulsation la pulsation propre du plasma.

3°) Quelle condition doit remplir $\omega $ pour qu'il y ait effectivement propagation de l'onde ? Calculer la pulsation limite assurant la propagation pour N = 6,l. l011 électrons par mètre cube.

IV ‑ Influence du champ magnétique terrestre

L'existence du champ magnétique terrestre complique un peu le phénomène de propagation étudié précédemment.

1°) Etudier très brièvement le mouvement d'un particule de charge q, de masse M, animée d'une vitesse constante $\vec v$ dans un champ magnétique uniforme et permanent de vecteur induction ${\vec B_o}$. Déterminer la vitesse angulaire de rotation ${\omega}_{c} $ de la particule en fonction de q, M et Bo.

2°) Calculer numériquement la valeur de l'induction magnétique Bo pour que la pulsation ${\omega}_{c} $ d'un électron soit ${\omega}_{c} $ = l07 radians par seconde.

L'onde plane étudiée se propage dans le plasma où règne cette induction magnétique Bo.

3°) La théorie sur le mouvement des charges faite dans la partie II est-elle modifiée lorsque les directions de $\vec E$ et ${\vec B_o}$ sont parallèles ou perpendiculaires ?

Dans le cas où cette théorie est modifiée, on montre que la relation de dispersion s'écrit alors :
${k^2}.{c_o}^2 = \frac{{{{\left( {{\omega ^2} - {\omega _p}^2} \right)}^2} - {\omega _c}^2.{\omega ^2}}}{{{\omega ^2} - {\omega _p}^2 - {\omega _c}^2}}$ .
Les pulsations wp et wc étant celles déterminées précédemment.

4°) Tracer l'allure de la fonction ${k^2}.{c_o}^2\left( {{\omega ^2}} \right)$ pour les valeurs numériques suivantes :
${\omega}_{c} $ = 0,82 l07 radians par seconde et ${\omega}_{p} $ = 4,14 l07 radians par seconde.

5°) En déduire les valeurs des pulsations des ondes qui peuvent réellement se propager dans le milieu.


V ‑ Calcul de l'altitude de la couche de plasma
Lorsque k = 0, les ondes issues de la Terre, émises verticalement suivant (0,x), se réfléchissent totalement sur la couche de plasma située en haute atmosphère.

On constate que lorsque l'émission de l'onde est telle que la direction du champ électrique est parallèle à celle de l'induction magnétique terrestre ${\vec B_o}$, il y a écho (donc réflexion) pour une longueur d'onde émise    lo =  42,70 mètres. Au contraire, lorsque les directions du champ électrique de l'onde et de ${\vec B_o}$ sont perpendiculaires, l'écho se produit pour une longueur d'onde lo = 38,90 mètres.

1°) Déduire de ces deux mesures le nombre N d'électrons par mètre cube de ce plasma ainsi que la valeur de l'induction magnétique Bo qui y règne. Les calculs devront être effectués avec précision pour obtenir des résultats satisfaisants.

L'induction magnétique terrestre décroît en fonction de l'altitude suivant la loi :
${B_o}\left( x \right) = {B_o}\left( 0 \right).{\left( {1 + \frac{{{x^2}}}{{{R^2}}}} \right)^{ - \frac{3}{2}}}$ .
 Sa valeur au sol est Bo(0) = 4700. l0-8 Tesla et le rayon de la terre est R = 6360 kilomètres.

2°) Calculer l'altitude de la couche réfléchissante de plasma. Quel peut être l'intérêt de cette propriété ?


Deuxième problème : MECANIQUE


ETUDE D'UN APPAREIL ELECTROMECANIQUE VIBRANT

Dans l'entrefer d'un aimant annulaire, où règne une induction magnétique radiale $\vec B$ de module constant, se déplace longitudinalement une bobine mobile comportant une longueur de fil l.

Du point de vue électrique, cette bobine est équivalente à une inductance Lo en série avec une résistance Ro.

Cette bobine est solidaire d'une membrane ramenée en position centrale par une suspension assimilable à un ressort sans masse de raideur k avec un frottement mécanique fluide de coefficient fo. L'ensemble mobile (bobine et membrane) a une masse m.

Le rayonnement des ondes acoustiques par la membrane se modélise par une force de frottement fluide de coefficient f1,. (En appelant v la vitesse de la membrane, l'ensemble des forces de frottement est assimilable à une force de module (fo+f1).v).
I ‑ Etude Générale
Un générateur de force électromotrice e(t), de résistance interne r, alimente la bobine. Une force extérieure axiale $\vec F$(t), orientée suivant l'axe x'x est appliquée à la membrane. On appelle i(t) l'intensité du courant qui circule dans la bobine. (Voir les figures pour l'orientation des différentes grandeurs).

1°) Calculer la force électromagnétique subie par la bobine. Préciser sa direction et son sens. En appliquant le principe fondamental de la dynamique, déterminer l'équation différentielle régissant le mouvement de la bobine.

2°) Calculer la force électromotrice induite aux bornes de la bobine se déplaçant à la vitesse v suivant x'x. Déterminer l'équation différentielle régissant l'intensité du courant qui circule dans la bobine.

3°) A partir des deux équations précédentes, écrire le système d'équations différentielles en utilisant pour seules variables l'intensité i(t) et la vitesse v(t).

II ‑ Etude  en  Emetteur
La force électromotrice du générateur e(t) est e(t) = ${E_o}.\cos \left( {\omega t} \right)$. La force mécanique extérieure $\vec F$(t) est nulle.

1°) Montrer qu'il existe un régime permanent pour lequel i(t) et v(t) sont sinusoïdaux de pulsation w. Soient alors I et V les amplitudes complexes des représentations complexes de i(t) et v(t).

2°) Eliminer V entre les deux équations et en déduire la relation entre Eo et I. Montrer que cette relation peut se mettre sous la forme Eo = (R + jLw).I, avec L = Lo + L1 et R = Ro + r + R1.
Déterminer les expressions de L1 et de R1 en fonction de w et des paramètres électriques et mécaniques du système.
On pose  :         $A = \frac{{{B^2}{l^2}}}{{{f_o} + {f_1}}}$           et                $\alpha  = \frac{{k - m{\omega ^2}}}{{\left( {{f_o} + {f_1}} \right)\omega }}$
Exprimer R1 et (L1w) en fonction de A et a.

3°) Etudier les variations de R1 avec w. Montrer que R1 présente un maximum pour une valeur w0 de w. Déterminer w0 et R1(L1w).Tracer la représentation graphique de R1 en fonction de w.

4°) Etudier les variations de l'impédance (L1w) en fonction de w. Montrer que (L1w) s'annule pour une valeur w'0 de w, et passe par deux extremums pour les valeurs w1 et w2. Tracer la représentation graphique de (L1w) en fonction de w.

5°) Eliminer a entre les deux relations de R1 et (L1w). En déduire le lieu du point de coordonnées (R1,L1w) dans le plan ayant R1 comme abscisse et L1w comme ordonnée. Placer sur ce lieu les points représentatifs pour w = w0, w'0, w1, w2, et w®¥.

6°) Etudier, à partir des résultats des questions 3 et 4 les variations de R et de (Lw) en fonction de w. Tracer sur un même graphe leur représentation graphique en fonction de w. En déduire l'allure de la représentation graphique du module de l'impédance complexe Z = R+jLw.

7°) Applications numériques
La bobine comporte 50 spires de fil de 0,1 mètre de circonférence.
     B = 2 Teslas.            R0 = 4 ohms                  r = 0.                   L0 = 0,4 milliHenry.
     f1 = 28 Newtons.secondes par mètre.            f2 = 0
     m = 20 grammes.                                           k = 5 103 Newtons par mètre.

Calculer  w0, w'0, w1, w2, et A. Evaluer le module de Z à 10% près pour les 4 pulsations calculées ainsi que pour w = l0 w0.


III ‑ Etude en Récepteur
Le générateur est remplacé par une résistance pure de valeur r. La force extérieure est $\overrightarrow{F}(t)={{F}_{0}}.\cos (\omega t).\overrightarrow{x},\overrightarrow{x}$étant le vecteur unitaire de l'axe x'x
1°) Montrer qu'il existe un régime permanent pour lequel i(t) et v(t) sont sinusoïdaux de pulsation ${\omega}$.

2°) Eliminer I entre les deux équations et en déduire la relation entre F0 et V. Par analogie avec la partie II on pose F0 = ZmVZm est l'impédance mécanique du système.

On appelle Z$_{{m_o}}$ l'impédance mécanique obtenue pour B = 0. Montrer que Zm se déduit de Z$_{{m_o}}$ par l'introduction de deux facteurs supplémentaires :
          ‑ un coefficient de frottement f2
          ‑ une raideur k2
Donner les expressions de f2 et k2.

3°) Etudier les variations de f2 en fonction de ${\omega}$. Tracer sa représentation graphique.

4°) Etudier les variations de (k2/${\omega} $) en fonction de ${\omega}$. Introduire une pulsation ${\omega}_{3} $ caractérisant ces variations. Tracer sa représentation graphique.

5°) Par analogie avec la question II 2°), on pose $D = \frac{{{B^2}{l^2}}}{{{R_o} + r}}$ .
Proposer une expression b fonction de ${\omega}$ permettant d'exprimer simplement f2 et (k2/${\omega}$) en fonction de D et b.
Eliminer b entre ces deux expressions et en déduire le lieu géométrique du point de coordonnées (f2, k2/${\omega}_{c} $) dans le plan ayant f2 en abscisse et k2/${\omega}_{c} $ en ordonnée.

6°) Avec les valeurs numériques du II 7°), calculer ${\omega}_{3} $ ainsi que les valeurs caractéristiques de f2 et de k2/${\omega}$. En déduire l'allure de la représentation graphique du module de Zm en fonction de ${\omega} $.



Concours Physique ENSI DEUG 1989 (Énoncé)

                                                                       EPREUVE DE PHYSIQUE ENSI DEUG 1989
                                                                                                DUREE : 4 heures

Ce sujet est composé de deux parties I et II totalement indépendantes.
Il est conseillé aux candidats de prendre connaissance rapidement de la totalité du texte du sujet.
Les candidats doivent respecter les notations de l'énoncé et préciser, dans chaque cas, la numérotation de la question traitée.
On accordera la plus grande attention à la clarté de la présentation et des schémas.



I) DIODES

I.1) Caractéristique statique courant-tension d'une diode à jonction.

Une diode à jonction D, soumise à une tension u, est parcourue par un courant i, à température constante (300 K). On obtient les valeurs suivantes :





I.1.1) Tracer la courbe i=f(u) (échelle: 1 cm=100 mV et 1 cm = 10 mA).                                            
I.1.2) Déterminer graphiquement la résistance dynamique r de la diode D lorsqu'elle est parcourue par un courant i=70 mA.
I.1.3) Donner le modèle équivalent de la diode D, au point de fonctionnement i=70 mA.
I.1.4) Une étude théorique de la diode D fournit l'expression de la caractéristique i = f(u) à la température T = 300 K:
                   $i = {I_S}\exp \frac{{eu}}{{\eta kT}}(1)$  avec : $e = {1,6.10^{ - 19}}C;k = {1,38.10^{ - 23}}J/K$ ; ${I_S}$ et $\eta $ constantes à 300 K.
Montrer que pour u³750 mV, la courbe est correctement représentée par  l'expression (1).
Déterminer la valeur numérique des constantes Is et h.
I.1.5) On imagine, la diode idéale de résistance nulle dans le sens passant et de résistance infinie dans le sens non passant. Tracer la caractéristique i(u) de la diode idéale.
Dans toute la suite du paragraphe I), les diodes sont idéales.

I.2) Quelques montages électroniques utilisant des diodes à jonction.

I.2.1) Le montage de la figure suivante est alimenté par une source sinusoïdale $e(t)=E\sqrt{2}\sin \omega t$, avec E>0.
Les points A et B sont reliés aux systèmes de plaques de déviation verticale Y1 et Y2 de l'oscillographe. R est un résistor de résistance R.

I.2.1.1) Représenter qualitativement, sur le même graphe, e(t) et u(t). Dessiner l'oscillogramme.
I.2.1.2) Tracer qualitativement i = f(t). Intérêt d'un tel montage ?

I.2.2) On rappelle les symboles du générateur de tension continu (résistance interne négligeable) et de la source pure de courant :
On considère les montages suivants :

Calculer:         I.2.2.1) l'intensité IA (figure a), avec $R=20\Omega $ et e=20V.
                         I.2.2.2) l'intensité IB (figure b), avec $R=20\Omega $, e=20V et I=2A.
                         I.2.2.3) l'intensité IC (figure c), avec $R=20\Omega $, e=30V et I=1A.
                         I.2.2.4) la tension u (figure d), avec $R=5\Omega $, e=20V et I=5A.




I.2.3 Soit le montage suivant :

les générateurs de f.e.m. e1 et e2 sont tels que e1 > e2.
I.2:3.1) Tracer qualitativement u = f(v).
I.2.3.2) Tracer qualitativement i = f(v).


I.3) La diode Zener.

On considère à présent la caractéristique i(u) d'une diode Zener Z parfaite de tension Zener Uz.

I.3.1) Soit le montage alimenté par $e(t)=E\sqrt{2}\sin \omega t$, E>0 et avec $Uz<E\sqrt{2}$
Représenter qualitativement, sur le même graphe, e(t) et u(t).

I.3.2) On considère le montage ci-contre
I.3.2.1) Tracer qualitativement u = f(v) pour: $ - 3Uz \le v \le  + 3Uz$
I.3.2.2) La tension v est alternative sinusoïdale, de la forme $v=e(t)=E\sqrt{2}\sin \omega t$, E>0.
Tracer u(t) sachant que $Uz<E\sqrt{2}$




II AMPLIFICATEURS OPERATIONNELS


Les amplificateurs opérationnels étudiés sont idéaux:
                   - les potentiels VE+ et VE- définis par rapport à la masse, sont égaux;
                   - aucun courant ne circule entre les bornes d'entrée;
                   - le fonctionnement est linéaire.

Il.1) Fonctions de transfert.

Déterminer les fonctions de transfert Vs = f(Ve) donnant la tension de sortie Vs en fonction de la (ou des) tension(s) d'entrée Ve des quatre montages suivants. Préciser l'intérêt de chaque dispositif.

II.2) Montage avec diode.

On considère les montages suivants :

La diode, de caractéristique $i={{I}_{S}}.\exp (au)$ , est analogue à la diode D du I.1). 
II.2.1) Exprimer, pour chaque montage, la tension de sortie Vs en fonction de la tension d'entrée Ve                                      
et des constantes R, a et Is.
La diode, de caractéristique $i={{I}_{S}}.\exp (au)$ , est analogue à la diode D du I.1).

II.2.1) Exprimer, pour chaque montage, la tension de sortie Vs en fonction de la tension d'entrée Ve et des constantes R, a et Is.
II.2.2) Pour chaque montage, calculer Vs.

Données: $Ve = 600mV;R = 2k\Omega ;{I_S} = {2.10^{ - 9}}A$ et $a = 21,5{V^{ - 1}}$ 

Concours Physique ENSAM Thermodynamique-Chimie 1988 (Énoncé)

Thermodynamique ‑ Chimie

( Option T )

Durée : 4 heures


THERMODYNAMIQUE

          ETUDE D'UNE TUYERE CONVERGENTE‑DIVERGENTE

l  Relations préliminaires
On considère une masse de l kg d'un fluide se comportant comme un gaz parfait de masse molaire M.

l.l. Donner la relation entre la pression p, la masse volumique et la température absolue T, caractérisant un état quelconque du gaz. On désignera par r la constante massique égale à ( R/M) .

1.2. Le gaz subit une évolution isentropique de l'état Poro, To à l'état p, r, T. Donner l'équation décrivant la transformation en fonction des variables p et g. Donner l'équation décrivant la transformation en fonction des variables T et r. On désignera par le rapport des capacités thermiques massiques du fluide à pression constante et à volume constant.

l.3. L'étude de la propagation des ondes acoustiques dans un milieu gazeux montre que la célérité du son a est donnée par la relation:
              $a = {\left( {\rho .{\chi _s}} \right)^{ - \frac{1}{2}}}$
s est le coefficient de compressibilité isentropique: $\frac{1}{\rho }{\left( {\frac{{\partial \rho }}{{\partial p}}} \right)_s}$
Exprimer a en fonction de T, r, et g.

Application numérique:
A la température de 300K, calculer a pour l'air ( M = 29 g.mol-1g= 7/5 ) et pour l'hélium ( M = 4 g.mol-1g= 5/3 ), ces gaz étant supposés parfaits.
On rappelle la valeur de la constante molaire: R = 8,3144 J.mol-1.K-1.



2. Etude de la tuyère

Le dernier organe d'un moteur de fusée est constitué par une tuyère à parois adiabatiques et indéformables.
La tuyère est parcourue par le flux des gaz de combustion obtenus dans la chambre de combustion située en amont de la tuyère.
Le régime d'écoulement des gaz est permanent, isentropique et monodimensionnel. La pression p, la masse volumique , la température T et la vitesse d'écoulement c du fluide sont uniformes et indépendantes du temps dans une section droite circulaire quelconque d'aire A.
Le profil géométrique de la tuyère comprend entre la section d'entrée et la section de sortie :
     ‑ une partie de section décroissante ou convergent,
     ‑ le col correspondant à la section d'aire minimale,
     ‑ une partie de section croissante ou divergent.
Les notations utilisées sont précisées sur le schéma ci-dessous. Les caractéristiques dans la section d'entrée sont indexées o , les caractéristiques dans la section de sortie sont indexées 1 et les caractéristiques dans la section du col sont indexées c La vitesse co dans la section d'entrée sera considérée comme négligeable dans ce qui suit.

2.1 On considère deux sections droites voisines entre lesquelles le fluide passe de l'état p, r, T, c à l'état p + dp, r+dr, T + dT, c + dc, l'aire de la section variant de A à A + dA.
2.1.1 A partir de l'expression de la conservation du débit-masse qmrcA, établir la relation liant dr, dc et dA.
2.1.2 A partir de l'expression du premier principe, établir la relation liant dc et dr.
2.1.3 En déduire que:
              $\frac{{dA}}{A} = \frac{{dc}}{c}\left( {{M^2} - 1} \right)$                 où M = $\frac{c}{a}$ {nombre de Mach)
2.1.4 A partir du résultat obtenu en 2.1.3 et dans le cas où la vitesse d'écoulement est continûment croissante entre la section d'entrée et la section de sortie, montrer que le régime d'écoulement est subsonique dans le convergent, sonique au col et supersonique dans le divergent.

2.2 On considère la partie du système comprise entre la section d'entrée et une section quelconque.
2.2.1 Par application du premier principe expliciter la relation:
          $\frac{{{q_m}}}{a} = f\left( {{p_o},{\rho _o},\gamma ,\tau } \right)$
représente le rapport ( p/po )
2.2.2 Montrer que ( qm/A ) passe par un maximum lorsque varie et donner les expressions correspondantes de t= ( p/po ) et de (T/To) en fonction de g, ainsi que celle de la vitesse correspondante c. En déduire que ces caractéristiques sont celles existant dans la section du col. Donner l'expression du débit maximal de la tuyère qui en résulte en fonction de Aog, Po et ro.
2.2.3 Exprimer le rapport ( A1/Ac ) en fonction de ( p1/pc ) et de ( c1/cc ).
2.2.4 Montrer que la vitesse d'écoulement du fluide dans la section de sortie est caractérisée par une valeur limite cL qu'on exprimera en fonction de ao et de g.


2.3 Pour une tuyère particulière, les conditions de combustion imposent les valeurs suivantes:
          To=3000K;          ro=50 bars;                   M=25 g.mol-l;                         g= 1,25.
La pression de sortie p1 est égale à 1 bar ( pression atmosphérique au sol).
Calculer numériquement les valeurs correspondantes de:
( qm/Ac ) , pc.,Tc , cc , T1, c1, ( A1/Ac ), cL

2.4 Le moteur de la fusée doit fournir une poussée de 8.106 N; il est équipe de huit tuyères identiques.
2.41 Calculer le débit-masse qm nécessaire par tuyère.
2.4.2 Calculer les aires et les diamètres correspondants des sections au col et à la sortie.

2.5 On considère maintenant que les conditions d'écoulement restent isentropiques dans le convergent alors que dans le divergent diverses causes d'irréversibilité conduisent à un rendement de la détente par rapport à l'isentropique ${\eta _{is}}$${\eta _{is}}$ égal à 0,85.
2.5.1 Reprendre les questions 2.4.1 et 2.4.2 en tenant compte des nouvelles conditions.
2.5.2 Représenter l'évolution du fluide dans la tuyère sur un diagramme entropique ( température T ‑ entropie massique s) .
On adoptera les échelles suivantes: 5 cm = 1000 K et 5 cm = 100 J.kg-1.K-1.

CHIMIE

Données:
     Constante d'Avogadro‑Lochschmidt :                    N = 6,022.1023 mol-1 
     Constante molaire des gaz parfaits :              R = 8,3144 J.mol-l.K-1.
     Constante de Faraday :                                  F = 96485 C.mol-1.
     Masses molaires :
       MH = 1 g.mol-1 ;              MNa = 23 g.mol-1;         MCl = 35,5 g.mol-1;       MO = 16 g.mol-1 
     Potentiel d'oxydo-réduction normal du couple Au3+/Au  à 25 °C:
              ${E^o}_{A{u^{3 + }}/Au} = $ 1,500 V/ENH.
Dans tout ce qui suit on confondra concentration volumique molaire et activité.
La pression de l'état référence des espèces gazeuses est égale à 1 bar.

1. L'or appartient au groupe I.B de la classification périodique des éléments. Le schéma ci-après reproduit les renseignements correspondants extraits d'une représentation classique.

1.1 Donner succinctement la définition précise des termes: masse molaire, nombre atomique, degré d'oxydation ( ou état d'oxydation).
1.2 La structure électronique décrite correspond à l'état fondamental de l'atome. Commenter sa description et la représenter en utilisant la notion de case quantique ou éventuellement d'orbitale, en se limitant aux deux dernières sous-couches.
Xe est le symbole du xénon, gaz rare qui précède l'or, dont le numéro atomique Z est égal à 54

1.3 Une des espèces représentant l'état d'oxydation III de l'or est l'ion aurique Au3+. Préciser sa structure électronique et la représenter en utilisant la notion de case quantique ou éventuellement d'orbitale, en se limitant aux deux dernières sous-couches.

2. A l'état solide, l'or est un métal cristallisant dans le système cubique à faces centrées.
2.1 Calculer le rayon ionique de l'or dans cette structure.
2.2 Schématiser, en projection sur le plan de la feuille, l'arrangement des ions centrés:
     a) dans les plans bissecteurs des dièdres droits de la maille élémentaire
     b) dans les plans diagonaux de la maille élémentaire.

3. A l'état d'oxydation III, l'or forme avec les ions chlorure Cl-, des ions complexes tétrachloroaurate III AuCl4- selon le schéma réactionnel:
                   Au3+  +  4 Cl-   $\rightleftarrows $   AuCl4-
3.1 On met en contact à 25°C, une électrode métallique d'or, parfaitement inattaquable, avec une solution aqueuse de concentration 3,98 g.l-1  en tétrachloroaurate de sodium dihydraté NaAuCl4,2H20. Le potentiel à l'équilibre de cette électrode est égal à 1,384 V/ENH.
En déduire la constante de formation Kf de l'ion complexe ainsi que l'enthalpie libre réactionnelle 298 correspondante.
3.2 On ajoute à la solution précédente 0,0585 g.l-1  de chlorure de sodium NaCl.
Calculer le nouveau potentiel à l'équilibre de l'électrode d'or exprimé en V/ENH, en faisant des approximations éventuelles.

4. En présence du complexant Cl-, on peut considérer le demi-équilibre d'oxydo-réduction :
               AuCl4-  +  3 e-  $\rightleftarrows $  Au  +  Cl- 
4.1 Calculer le potentiel normal ${E^o}_{AuC{l_4}^ - /Au}$ du couple AuCl4- / Au .

4.2 On considère la cellule galvanique suivante:

L'électrolyte (1) est la solution décrite en 3.2 . L'électrolyte (2) est une solution aqueuse de chlorure d'hydrogène de concentration volumique molaire égale à 0,01 mol.l-1  L'hydrogène gazeux sous la pression de 1 bar est adsorbé sur l'électrode d'or.
42.1 Ecrire les schémas réactionnels correspondants aux deux demi-équilibres d'oxydo-réduction intervenant aux électrodes d'or Au( 1 ) et Au(2).
4.2.2 Calculer les potentiels à l'équilibre, en V/ENH, des deux électrodes d'or Au(1) et Au(2). En déduire:
     ‑ La f.è.m de la cellule galvanique schématisée ci-dessus.
     ‑ La réaction d'oxydo-réduction intervenant si on ferme la cellule sur un circuit extérieur résistif et l'enthalpie réactionnelle DG298 correspondante.


4.3 Certains circuits intégrés utilisent des conducteurs protégés par une métallisation d'or. En fonctionnement, une différence de potentiel U existe entre ces conducteurs et ils peuvent être en contact avec un électrolyte. On peut alors constater des dégradations du revêtement d'or d'un des fils ou même des courts-circuits entre conducteurs.

4.3.1 L'électrolyte en contact avec les conducteurs est une solution aqueuse dont les caractéristiques sont les suivantes:
          [Cl-] = 0,5 mol.l-1 ;        [AuCl4-] = 10-5 mol.l-1;          pH = 7.
Calculer la valeur maximale de la différence de potentiel U entre fils garantissant la non oxydation de l'or. On supposera que la pression de formation éventuelle d'hydrogène est égale à 1 bar.
4.3.2 Pour des valeurs de la différence de potentiel U supérieures a celle calculée en 4.3.1, on constate parfois la mise en court-circuit des fils conducteurs par croissance de cristaux d'or filamentaires les reliant.
Donner la raison de l'intervention de ce phénomène sur le plan électrochimique.

Concours Physique Mines de Douai 1988 (Énoncé)

Douai 88         Vibrographe

Étude d’un vibrographe

Soit le vibrographe schématisé ci-dessous :

Le point matériel pesant M de masse m, est suspendu au boîtier par l'intermédiaire d'un ressort de longueur à vide l0 et de raideur k. Ce point M ne peut se mouvoir que verticalement.
On note x l'abscisse de M le long d'un axe vertical descendant dont l'origine O appartient au boîtier.
Un amortisseur exerce sur le point M une force de frottement $\vec F$égale à : $\vec{F}=-\,\vec{v}$, f étant une constante positive et $\vec v$la vitesse de M par rapport au boîtier.
Un cylindre permet d'enregistrer les variations de x en fonction du temps t.




A- OSCILLATIONS LIBRES AMORTIES

Le boîtier est initialement fixe par rapport à un référentiel galiléen.
A-1.      Déterminer l'abscisse xe correspondant à la position d'équilibre du point M.
A-2.a.  Déterminer l'équation différentielle vérifiée par x ( fonction du temps t) lorsque le point M est en mouvement.
A-2.b.  On pose : $\omega _0^2 = \frac{k}{m}$; $Q=\frac{m\,{{\omega }_{0}}}{}$; X = x – xe .
Déterminer l'équation différentielle vérifiée par X, les coefficients de cette équation différentielle dépendant seulement de w0 et de Q.
A-3.      On donne : w0 = 1,80 rad.s-1 ; Q = ½.
Les conditions initiales sont : pour t = 0, X = 0  et $\frac{{dX}}{{dt}} = {V_0}$              (V0 > 0).


A-3.a.  Déterminer X en fonction de t.
A-3.b.  Calculer l'instant t1 pour lequel X passe par un maximum.

B- OSCILLATIONS FORCEES

Q n'est plus égal à ½.
Le boîtier du vibrographe est maintenant fixé sur une machine-outil animée, par rapport à un référentiel (R) galiléen, d'un mouvement de translation rectiligne (suivant la verticale), sinusoïdal, défini par : z = zm cos wt , zm étant une constante et w la pulsation.

B-1.a.    En raisonnant par rapport à un référentiel lié au boîtier du vibrographe, déterminer l’équation différentielle vérifiée par z fonction de t.
B-1.b.   Montrer que cette équation différentielle se met sous la forme suivante (w0, Q et X ayant été définis précédemment ) : $\frac{{{d^2}X}}{{d{t^2}}} + \frac{{{\omega _0}}}{Q}\frac{{dX}}{{dt}} + \omega _0^2\,X = {z_m}\,{\omega ^2}\cos \omega t$.

B-2.a.   Déterminer quelle est, en régime forcé, l'amplitude Xm (des oscillations du point M par rapport au boîtier), en fonction de Q, zm et $u = \frac{\omega }{{{\omega _0}}}$ .
B-2.b.   Montrer que, lorsque u varie, Xm ne passe par un maximum que si Q est supérieur à une certaine valeur que l'on déterminera.
B-2.c.   Cette condition étant remplie, déterminer la valeur maximale Xmax de Xm.



B-3.       Tracer la courbe représentant le rapport $\frac{{{X_m}}}{{{z_m}}}$en fonction de u pour Q = 0,7 puis pour Q = 4.
B-4.       En régime forcé, on appelle f le retard de phase des oscillations du point M (relativement au boîtier) par rapport aux oscillations de la machine-outil (relativement au référentiel (R) galiléen).
B-4.a.   Déterminer cos f et tan f en fonction de u et de Q.
B-4.b.   Montrer que, si la pulsation w est beaucoup plus grande que w0, alors le point M est quasiment fixe par rapport au référentiel (R) galiléen.


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