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Concours Physique École Polytechnique (MP') 1995 (Corrigé)

Corrigé
Première partie
1.a. L’équation de continuité (conservation de la matière) s’écrit ici:
div(ρv)+ρt=0divv=0
puisque le fluide est incompressible, ce qui montre l’existence d’au moins une fonction potentiel-vecteur A, telle que:
v=rotA
Le choix proposé par l’énoncé amène à réécrire cette équation sous la forme:
A=A(x,y)ezv=rotA=AyexAxey
et il sera donc a priori possible de déterminer A en résolvant les deux équations aux dérivées partielles:
vx(x,y)=Ayetvy(x,y)=Ax
la fonction A étant alors bien sûr déterminée à une constante additive près.
On vérifie alors immédiatement que ce potentiel vecteur vérifie la « jauge de Coulomb », ou plutôt son extension à ce domaine de la physique:
divA=Az=0
1.b. Les équations écrites ci-dessus deviennent:
Ay=v0etAx=0
d’où la solution possible:
A0=v0y=v0rsinθ
2.a. Si l’écoulement est irrotationnel, on pourra écrire:
rotv=0ΔA=0
puisque la divergence du potentiel vecteur est nulle, soit encore pour la fonction A scalaire:
ΔA = 0
qui constitue l’équation demandée (sauf éventuellement sur l’axe Oz).
2.b. Il suffit de vérifier cette équation différentielle soit, compte tenu du formulaire proposé:
ΔA1=1rr(rA1r)=0rA1r=C1
C1 est une certaine constante. On en déduit encore:
A1 = C1 ln r
à une constante près qu’on omettra car elle ne présente pas d’intérêt dans la suite.
On en déduit la vitesse correspondante, utilisant l’expression cylindrique du rotationnel fournie dans l’énoncé:
v1=C1ruθ
On remarque bien sûr qu’il s’agit de l’analogue d’un champ magnétique (celui créé par un fil infini), d’où deux remarques. D’abord, le rotationnel n’est pas nul sur le fil lui-même (là où sont localisées les sources de ce champ. Ensuite, la circulation calculée à la question suivante est indépendante du choix du contour (cercle ou non) du moment qu’il entoure bien le fil une seule fois et dans le même sens que le cercle.
2.c. La circulation Γ s’écrit:
Γ=πθ=πv1dr=πθ=πC1ruθrdθuθ==2πC1
ce qui permet aussi d’écrire:
v1=Γ2πruθetA1=Γ2πlnr
3.a. Le fluide ne peut passer à travers les parois du fil ni dans un sens ni dans l’autre; la vitesse doit donc rester tangente au fil:
v(r=a)ur=0
3.b. A grande distance du fil, la perturbation qu’il apporte doit disparaître et on doit donc retrouver le potentiel A0:
A(r,θ)r>>av0rsinθ
3.c. La forme A2(r, θ) suggérée convient si elle vérifie trois conditions:
i. L’équation différentielle ΔA2 = 0 soit:
αrr(rr(r+βr))sinθαr2(r+βr)sinθ=0
dont on constate après développement qu’elle est automatiquement vérifiée, quels que soient α et β.
ii. La condition à la limite r >> a:
f(r)=α(r+βr)r>>av0rα=v0
iii. La condition à la limite r = a:
0=urrotAr=a1rfθr=a=0θ(a+βa)=0β=a2
Finalement la solution qui convient s’écrit:
f(r)=v0r(1a2r2)
La vitesse correspondante s’écrit, après développement du rotationnel de A2:
v2=v0cosθ(1a2r2)urv0sinθ(1+a2r2)uθ
Il s’agit de la somme d’un champ uniforme et d’un dipôle linéique, qui est naturellement de rotationnel nul, donc de circulation identiquement nulle autour du fil, comme l’énoncé l’admet d’ailleurs.
4.a. On vérifie à nouveau les trois conditions déjà énoncées:
i. L’équation de Laplace ΔA = 0 étant linéaire, la somme de deux de ses solutions A1 et A2 est encore solution de l’équation de Laplace.
ii. A grande distance du fil, le terme v1 s’annule et on retrouve bien v2 seul qui redonne alors l’écoulement non perturbé v0.
iii. Enfin au voisinage du fil, on a vu que les deux champs v1 et v2 sont tous deux tangents au fil; il en va de même de leur somme.
La circulation demandée est la somme des deux circulations précédemment calculées; elle vaut donc simplement Γ.
4.b. Puisqu’à l’extérieur du fil, les deux champs de vitesse (et donc leur somme aussi) sont irrotationnels, on applique le théorème de Bernoulli:
pρ+v22=cte
en l’absence de champ de pesanteur, en particulier entre la surface du fil (où le champ est orthoradial) et un point situé à grande distance:
p0ρ+v202=p(r=a,θ)ρ+12(Γ2πrv0sinθ(1+r2a2))r=a
ou, après développement:
p=p0+12ρ[v20(Γ2πa2v0sinθ)2]
4.c. C’est bien sûr une conséquence de la symétrie particulière de la répartition des pressions. On peut par exemple écrire les forces de pression exercées sur le fil:
d2F=puradzdθd2Fxdz=ap(sinθ)cosθdθ
ou, en effectuant le changement de variable s = sin θ:
d2Fxdz=ap(s)dsdFxdz=aπθ=πp(s)ds
mais p(s) étant un polynôme (de degré 2), sa primitive est une fonction polynôme de s qui prend la même valeur en -π et +π d’où:
dFxdz=0
On aurait aussi pu faire un simple schéma de la répartition des pressions:
et les points A et B subissant les mêmes pressions, les composantes horizontales des forces exercées se compensent.
Le même calcul que ci-dessus mène à l’expression de l’autre composante de la force:
dFydz=ππ{p0+12ρ[v20(Γ2πa2v0sinθ)2]}asinθdθ
Les trois intégrales qui apparaissent après dévelopement s’écrivent:
ππsinθdθ=0ππsin2θdθ=πππsin3θdθ=0
et seul le double produit du développemt n’est pas nul:
dFydz=ρΓv0
4.d. Le problème évoqué ici est le même que celui précédemment évoqué à un changement de référentiel galiléen près, avec pour vitesse d’entraînement u. La force exercée est bien sûr indépendante du référentiel galiléen choisi et on applique la relation suivante avec u=v0ex. L’expression de l’énoncé est bien égale à:
FM=ρΓezu
Seconde partie
1.a. Puisque la tension exercée sur les différents points du fil est constante en norme, seule sa direction varie; on peut donc l’écrire:
T(z+Δz)=T0u(z+Δz)etT(z)=T0u(z)
où le vecteur unitaire tangent en un point de la courbe s’écrit, de façon exacte:
u(z)=drdsrz
de façon approchée, le fil restant tendu et l’élément d’abscisse curviligne ds étant pratiquement confondu avec le déplacement horizontal dz.
On aura donc pour somme des deux forces exercées sur le brin de fil de longueur Δz:
FTΔz=z(T0u(z))Δz
soit enfin:
FT=T02rz2
1.b. En l’absence de toute force, l’application du principe fondamental de la dynamique au déplacement transversal de l’élément de longueur Δz de fil s’écrit:
dma=FTΔzμΔz2rt2=T02rz2Δz
qu’on écrira encore:
2rt2=c22rz2oùc=T0μ
qui constitue l’équation d’onde demandée, à la vitesse de propagation c.
2.a. Une vibration monochromatique à la fréquence ν impose:
r(z,t)=R(z)ei2πνt(2πν)2R(z)=c2d2Rdz2
dont la solution générale s’écrit:
R(z)=K1cos(Λz)+K2sin(Λz)o\`uΛ=2πνc
mais la fixation du fil aux deux extrémités impose:
R(0)=R()=0K2=0etsin(Λ)=0
Les valeurs de Λ sont donc quantifiées, avec:
Λ=nπ
n est un entier qui prend la plus petite valeur possible (n = 1) pour le mode fondamental. On aura donc dans ce cas:
ν0=c2
On peut donner une autre démonstration de cette expression (ou une interprétation physique) en remarquant ue la longueur d’onde des oscillations doit, dans le mode fondamental, vérifier:
=λ2oùλ=cν0
qui mène bien sûr au même résultat.
Les expressions demandées s’écrivent enfin:
x(z,t)=x0sin(πz)e2iπν0ty(z,t)=y0sin(πz)e2iπν0t
où on passera aux parties réelles avant toute interprétation physique.
2.b. Calculons d‘abord la masse linéique du fil:
μ=ρQπd24=4,42109kg.m1
puis la tension demandée:
T0=μc2=42ν20μ=1,1105N
Cette valeur semble faible mais il faut la comparer au poids du fil:
mg=μg=2,2109N
3.a. Il suffit de prendre en compte la force supplémentaire:
μ2rt2=T02rz2+ρΓezrt
après simplification par la longueur de l’élément étudié Δz.
3.b. Dans un référentiel tournant, il faut ajouter les forces d’inertie, obtenues par les lois de composition des vitesses:
u=u+Ωr
et des accélérations:
a=a+2ΩuΩ2r
où on a utilisé le fait que r représente la seule partie radiale du vecteur position du point étudié; le composante longitudinale s’annule d’ailleurs dans les différents produits vectoriels.
On en déduit enfin:
μ2rt2=T02rz2+ρΓez(u+Ωr)2μΩu+μΩ2r
3.c. Il suffit de choisir:
Ω=ρΓ2μez
pour obtenir l’équation simplifiée:
μ2rt2=T02rz2+ρΓ[Ω(rez)rΩ]+μΩ2r
soit encore:
μ2rt2=T02rz2μΩ2r
3.d. Le terme demandé est néglgeable si:
μ2rt2>>μΩ2r
or à la fréquence d’oscillation ν0 on peut écrire:
μ2rt2=μ(2πν0)2r
On en conclut immédiatement qu’il suffit que Ω << 2 π ν0; le mouvement du fil dans ce référentiel tournant est alors régi par la même équation qu’en 1.b. et on retrouve des oscillations de mode fondamental à la pulsation ν0.
4. L’expression de Ω est:
Ω=ρh2μm=1,70103rad.s1
Dans l’expression négligée, les pulsations sont au carré et on vérifie assez bien:
(Ω2πν0)2=7,3102<<1
Troisième Partie
1. Le champ électromoteur qui apparaît le long du fil vibrant se met sous la forme:
Em=uB0=ytB0ez
dont la circulation le long du fil fournit la tension demandée:
e=V(A)V(0)=B0z=0ty(z,t)dz
2.a. On aura d’abord excitation seulement dans la direction y par la seule force de Laplace:
df=idzezB0ex=idzB0ey
et c’est donc dans cette direction qu’on observera l’oscillation:
y(z,t)=εsin(πz)cos(2πν0t)
moyennant un choix arbitraire de l’origine des temps.
On en déduit par intégration immédiate:
e(t)=4πν0εB0sin(2πν0t)
La tension de crête a pour valeur:
emax=4πν0εB0=4,24mV
2.b. Le mouvement du fil est une oscillation de mde fondamental dans le référentiel tournant; on passe de ce référentiel au référentiel du laboratoire par le schéma ci-dessous:
Si l’instant 0 choisi est celui de l’excitation, on aura dans le référentiel tournant:
y(z,t)=εsin(πz)cos(2πν0t) et x’ = 0
donc dans le référentiel du laboratoire:
y(z,t)=εsin(πz)cos(2πν0t)cos(Ωt)x(z,t)=εsin(πz)cos(2πν0t)sin(Ωt)}o\`uΩ=ρΓ2μ
d’où enfin par intégration la forme de la tension mesurée:
e(t)=4πν0εB0sin(2πν0t)cos(Ωt)
Comme on a déjà eu l’occasion de le faire remarquer, Ω est une pulsation plus faible que 2πν0 et il s’agit donc d’un signal sinusoïdal de fréquence ν0 enveloppé par une variation plus lente de sa valeur de crête, à la pulsation Ω, qu’on mesure ainsi directement à l’oscilloscope.
3. On obtient ainsi une excitation sur les deux axes avec des amplitudes différentes:
y(z,t)=ε0sin(πz)cos(2πν0t)x(z,t)=ε1sin(πz)cos(2πν0t)
d’où une amplitude de vibration selon l’axe y du référentiel du laboratoire donnée par:
y=ycosΩt+xsinΩt
qui s’écrit donc:
y(z,t)=sin(πz)cos(2πν0t)[ε0cos(Ωt)+ε1sin(Ωt)]
La mesure de e est celle d’une tension de la forme:
e(t)=4B0ν0εcos(2πν0t)[ε0cos(Ωt)+ε1sin(Ωt)]
Si les signes respectifs de B0 et ε0 étaient forcemént corrélés, il n’en va pas de même de ceux de B0 et ε1 qui peuvent être réglés séparément. L’observation de la modification de la forme de l’enveloppe des signaux lorsqu’on augmente ou diminue B1 fournit le signe de Ω, donc celui de Γ.

Concours Physique École Polytechnique (MP') 1995 (Énoncé)

Une mise en évidence du caractère superfluide de l’Hélium X
M’P'
1995
Énoncé
L’hélium, refroidi à des températures de l’ordre de 1K, est dans un état dit « superfluide ». Une caractéristique remarquable des superfluides est que des effets quantiques s’y manifestent à l’échelle macroscopique. Ainsi, la circulation de la vitesse d’un superfluide le long d’un contour fermé quelconque est quantifiée: ses valeurs sont des multiples entiers de h/m, h étant la constante de Planck et m la masse d’un atome d’hélium. Ce phénomène, prédit dès 1949 par Onsager, a été observé expérimentalement en 1961.
L’objet de ce problème est d’expliquer le principe de l’expérience qui a permis d’observer cet effet, en mesurant directement la circulation de la vitesse autour d’un fil plongé dans l’hélium superfluide.
Dans tout le problème, {O,ex,ey,ez} désigne un repère galiléen orthonormé direct. Les coordonnées cartésiennes d’un point dans ce repère seront notées (x, y, z) et les coordonnées cylindriques d’axe Oz seront notées (r, θ, z).
Formulaire:
rotrota=graddivaΔa rot(fa)=frota+gradfa
• En coordonnées cylindriques:
Δf=1rr(rfr)+1r22fθ2+2fz2
Pour a=f(r,θ,z)ez, on a:
rota=gradfez=1rfθerfreθ
Première partie
On étudie dans cette partie des écoulements stationnaires d’un fluide incompressible et non visqueux, de masse volumique ρ. On les suppose de plus bidimensionnels: vz=0,vz=0o\`uv(x,y,z) est le champ des vitesses du fluide. On négligera les forces de pesanteur.
1.a. Montrer que le champ des vitesses dérive d’un potentiel-vecteur A, que l’on peut choisir de la forme A=A(x,y)ez, la fonction A étant déterminée à une constante additive près. Que vaut alors divA ?
1.b. Dans le cas particulier d’un écoulement uniforme v=v0ex, déterminer l’expression correspondante A0 de A.
2. On s’intéressera dans toute la suite à des écoulements irrotationnels, sauf éventuellement sur l’axe Oz.
2.a. A quelle équation aux dérivées partielles obéit A(x,y) dans le cas général ?
2.b. Montrer qu’il existe pour r ≠ 0 des solutions A1(r) de cette équation possédant la symétrie de révolution autour de Oz. Déterminer A1(r) et le champ des vitesses correspondant.
2.c. Calculer la circulation Γ de la vitesse sur un cercle centré sur Oz. Exprimer v et A1 à l’aide de r et Γ.
3. Un fil cylindrique, de section circulaire de rayon a et d’axe Oz, est immergé dans le fluide, dont la vitesse et la pression, loin du fil, valent respectivement v0ex et p0.
3.a. Préciser la condition que doit satisfaire v à la surface du fil.
3.b. Quelle doit être, en coordonnées cylindriques, la forme asymptotique de A(r, θ) loin du fil ?
3.c. Cette forme asymptotique suggère de chercher pour A une solution A2 de la forme A2(r, θ) = f(r) sin θ. Vérifier que l’expression f(r)=α(r+βr) convient. Déterminer α et β en fonction de v0 et a.
On admettra que pour cette solution, symétrique par rapport à Ox, la circulation du champ des vitesses correspondant sur une courbe fermée entourant le fil est nulle.
4.a. Montrer que pour ra la somme A1 + A2 correspond à un autre champ de vitesses possible pour le fluide avec le fil; quelle est pour ce champ la circulation sur une courbe fermée entourant le fil ?
On admettra que cette somme est la solution générale correspondant à la situation physique étudiée dans la suite du problème.
4.b. Donner l’expression de la pression p du fluide à la surface du fil en fonction de p0, v0, ρ, Γ, a et θ.
4.c. Montrer que la résultante des forces de pression s’exerçant sur le fil par unité de longueur est parallèle à Oy et calculer sa valeur.
4.d. En déduire que si un fil cylindrique est en mouvement uniforme à la vitesse u dans un fluide en rotation autour du fil, il subit par unité de longueur une force, dite force de Magnus, donnée par:
FM=ρΓezu
Seconde partie
Un fil de quartz souple, de diamètre d très faible, de masse linéique µ, est tendu entre ses deux extrémités fixes O et A, distantes de . Il est supposé peu extensible.
L’axe Oz est choisi selon OA. On s’intéresse aux déplacements transversaux du fil que l’on désigne, à l’instant t, par r(z,t)={x(z,t),y(z,t)}; les déplacements sont supposés suffisamment faibles pour que le fil reste peu incliné par rapport à Oz et que la tension du fil puisse être considérée comme constante et égale en tout point à T0.
1.a. Calculer la résultante des forces de tension appliquées à une petite longueur Δz du fil et montrer, en justifiant les approximations, que la force par unité de longueur a pour expression FT=T02rz2.
1.b. On suppose qu’il n’y a pas d’autres forces s’exerçant sur le fil. Montrer que r satisfait à une équation d’onde. Quelle est la vitesse de propagation correspondante, notée c ?
2.a. Donner les expressions de x(z,t) et y(z,t) correspondant au mode propre de vibration fondamental, de fréquence ν0 que l’on déterminera.
2.b. Application numérique. On donne:
Longueur du fil = 5cm
Diamètre du fil d = 75µm
Masse volumique du quartz ρQ = 2,2 103kg.m-3
Calculer la tension T0 nécessaire pour obtenir ν0 = 500Hz.
3. Le fil et son support sont maintenant plongés dans un récipient rempli d’hélium superfluide. On fait tourner ce récipient autour de Oz, ce qui permet d’engendrer une circulation Γ non nulle de la vitesse du fluide autour du fil, qui persiste même une fois le récipient arrêté. Lorsque le fil vibre, il subit alors de la part du fluide la force de Magnus étudiée dans la partie précédente. On admettra que cette force est donnée en tout point du fluide par l’équation établie plus haut, même pour un mouvement non uniforme, u=rt désignant la vitesse instantanée du fil en ce point. On admettra que la circulation Γ est la même pour toute courbe fermée entourant le fil dans son voisinage et qu’elle ne dépend pas du temps.
3.a. Écrire l’équation d’évolution de r(z,t).
3.b. Récrire cette équation dans un référentiel R’ tournant autour de Oz à la vitesse angulaire constante Ωez. On notera u le vecteur vitesse dans R’.
3.c. Montrer qu’on peut choisir Ω de telle sorte que la force de Coriolis y compense la partie dépendant de u de la force de Magnus.
3.d. Montrer en outre que pour cette valeur de Ω, le terme de force centrifuge et le terme restant de la force de Magnus sont négligeables devant les autres termes si Ω << 2 π ν0. On supposera cette condition réalisée dans la suite. Quel est alors le mouvement du fil dans ce référentiel tournant ?
4. Application numérique: Calculer Ω lorsqu’il n’y a qu’un quantum de circulation, c’est-à-dire lorsque Γ = h/m, et vérifier la condition Ω << 2 π ν0. On donne:
Constante de Planck h = 6,6 10-34 J.s
Masse d’un atome d’hélium m = 6,6 10-27kg
Masse volumique du superfluide ρ = 0,15 103kg.m-3
Troisième Partie
Le fil de quartz est recouvert d’une fine pellicule d’or qui le rend conducteur, et branché aux bornes d’un circuit électrique fixe. L’ensemble du dispositif est placé dans l’entrefer d’un aimant permanent, qui crée un champ magnétique uniforme B0 ex.
1. Montrer que la vibration du fil dans le champ magnétique induit une force électromotrice e(t) entre ses extrémités, qui peut être mesurée au moyen d’un oscilloscope. Donner l’expression de e(t) en fonction de B0 et y(z,t) en précisant sur un schéma l’orientation choisie.
2. Le fil est initialement au repos. Pour le mettre en vibration, on y fait passer à t = 0 une très brève impulsion de courant, de O vers A, le circuit étant ensuite maintenu ouvert.
2.a. On suppose dans un premier temps que Γ = 0. On admettra pour simplifier que seul le mode fondamental ν0 est excité et on notera ε l’amplitude maximale du mouvement du fil (c’est-à-dire la valeur maximale de r(z,t)). Donner l’expression de e(t) en fonction de ν0, ε, , B0 et t.
Application numérique: Calculer la tension de crête pour ε = 5µm, B0 = 0,135T.
2.b. Décrire le mouvement du fil si Γ ≠ 0. Donner les expressions de x(z,t) et y(z,t) puis de e(t). Représenter les variations de e(t). Comment peut-on déduire Γ, en valeur absolue, de la mesure de e(t) ?
3. On dispose d’un électro-aimant qui permet de superposer au champ magnétique précédent un champ magnétique perpendiculaire B1ey. On branche cet électro-aimant pendant la durée de l’impulsion qui met en vibration le fil, puis on le débranche. Montrer sans faire de calcul qu’on peut alors déduire de la mesure de e(t) le signe de Γ.

Concours Physique Mines-Ponts MP’ (deuxième partie) Physique I 1995

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