ENSI 93 - Epreuve commune Physique 1 - 4 heures
Partie I : thermodynamique
I.1
a) h Pour
n moles de gaz parfait, d
U = nCvd
T, d
H = d
(U + PV) = nCpd
T et PV = nRT ; donc d
H = n(Cv + R)d
T soit
Cp - Cv = R (relation de Mayer, qu’il n’est pas nécessaire de redémontrer).
h Les deux relations
Cp = Cv + R et
Cp/Cv = γ permettent d’exprimer
Cp et
Cv :
Cv = R/(γ-1) et Cp = γR/(γ-1)
b) h Le rapport
γ étant constant, la relation
dU = CvdT = nRdT/(γ-1) s’intègre en :
U = nRT/(γ-1) - U0
I.2
a) h d
U = Td
S - Pd
V d’où
dS = dU/T + (P/T)dV
b) h
PV = nRT donc
T = PV/nR ; d’autre part, d
U = nRd
T/(γ-1) = d
(PV)/(γ-1). En reportant dans l’expression de d
S on obtient une expression ne dépendant que de
P et
V :
dS=nR[d(PV)(γ−1)PV+dVV]=nR(γ−1)(dPP+γdVV)=nR(γ−1)dln(PVγ)
dS = nR/(γ-1) dln(PVγ)
c) h Par intégration entre l’état de référence (
P0
, V0
, S0) et l’état (
P, V, S) on obtient la relation :
S−S0=nRγ−1lnPVγP0Vγ0
d) h La relation précédente s’écrit :
PVγ=P0Vγ0exp(γ−1)(S−S0)nR donc à entropie S constante le second membre, qui est une fonction croissante de S car γ est supérieur à 1, est une constante. La relation demandée (loi de Laplace) est donc vérifiée.
I.3
a) h La compression de V0 à V1 et la détente de V1 à V0 sont adiabatiques et réversibles donc isentropiques.
h La combustion est instantanée donc isochore, et non réversible. D’après le second principe lors de cette phase ΔS>0 car Qc>0, donc le produit PV1γ et par conséquent P augmentent : P2>P1.
h Enfin après l’ouverture de la soupape de l’échappement la transformation est isochore.
h On en déduit l’allure du cycle dans le diagramme de Clapeyron : deux isentropiques et deux isochores. Le sens de parcours (sens des aiguilles d’une montre) correspond bien à un cycle moteur. |
|
b) h La compression est isentropique (car adiabatique et réversible) donc d’après I.2.d :
P1
V1
γ =
P0
V0
γ soit
P1
= P0
(V0
/V1
)γ = P0
ργ. D’autre part
T1
/T0
= (P1
V1
)/(P0
V0
) d’après la relation
PV = nRT ; en utilisant l’expression précédente de
P1 on en déduit
T1
= T0
ρ(γ-1
).
h En procédant de même pour la détente isentropique (
P2
, V1
, T2) → (
P3
, V0
, T3), on obtient
P3
V0
γ =
P2
V1
γ soit
P3
= P2
(V1
/V0
)γ = P0
ρ-γ, et
T3
= T2
ρ(1
-γ).
P1 = P0 ργ ; T1 = T0 ρ(γ-1) ; P3= P0 ρ-γ ; T3 = T2 ρ(1-γ).
c) h La quantité de chaleur
Qc est fournie au gaz à volume constant, il s’agit d’une transformation isochore au cours de laquelle la température passe de
T1 à
T2. D’après le premier principe, Δ
U = nCvΔ
T = nR/(γ-1
) (T2
-T1
) = Qc, car
Cv capacité calorifique molaire à volume constant est constante. Par conséquent l’expression de
T2 est :
T2 = T1 + (γ-1) Qc/nR
d) h Au cours du cycle le fluide échange du travail avec l’extérieur lors de la compression et de la détente isentropiques, tandis que les échanges de chaleur ont lieu lors des deux transformations isochores.
h L’expression du premier principe appliqué au cycle est : 0 = Δ
U =
W+Qc+Q’c, où
W désigne le travail total reçu par le fluide,
Qc la chaleur reçue par le gaz lors de la combustion et
Q’c la chaleur échangée lors du refroidissement isochore du gaz à l’ouverture de la soupape d’échappement (
Q’c<0 car le gaz cède de la chaleur). Le travail utile fourni par le fluide vaut -
W, il est égal au travail moteur du gaz durant la détente diminué du travail qu’il est nécessaire de lui fournir lors de la compression. La quantité de chaleur
Qc n’est pas récupérable par le moteur et n’intervient donc pas directement dans le bilan.
h Le rendement
η est alors égal à -
W/Qc, soit en tenant compte de l’expression du premier principe
η = (
Qc +
Q’c) /
Qc = 1 +
Q’c /
Qc = 1 -
Q’c /
Qc.
h La chaleur
Q’c est échangée lors de la transformation isochore (
P0
, V0
, T3) → (
P0
, V0
, T0) donc
Q’c =
nCv(
T0
-T3). On exprime
T3 en fonction de
T0 en utilisant les expressions de
T3 et
T1 en fonction de
T2,
T0,
ρ et
γ (I.3.b) et celle de
T2 en fonction de
T1 et
Qc (I.3.c) :
T3 =
T2
ρ(1-
γ) = (
T1+(
γ-1)
Qc/
nR)
ρ(1-
γ) =
T0 + (
γ-1)
Qcρ(1-
γ)/
nR. En reportant dans l’expression de
Q’c on trouve finalement
Q’c = -
Qcρ(1-
γ), soit :
η = 1-ρ(1-γ)
I.4
a) h
P1
= P0
ργ ;
T1
= T0
ρ(γ-1
) ;
P0 = 105 Pa ;
T0 = 50° C = 323 K ;
ρ = 10 ;
γ = 7/5 :
T1 = 811 K = 538° C ; P1 = 2,5.106 Pa = 25 bar
b) h
η = 1-
ρ(1-
γ) donc
η = 0,602.
h Calcul du nombre de moles de gaz admis dans le cylindre :
n =
P0
V0
/RT0
V0
-V1 = 500 cm3 = 5.10-4 m3,
V0
/V1 = 10, donc
V0 = 5/9.10-3 m3 ;
P0 = 105 Pa,
R = 8,31 J.K-1.mol-1,
T0= 323 K, soit
n = 2,07.10-2 mol.
Qc = 2,07.10-2 mol x 80 kJ.mol-1 = 1656 J
donc le travail fourni au piston par le gaz au cours d’un cycle vaut
W = η Qc = 996 J
c) h Un cycle correspond à deux tours : en partant du point mort haut le premier tour comprend les étapes admission et compression, le second tour les étapes détente et échappement. Le moteur effectue par conséquent 2400 cycles.min-1 soit 40 cycles.s-1, en fournissant un travail de 996 J par cycle. Sa puissance est donc
P = 996 J x 40 s-1 = 39,86 kW
I.5
a) h Le rapport
a/V2 est la
pression interne qui a pour origine les interactions attractives entre les molécules du gaz.
a ≡ Pa.(m3.mol-1)2 ≡ Pa.m6.mol-2 (l’équation est donnée pour une mole de gaz,
V correspond par conséquent au volume molaire).
h Le coefficient
b est le
covolume, qui correspond au volume propre des molécules qui ne sont pas rigoureusement ponctuelles.
b s’exprime en
m3.mol-1.
h Pour
n moles de gaz occupant le volume V, le volume molaire vaut V/n. Il suffit donc de remplacer V par V/n dans l’équation initiale pour obtenir
(P - a.n2/V2).(V/n - b) = RT ou encore
(P - a.n2/V2).(V - nb) = nRT
b) Il s’agit de reprendre la démonstration classique des relations de Clapeyron :
h pour une transformation réversible impliquant une mole de gaz,
δ
Qrev =
Cv d
T +
l d
V et δ
Wrev = -
P d
V.
h D’après le premier principe, l’énergie interne est une fonction d’état. L’application du théorème de Schwartz à la différentielle exacte d
U = δ
Qrev + δ
Wrev =
Cv d
T + (
l-P) d
V conduit à la relation (1)
(∂Cv∂V)T=(∂l∂T)V−(∂P∂T)V
h D’après le second principe, l’entropie est une fonction d’état. L’application du théorème de Schwartz à la différentielle exacte d
S = δ
Qrev /
T = (
Cv/T) d
T + (
l/T) d
V conduit à la relation (2)
(dCv/T∂V)T=(∂l/T∂T)V, soit
(∂Cv∂V)T=(∂l∂T)V−l/T.
h Par comparaison de ces deux relations on obtient
l=T(∂P∂T)V, puis en remplaçant
l par son expression dans (1)
(∂Cv∂V)T=T(∂2P∂T2)V.
h La différentiation de l’équation de Van der Waals à volume constant donne :
(
V-nb) d
P =
nR d
T, donc
(∂P∂T)V=nR/(V−nb), qui ne dépend pas explicitement de la température. Par conséquent la dérivée seconde par rapport à
T est nulle, de même que
(∂Cv∂V)T :
(∂Cv∂V)T=0.
c) h Pour
n moles de gaz, d
S = δ
Qrev /
T = (
nCv/
T) d
T + (
l/T) d
V. D’après la question précédente, pour le gaz de Van der Waals
l =
nRT/(
V-nb), donc
d
S =
n(
Cv/
T d
T +
R/(
V-nb) d
V).
h Le long d’une isentropique, d
S =
n(
Cv/
T d
T +
R/(
V-nb) d
V) = 0, d’où l’équation différentielle d
T/
T = -(
R/
Cv/).d
V/(
V-nb).
R,
Cv,
n et
b étant des constantes, l’intégration entre l’état (
T,
V) et un état de référence (
T0,
V0) situé sur la même isentropique donne :
ln(T/T0)=−(R/Cv)ln(V−nbV0−nb), soit
T(V−nb)(R/Cv)=cste le long d’une isentropique.
d) h Compte tenu de l’expression de
l, d
U =
nCv d
T + (
l-P) d
V s’écrit :
d
U =
nCv d
T + (
nRT/(V-nb)-P) d
V. En exprimant
P en fonction de
T et
V à partir de l’équation de Van der Waals :
P =
nRT/(
V-nb) -
an2/
V2, on obtient la relation :
dU = nCv dT + a n2/V2 dV
h Les coefficients
Cv,
a et
n étant constants, l’intégration entre l’état de référence (
T0
,V0
,U0) et l’état (
T,V,U) conduit à l’expression de
U :
U - U0 = nCv (T - T0) + an2(V0-1 - V-1)
e) La démarche est identique à celle de la question I.3.
h Pour la compression isentropique la nouvelle relation entre
T0,
V0,
T1 et
V1 s’écrit d’après I.5.c) :
T0(V0−nb)R/Cv=T1(V1−nb)R/Cv soit
T1/T0=(V0−nbV1−nb)R/Cv.
h De même pour la détente isentropique on a
T3/T2=(V1−nbV0−nb)R/Cv. Ces relations sont identiques à celles obtenues pour le gaz parfait en remplaçant les volumes
V0 et
V1 par
V0-
nb et
V1-
nb,
R/
Cv étant égal à
γ-1 si la valeur de
Cv est inchangée.
h Pour les deux transformations isochores, les relations entre les températures et les chaleurs échangées sont identiques à celles valables pour un gaz parfait, puisque d’après I.5.d) Δ
U =
Qc =
nCv Δ
T pour une transformation isochore (
V0 =
V). Donc en utilisant les mêmes notations qu’en I.3
T2 =
T1 +
Qc/
Cv et
Q’c =
Cv (
T0-
T3).
h Le rendement est toujours égal à 1 +
Q’c /
Qc . On trouve donc à partir des résultats précédents une expression similaire à celle obtenue pour le gaz parfait :
ηw=1−(V1−bnV0−bn)R/Cv=1−(ρ−1−bn/V01−bn/V0)R/Cv
f) h Pour calculer
n il faut en toute rigueur résoudre l’équation de Van der Waals (
P - an2/
V2)(
V-nb) =
nRT. Cependant les termes
an2/
V2 et
nb constituant de petites corrections,
n peut-être approximé par
n =
PV/
RT à condition de vérifier
P>>
an2/
V2 et
V>>
nb.
h La valeur approchée de
n a été calculée en considérant l’état initial (
P0 = 105 Pa,
V=5/9.10-3 m3,
T0 = 323 K) en I.4 :
n = 2.07.10-2 mol.
On vérifie alors que :
an2/
V02 = 1,89 Pa <<
P0 = 105 Pa et
nb = 7,96.10-7 m3 <<
V0 = 5,55.10-4 m3 (la résolution numérique donne
n = 2,0707.10-2 mol contre 2,0698.10-2 mol pour la valeur approchée).
h La capacité calorifique molaire
Cv est celle du gaz parfait d’où
Cv =
R/(
γ-1) et
R/
Cv =
γ-1. D’après I.5.e)
T1=T0(V0−nbV1−nb)R/Cv=T0(1−nb/V0ρ−1−nb/V0)γ−1. On trouve
T1 = 815,6K = 542°C. En reportant cette valeur dans l’équation de Van der Waals écrite pour l’état (
P1,
V1,
T1) on obtient
P1 = 25,4 bar.
h Le calcul de
ηw à partir du résultat de I.5.e) donne
ηw = 0,604.
Les résultats obtenus sont sensiblement égaux aux résultats obtenus dans l’approximation du gaz parfait, l’écart sur le rendement étant de 0,3%. Ceci s’explique par le caractère correctif des coefficients
a et
b (le terme
nb/
V0 vaut 1,437.10-3).
Partie II : mécanique
II.1
a) h On applique le théorème de la résultante cinétique au piston de masse
m1, en translation rectiligne d’accélération
a1, soumis à son poids (négligé d’après l’énoncé) et aux forces
F,
F1 et
R :
m1
a1 =
F +
F1 +
R
b) h Le piston est en translation selon Oy donc
a1 =
a1y
ey et la vitesse de glissement du piston par rapport au cylindre est colinéaire à Oy. Le mouvement s’effectuant sans frottement, la composante de
R colinéaire à la vitesse de glissement donc à
ey est nulle. Enfin d’après l’énoncé
F = -
Fey. Par conséquent la projection du théorème de la résultante cinétique sur Oy s’écrit :
m1
a1y =
F1y -
F, soit
F1y =
F +
m1
a1y
II.2
a) h D’après le schéma la distance HB s’exprime selon : HB = λd|sin β| = d/2 |sin α.|
L’orientation des angles α et β étant opposée, on en déduit en valeur algébrique
sin α = -2λ sin β.
b) h La position de C est totalement déterminée par yc, (xc = 0). En valeur algébrique yc=¯OC=¯OH+¯HC=(d/2)cosα+λdcosβ
yc=d(cosα2+λcosβ)
|
|
c) h Compte tenu de l’hypothèse
λ>>1, la relation sin
β = - sin
α/(2
λ) peut être réécrite :
β ≈ sin
β ≈ - sin
α/(2
λ), d’autre part cos
β ≈ 1 au premier ordre (pour
λ grand, la bielle reste très voisine de la position verticale).
L’expression de
yc se simplifie en
yc ≈
d/2 cos
α +
λd.
En dérivant on trouve successivement :
v1y=−d/2˙αsinα=−d/2ωsinα, puis
a1y = -
d/2(sin
α d
ω/d
t + cos
α ω2). En régime permanent d
ω/d
t = 0, l’accélération vaut finalement
a1y = -
dω2/2 cos
α
Pour ceux qui ne sont pas convaincus, il est possible de dériver l’expression exacte de
yc soit
˙yc=−d(˙α/2sinα+λ˙βsinβ)=−(d/2)sinα(˙α−˙β) en utilisant sin
β = - sin
α/(2
λ) puis
¨yc=−(d/2)[˙α(˙α−˙β)cosα+(¨α−¨β)sinα]=−(d/2)[(ω2−ω˙β)cosα−¨βsinα] puisque
ω=d
α/d
t est constant.
D’autre part la relation sin
β = - sin
α/(2
λ) conduit à
˙βcosβ=−˙αcosα/(2λ), puis
¨βcosβ−˙β2sinβ=−(¨αcosα−˙α2sinα)/(2λ). Comme
λ>>1,
|˙β|<<|˙α| et
|¨β|<<˙α2 Par conséquent tous les termes sont négligeables devant le terme en
ω2 dans l’expression précédente de
¨yc ; on retrouve ainsi l’expression de
a1y.
d) h D’après le résultat précédent, l’amplitude de
a1y est égale à
dω2/2.
AN :
d = 86 mm = 8,6.10-2 m ;
ω = 4800 tours/min = 2π.4800/60 rad.s-1
dω2/2 = 10864 m.s-2 ≈ 1107
g
h Les matériaux constituant le piston doivent posséder de bonnes qualités mécaniques pour résister aux contraintes provoquées par les accélérations élevées (acier trempé puis alliages spéciaux). L’ordre de grandeur de l’accélération du piston reste accessible aux technologies classiques ; on rencontre des accélérations nettement plus élevées dans les turbines (turbines des centrales hydrauliques, thermiques et nucléaires ; turbines des turbotrains et des hélicoptères, turboréacteurs pour lesquels les ailettes sont réalisées en titane). Les accélérations les plus fortes se rencontrent probablement dans les ultracentrifugeuses utilisées en biologie permettant d’atteindre des accélérations de l’ordre de 500000
g . Les rotors ont un diamètre de l’ordre de 15 cm et les vitesses angulaires maximales sont de l’ordre de 800 à 1000 tours/seconde. La technologie de ces appareils est nettement plus délicate : les rotors sont en titane ou en aluminium ; ils sont placés dans des enceintes blindées (à cause de l’énergie cinétique dissipée en cas d’éclatement) sous vide (la vitesse périphérique étant souvent supérieure à celle du son dans l’air).
II.3
a) h Si
µ désigne la masse linéique de la barre, et
x la position du point courant de la barre par rapport à G,
I2=JGz=λd/2∫−λd/2μx2dx=m2(λd)2/12 (résultat de cours).
b) h Le moment cinétique de la barre en G est égal au moment cinétique barycentrique. Dans son référentiel barycentrique, la barre a un mouvement de rotation autour de l’axe fixe Gz, qui est également un axe de symétrie de la barre, dont le vecteur rotation vaut
ωb=d
β/d
t ez (
ωb est différent du vecteur rotation
ω du vilebrequin).
h Par conséquent
L2 =
JGz d
β/d
t ez. On peut retrouver la direction de
L2 en remarquant que le mouvement se fait dans le plan Gxy de telle sorte que les vecteurs
GM où M est un point de la barre et
vM sont orthogonaux à
ez et leur produit vectoriel colinéaire à
ez.
h La valeur de d
β/d
t a été calculée en II.2.c : d
β/d
t = -
ω cos
α/(2
λ cos
β) ≈ -
ω cos
α/2
λ car |
β|<<1 d’où l’expression de
L2 :
L2 = -(
λ/24)
m2
d2
ω cos
α ez
c) h La bielle est soumise aux actions de contact avec le cylindre et avec le vilebrequin et à son poids, négligeable par hypothèse. Les actions exercées par la bielle sur le cylindre et sur le vilebrequin sont
F1 appliquée en C et
F2 appliquée en B ; d’après le théorème de l’action et de la réaction, la bielle subit les actions -
F1 en C et -
F2 en B.
h Les théorèmes de la résultante cinétique dans le référentiel galiléen Oxyz et du moment cinétique barycentrique appliqués à la bielle s’écrivent donc :
m2
aG = -
F1 -
F2
d
L2/d
t =
GC∧(-
F1) +
GB∧(-
F2)
d) h Il est possible de calculer
a2 à partir de l’expression de la vitesse de G, en utilisant par exemple
vG =
vC +
ωb∧
CG, puisque
vC et
ωb sont connus. En fait il est plus simple d’écrire
OG = (
OC +
OB) / 2, soit, O étant un point fixe du référentiel galiléen dans lequel on étudie le mouvement,
aG = (
aC +
aB) / 2 = (
a1 +
aB) / 2.
h D’après II.2.c,
a1 = -d
ω2/2 cos
α ey. Le point B a un mouvement circulaire autour de Oz de rayon
d/2 et de vitesse angulaire
ω, donc
aB = -d
ω2/2
er = -d
ω2/2(cos
αey-sin
αex). En combinant les deux résultats :
a2=aG=dω2/4(sinαex−2cosαey)
e) h On explicite les relations vectorielles du II.3.c. L’accélération
aG est donnée par la relation précédente ; la dérivation de
L2 conduit à d
L2/d
t = (
λ/24)
m2
d2
ω 2sin
α ez.
Les vecteurs
GC et
GB vérifient
GB = -
GC = (
λd/2)(sin
βex-cos
βey). Par conséquent
GC∧(−F1)+GB∧(−F2)=GB∧(F1−F2)=λd2|sinβ−cosβ0∧|F1x−F2xF1y−F2y0=λd2[sinβ(F1y−F2y)+cosβ(F1x−F2x)]ez
On aboutit après simplifications aux trois équations scalaires :
{−m2dω2sinα4=F1x+F2xm2dω2cosα2=F1y+F2ym2dω2sinα12=sinβ(F1y−F2y)+cosβ(F1x−F2x)
h En reportant la valeur de
F1
y calculée en II.1.c), puis celle de
a1
y calculée en II.2.c), on en déduit l’expression de
F2
y :
F2
y = (
m2
dω2cos
α)/2 -
F -
m1
a1
y = (
m1+
m2)(
dω2cos
α)/2 -
F
h En supposant que les différentes composantes de
F1 et
F2 sont du même ordre de grandeur, la troisième équation se simplifie car cos
β≈1 et |sin
β|<<1.
F1
x et
F2
x vérifient alors :
{F1x+F2x=−m2dω2sinα4F1x−F2x=m2dω2sinα12 soit
F2
x = -(
m2
dω2sin
α)/6. Le terme en sin
β est bien négligeable puisque les 4 composantes ont pour ordre de grandeur
m2
dω2.
Finalement,
F2
x =
F0
x sin
α où
F0
x = -
m2
dω2/6
F2
y =
F0
y cos
α +
F0 où
F0
y = (
m1+
m2)
dω2/2 et
F0 = -
F
II.4
a)
M=OB∧F2=d2|−sinαcosα0∧|F0xsinαF0ycosα+F00=−d4[(F0x+F0y)sin2α+2F0sinα]ez, soit en exprimant
F0
x,
F0
y et
F0 :
M=−d4[(m12+m23)dω2sin2α−2Fsinα]ez
b) h Pour F = 0, Mz = -(d/4)(m1/2+m2/3)sin2α est proportionnel à sin2α, d’où l’allure du graphique Mz
c) h Si F n’est non nulle que durant la détente, seule la partie du diagramme correspondante est modifiée. Au début et à la fin de cette phase, sinα = sin2α = 0, il n’y a donc pas de discontinuité de Mz. |
|
d) h
JOz désignant le moment d’inertie du vilebrequin par rapport à Oz, le théorème du moment cinétique scalaire appliqué au vilebrequin s’écrit, en négligeant les frottements :
JOz d
ω/d
t =
Mz ou encore d
ω/d
t =
Mz/
JOz. Pour minimiser les variations de la vitesse de rotation du vilebrequin, caractérisées par d
ω/dt, que causent les irrégularités de
Mz, il faut par conséquent augmenter
JOz. Concrètement le vilebrequin est solidaire d’un volant d’inertie de moment d’inertie élevé.
e) h AN :
m1=0,5 kg,
m2 = 1,2 kg,
F=0.
Mz = (
m1/2+
m2/3)(
dω)2/4 = 303,7 N.m
II.5
a) h Le vilebrequin est soumis à l’action de la bielle
F2, à la réaction du palier
F3 et à son poids, qui est négligé par hypothèse.
b) h Le pricipe fondamental de la dynamique appliqué au vilebrequin s’écrit
m3
a3=
F2+
F3, soit
F3 =
m3
a3 -
F2. Les masselottes ont un mouvement circulaire uniforme de rayon
r et de vitesse angulaire
ω, donc
a3 = -
rω2
ur =
rω2(sin
αex-cos
αey). Par conséquent :
F3=|(−m3rω2−F0x)sinα(m3rω2−F0y)cosα0=|−(m3r−m2d/6)ω2sinα(m3r−(m1+m2)d/2)ω2cosα0
c) h Pour annuler à tout instant la norme de
F3, il faut vérifier les deux égalités
m2
d/6 =
m3
r et (
m1 +
m2)
d/2 =
m3
r, et par conséquent
m2
d/6 = (
m1 +
m2)
d/2.
h Cette égalité est équivalente à l’égalité -2
m2 = 3
m1, qui n’est pas réalisable puisque les masses sont positives.
d) h Puisque les composantes non nulles
F3
x et
F3
y sont proportionnelles à sin
α et cos
α , le module de
F3 est constant si l’égalité :
|
m3
r -
m2
d/6| = |
m3
r - (
m1+
m2)
d/2|
est vérifiée, c’est à dire si
m3
r -
m2
d/6 = - (
m3
r - (
m1+
m2)
d/2). En effet les deux facteurs ne peuvent pas être de même signe, car alors l’égalité se ramènerait comme précédemment à -2
m2=3
m1.
h En réarrangeant les termes, on obtient finalement
m3
r = (
m1/4 +
m2/3)
d
h En reportant on trouve
F3 = - (
m1/4 +
m2/6)
dω2 (sin
αex + cos
αey) ;
F3 fait l’angle -(π/2+
α) avec
ex, et tourne donc dans le sens inverse du vilebrequin à la vitesse angulaire -
ω.