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Concours Physique ENS (Ulm, Lyon et Cachan) BCPST 2000 (Corrigé)

A1 + sur le filet fluide r-
On appelle τ(r) l'action du filet fluide r
L'équilibre de l'anneau (il avance à vitesse constante) s'écrit en projection sur l'axe des x
$\tau (r + dr)2\pi (r + dr)dx - \tau (r)2\pi rdx - P(x + dx)2\pi rdr + P(x)2\pi rdr = 0$ soit:
\(\frac{{d\left( {r\tau \left( r \right)} \right)}}{{dr}}drdx - \frac{{dP}}{{dx}}rdxdr = 0\) ou bien: $\frac{{dP}}{{dx}} = \frac{1}{r}\frac{{d(r\tau (r))}}{{dr}}$
A2 Les filets les plus rapides sont au centre et les plus lents à la périphérie (vitesse nulle au contact du bord du tube). Ceci a deux conséquences: La contrainte tangentielle de r+ sur r- est dirigée vers les x négatifs: (τ < 0)
Le gradient des vx(r) est négatif: $\frac{d{{v}_{x}}}{dr}<0$ On peut donc écrire: $\tau =\eta \frac{dv_{x}^{{}}}{dr}$, et donc: $\frac{dP}{dx}=\eta \frac{1}{r}\frac{d(r\frac{d{{v}_{x}}}{dr})}{dr}$
On reconnaît une fonction de x seul à gauche et de r seul à droite, ce qui confirme que dP/dx est bien une constante comme l'annonce l'énoncé.
On tire: $\frac{{d(r\frac{{d{v_x}}}{{dr}})}}{{dr}} = \frac{1}{\eta }\frac{{dP}}{{dx}}r{\rm{ d'o\`u r}}\frac{{{\rm{d}}{{\rm{v}}_{\rm{x}}}}}{{{\rm{dr}}}} = \frac{1}{{2\eta }}\frac{{dP}}{{dx}}{r^2}{\rm{ }}(constante d'int\'e gration nulle ... r = 0)$
Et donc: $\frac{\text{d}{{\text{v}}_{\text{x}}}}{\text{dr}}=\frac{1}{2\eta }\frac{dP}{dx}r\text{ soit: }{{\text{v}}_{\text{x}}}=\frac{1}{4\eta }\frac{dP}{dx}{{r}^{2}}+C\text{ avec C}=-\frac{1}{4\eta }\frac{dP}{dx}{{a}^{2}}\text{ car }{{\text{v}}_{\text{x}}}=0\text{ en x}=\text{a}\text{.}$
Noter que r < a et vx > 0 impose que dP/dx < 0:
La pression diminue vers les x croissants.
Enfin: ${{\text{v}}_{\text{x}}}=\frac{1}{4\eta }\frac{dP}{dx}\left( {{r}^{2}}-{{a}^{2}} \right)$
Le profil de vitesse est donc parabolique.
A3$Q=\int_{0}^{a}{2\pi r{{v}_{x}}dr}=\frac{\pi }{2\eta }\frac{dP}{dx}\left( \frac{{{a}^{4}}}{4}-{{a}^{2}}\frac{{{a}^{2}}}{2} \right)\text{ soit: }Q=-\frac{\pi {{a}^{4}}}{8\eta }\frac{dP}{dx}$.
La vitesse moyenne est telle que: Q = vm πa2. On retrouve bien: ${{v}_{m}}=-\frac{{{a}^{2}}}{8\eta }\frac{dP}{dx}$
On peut noter que la vitesse maximale du fluide (obtenue au centre) est le double de la vitesse moyenne: vmax = 2 vm
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B1 $\Phi =\frac{3\left( \pi {{a}^{2}}l \right)}{{{l}^{3}}}$ soit: $\Phi =3\pi \frac{{{a}^{2}}}{{{l}^{2}}}$
La porosité est légèrement surévaluée par cette expression car on compte 3 fois au lieu d'une la partie commune des trois tubes. L'erreur est de l'ordre de 2a3/l3 il s'agit d'un infiniment petit d'ordre supérieur qu'il est bien légitime de négliger.
B2 La surface S de matériau poreux correspond à N = S/l2 cubes élémentaires, et donc à N tubes de section πa2 dans lesquels le débit est Q calculé précédemment. D'où VxS = NQ = SQ/l2, et donc Vx = Q/l2 = $-\frac{\pi {{a}^{4}}}{8\eta {{l}^{2}}}\frac{dP}{dx}$
Or ${{a}^{4}}={{l}^{4}}\frac{{{\Phi }^{2}}}{9{{\pi }^{2}}}$ On a bien: ${{V}_{x}}=-\frac{{{\Phi }^{2}}{{l}^{2}}}{72\pi \eta }\frac{dP}{dx}$
B3 $\mathbf{V}=-\frac{k}{\eta }\mathbf{grad}P$
V en ms-1 τ en Nm-2 et donc η en Nsm-2 d'après l'expression de A2 gradP en Nm-3 k est en m2
Loi B3 projetée sur l'axe des x: Vx = $-\frac{k}{\eta }\frac{dP}{dx}$ et avec B2 $k=\frac{{{\Phi }^{2}}{{l}^{2}}}{72\pi }$. (ce qui confirme l'unité en m2)
B4 On ne s'intéresse qu'à la circulation sur l'axe des x et on néglige l'incidence de la présence des deux autres pores sur la conductance de la matrice.
On a à faire à deux conducteurs en parallèle dont les conductances s'ajoutent:
G = Gm + Gf =${{\sigma }_{m}}\frac{{{l}^{2}}}{l}+{{\sigma }_{f}}\frac{\pi {{a}^{2}}}{l}={{\sigma }_{m}}l+{{\sigma }_{f}}\frac{\pi {{a}^{2}}}{l}$
Or pour un matériau de section l2 longueur l conductivité σ, la conductance vaut: G =$\sigma \frac{{{l}^{2}}}{l}=\sigma l$
On tire: $\sigma ={{\sigma }_{m}}+{{\sigma }_{f}}\frac{\pi {{a}^{2}}}{{{l}^{2}}}\approx {{\sigma }_{f}}\frac{\pi {{a}^{2}}}{{{l}^{2}}}$ car σf >> σm et avec B1: $\Phi =3\frac{\sigma }{{{\sigma }_{f}}}$.
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C1 On peut reprendre la démonstration faite en A1 pour un anneau disposé verticalement entre z et z+dz (sens ascendant)
Au bilan des forces vues plus haut il faut ajouter le poids de l'anneau dirigé vers le bas. Si le mouvement du fluide est tel que l'accélération est négligeable, la projection des forces sur l'axe vertical est nulle:
$\eta {{\left. \frac{d{{v}_{z}}}{dr} \right]}_{r+dr}}2\pi (r+dr)dz-\eta {{\left. \frac{d{{v}_{z}}}{dr} \right]}_{r}}2\pi rdz-P(z+dz)2\pi rdr+P(z)2\pi rdr-{{\rho }_{e}}g2\pi rdrdz=0$
soit: $\frac{dP}{dz}+{{\rho }_{e}}g=\eta \frac{1}{r}\frac{d\left( r\frac{d{{v}_{z}}}{dr} \right)}{dr}$ On retrouve l'expression vue en A2 où la constante dP/dz est remplacée par la constante dP/dz + ρeg . On attend donc le résultat trouvé en B3 où dP/dz + ρeg remplace dP/dz. On obtient bien: ${{V}_{z}}=-\frac{k}{\eta }\left( \frac{dP}{dz}+{{\rho }_{e}}g \right)$
C2 Cas h(t) > 0:
Au sein du fluide surnageant (au repos): P(0) = Patm + hρeg
A la base du sable d'où l'eau coule goutte à goutte: P(-L) = Patm
Puisque dP/dz est constant (énoncé) on tire: dP/dz = hρeg/L
Cas h(t) < 0:
La surface de l'eau (dans les pores) est à la pression atmosphérique ainsi que la base du sable où l'eau s'écoule goutte à goutte.
On a donc dans ce cas: dP/dz = 0
Avec Vz = dh/dt, on obtient les deux équations différentielles: $\frac{dh}{dt}=-\frac{k}{\eta }{{\rho }_{e}}g\left( \frac{h}{L}+1 \right)$ (si h>0), $\frac{dh}{dt}=-\frac{k}{\eta }{{\rho }_{e}}g$ (si h<0)
C3 Le modèle est satisfaisant mais il sous estime sans doute les effets de la viscosité car les capillaires sont supposés rectilignes. En négligeant la tortuosité du parcours entre les grains, il sous estime la longueur de ces parcours. Il n'est sans doute pas bien adapté à des sables de trop forte granulométrie car a devient trop grand pour considérer l'écoulement comme laminaire d'une part et pour négliger le volume des pores devant celui de la matrice d'autre part. De plus, le modèle néglige les phénomènes de capillarité qui jouent un rôle d'autant plus important que l'on approche de la fin du processus d'écoulement.
C4 Cas h(t) > 0:
$\frac{dh}{dt}+\frac{k}{\eta }{{\rho }_{e}}g\frac{h}{L}=-\frac{k}{\eta }{{\rho }_{e}}g\text{ }\Rightarrow \text{ }h=-L+A{{e}^{-\frac{k{{\rho }_{e}}g}{\eta L}t}}\text{ avec z}={{\text{h}}_{\text{o}}}\text{ pour t}=\text{0 d }\!\!'\!\!\text{ o }\!\!\grave{\mathrm{u}}\!\!\text{ A }={{\text{h}}_{\text{o}}}+L\text{ }$
On obtient donc: $h=\left( {{h}_{o}}+L \right){{e}^{-\text{ }\frac{k{{\rho }_{e}}g}{\eta L}t}}-L$ pour 0 < h < ho
La surface du sable s'assèche pour to tel que : $$$\frac{{{\text{h}}_{\text{o}}}+L}{L}={{e}^{\frac{k{{\rho }_{e}}g}{\eta L}{{t}_{o}}}}$ soit: ${{t}_{o}}=\frac{\eta L}{k{{\rho }_{e}}g}\ln \left( \frac{{{h}_{o}}+L}{L} \right)$
Cas h(t) < 0:
$h=-\frac{k}{\eta }{{\rho }_{e}}gt+B\text{ avec h}=0\text{ pour t}={{t}_{\text{o}}}\text{ d }\!\!'\!\!\text{ o }\!\!\grave{\mathrm{u}}\!\!\text{ }h=-\frac{k}{\eta }{{\rho }_{e}}g(t-{{t}_{o}})$
L'eau écoulée à l'instant t est égale à l'eau présente à t=0 moins l'eau restant à l'instant t:
Si h(t) > 0 eau initiale = hoe + eau dans le sable
eau restante = hSρe + eau dans le sable m(t) = (ho - h)ρeS m(t) =$\left( {{h}_{o}}+L \right){{\rho }_{e}}S\left( 1-{{e}^{-\text{ }\frac{k{{\rho }_{e}}g}{\eta L}t}} \right)$
à t = to , la masse d'eau écoulée est mo = hoρeS Si h(t) < 0 l'eau écoulée depuis to est celle qui était présente dans pores de 0 à h(t).
Il s'est donc écoulé depuis l'instant initial: m(t) = hoρeS +ΦS(-h(t))ρe
Soit: $m(t)={{\rho }_{e}}S\left( {{h}_{o}}+\Phi \frac{k{{\rho }_{e}}g}{\eta }\left( t-{{t}_{o}} \right) \right)$
Le changement de régime se fait à to = 827 s (l'eau affleure à la surface supérieure du sable).
La masse passée à cet instant est mo= 30 kg.
Tout est vide lorsque h(t) = -L.
C'est à dire pour tf = $\frac{\eta L}{k{{\rho }_{e}}g}+{{t}_{o}}$=1289 s.
La masse totale passée est m1 = 30,6 kg.
C5 La vitesse de Darcy (Vz =$\left| \frac{dh}{dt} \right|$) est maximale à l'instant initial. On obtient donc: Vzmax = $\frac{\left( {{h}_{o}}+L \right)k{{\rho }_{e}}g}{\eta L}$= 2,6 mms-1
D'après A3 et B2 la vitesse maximale dans un pore (au centre du pore) est: vmaxi= 2vm = 2$\frac{Q}{\pi {{a}^{2}}}=2\frac{{{V}_{z\max }}{{l}^{2}}}{\pi {{a}^{2}}}=\frac{6}{\Phi }{{V}_{z\max }}$
Soit: ${{v}_{\max i}}=\frac{6}{\Phi }$$\frac{\left( {{h}_{o}}+L \right)k{{\rho }_{e}}g}{\eta L}$ vmaxi = 0,156 ms-1
Le nombre de Reynolds s'écrit: Re= $\frac{{{v}_{\max i}}a}{\upsilon }$ avec ν = η/ρe On trouve: Re = $\frac{{{v}_{\max i}}l{{\rho }_{e}}}{\eta }\sqrt{\frac{\Phi }{3\pi }}=50$
Pour un milieu confiné comme les pores, l'écoulement peut effectivement être considéré comme laminaire.
C6 On a négligé les forces de capillarité. Moins il y a d'eau plus leur importance relative s'accroit. En particulier, en fin de processus, on ne parvient pas à "vider" complètement les capillaires par le seul effet de la gravité (effet "buvard").
C7 Si le fluide est forcé à traverser les pores depuis le bas, la matrice est soumise à une action verticale ascendante de la part du fluide, du fait de sa viscosité.
Si on considère une tranche de sable gorgée d'eau comprise entre z et z+ dz, elle est soumise à son poids ρmSdzg. A l'entrée de chaque pore le fluide extérieur exerce la pression P sur le fluide intérieur (surface πa2 par pore). La surface S de "boue" comprend N = S/l2 pores sur chacun desquels s'exerce la force Pπa2.
La face située en z est donc soumise à P(z) S πa2/l2 = P(z)SΦ/3 vers le haut. De même il s'exerce P(z+dz)SΦ/3 vers le bas.
La résultante de ces forces, projetée sur l'axe ascendant s'écrit: dfz=$-\frac{dP}{dz}\frac{\Phi }{3}Sdz-{{\rho }_{m}}gSdz$
Or, d'après C1, $-\frac{dP}{dz}=\frac{\eta }{k}{{V}_{z}}+{{\rho }_{e}}g\text{ }$d'où: dfz = Sdz $\left( \frac{\eta }{k}\frac{\Phi }{3}{{V}_{z}}+\left( \frac{\Phi }{3}{{\rho }_{e}}-{{\rho }_{m}} \right)g \right)\text{ }$
Le sable sera instable et aura tendance à se soulever (il y aura "liquéfaction" du sable) dès que dfz sera positif ou nul, c'est à dire dès que: Vz > Vzc = $\frac{k}{\eta }\left( \frac{3}{\Phi }{{\rho }_{m}}-{{\rho }_{e}} \right)g$ soit: Vzc = 3,2 cms-1
Remarque:
On peut retrouver ce résultat en étudiant directement l'action, sur la matrice, de l'eau qui remonte:
Soit un grain de matrice traversé par un pore vertical. Ce grain de matrice est soumis à son poids: ρml3g et à la contrainte de viscosité verticale ascendante sur la paroi d'un pore:
$-{{\left. \eta \frac{d{{v}_{z}}}{dr} \right]}_{r=a}}2\pi al=-\frac{\eta }{2\eta }\frac{dP}{dz}a2\pi al=-\pi {{a}^{2}}l\frac{dP}{dz}=\pi {{a}^{2}}l\left( \frac{\eta }{k}{{V}_{z}}+{{\rho }_{e}}g \right)$
La résultante ascendante s'écrit:\(\pi {a^2}l\left( {\frac{\eta }{k}{V_z} + {\rho _e}g} \right) - {\rho _m}{l^3}g\). D'où la même expression de la vitesse critique. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
D1 Entre a et b ainsi que entre c et d où les effets de la viscosité peuvent être négligés, on peut appliquer le théorème de Bernouilli: $\frac{1}{2}{{\rho }_{e}}{{V}_{a}}^{2}+{{\rho }_{e}}g{{z}_{a}}+{{P}_{a}}=\frac{1}{2}{{\rho }_{e}}{{V}_{b}}^{2}+{{\rho }_{e}}g{{z}_{b}}+{{P}_{b}}\text{ avec }{{\text{V}}_{\text{a}}}\approx 0\text{ }\Rightarrow \text{ }{{P}_{b}}={{\rho }_{e}}gh+{{P}_{o}}-\frac{1}{2}{{\rho }_{e}}{{V}_{b}}^{2}$
$\frac{1}{2}{{\rho }_{e}}{{V}_{d}}^{2}+{{\rho }_{e}}g{{z}_{d}}+{{P}_{d}}=\frac{1}{2}{{\rho }_{e}}{{V}_{c}}^{2}+{{\rho }_{e}}g{{z}_{c}}+{{P}_{c}}\text{ avec }{{\text{V}}_{\text{d}}}\approx 0\text{ }\Rightarrow \text{ }{{P}_{c}}={{\rho }_{e}}ge+{{P}_{o}}-\frac{1}{2}{{\rho }_{e}}{{V}_{c}}^{2}$
D2 Les forces de viscosité ne peuvent plus être négligées au sein de l'aquifère et Bernoulli ne peut plus être appliqué.
Le gradient de pression moyen s'écrit: $\frac{{{P}_{c}}-{{P}_{b}}}{\pi R}=\frac{dP}{dl}$
On obtient, en remarquant que la conservation de la matière dans l'aquifère s'écrit: Vb = Vc, $\frac{dP}{dl}=\frac{{{\rho }_{e}}g\left( e-h \right)}{\pi R}$
D3 L'équation d'Euler s'écrit en un point de la colonne (supposée verticale) de fluide libre (supposé parfait) à la sortie de l'aquifère: $\frac{D\mathbf{V}}{Dt}=-\mathbf{grad}P+\rho \mathbf{g}$
V et g sont verticales. La projection sur les axes horizontaux Ox et Oy, donne: $\frac{\partial P}{\partial x}=\frac{\partial P}{\partial y}=0$.
La pression est donc constante dans un plan horizontal et vaut donc Po. (Loi des pressions transverses)
On déduit de l'expression de Bernouilli dans le panache la vitesse de sortie de l'aquifère: Vc2 = 2eg (Torricelli)
D4 Les résultats de A s'appliquent à l'aquifère: $v=-\frac{{{a}^{2}}}{8\eta }\frac{dP}{dl}=-\frac{S}{8\pi \eta }\frac{{{\rho }_{e}}g(e-h)}{\pi R}$
Vc est assimilable à cette vitesse moyenne, d'où: $v=\frac{S{{\rho }_{e}}g}{8{{\pi }^{2}}\eta R}\left( h-\frac{{{v}^{2}}}{2g} \right)$
Si R $\infty $ v 0
Ceci se réécrit: ${{v}^{2}}+\frac{16{{\pi }^{2}}\eta R}{S{{\rho }_{e}}}v-2gh=0$
Si R 0 v $\sqrt{2gh}$
On tire: $v=-\frac{8{{\pi }^{2}}\eta R}{S{{\rho }_{e}}}+\sqrt{{{\left( \frac{8{{\pi }^{2}}\eta R}{S{{\rho }_{e}}} \right)}^{2}}+2gh}$
D5 On obtient pour S = 1m2 et h = 50m v = 29,8 ms-1 e = 45,2 m
La perte de charge (5 m) dans la galerie est très faible. Ceci est dû à la forte dimension transversale. (conduite forcée EDF)
Le nombre de Reynolds vaut: Re = $\frac{{{\rho }_{e}}v\sqrt{S}}{\eta }$ = 3 107 . L'hypothèse laminaire dans ce type de conduite est erronée.
D6 La pression de sortie est Pc = Po et cette fois la vitesse d'écoulement dans le milieu poreux est très faible. On peut donc écrire Pb = hρeg + Po.
L'expression de la vitesse de Darcy applicable à ce milieu poreux fournit alors ici:
$v=-\frac{k}{\eta }\frac{dP}{dl}=\frac{k}{\eta }\frac{h{{\rho }_{e}}g}{\pi R}$ On tire, avec le débit: Q = vS: $k=\frac{Q\eta \pi R}{h{{\rho }_{e}}gS}$ k = 2 10-9 m2
D7Avec les résultats obtenus dans les parties précédentes: k = $\frac{{{\Phi }^{2}}{{l}^{2}}}{72\pi }$ et $\Phi =3\pi \frac{{{a}^{2}}}{{{l}^{2}}}$ on tire:
$l=\frac{\sqrt{72\pi k}}{\Phi }=7\text{ }mm\text{ et a}=\text{l}\sqrt{\frac{\Phi }{\text{3}\pi }}=0,7\text{ mm}$
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E1 Soit S(r) la surface de la sphère de rayon r. (S(r) = 4πr2)
Il entre la puissance: q(r)S(r). Il sort: q(r+dr)S(r+dr)
La puissance échangée par la couche sphérique par conduction thermique est donc:
q(r)S(r) - q(r+dr)S(r+dr) =$-\frac{\partial (qS)}{\partial r}dr=-4\pi \frac{\partial ({{r}^{2}}q)}{\partial r}dr$
E2 La puissance produite dans le volume S(r)dr concerné s'écrit: HρS(r)dr = 4πr2ρHdr
L'élévation de température dT nécessite l'énergie: ρSdrcpdT.
Cette variation de température est observée pour une durée dt, la puissance nécesaire est donc: 4πr2ρdrcp$\frac{\partial T}{\partial t}$.
On déduit: $-4\pi \frac{\partial ({{r}^{2}}q)}{\partial r}dr+4\pi {{r}^{2}}\rho Hdr=4\pi {{r}^{2}}\rho dr{{c}_{p}}\frac{\partial T}{\partial t}$ ou bien $\rho {{c}_{p}}{{r}^{2}}\frac{\partial T}{\partial t}={{r}^{2}}\rho H-\frac{\partial ({{r}^{2}}q)}{\partial r}$
E3 L'obtention du résultat demandé est immédiat $\rho {{c}_{p}}\frac{\partial T}{\partial t}=\rho H+\frac{\lambda }{{{r}^{2}}}\frac{\partial ({{r}^{2}}\frac{\partial T}{\partial r})}{\partial r}$
Unités: ρ kgm−3
cp Jkg-1K-1 soit: kgm2s-2kg-1K-1 ou m2s-2K-1
H Js-1kg-1 soit: kgm2s-2s-1kg-1 ou m2s-3
λ Js−1m-2mK-1 kgm2s-2s-1m-1K-1 ou kgms-3K-1
E4 En régime permanent $\frac{\partial T}{\partial t}=0$:
A l'interface en r = rm il doit y avoir continuité de la température ainsi que du flux thermique, et donc de $\frac{\partial T}{\partial r}$ puisque la conductivité est la même de part et d'autre de l'interface.
Pour 0$ \le $r$ \le $rm , l'équation de la chaleur s'écrit: $\frac{\lambda }{{{r}^{2}}}\frac{\partial ({{r}^{2}}\frac{\partial T}{\partial r})}{\partial r}=0\Rightarrow {{r}^{2}}\frac{\partial T}{\partial r}=K$
On tire: T = $\frac{K}{r}+K'$ En r = 0 la température ne pouvant prendre de valeur infinie, K =0.
Il reste donc T = K' =Tc = Tm (où Tc est la température au centre et Tm la température à l'interface en rm)
La température est constante (mais inconnue à ce stade du raisonnement). On en déduit que $\frac{dT}{dr}=0$ (y compris en r = rm)
Pour r$ \ge {r_m}$, l'équation de la chaleur devient: $\frac{\partial ({{r}^{2}}\frac{\partial T}{\partial r})}{\partial r}=-\frac{\rho H}{\lambda }{{r}^{2}}\Rightarrow {{r}^{2}}\frac{\partial T}{\partial r}=-\frac{\rho H}{3\lambda }{{r}^{3}}+K''$
En r = rm $\frac{\partial T}{\partial r}=0\text{ On tire K }\!\!'\!\!\text{ }\!\!'\!\!\text{ }=\frac{\rho \text{H}}{\text{3}\lambda }r_{m}^{3}$ d'où: $\frac{\partial T}{\partial r}=-\frac{\rho H}{3\lambda }r+\frac{\rho Hr_{m}^{3}}{3\lambda }\frac{1}{{{r}^{2}}}$ et donc $$$T=-\frac{\rho H}{6\lambda }{{r}^{2}}-\frac{\rho Hr_{m}^{3}}{3\lambda }\frac{1}{r}+K'''$
En r = R , T = To d'où $K'''={{T}_{o}}+\frac{\rho H}{6\lambda }{{R}^{2}}+\frac{\rho Hr_{m}^{3}}{3\lambda }\frac{1}{R}$
On obtient enfin: $T={{T}_{o}}+\frac{\rho H}{3\lambda }\left( \frac{{{R}^{2}}-{{r}^{2}}}{2}+r_{m}^{3}\left( \frac{1}{R}-\frac{1}{r} \right) \right)$
La température maximale est obtenue pour \(\frac{{\partial T}}{{\partial r}} = 0\), c'est à dire pour q = 0 et donc pour r = rm. il s'agit donc de la température Tc = Tm = T(rm).
On obtient: ${{T}_{c}}={{T}_{m}}={{T}_{o}}+\frac{\rho H}{3\lambda }\left( \frac{{{R}^{2}}}{2}+\frac{r_{m}^{3}}{R}-\frac{3}{2}r_{m}^{2} \right)$ Tc = 447K (Valeur très nettement sous estimée!)
${{\left. \frac{\partial T}{\partial r} \right]}_{r=R}}=\frac{\rho H}{3\lambda }\left( \frac{{{r}_{m}}^{3}-{{R}^{3}}}{{{R}^{2}}} \right)\text{ soit -10}\text{,45 Kk}{{\text{m}}^{\text{-1}}}$ (cette fois l'ordre de grandeur est correct)
E5
D'où:\(q\left( R \right) = \frac{{\rho H}}{3}\left( {\frac{{{R^3} - r_m^3}}{{{R^2}}}} \right)\) le flux thermique total en surface s’écrit donc : \({P_{tot}} = 4\pi {R^2}q\left( R \right) = \frac{4}{3}\pi \left( {{R^3} - r_m^3} \right)\rho H\)
On reconnaît précisément la totalité de la puissance radioactive dissipée dans la croûte.
La flux thermique total évacué à la surface de la planète peut donc s'écrire en généralisant ce résultat:
${{P}_{tot}}=\int_{0}^{R}{4\pi {{r}^{2}}\rho (r)H(r)dr}$
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F1 En dérivant l'équation de la chaleur par rapport à z on obtient: $\rho {{c}_{p}}\frac{\partial \left( \frac{\partial T}{\partial t} \right)}{\partial z}=\lambda \frac{{{\partial }^{3}}T}{\partial {{z}^{3}}}\,$ou bien grâce au théorème de Schwartz: $\rho {{c}_{p}}\frac{\partial \left( \frac{\partial T}{\partial z} \right)}{\partial t}=\lambda \frac{{{\partial }^{3}}T}{\partial {{z}^{3}}}\,$
Il suffit ensuite de remplacer $\frac{\partial T}{\partial z}\text{ par -}\frac{\text{q}}{\lambda }$ (Fourier), pour obtenir l'équation: $\frac{\partial q}{\partial t}=D\frac{{{\partial }^{2}}q}{\partial {{z}^{2}}}\,$
F2 A l'instant t = 0, T est uniforme (pour z$ \ne $0) et vaut To, d'où: q(0,z) = 0 $\forall z \ne 0$
Lorsque t $ + \infty $, la planète s'est totalement refroidie pour prendre uniformément la température Ts, d'où: $q(\infty ,z)=0\text{ }\forall \text{z}$
A l'instant t = 0, la température de la surface est Ts mais au voisinage immédiat la température est To$ \ne $Ts.
${{\left. \frac{\partial T}{\partial z} \right]}_{z=0}}$(et donc q) peut donc être considéré comme infini dans ce modèle. D'où: $q(t,0)\to \infty \text{ quand t}\to 0$
La fonction proposée satisfait aux conditions aux limites; En effet:
t$\infty $ exp(-z2/4Dt)1 et q0 $\forall z$
t0 si z$ \ne $0 exp(-z2/4Dt)0 et q0 car l'exponentielle l'emporte sur la puissance
si z = 0 q(0,t) = $-\frac{A}{\sqrt{Dt}}$ et q $ - \infty $
La fonction proposée satisfait à l'équation différentielle proposée. En effet:
$\frac{\partial q}{\partial t}=\frac{1}{2}\frac{A}{\sqrt{D{{t}^{3}}}}{{e}^{-\text{ }\frac{{{z}^{2}}}{4Dt}}}-\frac{A}{\sqrt{Dt}}\left( \frac{{{z}^{2}}}{4D{{t}^{2}}} \right){{e}^{-\text{ }\frac{{{z}^{2}}}{4Dt}}}=\frac{1}{2}\frac{A}{\sqrt{D{{t}^{3}}}}{{e}^{-\text{ }\frac{{{z}^{2}}}{4Dt}}}\left( 1-\frac{{{z}^{2}}}{2Dt} \right)$
$\frac{\partial q}{\partial z}=\frac{A}{\sqrt{Dt}}\frac{z}{2Dt}{{e}^{-\text{ }\frac{{{z}^{2}}}{4Dt}}}$
$\frac{{{\partial }^{2}}q}{\partial {{z}^{2}}}=\frac{A}{\sqrt{Dt}}\left( \frac{1}{2Dt}-\frac{{{z}^{2}}}{4{{D}^{2}}{{t}^{2}}} \right){{e}^{-\text{ }\frac{{{z}^{2}}}{4Dt}}}=\frac{A}{2\sqrt{D{{t}^{3}}}}{{e}^{-\text{ }\frac{{{z}^{2}}}{4Dt}}}\left( 1-\frac{{{z}^{2}}}{2Dt} \right)\frac{1}{D}$
On a bien: $\frac{\partial q}{\partial t}=D\frac{{{\partial }^{2}}q}{\partial {{z}^{2}}}\,$
Quand t augmente, l'amplitude diminue, mais la largeur augmente.
F4 On a vu en E3 les dimensions de λ, ρ et cp:
[λ] = [M][L][T]-3[Θ]−1
[ρ] = [M][L] -3 On en tire: [D] = [L]2[T]-1
[cp] = [L]2[T]-2[Θ]−1
[q] = [M][T]-3 a la dimension de $\frac{A}{\sqrt{Dt}}$ d'où: [A] = [M][L][T]-3
La dimension proposée par l'expression de l'énoncé est: [A] = [Θ]α[M]β[L]β[T]−3β[Θ]−β[M]γ[L]−3γ[L][T]−2δ[Θ]−δ
On tire le système d'équations: α − β − δ = 0 α = 1
β + γ = 1 γ = 1 − β γ = 0
β − 3γ + 2δ = 1 β−3+3β−3β+3=1et β = 1
−3β − 2δ = −3 2δ = −3β + 3 δ = 0 On tire l'expression de A: A = aλ(Το -Ts)
F5 L'énoncé donne: $A=\frac{\left( {{T}_{o}}-{{T}_{s}} \right)\lambda }{\sqrt{\pi }}$
D'où:: $q(0,t)=-\frac{\left( {{T}_{o}}-{{T}_{s}} \right)\lambda }{\sqrt{\pi Dt}}$ et avec la loi de Fourier: ${{\left. \frac{\partial T}{\partial z} \right]}_{z=0}}=\frac{\left( {{T}_{o}}-{{T}_{s}} \right)}{\sqrt{\pi Dt}}$
L'âge de la terre déduit par Lord Kelvin est alors: $t = \frac{{{{\left( {{T_o} - {T_s}} \right)}^2}}}{{\pi D{{\left( {{{\left. {\frac{{\partial T}}{{\partial z}}} \right]}_{z = 0}}} \right)}^2}}}$ soit avec les valeurs de Lord Kelvin, un âge compris entre 10 et 40 millions d'années.
F6 Kelvin se trompe d'un facteur de plus de 100 (âge de 4,5 milliards d'année)
Il a trouvé un refroidissement trop rapide en ne prenant pas en compte l'énergie volumique produite par radioactivité au sein de la terre (1ère partie du problème)
Thomson (ou bien Lord Kelvin) 1824-1907 fait les calculs ci-dessus vers 1862. La radioactivité n'est découverte par Becquerel qu'en 1896 (puis confirmée par Marie Curie).
En définitive, aucun des deux résultats n'est satisfaisant:
E4 En n'expliquant le flux sortant que par la radioactivité dans un cadre stationnaire. Le lent refroidissement de la terre est donc évacué.
F5 En ne prenant pas en compte la production interne de chaleur par radioactivité qui retarde le refroidissement de la terre. ===================================== FIN =============================================

Concours Physique ENS (Ulm, Lyon et Cachan) BCPST 2000 (Énoncé)

SESSION 2000
Filière BCPST
PHYSIQUE
(Épreuve commune aux ENS: Ulm, Lyon et Cachan)
DURÉE :4 heures
L’usage de calculatrices électroniques de poche à alimentation autonome, non imprimantes et sans document d’accompagnement, est autorisé. Cependant, une seule calculatrice à la fois est admise sur la table ou le poste de travail, et aucun échange n’est autorisé entre les candidats.
Le problème développe une introduction à l’hydrologie physique (sections A, B, C et D). Les sections E et F. étudient des solutions particulières de l’équation de la chaleur. Chaque section peut être résolue indépendamment.
A Écoulement de Poiseuille
On considère un tuyau cylindrique horizontal de rayon a d’axe Ox. Dans ce tuyau circule un fluide newtonien de masse volumique ρ et de viscosité dynamique η. L’écoulement est permanent et laminaire et chaque particule de fluide ne se déplace que selon Ox à la vitesse vx(r) où r est la distance à l’axe du tuyau. On admet que la pression varie à l’intérieur du tube de façon linéaire avec x, c’est à dire que dP/dx est une constante.
A1) Établir les conditions d’équilibre d’un anneau de fluide situé entre les abscisses x et x + dx, les rayons r et r + dr. On notera τ(r) les contraintes tangentielles visqueuses par unité de surface s’exerçant sur cet anneau. Ces contraintes ont un signe tel qu’elles freinent les filets d’eau les plus rapides et accélèrent les plus lents.
A2) La contrainte τ est proportionnelle au gradient de vitesse, et, en valeur absolue,
$\left| \tau \right| = \eta .\left| {\frac{{{\rm{d}}{v_x}}}{{{\rm{d}}r}}} \right|$
Établir l’équation différentielle qui relie la vitesse vx(r) au gradient de pression dP/dx dans le tuyau. Calculer et représenter schématiquement le profil de vitesse.
A3) Établir la relation qui relie le débit volumique de fluide dans le tuyau, Q (en m3/s), au gradient de pression. On définit la vitesse moyenne du fluide vm comme le rapport du débit volumique par la section du tube. En déduire que cette vitesse vérifie : ${v_m} = - \frac{{{a^2}}}{{8\eta }}.\frac{{{\rm{d}}P}}{{{\rm{d}}x}}$
B Loi de Darcy
On considère un milieu poreux constitué d’un empilement régulier de cubes de côtés l, percés à travers chaque face d’un pore cylindrique de rayon a. On supposera que a << l. On appelle porosité et on note φ, le rapport du volume des pores sur le volume total (le volume total est la somme du volume des pores et du volume de la matrice).
Figure 1: Cube élémentaire
B1) Quelle est la porosité du matériau constitué des cubes élémentaires de la Figure 1 ?
B2) On maintient un gradient de pression dP/dx à travers la phase liquide du milieu poreux. On définit la vitesse macroscopique ou vitesse de Darcy Vx du liquide de telle sorte que le débit du fluide à travers une surface du matériau poreux, S, perpendiculaire à Ox, soit égale à Vx.S. On admettra que l’écoulement dans chaque pore est permanent et laminaire. Montrer que :
${V_x} = - \frac{{{\varphi ^2}.{l^2}}}{{72\pi .\eta }}.\frac{{{\rm{d}}P}}{{{\rm{d}}x}}$
B3) On va admettre, dans tout milieu poreux, la loi de Darcy :
$\vec V = - \frac{k}{\eta }.\overrightarrow {{\rm{grad}}} P$
Quelle est l’unité de k ? Exprimer la perméabilité k pour le réseau de la Figure 1.
B4) La matrice et le fluide ont des conductivités électriques respectives, σm et σf. Calculer la conductivité électrique macroscopique moyenne σ du milieu poreux saturé constitué des cubes de la Figure 1. Le milieu poreux est saturé avec un électrolyte de résistivité bien plus faible que celle de la matrice. Montrer que :
$\varphi \approx 3\frac{\sigma }{{{\sigma _f}}}$
C Perméamètre
On considère le dispositif expérimental de la Figure 2 où une épaisseur L d’un milieu poreux constitué de sable est introduit dans un cylindre de section S d’axe Oz pointant verticalement vers le haut. L’origine des ordonnées sera prise à la surface supérieure du sable. Ce cylindre est fermé dans le bas par une toile métallique recouverte d’une couche de coton. On verse de l’eau au sommet du sable. Lorsqu’une première goutte d’eau a traversé le perméamètre, la hauteur d’eau est h0. On observe ensuite, au cours du temps t, une diminution de la hauteur d’eau h(t) à la vitesse Vz(t). La masse m(t) d’eau ayant traversée le sable est mesurée. L’écoulement est toujours suffisamment lent pour être quasi permanent, c’est à dire pour que les accélérations soient négligeables.
Figure 2 : Perméamètre
C1) La masse volumique de l’eau est ρe,l’attraction de la gravité a pour module g. Expliquer pourquoi, dans cette géométrie, la loi de Darcy s’écrit : INCORPORER Equation.3 C2) Calculer le gradient de pression à travers le milieu poreux. On distinguera les cas où h(t) > 0 et où h(t) < 0 (c’est à dire lorsque la partie supérieure du milieu poreux est déjà drainée). Donner, sans les résoudre, les équations différentielles vérifiées par h(t).C3) On va utiliser l’expression de la perméabilité obtenue à la question (B3) pour modéliser celle du sable. Pensez-vous que ce soit un bon modèle ?C4) Donner l’expression de h(t) en distinguant les cas h(t) > 0 et h(t) < 0. On indiquera à quel temps la surface du sable s’assèche. Donner l’expression de m(t). Étudier et représenter m(t). On utilisera : ( = 0,1 ; g = 9,8 m s2 ; L = 20 cm ; h0 = 1 m ;  = 103 Pa.s ; l = 1 mm ; e = 1000 kg m3 ; S = 3.102 m2.C5) Quelle est la vitesse maximale du fluide dans un pore ? Exprimer la valeur du nombre de Reynolds en fonction des paramètres du problème. L’écoulement est-il bien laminaire ?C6) En fait notre solution n’est pas très bonne lorsque h(t) < 0. Pouvez-vous nommer les forces que nous n’aurions pas du négliger ?C7) On note m la masse volumique de la matrice (m = 2500 kg m3). On modifie le dispositif expérimental (Figure 3) pour injecter le liquide par en dessous à vitesse Vz (positive). La surface du sable est au sommet du cylindre de telle façon que l’eau ayant traversé s’évacue.Figure 3 : Perméamètre avec injection du liquide par en dessous.Montrer qu’il existe une vitesse critique VzC au delà de laquelle le milieux est instable. Ce phénomène est appelé liquéfaction du sable. Exprimer et calculer VzC.D Étude d’un aquifèreOn considère un aquifère (Figure 4), c’est à dire une formation perméable, qui suit les couches semi circulaires d’un synclinal de rayon R. L’aquifère a une section S. L’entrée de l’aquifère (b) est à la profondeur h sous la surface d’un lac (a). La sortie de cet aquifère (c) est à la même altitude que (b). L’eau (de densité e et de viscosité dynamique ) peut éventuellement jaillir pour former une source dite artésienne et atteindre une hauteur e au point (d).La longueur totale de l’aquifère est bien supérieure à h ou e. La pression atmosphérique P0 est la même au voisinage des points (a), (c) ou (d). La pression en (b) sera notée Pb, la pression en (c), dans le panache, sera notée R → 0 et R+.
Pc.Figure 4 : Aquifère (la figure n’est pas à l’échelle)D1) Exprimer le théorème de Bernoulli entre les points (a) et (b) puis entre les points (c) et (d).D2) Peut-on utiliser le théorème de Bernoulli entre (b) et (c) ? Exprimer le gradient de pression moyen le long de l’aquifère en fonction de h, e et R.D3) On admet qu’au voisinage de la sortie (c), les lignes de courant sont parallèles entre elles et verticales ; montrer que la pression est uniforme dans toute section transverse à l’axe du panache et est donc égale à P0.D4) Si l’aquifère était une galerie vide de section circulaire, parcourue par un écoulement laminaire, montrer que la vitesse moyenne du fluide serait : INCORPORER Equation.3 Indiquer l’allure de la fonction implicite qui relie la vitesse v à R. On étudiera en particulier les régimes asymptotiques
D5) On admet que S = 1 m2, h = 50 m et R = 2 km. Quelle est la vitesse moyenne du fluide ? Jusqu’à quelle hauteur l’eau jaillit-elle ? La perte en charge dans la galerie est-elle importante ? L’hypothèse de laminarité est-elle raisonnable ?
D6) En fait, l’aquifère est une formation poreuse de perméabilité k et l’eau ressort sans panache artésien. Exprimer la vitesse moyenne du fluide. Le débit de la source est de 10 litres par minute. Quelle est la perméabilité de l’aquifère ?
D7) La porosité de la formation de l’aquifère est estimée à 0,1. Quelles sont les tailles caractéristiques des grains de matrice et des pores de cette formation ?
E Équation de la chaleur en coordonnées sphériques
On considère une planète sphérique, conductrice de la chaleur en l’absence de tout transfert d’énergie autre que par conduction, où la température T(r) décroît avec le rayon r. La surface de la planète se situe au rayon r = R. La planète a une conductivité λ, une masse volumique ρ et une chaleur massique cp, toutes trois uniformes. Elle contient des sources radioactives qui dégagent une puissance thermique par unité de masse, H(r) (en W.kg−1) qui peut varier avec le rayon.
E1) On note q la densité de flux thermique radial (en W.m−2) à la profondeur r et l’instant t. Écrire le bilan de la variation de puissance thermique dans le volume situé entre les rayons r et r + dr en fonction de la densité de flux.
E2) Par conservation de l’énergie, cette variation de puissance thermique est due à une production d’énergie et à une variation temporelle de la température. En déduire une équation différentielle reliant q, T et H.
E3) La loi de Fourier en coordonnées sphériques indique que la densité de flux thermique radial vérifie :
$q = - \lambda .\left( {\frac{{\partial T}}{{\partial r}}} \right)$
En déduire l'expression de l’équation de la chaleur :
$\rho .{c_p}.\left( {\frac{{\partial T}}{{\partial t}}} \right)= \lambda .\frac{1}{{{r^2}}}.\frac{{\partial \left( {{r^2}.\frac{{\partial T}}{{\partial r}}} \right)}}{{\partial r}} + \rho .H$
Donner les dimensions de toutes les quantités apparaissant dans cette équation en unités de base c’est à dire en kg, K, s et m.
E4) On se place en régime permanent et on suppose qu’il n’y a pas de sources radioactives de r = 0 à r = rm et que H est uniforme entre les rayons rm et R. La température en surface est T = T0. Quelle condition doit-on appliquer en r = rm ? Donner l’expression de la température T(r) et indiquer l’allure de cette fonction. Quelle est la température maximale ? Si la Terre était en régime conductif, permanent, avec tous ses éléments radioactifs contenus dans la croûte (R = 6370 km ; rm = 6340 km ; ρ = 2800 kg m−3 ; H = = 5.10−10° W kg−1 ; λ = 4 W.m−1.K−1, T0 = 290 K), quelle serait la valeur du gradient de température dT/dr en K.km−1 près de la surface de la Terre ? Quelle serait la température au centre de la Terre ?
E5) Exprimer le flux thermique total en surface de la planète en fonction de la quantité totale de puissance radioactive dissipée. Généraliser ce résultat à partir du résultat de la question E2 pour une puissance radioactive constante dans le temps mais qui varierait en fonction de la profondeur.
F Estimation de l’âge de la Terre par Lord Kelvin
On néglige maintenant la sphéricité et les sources radioactives de la planète de la partie E. mais on ne se place pas en régime permanent. On admet que la température ne dépend que de la profondeur z comptée positivement. La température vérifie donc l’équation de la chaleur :
$\rho .{c_p}.\left( {\frac{{\partial T}}{{\partial t}}} \right) = \lambda .\frac{{{\partial ^2}T}}{{\partial {z^2}}}$
et la loi de Fourier :
$q = - \lambda .\left( {\frac{{\partial T}}{{\partial z}}} \right)$
F1) Écrire l’équation différentielle vérifiée par la densité de flux thermique. On notera la diffusivité thermique D, D = λ/ρ.cp .
Au milieu du XIXième siècle, Lord Kelvin a imaginé que la Terre a été formée à une température élevée uniforme T0 au moment t = 0. Instantanément, sa surface a été soumise à une température TS. Depuis ce temps là, la planète se refroidirait. Lord Kelvin a modélisé ce refroidissement pour en déduire l’âge de formation de la Terre.
F2) La densité de flux thermique est donc une fonction de la profondeur et du temps, q(z, t). Dans l’hypo-thèse de Lord Kelvin, quelle doit être la valeur de la densité de flux thermique en z = 0 lorsque t tend vers zéro, et lorsqu’il tend vers +∞ ? Quelle doit être la valeur de la densité de flux thermique à une profondeur z non nulle lorsque t tend vers zéro, et lorsqu’il tend vers +∞ ?
F3) Vérifier que la solution proposée par Lord Kelvin :
$q\left( {z,t} \right) = \frac{A}{{\sqrt {D.t} }}.\exp \left( { - \frac{{{z^2}}}{{4D.t}}} \right)$
t est le temps écoulé depuis la formation de la Terre est bien la bonne. Dessiner schématiquement la valeur absolue de la densité de flux thermique, en fonction de la profondeur pour deux époques différentes.
F4) Les paramètres du problème sont (T0 TS), λ, ρ et cp.
On suppose que A = a.(T0 TS)αβγ.cpδa, α, β, γ et δ sont des constantes sans dimensions. Calculer α, β, γ et δ par analyse de l’homogénéité de la formule de Lord Kelvin.
F5) Par un raisonnement que l’on ne cherchera pas à reproduire, on peut montrer que a = $\frac{1}{{\sqrt \pi }}$. Exprimer la valeur du gradient thermique en surface de la Terre $\left( {\frac{{\partial T}}{{\partial z}}} \right)$. Lord Kelvin a admis que (T0 TS) était de l’ordre de 1000 à 2000 K et que D est proche de 10−6 m2.s−1, l’augmentation de température avec la profondeur mesurée dans les mines indiquait un gradient thermique proche de 30 K.km−1. Quel âge de la Terre Lord Kelvin a-t-il déduit de son modèle ?
F6) Que pensez vous de l’estimation précédente de l’âge de la Terre ? Quel est le ou les ingrédients physiques que Lord Kelvin n’aurait pas du négliger ? Pourquoi l’a-t-il ou les a-t-il négligé ? Commenter les résultats des questions E4 et F5.

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