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Concours Physique ENS de Lyon et Cachan (PC) 2001 (Énoncé)

LC 123 J. 5116
SESSION 2001
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Filière Physique - Chimie
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PHYSIQUE
(Épreuve commune aux ENS: Lyon et Cachan)
Durée : 5 heures
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L'usage de calculatrices électroniques de poche à alimentation autonome, non imprimantes et sans document d'accompagnement, est autorisé. Cependant, une seule calculatrice à la fois est admise sur la table ou le poste travail, et aucun échange n'est autorisé entre les candidats.
Un liquide contenant des particules microscopiques en suspension diffuse la lumière incidente dans toutes les directions. Un objet immergé dans un tel liquide n'est donc pas toujours visible à l'oeil nu. Il peut cependant être détecté par l'analyse du rayonnement transmis dans la direction d'incidence. L'intérêt de cette détection, en imagerie biomédicale par exemple, justifie l'étude du rayonnement diffusé. Dans ce problème, on étudie la diffusion de lumière dans un milieu modèle constitué par une suspension dans l'eau de sphères de polystyrène microscopiques.
Dans la première partie, on étudie le principe d'un modulateur acousto-optique, qui permet de décaler la fréquence d'une onde optique en lui faisant traverser un cristal parcouru par une onde acoustique.
La deuxième partie est consacrée à l'étude d'un dispositif expérimental, utilisant entre autres le modulateur étudié dans la première partie, et permettant l'étude quantitative du phénomène.
On s'intéresse dans la troisième partie au calcul du champ électromagnétique diffusé par une unique sphère de polystyrène, ce qui permet de justifier l'expression de la section efficace de diffusion utilisée dans la deuxième partie.
Les trois parties sont largement indépendantes.
Il est demandé aux candidats de rappeler les numéros identifiant une question avant la solution qu'ils proposent.
Tournez la page S.V.P.
  • Notations
• Dans tout le problème, l'espace est rapporté à trois axes Ox, Oy, Oz, auxquels est associée la base orthonormée directe ex, ey, ez . Le point M de l'espace est repéré par le vecteur r=OM .
• On utilise pour les fonctions sinusoïdales du temps la notation complexe. La fonction réelle x=Xmcos(ωt+φ) sera notée, en omettant, pour alléger l'écriture, le symbole Re (partie réelle) :
x=Xmexp[i(ωt+φ)]
L'amplitude complexe X de x est définie par :
X=Xmexp(iφ)
On rappelle que la valeur moyenne sur une période T=2πω du produit de deux fonctions sinusoïdales x1(t)=X1mcos(ωt+φ1) et x2(t)=X2mcos(ωt+φ2) s'exprime simplement en fonction de leurs amplitudes complexes :
1TT0x1(t) x2(t) dt=12Re[X1X2]=12Re[X1X2]
X désigne le complexe conjugué de X.
• La notation sinc désigne le sinus cardinal défini par : sinc(x)=sin(x)x.
c désigne la vitesse de la lumière dans le vide, ε0 la permittivité du vide, et μ0 la perméabilité du vide.
  • Formulaire
div(fA)=fdivA+grad(f).A (1)
rot(fA)=frotA+grad(f)A (2)
I Modulateur acousto-optique
I.A
On considère deux milieux diélectriques, non magnétiques, homogènes et isotropes, d'indices de réfraction n1 et n2 . Le milieu d'indice n1 occupe le demi-espace z < 0 , le milieu d'indice n2 le demi-espace z > 0. Le plan z = 0 constitue ainsi un dioptre plan.
Une onde plane progressive, monochromatique de pulsation ω , se propage dans le milieu d'indice n1 . Le champ électrique Ei de cette onde est polarisé rectilignement selon ey ; son vecteur d'onde ki fait avec Oz un angle i (angle d'incidence). On admet que les ondes réfléchies et transmises par le dioptre sont planes, monochromatiques de pulsation ω , de champs électriques Er et Et polarisés selon ey.
Les champs électriques, à l'instant t et au point M de l'espace, sont écrits sous la forme
Ei(r,t)=E0exp[i(ωtki.r)]ey (3)
Er(r,t)=RE0exp[i(ωtkr.r)]ey (4)
Et(r,t)=TE0exp[i(ωtkt.r)]ey (5)
ce qui définit les coefficients de réflexion R et de transmission T en amplitude.
I.A.1 Rappeler, sans les démontrer, les relations de passage du champ électromagnétique à la traversée du dioptre, qu'on exprimera pour E et B.
I.A.2 En déduire les lois de la réflexion et de la réfraction de Snell-Descartes (on désignera par i' l'angle de réfraction).
I.A.3 Calculer R en fonction de n1 , n2 , i et i'.
I.A.4 On considère dans toute la suite que les indices n1 et n2 sont très proches, et on pose:
n=n1n2 ,δn=n2n1 et θ=π2i.
Montrer que le coefficient de réflexion s'écrit alors
R=δn2nsin2(θ) (6)
I.B
On se propose maintenant de montrer que l'onde réfléchie sur un dioptre en mouvement voit sa fréquence décalée par effet Doppler.
I.B.1 Le référentiel R étant associé au trièdre (Oxyz), on considère le référentiel R' en translation par rapport à R à la vitesse Vez , auquel on associe le trièdre (O'xyz) avec OO=Vtez .
La vitesse V est suffisamment faible devant la vitesse c de la lumière pour que l'on puisse négliger les effets relativistes et considérer que le champ électrique en un point M à l'instant t a la même valeur dans les deux référentiels R et R' .
Le champ électrique d'une onde s'écrit dans R :
E(r,t)=E0exp[i(ωtk.r)]ey (7)
Montrer que, dans R' , si l'on pose r=OM , ce champ peut s'écrire:
E(r,t)=E0exp[i(ωtk.r)]ey (8)
et déterminer ω et k en fonction de ω , k et V .
I.B.2 Le dioptre considéré en (I.A.) est éclairé dans les mêmes conditions, mais il se translate maintenant à la vitesse Vez , par rapport au référentiel R .
Montrer que, dans R , la pulsation ωr de l'onde réfléchie est différente de la pulsation ωi de l'onde incidente, et que le décalage Δω=ωrωi vaut :
Δω=2nVsin(θ)cω (9)
I.C
Pour réaliser expérimentalement un dispositif permettant, sur ce principe, de décaler la fréquence d'une onde électromagnétique, on peut utiliser la propagation d'une onde acoustique dans un cristal. Une onde acoustique plane, de fréquence f et de longueur d'onde Λ , se propageant selon Oz dans la direction z < 0, induit une modulation de l'indice de réfraction du cristal autour d'une valeur moyenne nc selon :
n(z,t)=nc+Δncos[2π(ft+zΛ)] (10)
avec Δn>0 et Δn<<nc. Tournez la page S.V.P.
Pour décrire l'interaction entre l'onde électromagnétique et l'onde acoustique, on adopte le modèle suivant, qui rend correctement compte des observations expérimentales. Le cristal est considéré comme une juxtaposition de petites tranches d'épaisseur δz très inférieure à Λ , et donc d'indice pratiquement uniforme. Entre deux tranches successives, il y a un saut d'indice δn=nzδz: chaque interface entre deux tranches élémentaires constitue un dioptre plan. Du fait de la propagation de l'onde acoustique, chacun de ces dioptres se déplace à vitesse V=Vez constante.
Le cristal occupe la région de l'espace comprise entre les plans x = -e/2 et x = +e/2 ; on le suppose de grandes dimensions selon Oy et Oz . Le milieu extérieur, homogène, est d'indice na . Les faces x = -e/2 et x = +e/2 subissent un traitement anti-reflets : on considérera que les coefficients de transmission à travers ces faces sont égaux à 1.
On éclaire la face x = -e/2 du cristal par une onde plane, de champ électrique
Ei(r,t)=E0exp[i(ωtki.r)]ey (11)
dont le vecteur d'onde ki fait un angle θa avec ex.
L'amplitude Δn de la variation d'indice étant très faible devant nc , l'onde réfractée dans le cristal s'y propage presque comme si l'indice était uniformément nc , : elle est quasi plane, de vecteur d'onde kc faisant avec ex un angle θc d'amplitude pratiquement constante et égale à E0. Cependant, chaque interface entre deux tranches élémentaires du cristal réfléchit une onde élémentaire, d'amplitude très faible devant E0 (figure 1). Ces ondes élémentaires émergent du cristal en x = +e/2. Leur superposition, dans l'air, constitue l'onde réfléchie.
I.C.1 On considère un plan Σ orthogonal à la direction de l'onde réfléchie. Calculer, au niveau de Σ , le déphasage φ(zi) entre l'onde élémentaire réfléchie par l'interface z = zi et celle réfléchie en z = 0. On exprimera φ(zi) en fonction de la longueur d'onde λ0 dans le vide de l'onde incidente et on négligera évidemment pour ce calcul la célérité des ondes acoustiques devant celle de la lumière.
I.C.2 Les interfaces atteintes par l'onde incidente sont comprises entre z = -L/2 et z = +L/2. Montrer que l'amplitude complexe du champ total réfléchi peut se mettre sous la forme .
E=Kexp(iψ){exp[iα(t)]sinc[πL(1Λ2nasin(θa)λ0)]exp[iα(t)]sinc[πL(1Λ+2nasin(θa)λ0)]}
K est un réel positif et ψ un déphasage arbitraire dépendant du choix de Σ .
Préciser les expressions de K et α(t) en fonction des données.
I.C.3 Montrer que les deux termes contribuant à l'amplitude du champ réfléchi sont respectivement maximaux pour deux valeurs de θa opposées, notées respectivement θB et θB (angles de Bragg). On négligera pour cela la variation de K avec θa , et on justifiera a posteriori cette approximation, compte tenu des ordres de grandeur des différents paramètres
L1mm Λ50μm nc2 λ0600nm
Représenter l'allure de la variation avec sin(θa) de l'intensité lumineuse émergente.
I.C.4 Vérifier qu'à l'incidence de Bragg les ondes élémentaires réfléchies par l'interface en z = zi et par celle en z = zi + Λ interférent constructivement.
I.C.5 On envisage séparément θa=+θB etθa=θB représentés sur la figure 2 :
Montrer que l'onde optique réfléchie est décalée en fréquence de
Δω2π=±f
avec un signe que l'on précisera pour chacune des deux configurations, et expliquer pourquoi ce décalage de fréquence est cohérent avec le résultat établi à la question (I.B.2).
Il Etude d'un dispositif expérimental
Un interféromètre de Mach-Zehnder, représenté sur la figure 3, est constitué de deux lames semi-transparentes identiques (LE ) et (LS ), et de deux miroirs de renvoi (M1) et (M2).
On éclaire la lame d'entrée (LE) par le faisceau d'un laser hélium-néon, de longueur d'onde dans le vide λ0 = 632, 8 nm et de pulsation ω=2πcλ0.
Le faisceau transmis par (LE ) traverse ensuite un modulateur acousto-optique, du type de celui étudié dans la première partie, dont l'effet est de décaler la fréquence du rayonnement. Ce modulateur est alimenté par un générateur de radiofréquences (R.F) , de fréquence f = 50 MHz, qui délivre un signal m(t)=m0cos(2πft) . Les ondes acoustiques produites ont ainsi la fréquence f . Comme on l'a montré dans la première partie, l'onde lumineuse émergeant du modulateur a alors pour pulsation ω+Δω , avec :
Δω=2πf
Le faisceau est ensuite réfléchi sur (M1 ) puis sur (LS ). On désignera dans la suite par "bras de référence" le bras correspondant de l'interféromètre. Dans l'autre bras, que l'on appelera "bras de mesure", le faisceau réfléchi par (LE) est ensuite réfléchi par (M2) puis transmis par (Ls)
Tournez la page S.V.P.
L'interféromètre est réglé de telle façon que les deux faisceaux soient ensuite superposés au niveau d'un détecteur, qui délivre un signal électrique s(t) proportionnel à la puissance totale P(t) qu'il reçoit sur sa fenêtre d'entrée :
s(t)=ηP(t) (12)
II.A
La fenêtre d'entrée du détecteur est un carré de côté b, orthogonal à Oz et correspondant dans le plan Oxy à -b/2 < x < +b/2 et -b/2 < y < +b/2.
On désigne par E0 le champ électrique de l'onde provenant du bras de référence, et par E1 le champ provenant du bras de mesure. Au niveau du détecteur, ces deux champs s'écrivent :
E0(r,t)=E0expi[(ω+Δω)tk0.r+φ0]ey (13)
E1(r,t)=E1expi[ωtk1.r+φ1]ey (14)
On notera I0 et I1 les intensités correspondantes.
II.A.1 On suppose que les deux faisceaux émergeant de l'interféromètre sont parfaitement alignés, se propageant selon Oz. Calculer s(t) en fonction de I0 et I1 et montrer que l'on doit détecter un signal de battement à la fréquence f.
II.A.2 Du fait de l'inévitable imperfection du réglage de l'interféromètre, les faisceaux font en réalité entre eux un petit angle α , au niveau du détecteur. On considérera, par exemple, que l'un des faisceaux arrive sur la fenêtre sous incidence normale et l'autre sous incidence α . Que devient l'amplitude du signal de battement détecté ? Conclure.
II.A.3 La largeur de la fenêtre est b = 2 mm. Quelle valeur de l'angle α entre les deux faisceaux peut-on tolérer pour ne pas être gêné par le problème mis en évidence à la question précédente ? On supposera dans la suite que l'alignement est convenablement réalisé.
II.B
On cherche maintenant à mesurer l'amplitude du signal de battement à l'aide du dispositif électronique schématisé sur la figure 4, qui comprend deux multiplieurs analogiques et un filtre passe-bas de fréquence de coupure fC .
Les signaux d'entrée du premier multiplieur sont le signal s(t) délivré par le photodétecteur et le signal de référence m(t) délivré par le générateur RF qui alimente aussi le modulateur.
II.B.1 Montrer qu'un choix judicieux de la valeur de fc, permet d'obtenir un signal de sortie S1 proportionnel à I1 .
II.B.2 Le signal S1 est très sensible aux perturbations extérieures, et peut varier simplement parce que l'on tapote un des miroirs de renvoi de l'interféromètre. Expliquer pourquoi.
Pour remédier à cet inconvénient, on produit un signal S2 à l'aide d'un dispositif électronique parfaitement similaire, mais en remplaçant à l'entrée du premier multiplieur la référence m(t) par m(t)=m0sin(2πft).
II.B.3 Comment peut-on, en pratique, obtenir le signal m(t) à partir du signal m(t) ?
II.B.4 Montrer que l'on peut effectivement, en utilisant S1 et S2 , produire un signal S qui ne soit plus aussi sensible aux perturbations extérieures et qui soit toujours proportionnel à I1 .
II.C
On introduit dans le bras de mesure de l'interféromètre une cuve remplie d'une suspension de sphères de polystyrène microscopiques dans l'eau (figure 5). L'épaisseur de liquide traversée par le faisceau, dans la direction Oz , est D = 10 cm : la lumière pénètre dans la cuve en z = 0 et en ressort en z = D . L'indice de l'eau pour la longueur d'onde λ0 est ne = 1,33 ; celle du polystyrène np = 1,59. Chaque sphère diffuse la lumière, ce qui confère au liquide un aspect laiteux.
II.C.1 Expliquer pourquoi on n'attend pas, au niveau du détecteur, de signal de battements entre la lumière diffusée par la cuve et le faisceau de référence.
Quel problème de cohérence se pose-t-il ici ? On pourra s'appuyer sur les résultats de (II.A).
On observe cependant un phénomène de battements, mais il correspond aux interférences entre le faisceau de référence et la partie de la lumière qui a traversé la cuve en ligne droite et émerge dans la direction d'incidence. On appelle intensité cohérente IC l'intensité lumineuse correspondant à cette lumière. Le signal S permet de mesurer directement l'intensité cohérente IC à la sortie de la cuve.
Tournez la page S.V.P.
II.C.2 Montrer que, à l'intérieur de la cuve, IC est fonction de z et vérifie l'équation :
dIc(z)dz=vσdIc(z) (15)
v est le nombre de sphères par unité de volume et σd la section efficace de diffusion, définie comme le rapport entre la puissance Pd diffusée par une sphère et l'intensité incidente Ic sur cette sphère :
σd=PdIc (16)
En déduire que l'intensité cohérente Ic(D) à la sortie de la cuve vérifie :
Ic(d)=Ic0exp(vσdD) (17)
Que représente Ic0 ?
II.C.3 Le tableau 1 donne les valeurs expérimentales de ln[Ic(D)Ic0] mesurées pour différentes
valeurs de la fraction volumique de polystyrène, c'est-à-dire du rapport entre le volume de polystyrène et le volume total de la solution :
Commenter ces valeurs numériques.
La section efficace de diffusion σd est fonction de ne , np , λ0 et du volume V des sphères:
σd=24π3(neλ0)4(n2pn2en2p+2n2e)2V2 (18)
Déterminer le rayon a des sphères utilisées.
II.C.4 Les incertitudes relatives sur les mesures des intensités sont de 1 % ; celles sur les fractions volumiques de 0,5 %. Evaluer l'incertitude Δa sur le rayon des sphères.
III Diffusion de la lumière par une particule sphérique
Dans cette partie, on se propose de justifier l'expression de la section efficace de diffusion σd utilisée à la question (II.C.3).
III.A
On considère une sphère, de rayon a , de polarisation P uniforme, dans le vide. On veut calculer le champ électrostatique créé par cette distribution de polarisation.
III.A.1 Montrer que le champ créé par la polarisation P est identique à celui que créerait une distribution surfacique de charges σlié , que l'on précisera.
III.A.2 Montrer que l'on peut retrouver cette distribution surfacique de charges en superposant deux sphères de même rayon a , uniformément chargées, de densité volumique de charge respectivement + ρ et - ρ, centrées en deux points infiniment voisins, respectivement O+ et O- Etablir la relation liant P, ρ , O+ et O- .
III.A.3 Donner l'expression du potentiel électrostatique Vρ créé en tout point M de l'espace par une sphère de rayon a et de centre O, de densité de charge uniforme ρ . On prendra le potentiel nul lorsque M est à l'infini.
III.A.4 Déduire des résultats précédents l'expression du potentiel VP à l'intérieur de la sphère uniformément polarisée; montrer que le champ EP orrespondant est uniforme et vaut :
EP=P3ε0 (19)
III.B
On considère maintenant une sphère de polystyrène, de rayon a et de centre O , dans le vide. Le polystyrène est un matériau isotrope, d'indice de réfraction nP ; on notera εp sa permittivité diélectrique absolue.
On envoie sur la sphère une onde électromagnétique plane, monochromatique de pulsation ω, de champ électrique :
Ei(r,t)=Ei0exp[i(ωtk.r)] (20)
On cherche à déterminer le champ électromagnétique (Ed,Bd) diffusé par la sphère, et défini par les relations :
E=Ei+Ed et B=Bi+Bd (21)
(E,B) représente le champ électromagnétique total et (Ei,Bi) le champ incident.
III.B.1 On note (Eint,Bint) et (Eext,Bext) les champs respectivement à l'intérieur et à l'extérieur de la sphère.
Ecrire les équations de Maxwell pour ces champs.
III.B.2 Exprimer les relations de passage vérifiées par E et B à la surface de la sphère.
III.B.3 Vérifier que, à l'extérieur de la sphère, le champ diffusé (Ed,Bd) vérifie simplement les équations de Maxwell dans le vide.
Tournez la page S.V.P.
III.B.4 Montrer que, à l'intérieur de la sphère, le champ diffusé vérifie aussi les équations de Maxwell dans le vide, à condition d'y introduire une distribution volumique de courant jlié dont on exprimera l'amplitude complexe jli ˊe  en fonction de celle du champ total Eint à l'intérieur de la sphère.
III.B.5 Montrer qu'on peut alors considérer le champ diffusé comme le champ créé dans le vide par la distribution de courant jli\'e à condition de rajouter une distribution surfacique de charges σli\'e que l'on déterminera.
III.B.6 Montrer enfin que le champ créé par cette distribution de charges et de courants est équivalent au champ qui serait créé par une sphère polarisée, de polarisation :
P=(εpε0)Eint (22)
III.C
On introduit le potentiel scalaire Vd et le potentiel vecteur Ad associés au champ diffusé (Ed,Bd).
On impose à ces potentiels de vérifier, en tout point de l'espace, la condition de jauge de Lorentz :
div(Ad)+1c2Vdt=0 (23)
On montre, à l'aide des équations de Maxwell, que Ad satisfait l'équation
ΔAd+μ0ε0ω2Ad=μ0jli ˊe  (24)
dont la solution est :
Ad(r)=μ04πespacejli ˊe (r)exp(ikrrrrd3r (25)
k est le nombre d'onde défini par k=2πλ0=ωc . La notation d3 r', représente un volume élémentaire autour du point M' tel que OM=r .
III.C.1 Cette solution est appelée solution des potentiels retardés. Pourquoi ?
On a vu en (III.B.4.) que jlié était fonction de E , lequel n'est pas connu a priori puisqu'il dépend de Ed qui dépend lui-même de Ad ... La résolution dans le cas général apparaît donc délicate.
On se limite dans toute la suite au cas particulier plus simple où la sphère est de rayon très petit devant la longueur d'onde du rayonnement : a << λ0 . Cette restriction permet, entre autres, de considérer que le champ incident est pratiquement uniforme à l'intérieur de la sphère. Il est alors tentant de chercher, pour E et Ed une solution correspondant à une polarisation P uniforme dans le volume de la sphère. Il faudra évidemment ensuite vérifier à posteriori la compatibilité de la solution obtenue avec cette hypothèse.
III.C.2 Montrer que, dans ces conditions, l'intégrale permettant le calcul de Adint a la même forme
que celle correspondant au potentiel électrostatique créé par une sphère uniformément chargée. En déduire l'expression de Adint .
III.C.3 Calculer Vdint puis les amplitudes complexes Edint et Bdint des champs diffusés.
III.C.4 Exprimer Edint et Bdint en fonction du champ incident Ei .
Cette solution est-elle cohérente avec l'hypothèse d'uniformité de P ?
IILD
On cherche maintenant à déterminer le champ Ed diffusé en un point M situé à une distance r de la sphère de polystyrène très grande devant la longueur d'onde : r >> λ0 .
III.D.1 Montrer que la solution des potentiels retardés peut alors s'écrire :
 Ad(r)=A0exp(ikr)r (26)
ou A0 est une constante vectorielle que l'on exprimera en fonction de a et jli ˊe  .
III.D.2 Pour repérer la position du point M , on introduit le système de coordonnées sphériques de pôle O et d'axe polaire Oz , tel que A0=A0ez . On a ainsi θ=(A0,r) . Etablir les expressions de Vd et Ed en projection sur la base (er,eθ,eφ) associée.
IILD.3 Montrer qu'au voisinage de r=r0 , le champ Ed a pratiquement une structure d'onde plane (on posera r=r0+δ) . En déduire que l'intensité moyenne (puissance surfacique moyenne) diffusée dans la direction de r est proportionnelle à Ed2 avec un coefficient de proportionnalité que l'on exprimera en fonction de c et ε0 .
IILD.4 Déduire du résultat précédent la puissance moyenne totale Pd diffusée par la sphère en fonction de A0 .
III.D.5 En utilisant les relations démontrées en (III.D.1), (III.B.4) et (III.C.4), exprimer Pd en fonction de Ei2 .
IILD.6 Exprimer l'intensité Ii du champ incident en fonction de Ei2 . On définit la section efficace de diffusion σd par :
Pd=σdIi (27)
Montrer que, si V représente le volume de la sphère de polystyrène, on a:
σd=24π31λ40(εpε0εp+2ε0)2V2 (28)
IILD.7 Comparer le résultat obtenu à l'expression de σd donnée en (ILC.3).

Concours Physique Modélisation ENS de Cachan et École Polytechnique (PSI) 2001 (Corrigé)

ANALYSE ÉLECTROMAGNÉTIQUE

La conductivité σ et la perméabilité μ du milieu conducteur sont considérées comme constantes et uniforme tout au long du problème. 1.

Étude préliminaire

A partir de l’équation de Maxwell-Ampère considérée dans l’approximation des régimes quasi-permanents:
(1rot(1h=(1j(loi d'Amp{\`e}re)
nous obtenons en prenant le rotationnel des deux membres:
(1rot(1rot(1h=(1graddiv(1hΔ(1h=(1rot(1j.
La divergence du champ (1h est nulle car il est dirigé selon y et ne dépend que de x:
div(1h=hxx+hyy+hzz=yh(x,t)=0.
De même, le calcul du laplacien vectoriel se réduit à:
Δ(1h=2hx2(1y.
La conductivité étant uniforme:
(1rot(1j=σ(1rot(1e=σ(1bt=σμ(1ht.
Il nous reste donc, en projetant sur l’axe y l’équation aux dérivées partielles:
2hx2σμht=0.
Il nous suffit alors de rechercher une solution de la forme:
h(x, t)=Re{H(x)exp(iωt)} avec H(x)∈ℂ
en la reportant dans l’équation précédente nous obtenons:
2Hx2iσμωH=0.

On vérifie immédiatement que:
(1+i)2 = 2i,
par conséquent:
iσμω=(1+i)2(σωμ2)2=(1+iδ)2,
d’où l’équation:
2Hx2(1+iδ)2H=0

La solution générale de l’équation précédente est:
H(x)=C1exp[(1+i)xδ]+C2exp[(1+i)xδ].
C1 et C2 sont deux constantes arbitraires.
Les deux conditions aux limites à vérifier sont:
H(x = 0)=H0 et limx → ∞ = 0.

L’application de la condition aux limites lorsque x → ∞ impose à C1 d’être nulle, ce qui permet ensuite d’identifier C2 à H0 en étudiant la valeur à l’origine:
H(x)=H0exp[(1+i)xδ].
Il vient donc, en passant à la notation réelle:
h(x,t)=Re{H(x)exp(iωt)}=H0exp(xδ)cos(ωtxδ).

Nous obtenons cette densité de courant à partir de l’équation [Ampere]:
(1j=(1rot(1h=(1rot(h(x,t)(1y)=hx(1z,
il vient, en projection sur (1z:
j(x,t)=H0δexp(xδ)[sin(ωtxδ)cos(ωtxδ)].

La quantité δ est homogène à une longueur appelée “épaisseur de peau” car elle caractérise l’ordre de grandeur de l’épaisseur de la région dans laquelle circule un courant électrique. On peut aussi dire qu’elle caractérise la profondeur à laquelle pénètre le champ magnétique créé par le bobinage extérieur.

La puissance volumique dissipée donnée par:
p(x,t)=1σj2(x,t)
a pour valeur:
p(x,t)=H20σδ2exp(2xδ)[12sin(ωtxδ)cos(ωtxδ)].
Nous remanions légèrement ce résultat compte tenu de l’expression de δ et d’une formule trigonométrique bien connue:
p(x,t)=μωH202exp(2xδ)[1sin(2ωt2xδ)].

La moyenne temporelle Q(x) sur une période de p(x, t) :
Q(x)=1TeTe0p(x,t)dt
se calcule immédiatement en remarquant que la valeur moyenne temporelle du sinus est nulle, il reste donc:
Q(x)=H20σδ2exp(2xδ)=μωH202exp(2xδ).

La puissance totale dissipée par unité de surface de la barre est simplement donnée par:
Qtot = ∫0Q(x).dx.
Comme il vient:
0exp(2xδ)dx=δ2[exp(2xδ)]0=δ2,
nous obtenons le résultat suggéré par l’énoncé:
Qtot=12σH20δ.
Nous pouvons mettre ce résultat sous la forme:
Qtot=μH20ωδ4.
Sous cette forme, nous identifions une densité volumique d’énergie (électromagnétique) μH02, cette énergie est multipliée par ω qui est l’inverse d’un temps, nous obtenons donc une puissance volumique ωμH02, qui multipliée par une longueur δ conduit à une puissance surfacique, ce que nous recherchions. Le résultat est donc homogène.

Etude d’une plaque de largeur 2a:

Le champ magnétique est par hypothèse parallèle à la direction (1y et n’est fonction que de x, les conditions aux limites étant les mêmes en x = a et x = −a, le principe de Curie conduit à la recherche de solutions h(x, t) fonctions paires de x. Comme la dérivée par rapport à x d’une fonction paire en x est une fonction impaire de x et qu’une fonction (continue) impaire est nécessairement nulle en x = 0: hx(0,t)=0.

La solution proposée est de la forme obtenue à la question [A.1.3.], c’est donc une solution de l’équation électromagnétique [Aeq8]. De plus, il apparaît immédiatement que:
h(−a, t)=h(a, t)=H0cos(ωt).
(C’est évident pour x = a et il suffit d’écrire la définition du cosinus hyperbolique:
ch(1+iδx)=12[exp(1+iδx)+exp(1+iδx)]
pour établir la relation en x = −a).

La dérivation est une opération linéaire, par conséquent nous pouvons l’effectuer sur la représentation complexe, ce qui nous donne à partir de l’expression:
h(x,t)=Re[H(x)exp(iωt)]avecH(x)=H0ch(1+i)xδch(1+i)aδ.

j(x,t)=Re[J(x)exp(iωt)]avecJ(x)=(1+i)H0δsh(1+i)xδch(1+i)aδ.

Le calcul de la densité volumique de puissance ne peut se faire qu’en notation réelle puisque l’opération à effectuer est non linéaire, par conséquent, en notant la densité de courant complexe J(x, t):
J(x,t)=1+iδH0sh(1+i)xδch(1+i)aδ.exp(iωt),
il vient:
p(x,t)=14σ[J(x,t)+J(x,t)]2.
soit:
p(x,t)=H204σδ2[(1+i)sh(1+i)xδch(1+i)aδexp(iωt)+(1i)sh(1i)xδch(1i)aδexp(iωt)]2.

Pour calculer la moyenne temporelle de p(x, t), nous devons intégrer sur une période une expression de la forme:
φ = [Aexp(iωt)+A*exp(−iωt)]2,
qui se développe en une somme de deux termes réels:
φ=A2exp(2iωt)+A2exp(2iωt)+2A.A.
Le premier terme est une fonction sinus de fréquence double de la fréquence du champ magnétique, il est donc de valeur moyenne nulle sur une période, seul le second terme intervient dans le résultat de l’intégration. Ce second terme étant indépendant du temps, il est égal à sa valeur moyenne, nous en déduisons donc que:
Q(x)=H202σ(1+i)(1i)sh(1+i)xδch(1+i)aδ.sh(1i)xδch(1i)aδ.
Nous pouvons alors passer à la représentation réelle, en effet:
ch(1iδa)=12[exp(1iδa)+exp(1iδx)],
On vérifie sans difficulté que:
2ch(1+iδa).ch(1iδa)=[ch(2aδ)+cos(2aδ)].
et que de même:
2sh(1+iδx).sh(1iδx)=[ch(2xδ)cos(2xδ)].
D’où l’expression de Q(x):
Q(x)=H20σδ2ch2xδcos2xδch2aδ+cos2aδ.

Lorsque la condition aδ1 est satisfaite, la condition xδ1 est satisfaite à fortiori. Remarquons qu’au second ordre en u:
cos(u)=1u22+o(u2)

ch(u)=1+u22+o(u2)
et que par conséquent:
ch(u) − cos(u) = u2 + o(u2)
et
ch(u) + cos(u) = 2 + o(u2).
En reportant dans l’expression précédente, il vient donc:
Q(x)2H20σx2δ4.

Lorsque la condition aδ1 est satisfaite, nous pouvons remarquer que:
ch2aδexp2aδ1.
Ceci nous permet d’éliminer le dénominateur et de ne garder que le résultat:

Q(x)=2H20σδ2exp(2aδ)[ch2xδcos2xδ].
Cette expression peut être encore simplifiée en remarquant que lorsque x n’est pas très grand devant δ, Q(x) prend une valeur très faible par rapport à celles obtenues pour x voisin de ±a et que par conséquent, négliger le terme en cosinus ne conduit pas en valeur absolue à des erreurs importantes, on peut donc écrire:

Q(x)=2H20σδ2exp(2aδ).ch(2xδ).

La puissance surfacique totale dissipée est donnée par l’intégrale:
Qtot = ∫aaQ(x).dx
Il ne nous reste, après avoir sorti les constantes qu’à déterminer:
aa[ch2xδcos2xδ]dx=δ2[sh2xδsin2xδ]aa=δ[sh2aδsin2aδ].
Ce qui nous conduit au résultat:
Qtot=H20σδsh2aδsin2aδch2aδ+cos2aδ.
Ce résultat est bien de la forme:
Qtot=H202σag(α)avecg(α)=αshαsinαchα+cosα;α=2aδ

Application numérique:

Avec les valeurs numériques de l’énoncé: H0=105A.m1 ; σ=5.106Ω1.m1 ; μ=102; f=50Hz, nous obtenons:
δ=2σμ0μrω=3,18mm.
D’où les valeurs numériques:
a α g(α) Qtot
0,5mm 0,314 0,00162 3,24kW.m2
5mm 3,14 3,424 685kW.m2
50mm 31,4 31,4 628kW.m2

Lorsque α ≫ 1, les fonctions hyperboliques sont en valeur absolues très grandes devant les fonctions trigonométriques et différent très peu l’une de l’autre, par conséquent:
QtotH202σaα=H20σδ,
la puissance dissipée est indépendante de l’épaisseur de la plaque métallique. En fait le chauffage se fait exclusivement dans les couches superficielles.
Si maintenant α ≪ 1, le développement limité au quatrième ordre en α de la fonction g(α) est:
g(α)=α46+o(α4).
Par conséquent:
QtotH2012σaα4=43H20σa3δ4.

Optimisation du chauffage:

Au vu des questions précédentes, il apparaît que le chauffage en volume est optimisé pour une épaisseur de peau δ voisine de la moitié de l’épaisseur du matériau à chauffer soit δ ≈ a, d’où le choix de la fréquence de travail:
a=2μσω.
Soit:
f=ω2π=2πμσa2.

ANALYSE THERMIQUE

Cas d’une plaque large devant la profondeur de pénétration a ≫ δ

La puissance totale dissipée dans l’ensemble de la plaque est donnée par [Aeq15]. Nous sommes ici dans le cas α ≫ 1 par conséquent les fonctions hyperboliques sont en valeur absolues très grandes devant les fonctions trigonométriques et différent très peu l’une de l’autre, par conséquent:
QtotH202σaα=H20σδ,
la puissance dissipée est indépendante de l’épaisseur de la plaque métallique. En fait le chauffage se fait exclusivement dans les couches superficielles.
Comme cette puissance est fournie symétriquement en x = a et en x = −a, le chauffage de la plaque peut se représenter par une densité de flux thermique entrant sur les faces x = −a et x = a de valeur :

φ0=H202σδ

Au sein du milieu matériel, il n’y a pas de sources de chaleur, donc l’équation de la chaleur:
ρCpTtk2Tx2=p(x,t)
se réduit en remarquant que p(x, t)=0 et que T = Tamb + θ où la température ambiante est une constante à:
ρCpθtk2θx2=0.
En divisant par ρCp, nous voyons apparaître la diffusivité thermique D d’où la relation:
θtD2θx2=0,
vérifiée au sein du matériau.
Le chauffage étant superficiel, et la chaleur ne pouvant s’accumuler aux interfaces, la loi de Fourier impose:
kθx=φ0enx=a.
Les conditions aux limites imposées par le chauffage en x = a et x = −a sont les mêmes, le principe de Curie conduit à la recherche de solutions θ(x, t) fonctions paires de x. Comme la dérivée par rapport à x d’une fonction paire en x est une fonction impaire de x et qu’une fonction (continue) impaire est nécessairement nulle en x = 0: θx(0,t)=0.
Initialement la barre est à la température ambiante donc θ(x, 0)=0.
Nous venons ainsi de justifier l’ensemble du modèle mathématique fourni par l’énoncé:

θtD2θx2=0
D est la diffusivité thermique (D=kρCp), avec les conditions aux limites :
kθx=φ0enx=aetθx=0enx=0
et la condition initiale :
θ(x, 0)=0

En reportant la solution:
θ0(x,t)=φ0ak(Dta2+x22a2)
dans [Beq5], il vient:
φ0akDa2Dφ0ak2a2a2=0
et nous remarquons aisément que la dérivée
kθx=2φ0ax2a2=φ0xa
est nulle pour x = 0 et vaut φ0 pour x = a.
Par contre la condition initiale de [Beq7] n’est pas satisfaite.

Comme θ(x, t) et θ0(x, t) sont deux solutions de l’équation [Beq5] qui est linéaire, leur différence θ* est une solution de cette équation donc:
θtD2θx2=0
en x = 0 et en x = a les deux fonctions ont la même dérivée, donc la dérivée de leur différence est nulle:

θx=0enx=aetθx=0enx=0.
En ce qui concerne la condition initiale, θ(x, 0)=0 mais θ0(x,0)0 par conséquent en faisant la différence, il vient:

θ*(x, 0)= − θ0(x, 0)

Séparation des variables: 

En posant θ*(x, t)=u(t).v(x) et en reportant dans l’équation de la chaleur réduite [Beq8], il vient:
v(x)du(t)dtDu(t)d2v(x)dx2=0.
Divisons membre à membre par la fonction u(t).v(x), il vient:
du(t)dtDu(t)=d2v(x)dx2v(x).
Supposons la date t choisie, alors nous constatons que le premier membre est nécessairement une constante et qu’il ne peut pas dépendre de x. De même si nous fixons x, nous remarquons que le second membre ne peut pas dépendre du temps. Comme ces deux membres sont toujours égaux, il ne peuvent dépendre ni de t ni de x sous peine de contradiction, par conséquent:
du(t)dtDu(t)=d2v(x)dx2v(x)=K
K est une constante réelle.

On pose K = −λ2λ est réel. L’équation relative à v(x) s’écrit donc:
d2v(x)dx2+λ2v(x)=0.
Sa solution générale est de la forme:
v(x)=Acos(λx) + Bsin(λx).
La dérivée étant:
dv(x)dx=λ[Asin(λx)+Bcos(λx)].
Prenons en compte les conditions aux limites [Beq9], il vient:
B = 0 en x = 0  ⇒ B = 0
puis:
Asin(λa)=0enx=aλ=nπanZ.
Par conséquent:
v(x)=Acos(nπxa).

Prenons maintenant en compte la deuxième équation différentielle:
du(t)dt+λ2Du(t)=0,
sa solution générale est:
u(t)=Cexp(−λ2Dt),
ce qui nous fournit une solution à variable séparables:
θn(x,t)=Anexp(Dn2π2a2t)cos(nπxa).
Toutes les fonctions de la forme précédente avec λ éventuellement nul sont solutions de l’équation linéaire [Beq8] et satisfont aux conditions aux limites [Beq9], il en est donc de même de leur superposition:
θ(x,t)=n0Anexp(Dn2π2a2t)cos(nπxa)
où les coefficients An sont des réels.

Ici l’énoncé original comporte une erreur, l’intégrale doit être nécessairement prise entre a et +a pour que la fonction θ*(x, 0) soit définie. Sinon, il faut faire un prolongement de cette fonction entre a et 2a respectant les symétries.
Pour n0, nous exploitons l’orthogonalité des fonctions cosinus, il vient:

12aaacos(pπxa)cos(qπxa)=12δpq
p et q sont deux entiers relatifs et où δpq désigne le symbole de Kronecker, δpq = 0 si pq et δpq = 1 si p = q.
Par conséquent, en reprenant l’équation [Beq13] et en effectuant à l’instant t = 0, le calcul sur les deux membres, il vient:

12aaaθ(x,0)cos(nπxa)dx=12An
Comme ici:
θ0(x,0)=θ0(x,0)=φ0x22ka2,

An=φ02ka2aax2cos(nπxa)dx.
Nous intégrons une première fois par parties en posant:
u=x2etdv=cos(nπxa)dx
d’où:
du=2x.dxetv=anπsin(nπxa).
Par conséquent dans un premier temps:
aax2cos(nπxa)dx=[ax2nπsin(nπxa)]aa+aa2anπsin(nπxa)dx.
Le terme tout intégré est nul et il reste:
aax2cos(nπxa)dx=2anπaaxsin(nπxa)dx.
Nous effectuons une deuxième intégration par parties en posant:
u=xetdv=sin(nπxa)dx
d’où:
du=.dxetv=anπcos(nπxa).
Il vient donc:
aaxsin(nπxa)dx=[axnπcos(nπxa)]aaaasin(nπxa)dx.
Cette fois-ci, c’est l’intégrale qui est nulle tandis que le terme entre crochets s’évalue facilement, il vient:
aaxsin(nπxa)dx=2a2nπcos(nπ)=(1)n2a2nπ.
En regroupant les résultats, il vient:
An=φ02ka2.2anπ.(1)n2a2nπ=2φ0akπ2(1)nn2.
Envisageons maintenant le cas particulier n = 0, il vient immédiatement:
12aaaθ(x,0)dx=A0.
Tenons compte de la forme initiale de θ*(x, 0), il vient:
A0=12aaaφ02akx2dx
soit:
A0=φ0a6k.
Nous sommes alors en mesure d’écrire le développement complet de θ(x, t):
θ(x,t)=φ0ak{Dta2+x22a2162π2n>0(1)nn2exp(Dn2π2a2t).cos(nπxa)}.

La dépendance temporelle du régime transitoire est contenue dans les termes exp(Dn2π2a2t), celui que décroît le moins rapidement correspond à n = 1 et la constante de temps associée est:
τ1=a2Dπ2.
Il vient numériquement τ=22,5s, l’évolution temporelle de la température est donc voisine de θ0(x, t) au bout d’environ une minute.

La température ambiante n’étant pas fournie, nous prendrons Tamb=300K, le problème à résoudre consiste donc à trouver la date à laquelle θ0(a,t)=700K=θ12. L’équation à résoudre est donc:
θ1=φ0ak(Dta2+12)
d’où:
t=a2D(kθ1φ0a12).
Nous avons déjà déterminé φ0=314kW.m2, D=kρCp=1,125.105s.m2, d’où:
t=222,2.(45×700314.103×0,0512)=335s 5mn30s.
Ce temps de chauffage est effectivement très supérieur à la durée typique du régime transitoire. Ce qui légitime l’approximation effectuée (au terme constant du développement en série de Fourier près!)
L’écart de température entre le bord et le centre de la plaque est donné par:
θ0(a,t)θ0(0,t)=φ0a2k=174K.

Cas général:

On cherche à résoudre l’équation:
ρCpθtk2θx2=Q(x)
lorsque Q(x) est donnée par :

Q(x)=H20σδ2ch2xδcos2xδch2aδ+cos2aδ
Les conditions aux limites sont données par :
kθx+hθ=0enx=a
h est une constante traduisant la convection thermique ;
θx=0enx=0

Régime permanent:

On suppose que θt(x,t)=0. On note θ(x) la solution correspondante.
B.2.1.1�) L’équation de la chaleur [Beq15] se réduit à:

d2θ(x)dx2=1kQ(x)=H20kσδ2ch2xδcos2xδch2aδ+cos2aδ
Une première intégration par rapport à x fournit l’expression:
dθdx(x)=CH202kσδsh2xδsin2xδch2aδ+cos2aδ,
la constante C se détermine en appliquant la condition [Beq17], il vient immédiatement C = 0.
Une seconde intégration par rapport à x fournit:
θ(x)=DH204σkch2xδ+cos2xδch2aδ+cos2aδ.
La constante d’intégration D se détermine en reportant ce résultat dans la condition [Beq16], il vient:
kH202kσδsh2aδsin2aδch2aδ+cos2aδ+h{DH204σkch2aδ+cos2aδch2aδ+cos2aδ}=0.
Soit:
D=H204σk+H202σδhsh2aδsin2aδch2aδ+cos2aδ
il nous suffit alors de remplacer la constante par sa valeur dans l’expression de θ(x) pour obtenir le résultat donné par l’énoncé:
θ(x)=H20kσ[14(1ch2xδ+cos2xδchα+cosα)+k2δh(shαsinαchα+cosα)]
α=2aδ.
B.2.1.2�) Lorsque α → 0, il est clair que xδ tend également vers zéro.
On constate immédiatement que:
limα → 0θ(x)=0.
L’interprétation de ce résultat vient du fait que dans ces conditions, on a également Q(x)→0. La température ne change pas car le chauffage de la plaque n’est pas efficace.
B.2.1.3�) Lorsque α → ∞, les fonctions hyperboliques peuvent être remplacées par leur équivalent exponentiel tandis que les fonctions trigonométriques restent comprises entre −1 et +1, on peut donc écrire:

θ(x)H202σδh+H204kσ[12exp(α)ch(2xδ)].
Remarquons que ce deuxième terme est nul pour x = ±a et qu’il est pratiquement constant dès que |x| < a − 3δ.
Le premier terme revient à considérer que la température superficielle est telle que toute la puissance reçue de la part du champ électromagnétique est évacuée vers l’extérieur par les transferts convectifs, le second terme montre que, sauf au voisinage immédiat de la surface, la température tend à s’homogénéiser à l’intérieur du matériau.

Régime transitoire

B.2.2.1�) On effectue le changement de fonction inconnue :

θ*(x, t)=θ(x, t)−θ(x)
Les fonctions θ(x, t) et θ(x) étant solutions de l’équation linéaire:

ρCpθtk2θx2=Q(x),

ρCpθtk2θx2=Q(x),
la différence membre à membre fournit:
θtD2θx2=00<x<a
De même, en x = a:
kθx+hθ=0

kθx+hθ=0
d’où par différence:
kθx+hθ=0enx=a
Le même argument permet de justifier la condition:
θx=0enx=0
La condition initiale :
θ*(x, 0)= − θ(x)
provient de l’absence d’échauffement initial de la barre.
B.2.2.2�) On envisage une résolution du problème défini en B.2.2.1�) par variables séparées.
On pose θ*(x, t)=u(t).v(x). L’argumentation est en tous points identique à celle développée en [B.1.5.]:
du(t)dtDu(t)=d2v(x)dx2v(x)=K
K est une constante réelle.
B.2.2.3�) On pose K = −λ2λ est réel.
L’équation relative à v(x) s’écrit donc:
d2v(x)dx2+λ2v(x)=0.
Sa solution générale est de la forme:
v(x)=Acos(λx) + Bsin(λx).
La dérivée étant:
dv(x)dx=λ[Asin(λx)+Bcos(λx)].
Prenons en compte la conditions aux limites [Beq22], il vient:
B = 0 en x = 0  ⇒ B = 0
puis, en faisant appel à la condition [Beq21], il vient:
kλAsin(λa)+hAcos(λa)=0enx=atan(λa)=hkλ.
Nous identifions ainsi l’équation de l’énoncé
tan(λa)=hkλ.
B.2.2.4�) Lorsque λn ≫ 1, nous remarquons que le second membre tend vers zéro, par conséquent λa est proche d’un zéro de la fonction tangente, le zéro d’ordre n étant nπ, on peut donc poser λa ≈ nπ, il vient donc:
λnnπa.
B.2.2.5�) Prenons maintenant en compte la deuxième équation différentielle:
du(t)dt+λ2nDu(t)=0,
sa solution générale est:
u(t)=Cexp(−λn2Dt),
ce qui nous fournit une solution à variable séparables:
θn(x,t)=Anexp(Dλ2nt)cos(nπxa).
La solution θ*(x, t) peut s’écrire :

θ(x,t)=n0Anexp(Dλ2nt)cos(λnx)
où les coefficients An sont des réels car toutes les solutions à variables séparées de l’équation linéaire [Beq20] que nous avons obtenues satisfont aux conditions aux limites [Beq21] et [Beq22].
B.2.2.6�) L’ expression générale de θ(x, t) s’obtient en calculant la somme:
θ(x, t)=θ*(x, t)+θ(x).

θ(x,t)=H20kσ[14(1ch2xδ+cos2xδchα+cosα)+k2δh(shαsinαchα+cosα)]+n0Anexp(Dλ2nt)cos(λnx).
Il est hors de question de préciser davantage le développement car le calcul explicite des coefficients est très compliqué, non seulement à cause de la forme de θ(x) mais également parce que le développement n’est pas un développement en série de Fourier.
B.2.2.7�) Évaluation du temps de montée en température:
Nous nous contentons d’évaluer λ0 qui permet d’obtenir la constante de temps de la composante du régime transitoire ayant la décroissance la plus lente. Il nous faut donc résoudre l’équation [Beq25], cette résolution peut se faire graphiquement en traçant les courbes représentatives des deux membres et en cherchant leur intersection. Il vient λ0=1,49m1 pour h=5W.m2.K1 et λ0=13,7m1 pour h=500W.m2.K1.
Ce qui nous fournit les constantes de temps:
τ0=1Dλ20=ρCpkλ20,
de valeurs respectives 40.103s11h pour h=5W.m2.K1 et τ0=473s8mn pour h=500W.m2.K1.
B.2.2.8�) Évaluation d’une température:
Dans les conditions étudiées, la température est conditionnée par le régime transitoire. Nous ne retenons que le terme du premier ordre donc:
θ(x, t)≈θ(x)+A0exp(−Dλ02t)cos(λ0x).
Il nous faut donc évaluer A0. Dans le temps qui nous est imparti nous ne pouvons que rechercher l’approximation la plus simple possible en remarquant qu’au centre de la barre θ(0, 0)=0, ce qui fournit A0 = θ∞(0) d’où:
θ(0, t)≈θ(0)[1−exp(−Dλ02t)].
En exprimant θ en fonction des données, il vient:
θ(0,t)=1610K,
ce qui est une température limite tout à fait raisonnable compte tenu de l’objectif fixé. D’où la valeur de la température au centre de la barre au bout de trois minutes θ(0,180)=7,2K alors que selon le premier modèle, nous aurions eu:
θ(0,180)φ0Dtka=H202σδkρCptka=H204σa2tρCp=13,5K.
Les pertes thermiques rendent donc le début du chauffage deux fois plus lent, ce phénomène ne peut que s’aggraver à mesure que la température superficielle augmente.
Le résultat ne peut pas se comparer valablement à celui du [B.1.10.] car la valeur de α n’est pas la même! (Au [B.1.10.], α = 15.

ANALYSE MÉCANIQUE

L’extrémité de la barre d’abscisse x = 0 sera considérée comme fixe par rapport au repère absolu.

Données du problème:

N(x,t)x2u(x,t)t2=0

N(x,t)=Λ(u(x,t)xλθ(x,t))
La première équation traduit, en projection sur l’axe (1x, le principe fondamental de la dynamique.

Étude de vibrations:

Dans cette partie, on considère que la variation de température est nulle θ(x, t)=0 ; il n’y << donc pas d’effet thermique.

Comme dans cette partie il n’y a pas d’effet de température, l’équation [Ceq2] se réduit à:
N(x,t)=Λu(x,t)x,
Il suffit de reporter ce résultat dans l’équation [Ceq1] pour obtenir:
2ux2pΛ2ut2=0.

Considérons la masse mi, l’allongement du ressort situé à droite de mi est ui + 1 − ui et il exerce sur cette masse une force qui en projection sur (1x a pour valeur:
f+ = k(ui + 1ui),
de même, l’allongement du ressort situé à gauche de mi est ui − ui − 1, il exerce cette masse une force qui en projection sur (1x a pour valeur:
f = −k(uiui − 1),
dans le référentiel galiléen d’étude, la loi fondamentale de la dynamique newtonienne s’écrit:
mid2uidt2=k[ui+1+ui12ui].

Considérons maintenant les ui comme les valeurs aux points d’abscisses successives (i−1)l d’une fonction u(x, t), un développement limité au second ordre de cette fonction est d’après la formule de Taylor:
ui+1=ui+lux(xi,t)+l222ux2(xi,t)+o(l2).

De même:
ui1=uilux(xi,t)+l222ux2(xi,t)+o(l2).

En reportant les équations [Ceq6] et [Ceq5] dans [Ceq4], il vient immédiatement:
mi2ut2=k2ux2+o(l2)
Comme p est la masse linéique de la barre, nous identifions immédiatement p=mil soit:
mi = p.L
En remarquant que l’équation [Ceq7] peut se mettre sous la forme:
m2ux2mk2ut2=0,
nous identifions:
mik=pΛ
d’où:
k=miΛp=ΛL.

Séparation des variables:

En posant u(x, t)=X(x).f(t) et en reportant dans l’équation de propagation [Ceq3], il vient:
f(t)d2X(x)dx2pΛX(x)d2f(t)dt2=0.
Divisons membre à membre par la fonction X(x).f(t), il vient:
1X(x)d2X(x)dx2=pΛ1f(t)d2f(t)dt2
Supposons la date t choisie, alors nous constatons que le second membre est nécessairement une constante et qu’il ne peut pas dépendre de x. De même si nous fixons x, nous remarquons que le second membre ne peut pas dépendre du temps. Comme ces deux membres sont toujours égaux, il ne peuvent dépendre ni de t ni de x sous peine de contradiction, par conséquent:
1X(x)d2X(x)dx2=pΛ1f(t)d2f(t)dt2=Ko{\`u}Kest une constante.

On admet que K < 0 et on pose K = −μ2μ est réel.
La fonction X(x) est par conséquent solution l’équation différentielle:
d2X(x)dx2+μ2X(x)=0,
de solution générale:
X(x)=Acos(μx) + Bsin(μx).
En x = 0, la barre est fixée, par conséquent X(0)=0 donc A = 0.
A l’extrémité libre de la barre, la force exercée sur celle-ci est nulle, il vient donc:
N(L,t)=Λf(t)dXdt=0,
ce qui nous conduit à l’équation:
sin(μ.L)=0,
de solution:
μn=nπLo{\`u}nZ.

La solution générale de l’équation différentielle relative à la fonction f(t):
pΛd2f(t)dt2+μ2nf(t)=0,
est de la forme:
f(x)=Ancos(ωnt) + Bnsin(ωnt).
D’où une solution à variables séparées de la forme:
u(x, t)=sin(μnx)[Ancos(ωnt)+Bnsin(ωnt)],
il n’y a ici que deux constantes indépendantes, le produit d’une constante arbitraire par une constante arbitraire étant lui même une constante arbitraire.
Comme l’équation [Ceq3] est une équation aux dérivées partielles linéaire, toute combinaison linéaire arbitraire de solutions est une solution, c’est donc le cas de:
u(x,t)=n0sin(μnx).[Ancos(ωnt)+Bnsin(ωnt)].
Cette solution satisfait de manière évidente aux conditions aux limites u(0, t)=0 et ux(a,t)=0.

Au cours de l’établissement de la seconde équation différentielle, nous avons en fait posé:
ω2n=Λpμ2n,
par conséquent:
ωn=Λpμn=nΛpπL.

L’expression finale de u(x, t) est donc:
u(x,t)=n0sin(nπxL).[Ancos(nΛpπLt)+Bnsin(nΛpπLt)].
Cette expression est celle qui traduit les vibrations libres de la barre en traction/compression.

Détermination préliminaire des efforts internes:

On se place dans le cas où il n’y a pas d’élévation de température et où les accélérations sont nulles.
L’équation [Ceq1] se réduit à:
N(x,t)x=0
par conséquent:
N(x, t)=f(θ)
et comme il n’y a pas de variation de température:
N = Cste.

La résultante générale des forces extérieures appliquées à la barre est nulle, celle-ci est immobile dans le référentiel galiléen d’étude, elle est en équilibre.
La loi de l’action et de la réaction appliquée à l’élément terminal de la barre montre que N(x, t)=F.

Étude thermique préliminaire

La barre n’étant soumise à aucun effort, l’équation [Ceq2] se réduit à:
u(x,t)x=λθ(x,t)
(Nous aurions aussi pu utiliser des dérivées droites car les phénomènes sont indépendants du temps).

L’équation de la chaleur s’écrit de manière générale [Beq1]
ρCpTtk2Tx2=0
en l’absence de sources interne de chaleur3
Le phénomène étant indépendant du temps, T ne dépend que de x, il vient donc, en remplaçant d’ailleurs T par Tamb + θ(x):
d2θdx2=0,
d’où:
θ(x)=α.x + β
et comme θ(0)=A, il vient β = A.
En reportant la condition θ(L)=B dans l’équation ainsi obtenue, il vient:
B = A + αL
d’où la valeur du second coefficient:
α=BAL,
par conséquent:
θ(x)=A+(BA)xL.

Étude thermomécanique:

Dans cette partie, on se place en régime thermique permanent et on considère que les accélérations sont nulles.

Le régime thermique est permanent donc θ ne dépend que de x, comme la barre est libre en x = L, il n’y a pas d’effort interne par conséquent:
N=0etu(x,t)x=λθ(x,t)

Nous avons déjà montré que N(x, t)=0, l’intégration de la seconde équation
dudx=λ[A+(BA)xL]
s’intègre aisément en:
u=C+λ[A.x+(BA)x22L].
En tenant compte de la condition aux limites u(0)=0 il vient:
u=λ[A.x+(BA)x22L].

L’extrémité étant libre l’effort interne reste nul La dilatation totale de la barre est:
u(L)=λA+B2L=3,75cm.

Les équations [Ceq1] et [Ceq2] se réduisent à:
dNdx=0etN=Λ(dudxλθ).

La première équation nous montre que N(x, t) est une constante, la seconde équation se réduit alors à:
dudx=NΛ+λθ=NΛ+λ[A+(BA)xL].
L’intégration en x est simple, il vient:
u(x)=α+NΛx+λAx+λBALx22.
La condition aux limites u(0, t)=0 implique α = 0 et la seconde condition aux limites est maintenant u(L, t)=0 d’où l’équation:
0=+NΛL+λAL+λBALL22.
d’où nous tirons:
N=λΛA+B2
et
u(x)=λBA2x(xL1).

L’effort interne exercé sur la barre serait calculable si nous disposions de Λ !
Le déplacement maximal, obtenu pour x=L2 a pour valeur
umax=λBA8L=9,4mm.
Le profil de dilatation obtenu par résolution du système d’équations [Ceq10] correspond à un profil parabolique pour lequel il y a l’annulation de u en x = 0 et annulation de la dérivée dudx en x = L, tandis que dans le cas Ceq11, les conditions aux limites imposent l’annulation de u(x) en x = 0 et x = L.

  1. Nous rajoutons ces hypothèses non mentionnées explicitement par l’énoncé
  2. On peut aussi interpréter l’énoncé en supposant que représente l’augmentation de la température superficielle
  3. Sous réserve que la masse volumique, la chaleur massique et la conductivité thermique soient des constantes indépendantes de la température et de la position. Nous négligeons ici les faibles variations de masse volumique résultant des phénomènes de dilatation .

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