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Concours Physique ENS Ulm, Lyon, Cachan (M, I et MP) 1999 (Corrigé)

ENS ULM – LYON – CACHAN
épreuve commune
A – Mesure d’une capacité thermique
I- Transfert thermique par conduction entre deux sources
A-1-1 : La loi de Fourier Jq = -λgrad(T) traduit qu’un gradient de température génère un flux de chaleur des régions les plus chaudes vers les régions les plus froides.

Dans le cas unidirectionnel on obtient
jx = -λ dT/dx
A-1-2-a : En combinant à la relation locale traduisant la conservation de l’énergie div Jq + ∂(ρcT)/∂t = 0 on obtient ∂(ρcT)/∂t = λΔT soit ∂T/∂t = (λ/ρc)ΔT.
Dans le cas unidirectionnel on obtient, en faisant apparaître la diffusivité thermique :
∂T/∂t = (λ/ρc) ∂2T/∂x2
A-1-2-b : En régime permanent le premier membre est nul et donc t varie linéairement avec x
T(x) = T1 + (T2-T1)x/L
A-1-2-c : Le flux thermique se dirigeant dans le sens des x croissants est Φ = j S = (Sλ/L) (T1-T2)
Φ = j S = (Sλ/L) (T1-T2)
A-1-3 :
Conduction thermique Conduction électrique
Grandeur intensive Température T Potentiel V
Densité de flux Densité de flux thermique Densité volumique de courant
Loi phénoménologique Loi de Fourier Loi d’Ohm
Coefficient Conductivité thermique Conductivité électrique
Grandeur conservative Energie Charge électrique
A-1-4 La conductance électrique est le rapport I/U. La conductance thermique est donc Φ/(Τ1−Τ2) = (λS/L)
K = λ S/L

II- Réponse en température à une puissance alternative
A-2-1 : Envisageons une résistance Ro parcourue par un courant i(t) = Io cos(ωot). La puissance dissipée par effet Joule sera R Io 2cos(ωot)2 = R Io 2[1 + cos(2ωot)]/2.
Pour obtenir le résultat voulu, il suffit donc de faire circuler dans l’échantillon de résistance électrique R, un courant de pulsation ω/2, d’intensité maximale (2Po/R)1/2.
A-2-2 : Appliquons à l’échantillon le premier principe de la thermodynamique pour une transformation élémentaire de durée dt :
CdT/dt = Preçue = Po(1+cos(ωt)) – K(T-To)
La variable T-To apparaît comme la variable adaptée à l’étude :
d(T-To)/dt + (K/C)(T-To) = (Po/C)( 1 + cos ωt )
A-2-3 : L’équation est linéaire donc la solution T(t) est la somme de trois termes :
  • Un terme en Aexp(-Kt/C) où A sera ultérieurement déduit des conditions initiales . Il s’agit d’un terme caractéristique du régime transitoire.
  • Un terme en To + Po/K qui représente la température atteinte en régime permanent quand la puissance apportée au milieu est constante et égale à Po.
  • Un terme sinusoïdal de pulsation ω qui correspond au cas d’un régime sinusoïdal forcé . Il est commode de le rechercher par la méthode complexe.
U +(K/C) U = (Po/C) ⇒ U = (Po/C) / ( jω + K/C)
Le terme cherché est la partie réelle de U soit, compte tenu du fait que C,K et ω sont positifs :
[ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] cos [ ωt – arctan (Cω/K)]
Au total
T = To + Po/K + [ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] cos [ ωt – arctan (Cω/K)] + Aexp(-Kt/C)
En écrivant que T=To pour t = 0 il vient finalement :
T = To + Po/K + [ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] cos [ ωt – arctan (Cω/K)] - (Po/K + [ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] cos [ arctan (Cω/K)] exp(-Kt/C)
Soit
T = To + Po/K + [ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] cos [ ωt – arctan (Cω/K)] - (Po/K + [ Po K/ (ω2C2 + K2) exp(-Kt/C)
La courbe part de T=To et, au bout d’un certain temps de l’ordre de quelques C/K on observe des oscillations d’amplitude [ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] autour de To + Po/K.

A-2-4 : Le temps caractéristique du régime permanent est τ = C/K.
On obtient exp(-Kt/C) = 10-3 = exp(-3*ln10)
pour t = 3*ln10*τ = 6.9 τ
A-2-5 : Par simple lecture sur l’expression précédente :
TAC = + [ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] Et ϕ = – arctan (Cω/K)]
 
Considérons la pulsation particulière ωo = K/C.
Pour ω<<ωo
il vient à l’ordre zéro:
TAC = + Po / K Et ϕ = 0
Si on souhaite visualiser le premier ordre non nul en ω :
TAC = + (Po /K)(1-ω2C2 /2K2 ) Et ϕ = – Cω/K
Pour ω>>ωο
TAC = Po / ωC Et ϕ = – π/2
A-2-6 : Mettre en parallèle un condensateur, une résistance et une branche comprenant deux sources idéales de courant en série, l’une continue et l’autre sinusoïdale de pulsation ω convient très bien. Ceux qui n’aiment pas les montages en parallèle pourront utiliser la transformation modèle de Norton ⇒ modèle de Thévenin pour passer en série.

III – Mise en œuvre de la méthode
A-3-1 : Observons d’abord l’amplitude : TAC = + [ Po / (ω2C2 + K2)1/2 ] .
A pulsation nulle, elle est maximale. On peut augmenter progressivement ω jusqu’à observer une division par racine de deux de l’amplitude. On a alors C=K/ω.
Une mesure à haute fréquence (très supérieure à ωo ) est à exclure car l’amplitude mesurée sera trop faible.
Observons ensuite la phase. Une mesure autour de ϕ = -π/4 est préférable pour obtenir une précision acceptable. On obtient la même relation que plus haut.
A-3-2 : On rappelle que τ = C/K soit τ = mc/(λS/L) = 10 –5 0.19 / ( 5 10-6) = 0.38 s. Les pulsations à utiliser sont de l’ordre de K/C = 1/τ = 2.6 rad /s. Les fréquences sont donc de l’ordre de 0.4 Hz.
Ces fréquences sont facilement disponibles au laboratoire.

A-3-3 : En se plaçant pour chaque mesure à la fréquence définie au A-3-1, qui est lentement variable car dépendant de C on obtient
TAC = Po/2 ½ K
Numériquement on obtient 0.14°C.
Au cours d’une période la température varie entre deux valeurs séparées par TAC. On évalue donc une sorte de valeur moyenne de C sur l’intervalle considéré. Il convient donc de ne pas utiliser une valeur de TAC trop élevée donc d’éviter les basses fréquences. Par ailleurs aux hautes fréquences il n’y a plus de signal. On adoptera le compromis proposé plus haut.
La durée d’un palier doit au minimum donner le temps au régime transitoire de disparaître. Il doit durer plusieurs τ.
A-3-4 : La quantité τd = ρCd2/λ est un temps caractéristique de la diffusion de la chaleur dans le matériau.
C’est l’ordre de grandeur du temps que mettrait une distribution de température de non - équilibre à devenir sensiblement uniforme si on isolait l’échantillon.
La dépendance de ce temps avec la dimension caractéristique (en d2 ) est caractéristique des phénomènes de diffusion.
Si on souhaite que la température du milieu puisse être considérée comme uniforme à chaque instant il faut que le temps de diffusion soit très petit devant les autres temps caractéristiques du problème. On est amené à imposer un nombre de Biot petit. On prendra ici τd<<τ = 1/ω.

Concours Physique ENS Ulm, Lyon, Cachan (M, I et MP) 1999 (Énoncé)

ENS . Groupe M , I et MP

Sujet commun aux ENS : Ulm , Lyon et Cachan.
Durée 4 heures.
Cette épreuve est composée de deux problèmes indépendants qui portent sur des parties différentes du cours.

Mesure d’une capacité thermique

Les mesures de capacité thermique se font généralement par des méthodes adiabatiques, mais l’adiabaticité est une contrainte très difficile à satisfaire. Dans le problème qui suit, on propose l’étude du principe de fonctionnement d’un calorimètre, où un échantillon est soumis à un apport d’énergie fonction périodique du temps.

1 Transfert thermique par conduction entre deux sources.
On considère la diffusion thermique dans un matériau de propriétés physiques homogènes et isotropes.
  1. En la commentant brièvement, écrire la loi de diffusion de la chaleur pour un système unidimensionnel . On notera λ la conductivité thermique du matériau considéré.
  2. Soit un barreau de section droite S constante et de longueur L. Il est entouré d’une enveloppe adiabatique infiniment mince. Les extrémités de ce barreau sont mises au contact de deux sources de chaleur parfaites de température respectives T1 et T2. (Figure 1). On admet que la température est homogène sur toute section droite du barreau. On désigne respectivement par ρ et c la capacité thermique massique et la masse volumique du matériau; ces grandeurs sont supposées indépendantes de la température.
1.2.a Ecrire l’équation aux dérivées partielles régissant T(x,t) température à la date t d’une section droite de barreau repérée par son abscisse x.
1.2.b Déterminer le profil de température Te(x) en régime permanent. 1.2.c Ecrire la relation entre le flux thermique Φ traversant en régime permanent une section droite et les températures T1 et T2.
  1. Etablir un tableau de correspondance entre les échanges thermiques précédemment évoquées et les grandeurs électrocinétiques analogues. Commenter.
  2. Définir en particulier la conductance thermique du barreau K. Donner son expression.

2 Réponse en température à une puissance alternative


On considère un échantillon de capacité thermique C supposée indépendante de la température. Les échanges thermiques de cet échantillon sont d'une part l'apport par une source électrique d'une puissance
P = Po ( 1 + cos ωt )
Et d'autre part une fuite thermique de conductance K vers un bain thermostaté à la température To. (Figure 2).
Cette "fuite" correspond à la perte pendant le temps d'une quantité de chaleur
δQ = K(T-T0) dt
où T désigne la température de l'échantillon supposée parfaitement uniforme à tout instant dans la totalité de son volume.
2.1 Expliquez comment réaliser expérimentalement la puissance alternative P(t) = P0 (1+cos ωt )
2.2 Ecrire l'équation différentielle régissant l'évolution de la température T(t) de l'échantillon.
2.3 Résoudre cette équation différentielle et donner l'expression de T(t) en considérant qu'au temps t=0, la température de l'échantillon est To. Exprimer la solution comme la somme de trois contributions que l'on qualifiera physiquement. Donner l'allure de T(t) sur un graphe.
2.4 Quel est le temps caractéristique τ de passage du régime transitoire au régime permanent ? Quel temps doit-on attendre pour que la composante transitoire de la température T(t) soit réduite à 10-3 de sa valeur initiale ?
2.5 On note TAC l’amplitude de la composante alternative de la température et ϕ le déphasage de cette composante par rapport à la puissance P(t). Donner l’expression de TAC et de ϕ. Tracer les graphes de TAC et ϕ en fonction de ω. Donner les expressions approchées de TAC et ϕ dans deux limites que l’on définira.
2.6 Donner le schéma d’un montage électrique analogue au dispositif thermique précédent.
3 Mise en œuvre de la méthode.

3.1 Montrer que la mesure de la composante alternative de la température T(t) de l’échantillon permet d’accéder à la valeur de sa capacité thermique C. Préciser dans quel domaine de valeur de ω il est préférable de se placer.
3.2 Un tel dispositif a été utilisé pour mesurer la capacité thermique d’un échantillon de matériau supraconducteur de composition YBa2Cu3O7 de masse m=10µg et de capacité thermique massique
c = 0.19 Jg-1K-1. La fuite thermique est réalisée par un fil de cuivre de conductivité thermique λ = 5 WK-1cm-1 et de rapport surface sur longueur S/L = 10-6 cm. Calculer la valeur numérique de τ. En déduire la gamme de fréquences pour une utilisation judicieuse du dispositif. Commenter.
3.3 On considère maintenant que la capacité thermique de l’échantillon varie lentement en fonction de la température. Pour mesurer cette dépendance en température on fait varier la température To du bain thermostaté. La température To(t) est décrite par une fonction escalier constituée d’une suite de paliers à température constante. Exception faite de la capacité thermique C, tous les paramètres physiques sont considérés comme indépendants de la température . En prenant les valeurs numériques de la question précédente, donner la valeur numérique de l’amplitude de modulation de la température TAC attendue pour une modulation de puissance d’amplitude Po=1W. Comment la précision de la mesure de C sera-t-elle affectée par la modulation de température ? Comment doit être choisie la durée d’un palier ?
3.4 Dans le cas d’un échantillon épais, sa température ne peut généralement pas être considérée comme uniforme à tout instant. On considère un échantillon d’épaisseur d, de conductivité thermique , de capacité thermique massique c et de masse volumique . A partir de ces caractéristiques, construire une grandeur homogène à un temps notée d. Que représente ce temps ? Commenter sa dépendance à l’égard de l’épaisseur d de l’échantillon. Préciser la nouvelle condition sur la fréquence de travail imposée par l’épaisseur de l’échantillon.

B) Réseau d’indice
Les vecteurs sont en caractères gras.
Ce problème constitue une modélisation simple du fonctionnement de commutateurs optiques modernes. Seul l’aspect statique est abordé ici. Cependant, dans la pratique, ces commutateurs qui sont réalisés grâce des lasers impulsionnels, ont des temps de réponse très courts comparés à ceux des commutateurs électroniques.
1 Superposition de deux ondes planes monochromatiques
Le faisceau d’un laser monochromatique (λ0 = 632,8 nm), polarisé rectilignement, traverse un dispositif optique permettant de retendre spatialement. Ainsi on dispose d’une onde de section de quelques cm2 que l’on considérera comme plane et monochromatique. Ce faisceau laser se propage dans l’air.
1.1-a) Donner le schéma d’un dispositif optique permettant d’étendre spatialement le faisceau lumineux.
1.1-b) On le divise ensuite en deux faisceaux d’égale intensité.
Donner le schéma d’un dispositif optique permettant d’obtenir cette division.
On désigne par k1, et k2 les vecteurs d’onde des deux faisceaux, dont le module dans l’air a pour valeur k0. Ces vecteurs d’onde sont contenus dans le plan Oxy et sont caractérisés par les angles -θ et θ comme indiqué Figure 1. Le champ électrique E de chacun des faisceaux est polarisé rectilignement suivant Oz et a pour amplitude e0. on fait interférer ces deux faisceaux dans un film de gélatine photosensible d’épaisseur e. Le film est considéré comme un milieu transparent d’indice ng = 1,5. Les faces du film sont parallèles au plan Oyz, la normale étant l’axe Ox (Figure 1). Dans le film, les vecteurs d’onde des deux faisceaux, k1 et k2 sont caractérisés par les angles -α et α (voir Figure 1). On admet que les modules de k1 et k2 sont égaux à ngk0 et que les directions de polarisation de E se conservent au passage air-gélatine.
En tout point A de l’axe Oy, les vecteurs champ électrique des faisceaux 1 et 2 sont en phase. On néglige les pertes par réflexion sur les faces avant et arrière du film de gélatine. L’amplitude du champ électrique de chacun des deux faisceaux est de ce fait égale à E0 à l’intérieur du film.

1.2- Donner dans le système d’axes Oxyz les expressions des composantes des vecteurs k1 et k2 Donner en un point M quelconque du film, les expressions des vecteurs champ électrique, champ magnétique ainsi que celle du vecteur de Poynting pour chacune des ondes 1 et 2.
On considère l’onde résultant de l’interférence des faisceaux 1 et 2.
1.3- Dans le cas où θ = 0, quelle est la nature de l’onde résultant de la superposition des deux faisceaux ? Par quel dispositif optique peut-on réaliser la condition α = π/2 ? Quelle est alors la nature de l’onde résultante ? Qu’en est-il dans le cas intermédiaire 0 < α < π/2 ?
1.4- Exprimer la vitesse de phase de l’onde dans le cas général d’interférence 0 < α < π/2. Quelle est l’expression de l’intensité lumineuse au point M ? Quelle est la nature des surfaces d’égale intensité dont on donnera la période L ? Calculer L pour θ = 80°.
2 Guide d’onde à modulation d’indice
Un processus physique permet de matérialiser cette structure périodique d’intensité dans le film de gélatine sous forme de modulation spatiale d’indice n(x) donnée par :
n(x) = ng + δn cos(2πx/L) où δn << ng (1)
On admettra que les équations de Maxwell dans le film de gélatine s’écrivent :
$div\;{\varepsilon _0}{n^2}{\bf{E}} = 0$ ${\bf{rot}}\;{\bf{E}} = - \frac{{\partial {\bf{B}}}}{{\partial t}}$ (2-a)
$div\;{\bf{B}} = 0$ ${\bf{rot}}\;{\bf{B}} = {\mu _0}\frac{{\partial \left( {{\varepsilon _0}{n^2}{\bf{E}}} \right)}}{{\partial t}}$ (2-b)
Dans la suite du problème, on ne considère que des champs électriques et magnétiques qui ne dépendent que du temps et de la coordonnée spatiale x. Soit une onde plane monochromatique polarisée suivant Oz, de pulsation ω et de vecteur d’onde K = Kux, qui arrive sur le film sous incidence normale. Le milieu étant transparent, l’onde peut, soit traverser ce dispositif sans atténuation, soit être partiellement réfléchie et transmise.

2.1- Montrer que dans le film de gélatine l’équation de propagation de l’onde peut être mise sous la forme différentielle suivante :
$\frac{{{\partial ^2}}}{{\partial {x^2}}}{\bf{E}}\left( {x,t} \right) = {\mu _0}{\varepsilon _0}{n^2}\left( x \right)\frac{{{\partial ^2}}}{{\partial {t^2}}}{\bf{E}}\left( {x,t} \right)$ (3)
Vérifier cette équation dans le cas où la propagation s’effectue dans le vide.
Pour résoudre l’équation (3), on cherche a priori le champ électrique E(x,t) sous la forme d’une série de type:
${\bf{E}}\left( {x,t} \right) = \sum\limits_{m = - \infty }^{ + \infty } {A\left( {{K_m}} \right){e^{i\left( {{K_m}x - \omega t} \right)}}} {{\bf{u}}_z}$ (4)
avec ${K_m} = K + m\frac{{2\pi }}{L}$ où m est un entier relatif.
Etablir alors, en négligeant les termes d’ordre 2 en δn, que les coefficients A(Km) vérifient la relation de récurrence :
$\left( { - K_m^2 + \frac{{{\omega ^2}n_g^2}}{{{c^2}}}} \right)A\left( {{K_m}} \right) + \frac{{{\omega ^2}{n_g}\delta n}}{{{c^2}}}A\left( {{K_{m - 1}}} \right) + \frac{{{\omega ^2}{n_g}\delta n}}{{{c^2}}}A\left( {{K_{m + 1}}} \right) = 0$ (5)
2.2- Montrer que l’on peut choisir la norme du vecteur d’onde K et la pulsation ω pour que les termes A(K0) et A(K-1) soient prépondérants devant les autres. En déduire que dans ces conditions l’équation de dispersion entre ω et K peut être mise sous la forme :
$\left( {{K^2} - \frac{{{\omega ^2}n_g^2}}{{{c^2}}}} \right)\left( {{{\left( {K - \frac{{2\pi }}{L}} \right)}^2} - \frac{{{\omega ^2}n_g^2}}{{{c^2}}}} \right) - {\left( {\frac{{{\omega ^2}{n_g}\delta n}}{{{c^2}}}} \right)^2} = 0$ (6)
2.3- Montrer que pour la valeur exacte de K = π/L (condition de résonance), l’équation (6) fournit deux solutions, ω+ et ω- que l’on calculera en fonction des données du problème.
2.4- On cherche la solution de l’équation (6) sous la forme K = π/L+ΔK avec |ΔK| << π/L. Montrer que ΔK satisfait à :
${{\left( \frac{2\Delta KL}{\pi } \right)}^{2}}+{{\left( \frac{\delta n}{{{n}_{g}}} \right)}^{2}}=0$ (7)
Discuter la nature des solutions de cette équation. En déduire la nature des ondes.

2.5- Le dispositif a été conçu pour que la pulsation (ω+ + ω-)/2 coïncide avec la pulsation ωL de l’émission d’un laser de longueur d’onde λL= 840 nm. Quelle est alors la largeur Δω = ω+ - ω- si ng = 1,5 et δn =0,015?
L’épaisseur du film est de 50 µm. On définit la densité optique D par D = log10(I0/I), où I0 est l’intensité incidente et I l’intensité transmise à la sortie du film. En déduire la valeur de D pour la longueur d’onde λL = 840 nm? Que devient l’énergie qui n’est pas transmise ? Quelle pourrait être une application pratique de ce composant optique ?

Concours Physique ENS Ulm, Lyon, Cachan (BCPST) 1999 (Corrigé)

Corrigé ENS Bio 1999 ; durée : 4 h
Marche aléatoire d’une particule libre (fait en 1 h 30)
A) 1)
$\left\langle {{a_i}} \right\rangle $ $\left\langle {{a_i}\;.\;{a_j}} \right\rangle $ $\left\langle {{r_N}} \right\rangle $ $\left\langle {{r_N}^2} \right\rangle $
$i\; \ne \;j$ i = j
$-a\frac{1}{2}+a\frac{1}{2}$ $\begin{array}{l}\left( { - \;a\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { - \;a\;\frac{1}{2}} \right)\\ + \;\left( { - \;a\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { + \;a\;\frac{1}{2}} \right)\\ + \;\left( { + \;a\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { - \;a\;\frac{1}{2}} \right)\\ + \;\left( { + \;a\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { + \;a\;\frac{1}{2}} \right)\\ = \;\frac{{{a^2}}}{4}\; - \;\frac{{{a^2}}}{4}\; - \;\frac{{{a^2}}}{4}\; + \;\frac{{{a^2}}}{4}\end{array}$ $\begin{array}{l}\left( { - \;a\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { - \;a\;\frac{1}{2}} \right)\\ + \;\left( { + \;a\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { + \;a\;\frac{1}{2}} \right)\\ = \;\frac{{{a^2}}}{4}\; + \;\frac{{{a^2}}}{4}\end{array}$ $\begin{array}{l}\left\| {\sum\limits_{i = 1}^N {{a_i}} \;.\;\overrightarrow {{u_x}} } \right\|\\ = \;\sum\limits_{i = 1}^N {{a_i}} \;.\;\left\| {\overrightarrow {{u_x}} } \right\|\\ = \;N\;.\;\left\langle {{a_i}} \right\rangle \;.\;1\end{array}$ $\begin{array}{l}\sum\limits_{i = 1}^N {{a_i}^2} \\ = \;N\;.\;\left\langle {{a_i}^2} \right\rangle \end{array}$
00 $\frac{{{a^2}}}{2}$ 0 $N\;\frac{{{a^2}}}{2}$
2) En tenant compte de l'isotropie de la distribution des vitesses, la "longueur" moyenne du déplacement sur chaque axe est $ - \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}$et $ + \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}$ avec une probabilité égale de $\frac{1}{2}$
$\left\langle {{a_{ix}}} \right\rangle $ $\left\langle {{a_{ix}}^2} \right\rangle $ $\left\langle {{r_N}} \right\rangle $ $\left\langle {{r_N}^2} \right\rangle $
$ - \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}\;\frac{1}{2}\; + \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}\;\frac{1}{2}$Z $\begin{array}{l}\left( { - \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { - \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}\;\frac{1}{2}} \right)\\ + \;\left( { + \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}\;\frac{1}{2}} \right)\;.\;\left( { + \;\frac{a}{{\sqrt 3 }}\;\frac{1}{2}} \right)\end{array}$Z $\begin{array}{l}\left\| {\sum\limits_{i = 1}^N {{a_{ix}}} \;.\;\overrightarrow {{u_x}} \; + \;\sum\limits_{i = 1}^N {{a_{iy}}} \;.\;\overrightarrow {{u_y}} \; + \;\sum\limits_{i = 1}^N {{a_{iz}}} \;.\;\overrightarrow {{u_z}} } \right\|\\ = \left\| {N\left\langle {{a_{ix}}} \right\rangle \;\overrightarrow {{u_x}} \; + \;N\left\langle {{a_{iy}}} \right\rangle \;\overrightarrow {{u_y}} \; + \;N\left\langle {{a_{iz}}} \right\rangle \;\overrightarrow {{u_z}} } \right\|\\ = \;\left\| {N.0\;\overrightarrow {{u_x}} \; + \;N.0\;\overrightarrow {{u_y}} \; + \;N.0\;\overrightarrow {{u_z}} } \right\|\end{array}$Z $\begin{array}{l}\sum\limits_{i = 1}^N {\left( {{a_{ix}}^2\; + \;{a_{iy}}^2\; + \;{a_{iz}}^2} \right)} \\ = \;N\left\langle {{a_{ix}}^2} \right\rangle \; + \;N\left\langle {{a_{iy}}^2} \right\rangle \; + \;N\left\langle {{a_{iz}}^2} \right\rangle \\ = \;N\frac{{{a^2}}}{6}\; + \;N\frac{{{a^2}}}{6}\; + \;N\frac{{{a^2}}}{6}\end{array}$Z
0 $\frac{{{a^2}}}{6}$Z 0 $N\;\frac{{{a^2}}}{2}$Z
3)
$\left[ {{p_N}\;.\;{d^3}V} \right]\; = \;1\;\; \Leftrightarrow \;\;\;\;\left[ {{A_N}} \right]\; = \;{L^{ - 3}}\;\;\;\;\;\;\;\;\;\;\;\;\;\;\;\;\left[ {{B_N}\;.\;{{\left\| {\overrightarrow r } \right\|}^2}} \right]\; = \;1\; \Leftrightarrow \;\;\;\;\,\left[ {{B_N}} \right]\; = \;{L^{ - 2}}$Z

4) $\iiint_{espace}{{{A}_{N}}{{e}^{-{{B}_{N}}\ {{r}^{2}}}}\ {{d}^{3}}V}\ =\ 1\ =\ {{A}_{N}}\ \int_{0}^{+\infty }{{{e}^{-{{B}_{N}}\ {{r}^{2}}}}\ {{r}^{2}}\ dr\ .\ \int_{0}^{2\pi }{d\varphi \ .\ \int_{0}^{\pi }{\sin \theta \ d\theta }\ }}={{A}_{N}}\ \frac{1}{{{B}_{N}}^{3/2}}\ \int_{0}^{+\infty }{{{e}^{-{{u}^{2}}}}.{{u}^{2}}.du}\ .\ 2\pi \ .\ 2\ =\ \frac{4\pi \ {{A}_{N}}}{{{B}_{N}}^{3/2}}\ {{I}_{1}}\ =\ \frac{{{\pi }^{3/2}}\ {{A}_{N}}}{{{B}_{N}}^{3/2}}\ \Leftrightarrow $
$\;{\pi ^3}\;{A_N}^2\; = \;{B_N}^3\;$Z
5)$\iiint_{espace}{{{r}^{2}}{{A}_{N}}{{e}^{-{{B}_{N}}{{r}^{2}}}}{{d}^{3}}V=\frac{N{{a}^{2}}}{2}}  ={{A}_{N}}\int_{0}^{+\infty }{{{e}^{-{{B}_{N}}{{r}^{2}}}}{{r}^{4}}dr}.\int_{0}^{2\pi }{d\varphi }.\int_{0}^{\pi }{\sin \theta d\theta } ={{A}_{N}}\frac{1}{B_{N}^{5/2}}\int_{0}^{+\infty}{{{e}^{-{{u}^{2}}}}.{{u}^{4}}.du}.2\pi .2=\frac{4\pi{{A}_{N}}}{B_{N}^{5/2}}{{I}_{2}}=\frac{3{{\pi}^{3/2}}{{A}_{N}}}{2B_{N}^{5/2}} \Leftrightarrow $
$\;9{\pi ^3}\;.\;{A_N}^2\; = \;{N^2}\;{a^4}\;{B_N}^5\;$Z
En combinant les deux résultats, on obtient : $\;{p_N}\left( {\overrightarrow r } \right)\; = \;{\left( {\frac{3}{{\pi \;N\;{a^2}}}} \right)^{3/2}}\;{e^{ - \;\frac{{3\;{r^2}}}{{N\;{a^2}}}}}\;$
Ceci n'a de sens que pour $\left\| {\overrightarrow r } \right\|\; < < \;\sqrt {\frac{N}{3}} \;a$, ce qui est justifié pour N >>1, mais fini.
B) 1) La probabilité pour qu'une particule arrive en $\overrightarrow r $, à δV près, après N pas, étant : pN δV , le nombre de particules, prises parmi n émises en O, qui arrivent en $\overrightarrow r $, à δV près, après N pas, est δn = n pN δV.
Pour accomplir ces N pas, elles auront mis une durée t = Na/u. Donc :
$\;\frac{{\delta n}}{{\delta V}}\; = \;c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)\; = \;n\;{\left( {\frac{3}{{\pi \;u\;a\;t}}} \right)^{3/2}}\;{e^{ - \;\frac{{3\;{r^2}}}{{u\;a\;t}}}}\;$
2) Il faut que ${e^{ - \;\frac{{3\;r{*^2}}}{{u\;a\;t}}}}\; = \;\frac{1}{{100}}\; \Leftrightarrow \;$$\;r*\; = \;\sqrt {\frac{{u\;a\;t\;2\;\ln 10}}{3}} \;$.
Ceci est censé faire penser à la loi de Fick ; mais le programme se limite pour cette loi à l'étude du régime permanent !
3) $c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)\; = \;n\;{\left( {\frac{3}{{\pi \;u\;a\;t}}} \right)^{3/2}}\;{e^{ - \;\frac{{3\;\left[ {{x^2}\; + \;{y^2}\; + \;{z^2}} \right]}}{{u\;a\;t}}}}\; \Rightarrow $ $\frac{{\partial c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)}}{{\partial t}}\; = \;n\;{\left( {\frac{3}{{\pi \;u\;a\;t}}} \right)^{3/2}}\;{e^{ - \;\frac{{3\;{r^2}}}{{u\;a\;t}}}}\;3\;{t^{ - 7/2}}\;\left( {\frac{{ - t}}{2}\; + \;\frac{{{r^2}}}{{u\;a}}} \right)$
et $\frac{{\partial c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)}}{{\partial x}}\; = \; - \;n\;{\left( {\frac{3}{{\pi \;u\;a\;t}}} \right)^{3/2}}\;{e^{ - \;\frac{{3\;{r^2}}}{{u\;a\;t}}}}\;\frac{6}{{u\;a}}\;x\;{t^{ - 5/2}}$ donc $\frac{{{\partial ^2}c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)}}{{\partial {x^2}}}\; = \;n\;{\left( {\frac{3}{{\pi \;u\;a\;t}}} \right)^{3/2}}\;{e^{ - \;\frac{{3\;{r^2}}}{{u\;a\;t}}}}\;\frac{6}{{u\;a}}\;{t^{ - 7/2}}\;\left( { - \;t\; + \;\frac{6}{{u\;a}}\;{x^2}} \right)$
On en déduit $\Delta c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)\; = \;n\;{\left( {\frac{3}{{\pi \;u\;a\;t}}} \right)^{3/2}}\;{e^{ - \;\frac{{3\;{r^2}}}{{u\;a\;t}}}}\;\frac{{36}}{{u\;a}}\;{t^{ - 7/2}}\;\left( {\frac{{ - \;t}}{2}\; + \;\frac{1}{{u\;a}}\;{r^2}} \right)$ soit :
$\;\Delta c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)\; = \;\frac{{12}}{{u\;a}}\;\frac{{\partial c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)}}{{\partial t}}\; = \;\frac{1}{D}\;\frac{{\partial c\left( {\overrightarrow r ,t} \right)}}{{\partial t}}\;$ soit $\;D\; = \;\frac{{u\;a}}{{12}}\;$
4) ${k_b}\; = \;D\;\frac{{3\pi \;\eta \;d}}{T}\; = \;{1,245.10^{ - 23}}\;J.{K^{ - 1}}\; = \;{N_A}\; = \;\frac{R}{{{k_b}}}\; = \;{6,68.10^{23}}\;$soit une détermination de NA à 11% près.
C) 1) La longueur moyenne d'une paire de base est L/M = 0,338 nm.
Le nombre de paires de base par chaînon est aM/L = 313 paires.
Le nombre N de chaînons est L/a = 155 chaînons.
$\;{r_0}\; = \;\frac{{\sqrt N \;a}}{{\sqrt 2 }}\; = \;932\;nm\;$
2) Si M est 4 fois plus grand, on peut supposer que que L sera 4 fois plus grande. Si le pas a est inchangé, ce que le texte ne dit pas, N sera 4 fois plus grand, donc r0 sera 2 fois plus grand : La pelote peut être représentée comme une sphère de rayon double, donc de volume 8 fois plus grand.
Thermodynamique et élasticité d’une chaîne polymère (fait en 0 h 30)
D) 1) $\;S(r)\; = \;{S_0}\; - \;\frac{{3\;{k_b}\;{r^2}}}{{N\;{a^2}}}\;$
2) $\;Q\; = \;T\;\left[ {S({r_F})\; - \;{S_0}} \right]\;$ car la transformation est isotherme, soit :
$\;Q\; = \; - \;\frac{{3\;{k_b}\;T\;{r_F}^2}}{{N\;{a^2}}}\; < \;0\;$
$\begin{array}{l}\Delta U\; = \;0\;car\;la\;transformation\;est\;isotherme\\\;\;\;\;\;\, = \;W\; + \;Q\;d'après\;le\;premier\;principe\\\;\;\;\;\;\, = \;\int_0^{{r_F}} {f\;dr} \; - \;\frac{{3\;{k_b}\;T\;{r_F}^2}}{{N\;{a^2}}}\;\; = \;\int_0^{{r_F}} {f\;dr} \; - \;\int_0^{{r_F}} {\frac{{6\;{k_b}\;T\;r}}{{N\;{a^2}}}\;dr} \;\end{array}$
On en déduit que $\;f\; = \;\frac{{6\;{k_b}\;T\;r}}{{N\;{a^2}}}\;$ . L'hypotèse quasi-statique intervient dans l'assimilation de δW et δQ avec les éléments intégrateurs qui apparaissent ci-dessus : Il faut donc pouvoir définir δW et δQ, donc toutes les grandeurs thermodynamiques (T par ex.) à chaque instant. Il faut donc que la transformation soit quasistatique.
3) La force subie par la chaîne est f, destinée à compenser la tension de la chaîne : $\;{f_t}\; = \; - \;\frac{{6\;{k_b}\;T}}{{N\;{a^2}}}\;r\; = \; - \;k(T)\;\left( {r\; - \;{r_0}} \right)\; \Leftrightarrow $$\;k(T)\; = \;\frac{{6\;{k_b}\;T}}{{N\;{a^2}}}\;et\;{r_0}\; = \;0\;$ .
4) $r\; = \;\frac{{N\;{a^2}\;f}}{{6\;{k_b}\;T}}\; \Rightarrow \;{\left( {\frac{{\partial r}}{{\partial T}}} \right)_f}\; = \; - \;\frac{{N\;{a^2}\;f}}{{6\;{k_b}\;{T^2}}}\; \Rightarrow \;$
$\;\alpha \; = \; - \;\frac{1}{T}\; < \;0\;$ : toutes les matières plastiques, les fibres synthétiques possèdent cette propriété de rétrécir à la chaleur, contrairement aux solides "ordinaires".
5) $\;k(T)\; = \;\frac{{6\;{k_b}\;T}}{{N\;{a^2}}}\; = \;{1,43.10^{ - 8}}\;N.{m^{ - 1}}\; \Rightarrow \;f\; = \;k(T)\;\varepsilon \;L\; = \;{2,34.10^{ - 14}}\;N\;$
N.B. Une énergie de liaison est de l'ordre de 100 kJ.mol-1, soit 10-19 J.molécule-1, pour une distance interatomique de l'ordre de 0,1 nm, soit une force de l'ordre de 10-9 N : On ne risque donc pas de casser la molécule.
E) 1) R] La fonction th u n'est pas au programme de la classe !
Effectuons un développement limité de L(u) quand u tend vers 0 :
$L(u)\ =\ \frac{{{e}^{u}}\ +\ {{e}^{-u}}}{{{e}^{u}}\ -\ {{e}^{-u}}}\ -\ \frac{1}{u}\ \approx \ \frac{\left( 1\ +\ u\ +\ \frac{{{u}^{2}}}{2}\ +\ \frac{{{u}^{3}}}{6} \right)\ +\ \left( 1\ -\ u\ +\ \frac{{{u}^{2}}}{2}\ -\ \frac{{{u}^{3}}}{6} \right)}{\left( 1\ +\ u\ +\ \frac{{{u}^{2}}}{2}\ +\ \frac{{{u}^{3}}}{6} \right)\ -\ \left( 1\ -\ u\ +\ \frac{{{u}^{2}}}{2}\ -\ \frac{{{u}^{3}}}{6} \right)}\ -\ \frac{1}{u}\ \approx \ \frac{2\ +\ {{u}^{2}}}{2\ u\ +\ \frac{{{u}^{3}}}{3}}\ -\ \frac{1}{u}\ =\ \frac{\frac{2{{u}^{2}}}{3}}{2\ u\ +\ \frac{{{u}^{3}}}{3}}\ \approx \ \frac{u}{3}\ \xrightarrow[u\to 0]{}\ 0$
Donc r tend vers 0 quand f tend vers 0 : La molécule au repos est repliée sur elle même, jusqu'à n'occuper "qu'un point".
Remarquons que L(u) tend vers 1 quand u tend vers l'infini. Donc r tend vers Na quand f tend vers l'infini : On atteint pour r = Na la limite d'élasticité.
Ces résultats sont compatibles avec ceux de la question (D.2), car r = Na implique f = 6 kb T/a ; donc, quand f tend vers l'infini, a tend vers 0 et N vers l'infini, ce qui correspond bien à un ressort de raideur infinie.
Manipulation d'une molécule unique à l'aide de "pinces optiques" (fait en 4 h)
F) 1) * $\;dN\; = \;\frac{{{P_0}}}{{h\nu }}\;dt\;$
* Calculons la variation de la quantité de mouvement pour un photon :
$\Delta \overrightarrow p \; = \;\frac{{h\;\nu }}{{{c_0}}}\;\left[ {\left( {\overrightarrow n \;\cos \theta \; + \;\overrightarrow {{u_T}} \;\sin \theta } \right)\; - \;\left( { - \;\overrightarrow n \;\cos \theta \; + \;\overrightarrow {{u_T}} \;\sin \theta } \right)} \right]\; = \;2\;\frac{{h\;\nu \;{n_0}}}{c}\;\cos \theta \;\overrightarrow n $
Donc pour dN photons, on a :
$\;d\overrightarrow p \; = \;2\;\frac{{{P_0}\;{n_0}}}{c}\;\cos \theta \;dt\;\overrightarrow n \;$
2) Le faisceau de photons subit de la part de la surface réfléchissante une force $\frac{{d\overrightarrow p }}{{dt}}$; donc la surface réfléchissante subit de la part du faisceau de photons une force :
$\;\overrightarrow F \; = \; - \;\frac{{d\overrightarrow p }}{{dt}}\; = \; - \;2\;\frac{{{P_0}\;{n_0}}}{c}\;\cos \theta \;\overrightarrow n \;$
3) $\;{F_0}\; = \;2\;\frac{{{P_0}\;{n_0}}}{c}\;\cos \theta \; = \;{1,77.10^{ - 10}}\;N\;$
G) 1)
En considérant deux surfaces élémentaires d2S prises symétriquement par rapport à l'axe Oz, on constate que la résultante des deux forces élémentaires s'exerçant sur ces éléments de surface est portée par Oz.
Il suffit donc d'additionner les composantes d2Fz .
$\;{d^2}{F_z}\; = \;\frac{{2\;\frac{{{P_0}\;{d^2}S\;\cos \theta }}{\sigma }\;{n_0}\;\cos \theta }}{c}\;\cos \theta \;\;où \;\;\frac{{{P_0}\;{d^2}S\;\cos \theta }}{\sigma }\;$représente la puissance qui atteint d2S
${{F}_{z}}\ =\ \iint_{1/2\ sph\grave{e}re}{\frac{2\ {{P}_{0}}\ {{n}_{0}}}{c\ \sigma }\ {{\cos }^{3}}\theta \ .\ b\ d\theta \ .\ b\ \sin \theta \ d\varphi }\ =\ \frac{4\pi \ {{b}^{2}}\ {{P}_{0}}\ {{n}_{0}}}{c\ \sigma }\ \int_{0}^{\pi /2}{{{\cos }^{3}}\theta \ \sin \theta }\ d\theta \ \Leftrightarrow $
$\;{F_z}\; = \;\frac{{\pi \;{b^2}\;{P_0}\;{n_0}}}{{c\;\sigma }}\; = \;\frac{{\pi \;{b^2}\;{I_0}\;{n_0}}}{c}\;$
2) $\;{F_z}\; = \;\frac{{\pi \;{b^2}\;{P_0}\;{n_0}}}{{c\;{\sigma _0}}}\; = \;\frac{{\pi \;{b^2}\;{I_0}\;{n_0}}}{c}\; = {F_0}\; = \;{3,72.10^{ - 12}}\;N\;$
3) Si Re << 1, c'est-à-dire dans l'hypthèse d'un fluide rampant, la bille est soumise à la force de Stokes - 6π η b vz. En appliquant le principe fondamental de la dynamique en projection sur Oz, on obtient :
$\frac{4}{3}\;\pi \;{b^3}\;\rho \;\frac{{d\;{v_z}}}{{dt}}\; = \;\frac{{\pi \;{b^2}\;{n_0}\;{P_0}}}{{c\;\sigma }}\; - \;6\pi \;\eta \;b\;{v_z}\; \Leftrightarrow \;\frac{{d\;{v_z}}}{{dt}}\; + \;\frac{{9\;\eta }}{{2\;{b^2}\;\rho }}\;{v_z}\; = \;\frac{{3\;{n_0}\;{P_0}}}{{4\;c\;\sigma \;b\;\rho }}\; \Rightarrow $
$\ {{v}_{z}}\ =\ \frac{{{n}_{0}}\ {{P}_{0}}\ b}{6\ \eta \ \sigma \ c}\ \left( 1\ -\ {{e}^{-\ \frac{9\ \eta }{2\ {{b}^{2}}\ \rho }\ t}} \right)\ \xrightarrow[t\to \infty ]{}{{v}_{\infty }}\ =\ \frac{{{n}_{0}}\ {{P}_{0}}\ b}{6\ \eta \ \sigma \ c}\ =\ 98,5\ \mu m.{{s}^{-1}}\ $
On déduit de la formule précédente que $\;\Delta t\; = \;\frac{{2\;{b^2}\;\rho \;\ln 10}}{{9\;\eta }}\; = \;2\;\mu s\;$ . Donc la vitesse limite est très faible et atteinte très rapidement.
Vérification de l'hypothèse : $\;{R_e}\; = \;\frac{{{v_\infty }\;2b\;\rho }}{\eta }\; = \;{3,94.10^{ - 4}}\; < < \;1\;$ : a bien un fluide rampant.
4) La force est inversement proportionelle à σ. Donc, si on s'écarte par exemple vers z > 0, la force exercée par le laser gauche sera plus faible que F0 puisque σG est plus grand que σ0, tandis que la force exercée par le laser droit sera plus grande que F0 puisque σD est plus petite que σ0. La bille sera donc ramenée vers z = 0.
$\begin{array}{l}\;{F_z}\; = \;\frac{{\pi \;{b^2}\;{P_0}\;{n_0}}}{{c\;\pi {{\left( {{w_0}\; + \;z\;\tan \alpha } \right)}^2}}}\; - \;\frac{{\pi \;{b^2}\;{P_0}\;{n_0}}}{{c\;\pi {{\left( {{w_0}\; - \;z\;\tan \alpha } \right)}^2}}}\\\;\;\;\;\; \approx \;{F_0}\;\left( {1\; - \;2\;\frac{{z\;\alpha }}{{{w_0}}}} \right)\; - \;{F_0}\;\left( {1\; + \;2\;\frac{{z\;\alpha }}{{{w_0}}}} \right)\; = \; - \;4{F_0}\;\frac{\alpha }{{{w_0}}}\;z\; = \; - \;{k_z}\;z\; \Rightarrow \end{array}$
$\;{k_z}\; = \;4\;\frac{{\pi \;{b^2}\;{P_0}\;{n_0}}}{{c\;{\sigma _0}}}\;\frac{\alpha }{{{w_0}}}\;$
5) $\;{k_z}\; = \;4\;\frac{{{\pi ^{3/2}}\;{b^2}\;{P_0}\;{n_0}\;\alpha }}{{c\;{\sigma _0}^{3/2}}}\; = \;{3,8.10^{ - 8}}\;N.{m^{ - 1}}\;$ ; kz est légérement supérieur à la raideur de la chaîne idéale d'ADN. On peut donc agir sur la molècule.
H) 1) L'intensité moyenne sur une section droite du faisceau est Im = P0/π w02. Or l'intensité est quasi-uniforme et égale à I0 . Donc Im = $\;{I_0}\; = \;\frac{{{P_0}}}{{\pi \;{w_0}^2}}\;$
2) La diffraction par une ouverture circulaire de rayon r conduit à $\alpha \; = \;0,61\;\frac{\lambda }{r}$. On retrouve ici cette formule.
$\;\lambda \; = \;2\;\alpha \;\sqrt {\frac{{{\sigma _0}}}{\pi }} \; = \;489\;nm\; < < \;{w_0}\; = \;\sqrt {\frac{{{\sigma _0}}}{\pi }} \; = \;9800\;nm\;$: Donc les lois de l'optique géométrique sont applicables.
3) Imaginons que la bille s'écarte selon x > 0. La partie basse de la bille sera plus proche du centre du faisceau et subira une force plus importante qu'avant vers le haut. La partie haute de la bille sera plus loin du centre du faisceau et subira une force plus faible qu'avant vers le bas. Globalement, la force sera donc orientée vers le haut et écartera encore la bille de l'axe : l'équilibre est instable.
4) Dans le schéma ci-dessous représenté, n < n0. Il s'en suit que le rayon est rabattu vers le haut et que la variation de la quantité de mouvement du photon est d'orientation $\Delta \overrightarrow p $. Donc, la force subie par le photon est de même orientation, et la force subie par la bille est d'orientation opposée, comme l'indique le schéma.
Quand la bille s'élève selon x > 0, la force vers le bas s'exerçant sur la partie supérieure de la bille diminue d'intensité, car on s'éloigne de l'axe. La force vers le haut s'exerçant sur la partie inférieure de la bille augmente d'intensité, car on se rapproche de l'axe. Donc la résultante des forces est orientée vers le bas : cette fois, l'équilibre est instable.
Dans le schéma ci-dessous représenté, n > n0. Il s'en suit que le rayon est rabattu vers le bas et que la variation de la quantité de mouvement du photon est d'orientation $\Delta \overrightarrow p $. Donc, la force subie par le photon est de même orientation, et la force subie par la bille est d'orientation opposée, comme l'indique le schéma.
Quand la bille s'élève selon x > 0, la force vers le haut s'exerçant sur la partie supérieure de la bille diminue d'intensité, car on s'éloigne de l'axe. La force vers le bas s'exerçant sur la partie inférieure de la bille augmente d'intensité, car on se rapproche de l'axe. Donc la résultante des forces est orientée vers le bas : cette fois, l'équilibre est stable.
5) * Dans le quadrilatère AEOI du schéma ci-dessus, la somme des angles vaut :
4π = (π - β) + θi + (2π - 2 θr) + θi . Donc :
$\;\beta \; = \;2\;\left( {{\theta _i}\; - \;{\theta _r}} \right)\; - \;\pi \;$ avec n0 sinθi = n sinθr (loi de Snell-Descartes)
* Calculons la variation de la quantité de mouvement pour un photon :
$\Delta \overrightarrow p \; = \;\frac{{h\;\nu \;{n_0}}}{c}\;\left[ {\left( {\overrightarrow {{u_z}} \;\cos \beta \; - \;\overrightarrow {{u_x}} \;\sin \beta } \right)\; - \;\overrightarrow {{u_z}} } \right]$. Donc pour $\frac{{\delta P}}{{h\nu }}\;dt$ photons, on a :
$d\overrightarrow p \; = \; - \;\frac{{\delta P\;{n_0}}}{c}\;\left[ {\overrightarrow {{u_z}} \;\left( {1\; - \;\cos \beta } \right)\;\; + \;\overrightarrow {{u_x}} \;\sin \beta } \right]\;dt$ avec$\;\delta P\; = \;{I_0}\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{{x\; + \;b\;\sin {\theta _i}}}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;b\;d{\theta _i}\;b\;\sin {\theta _i}\;d\varphi \;\cos {\theta _i}\;$
où x désigne l'altitude du centre de la bille.
* Le faisceau de photons subit de la part de la surface réfléchissante une force $\frac{{d\overrightarrow p }}{{dt}}$; donc la surface réfléchissante subit de la part du faisceau de photons une force : $\;{d^2}\overrightarrow F \; = \;\frac{{{I_0}\;{n_0}\;{b^2}\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{{x\; + \;b\;\sin {\theta _i}}}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;\cos {\theta _i}\;\sin {\theta _i}\;d{\theta _i}\;d\varphi }}{c}\;\left[ {\overrightarrow {{u_z}} \;\left( {1\; + \;\cos 2\left( {{\theta _i}\; - \;{\theta _r}} \right)} \right)\; - \;\overrightarrow {{u_x}} \;\sin 2\left( {{\theta _i}\; - \;{\theta _r}} \right)} \right]\;$
donc $\;d\overrightarrow F \; = \;\frac{{2\pi \;{I_0}\;{n_0}\;{b^2}\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{{x\; + \;b\;\sin {\theta _i}}}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;\cos {\theta _i}\;\sin {\theta _i}\;d{\theta _i}}}{c}\;\left[ {\overrightarrow {{u_z}} \;\left( {1\; + \;\cos 2\left( {{\theta _i}\; - \;{\theta _r}} \right)} \right)\; - \;\overrightarrow {{u_x}} \;\sin 2\left( {{\theta _i}\; - \;{\theta _r}} \right)} \right]\;$
N.B. Une réponse qualitative est demandée à la question (H.3). Mais pour pouvoir répondre à la question (H.5), il faut donner ici une réponse quantitative !
$\overrightarrow {dF} \; = \;\frac{{4\pi \;{b^2}\;{I_0}\;{n_0}}}{c}\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{{x\; + \;b\;\sin \theta }}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;{\cos ^2}\theta \;.\;\sin \theta \;d\theta \;\left( {\cos \theta \;\overrightarrow {{u_z}} \; - \;\sin \theta \;\overrightarrow {{u_x}} } \right)$
Pour comparer les deux expressions, il faut comparer :
* sur $\overrightarrow {{u_z}} $ : (H.3) : 2 cos2θ à (H.5) : 1 + cos2(θir)
* sur $\overrightarrow {{u_x}} $ : (H.3) : sin2θ à (H.5) : sin2(θir)
avec n0 sinθi = n sinθr
A.N. Pour θi = 45 ° , soit θr = 36,5° :
* sur $\overrightarrow {{u_z}} $ : (H.3) : 1 à (H.5) : 0,957 * sur $\overrightarrow {{u_x}} $ : (H.3) : 1 à (H.5) : 0,291
On constate que sur $\overrightarrow {{u_z}} $ le maintient est semblable à celui du cas de la bille réfléchissante. Sur $\overrightarrow {{u_x}} $, il est plus faible que sur $\overrightarrow {{u_z}} $, mais il est correctement orienté comme nous l'avons expliqué.
6) kx est à nouveau un coefficient de raideur élastique. Mais la force n'est plus proportionnelle au déplacement x, à cause de la répartition énergétique du faisceau laser.
I) 1) La résultante des forces qui s'exercent sur la bille est :
$\;\overrightarrow F \; = \;\left[ {k\;\left( {X - x} \right)\; - \;{k_x}\;x\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}} \right]\;\overrightarrow {{u_x}} \;$
La position d'équilibre, qui correspond à $\;k\;\left( {X - x} \right)\; = \;{k_x}\;x\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;$ peut être trouvée par une résolution graphique, comme le montre le schéma ci-dessous.
2) Quand k est supérieur à la valeur absolue de la pente de la tangente au point d'inflexion de $\;{F_x}\left( x \right)\; = \;{k_x}\;x\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;$, il n'y a qu'une position d'équilibre, quel que soit X.
$\begin{array}{l}\;\frac{{d{F_x}\left( x \right)}}{{dx}}\; = \;{k_x}\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;\left( {1\; - 2{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}} \right)\;\\\;\frac{{{d^2}{F_x}\left( x \right)}}{{d{x^2}}}\; = \;{k_x}\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\;\frac{{2\;x}}{{{w_0}^2}}\;\left( { - 3\; + \;2{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}} \right)\; = \;0\;pour\;x\; = \;{w_0}\;\sqrt {\frac{3}{2}} \; \Rightarrow \;\frac{{d{F_x}\left( x \right)}}{{dx}}\; = \; - \;2\;{k_x}\;{e^{ - \;\frac{3}{2}}}\;\end{array}$
Donc, il faut : $\;k\; > \;2\;{k_x}\;{e^{ - \;\frac{3}{2}}}\; = \;{k_c}\;$
3) $\;k(T)\; = \;\frac{{6\;{k_b}\;T}}{{N\;{a^2}}}\; = \;{1,43.10^{ - 8}}\;N.{m^{ - 1}}\; < \;2\;{k_x}\;{e^{ - \;\frac{3}{2}}}\; = \;{1,74.10^{ - 8}}\;N.{m^{ - 1}}\;$ : La pince est multistable.
4) Comme on le voit sur le graphe ci-dessous, $\;x*\; \in \;\left[ {{w_0}\;\frac{1}{{\sqrt 2 }}\;,\;{w_0}\;\sqrt {\frac{3}{2}} } \right]\;$ , valeurs extrêmes qui correspondent au maximum de Fx et au point d'inflexion de Fx. Les valeus correspondantes de Fx* sont : $\;{F_x}\left( {x*} \right)\; = \;{k_x}\;x\;{e^{ - \;{{\left( {\frac{x}{{{w_0}}}} \right)}^2}}}\; \in \;\left[ {\;{k_x}\;{w_0}\;\sqrt {\frac{3}{2}} \;{e^{ - \;\frac{3}{2}}}\;,\;\;{k_x}\;{w_0}\;\frac{1}{{\sqrt 2 }}\;{e^{ - \;\frac{1}{2}}}} \right]\;$

5) $\;{F_x}*\; \in \;\left[ {{{1,04.10}^{ - 13}}\;N\;;\;{{1,63.10}^{ - 13}}\;N} \right]\;$
$\;k\;Na\; = \;{2,35.10^{ - 13}}\;N\;$. Donc la pince est suffisamment forte pour étirer la molécule, mais pas hors de son domaine linéaire.
On peut donc vérifier la loi du (E.1) dans la limite d'élasticité de la molécule. Pour ce faire, il faut déplacer l'extrêmité non fixée à la bille de latex de X. X doit être de l'ordre de grandeur de a. On peut donc fixer cette extrêmité de la molécule à une lame piezzoélectrique.

Concours Physique ENS Ulm, Lyon, Cachan (BCPST) 1999 (Énoncé)

SESSION DE 1999
Groupe BCPST
COMPOSITION DE PHYSIQUE
(Épreuve commune aux ENS : Ulm, Lyon et Cachan)
DURÉE: 4 heures L'usage de calculatrices électroniques de poche à alimentation autonome, non imprimantes et sans document d'accompagnement, est autorisé. Cependant, une seule calculatrice à la fois est admise sur la table ou le poste de travail, et aucun échange n'est autorisé entre les candidats.
Tournez la page S.V.P.
Ce problème propose, dans ses deux premières parties, l'étude des propriétés mécanique et thermodynamique d'une molécule polymère en solution, à partir d'un modèle statistique de "marche aléatoire" qui s'applique raisonnablement à la molécule d'ADN. La dernière partie, largement indépendante du reste du problème, étudie le principe des "pinces optiques", dispositif utilisé avec succès ces dix dernières années en biophysique pour la manipulation et la caractérisation mécanique de molécules uniques.
Formulaire
Constante de Planck: h = 6,63 10‑34 J s.
Constante de Boltzmann: kB = 1,38 10‑23 J K‑ 1.
Constante des gaz parfaits: R = 8,31 J K‑1.
Vitesse de la lumière dans le vide: c = 3,00 108 m s‑1.
${I_n} = \int_0^\infty {{u^{2n}}\;\exp \,\left( { - {u^2}} \right)} \;du\;;\;{I_0} = \frac{{\sqrt \pi }}{2}\;,\;{I_1} = \frac{{\sqrt \pi }}{4}\;,\;{I_2} = \frac{{3\,\sqrt \pi }}{8}\;.$

Marche aléatoire d'une particule libre
On observe une particule libre de même masse volumique que l'eau dans laquelle elle est en suspension : la résultante des forces macroscopiques auxquelles elle peut être soumise est nulle mais sous l'action des chocs moléculaires, elle est animée d'un mouvement erratique, dit mouvement brownien, dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen. On décrit la trajectoire ‑ ou marche aléatoire ‑ de la particule par une succession de pas de longueur constante a, chaque pas s'effectuant indépendamment des précédents et de façon isotrope. On note ${\vec a_i}$ le vecteur de norme a correspondant au i-ème pas, i ∈ [1, N]. On introduit ${\vec r_N}$ le vecteur reliant les deux extrémités d'une trajectoire de N pas. Compte tenu du caractère aléatoire de chaque pas, la mesure d'une grandeur physique quelconque associée à la marche donnerait des résultats différents pour différentes trajectoires de N pas. On ne s'intéressera donc qu'aux moyennes de cette grandeur pour un grand nombre de mesures. On note entre crochets cette moyenne, par exemple $\left\langle {{{\vec r}_N}} \right\rangle $.

A1) On se place d'abord dans le cas unidimensionnel où la particule est assujettie à se déplacer selon l'axe Ox en effectuant des pas de longueur ai valant -a ou +a avec une égale probabilité 1/2.
Calculer < ai > et < ai. aj > pour (i, j) ∈ [1, N]2 et en déduire < rN > et < r2N > en fonction de N et a.
A2) Généraliser au cas tridimensionnel et exprimer $\left\langle {{{\vec r}_N}} \right\rangle $ et $\left\langle {{{\left\| {{{\vec r}_N}} \right\|}^2}} \right\rangle $ en fonction de N et a. On vérifiera que le résultat ne dépend pas de la dimension de l'espace et qu'on retrouve donc en particulier pour $\left\langle {{{\left\| {{{\vec r}_N}} \right\|}^2}} \right\rangle $ l'expression de la question A1).
Dans toute la suite du problème on considérera un espace à trois dimensions.
A3) La probabilité que ${\vec r_N}$ se trouve dans le volume dV autour de $\vec r$ sera notée pN ($\vec r$) dV. On rappelle que par exemple:
$\left\langle {{\left\| {{{\vec{r}}}_{N}} \right\|}^{2}} \right\rangle =\iiint{\ {{\left\| {{{\vec{r}}}_{N}} \right\|}^{2}}\ {{p}_{N}}(\vec{r})\ dV,}$
où l'intégrale s'étend sur tout l'espace. On admettra que compte tenu des hypothèses faites sur la marche aléatoire, la loi de probabilité pN tend asymptotiquement pour N >> 1 vers une loi gaussienne de la forme:
${p_N}(\vec r) = {A_N}\;\exp \,\left( { - {B_N}\,{{\left\| {\vec r} \right\|}^2}} \right).$
Préciser les dimensions physiques de AN et BN. Pourquoi la loi de probabilité ne dépend elle que de la norme de $\vec r$?
A4) Traduire le fait que la particule est nécessairement en un point de l'espace de façon à obtenir une relation entre AN et BN.
A5) À partir des résultats de la question A2), trouver une seconde relation entre AN et BN , N et a. En déduire l'expression de pN ($\vec r$) Pour une valeur de N finie, justifier que la distribution gaussienne ne peut être valable au delà d'une valeur de $\left\| {\vec r} \right\|$ que l'on précisera. Cette limitation est-elle numériquement importante compte-tenu des hypothèses?
B1) On considère maintenant n particules identiques en suspension dans l'eau effectuant indépendamment les unes des autres des marches aléatoires régies par les propriétés statistiques établies en A). On suppose que ces n particules (n >> 1) sont concentrées à t = 0 en une tache ponctuelle située en O. Au bout d'un temps t > 0, on mesure dans un petit volume δV situé au voisinage de $\vec r$ un nombre δn de particules.
Exprimer la concentration c ($\vec r$, t) = δn / δV en fonction de la vitesse u d'une particule lors d'un pas de longueur a. On supposera que u et a sont des constantes identiques pour toutes les particules. On ne considérera que des temps t >> a/u pour lesquels les particules ont déjà effectué un grand nombre de pas.

B2) On note r*(t) la distance à l'origine pour laquelle la concentration est diminuée d'un facteur 100 par rapport à la concentration maximale à l'instant t. Donner l'expression de r*(t). À quel phénomène physique cette dépendance fonctionnelle vous fait‑elle penser?
B3) Afin de préciser la question B2) on cherche une équation différentielle (E) dont c ($\vec r$, t) est solution. Calculer $\frac{{\partial \,c}}{{\partial \,t}},\;\frac{{\partial \,c}}{{\partial \,x}},\;\frac{{{\partial ^2}\,c}}{{\partial \,{x^2}}},\;$et $\Delta \,c = \;\frac{{{\partial ^2}\,c}}{{\partial \,{x^2}}} + \frac{{{\partial ^2}\,c}}{{\partial \,{y^2}}} + \frac{{{\partial ^2}\,c}}{{\partial \,{z^2}}}$ où (x,y,z) sont les coordonnées cartésiennes de $\vec r$. Identifier (E) et commenter. On mettra en évidence un paramètre physique D, ayant la dimension d'une longueur multipliée par une vitesse, caractéristique du phénomène décrit par (E), et que l'on exprimera en fonction de a et u.
B4) Une expression théorique de D est fournie par la relation d'Einstein:
$D = \frac{{{k_b}\,T}}{{3\,\pi \,\eta \,d}}$
kB est la constante de Boltzmann, T la température absolue, η la viscosité dynamique du liquide et d le diamètre des particules supposées sphériques. Dans une expérience célèbre (1913), Jean Perrin a utilisé des particules de gomme‑gutte de diamètre calibré d = 0,73 µm, en suspension dans l'eau à 20°C, de viscosité η = 10-3 kg m-1 s-1. En observant directement le phénomène décrit en B1), il a mesuré D = 5,3 10‑13 m2 s‑1. Quelle estimation de la constante de Boltzmann et surtout du nombre d'Avogadro NA en a-t-il déduit? Commenter.
Cl) Une molécule de polymère linéaire est constituée de M monomères. Placée dans un solvant ad hoc la molécule adopte une conformation qui rappelle la trajectoire d'une particule effectuant une marche aléatoire. Le pas a est ici constitué d'un ensemble de monomères formant un chaînon suffisamment souple pour pouvoir adopter toutes les orientations possibles, indépendamment de ses voisins. On décrit donc la molécule comme une marche aléatoire de N pas de longueur a, avec N >> 1.
La molécule d'ADN du bactériophage A (un virus) possède exactement M = 48 502 paires de bases prises comme unité monomère. Sa longueur lorsqu'elle est totalement étirée est L = 16,4 µm. Les propriétés de la molécule sont compatibles avec a = 106 nm. Combien de paires de bases un chaînon de pas a contient-il? Quel est le nombre N de chaînons? Calculer ${r_0} = \sqrt {\left\langle {{{\left\| {{{\vec r}_N}} \right\|}^2}} \right\rangle } $.
C2) Les différentes réalisations de la marche aléatoire permettant de définir ses propriétés statistiques sont ici observées successivement au cours du temps et correspondent aux différentes conformations adoptées par la chaîne polymère. En attachant des molécules fluorescentes le long de la chaîne, on peut visualiser celle-ci en microscopie optique. Si on superpose un grand nombre d'images vidéo d'une chaîne prises à différents instants échelonnés dans le temps, on obtient ce qu'on appelle une pelote statistique.
Représenter qualitativement une telle pelote pour deux molécules d'ADN ayant leurs nombres M de paires de bases dans un rapport 4.

Thermodynamique et élasticité d'une chaîne polymère
On modélise comme dans la partie C) une molécule polymère linéaire isolée. Le nombre N de chaînons étant grand devant 1, il s'agit d'un système macromoléculaire susceptible d'être décrit dans le cadre de la thermodynamique. On note $\vec r = \left\langle {{{\vec r}_N}} \right\rangle $ qui peut varier sous l'action d'un couple de forces extérieures de résultante nulle -$\vec f$ et $\vec f$ appliquées aux deux extrémités de la molécule. Le moment résultant en 0, origine de la chaîne, devant être nul, $\vec f$ et $\vec r$sont parallèles. Pour simplifier, on ne mentionnera plus que la valeur algébrique f appliquée à l'extrémité du N-ème chaînon; à l'équilibre, f est une mesure de l'état de tension de la chaîne.

La température absolue de la chaîne est T, son entropie S et son énergie interne U. On supposera que le volume de la molécule reste constant quoi qu'il arrive. On décrit l'équilibre thermodynamique de la chaîne par deux variables d'état, chacune étant choisie dans un couple différent de variables conjuguées (r, f) ou (T, S).
L'indépendance relative des chaînons se traduit par une énergie interne ne dépendant que de la température: U(T).
D1) On admettra que l'entropie S(r) de la chaîne est donnée par:
$S(r) - {S_0} = {k_B}\;\ln \,\left( {\frac{{{p_N}(r)}}{{{p_N}(0)}}} \right)$.
pN est la loi de probabilité relative à la particule libre étudiée au A). S0 = S(0) apparaît ici comme une constante que l'on ne cherchera pas à déterminer. Exprimer S(r) pour la distribution gaussienne de A3).
D2) Lors d'une transformation isotherme et quasistatique, un opérateur extérieur allonge la chaîne de 0 à rF. Dans l'état final, la tension de la chaîne est fF. La relation fonctionnelle (équation d'état) entre les variables d'équilibre f, r et T est a priori inconnue.
Quelle quantité de chaleur Q la chaîne reçoit-elle du solvant qui joue le rôle de thermostat? Préciser le signe de Q. À l'aide des deux principes de la thermodynamique, déterminer l'équation d'état sous la forme f = f (r, T). Où intervient l'hypothèse quasistatique?
D3) Montrer que la chaîne se comporte comme un ressort élastique linéaire dont on exprimera la raideur isotherme κ(T) et la longueur à vide r0 en fonction des données du problème.
D4) Calculer le coefficient de dilatation à tension constante:
$\alpha = \frac{1}{r}{\left( {\frac{{\partial \,r}}{{\partial \,T}}} \right)_f}$
En quoi diffère-t-il du coefficient de dilatation isobare d'un solide commun? Quels matériaux courants partagent cette propriété, établie ici pour une chaîne unique?
D5) Calculer la raideur κ à T = 300 K pour une chaîne isolée d'ADN du bactériophage λ (cf. C1). Quelle est la force nécessaire pour étirer la molécule d'ADN de ε fois sa longueur totale (0 < ε < 1), calculée comme si tous ses maillons étaient alignés? Montrer que cette force ne dépend pas de N et estimer à partir de cette formule l'échelle des forces pertinentes pour la déformation physique de l'ADN. Calculer f pour ε = 0,1.

E1) Comme on l'a remarqué à la question A5), la distribution gaussienne n'est plus correcte aux grands allongements et on cherche à étendre la validité de l'équation d'état établie en D2). Un raisonnement de physique statistique qu'on ne cherchera pas à reproduire donne le résultat suivant:
$r = N\,\alpha \,L\,\left( {\frac{{f\alpha }}{{{k_B}\,T}}} \right)$
avec
$L\left( u \right) = \frac{1}{{th\,(u)}} - \frac{1}{u}$
où th désigne la fonction tangente hyperbolique.
Représenter graphiquement la caractéristique f (r). On s'attachera plus particulièrement à décrire les limites asymptotiques f → 0 et f → +∞ et à en préciser la signification physique. Cette équation d'état est elle compatible avec celle trouvée en D2) ? Quel est l'allongement relatif ε correspondant à une tension dix fois supérieure à celle calculée en D5) ?
Manipulation d'une molécule unique à l'aide de "pinces optiques"
Depuis une dizaine d'années, de nombreuses techniques ont été développées afin de manipuler physiquement des objets biologiques ‑ cellules, organelles et macromolécules comme l'ADN. On se propose d'étudier le principe des "pinces optiques", dispositif permettant de piéger une petite bille dans un faisceau laser de faible puissance.
Dans la suite, on associera à un photon de fréquence ν une énergie et une quantité de mouvement /c0c0 est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré, d'indice n0. On traitera le problème dans le cadre de l'optique géométrique.
F1) Un faisceau de lumière monochromatique, parallèle et homogène, se propage dans un milieu d'indice n0. Il a une section droite d'aire σ et transporte une puissance lumineuse P0 (exprimée en watts). Il frappe sous une incidence θ un miroir plan métallique parfaitement réfléchissant.

Calculer le nombre de photons dN venant frapper la surface pendant dt, en fonction des données du problème. Quelle est la variation de quantité de mouvement $d\vec p$ de l'ensemble de ces photons lors de la reflexion? On en precisera la direction, le sens et l'intensité. On notera $\vec n$ la normale extérieure au miroir.
F2) Montrer que le miroir subit de la part du faisceau une force normale à sa surface. On pourra effectuer un bilan de quantité de mouvement pour le système { miroir + photons } entre t et t + dt dans le référentiel R0 du laboratoire supposé galiléen. Préciser le sens d'application de cette force et exprimer son module F0 en fonction de n0, c, P0, et θ.

F3) Calculer numériquement F0 pour θ = 0, P0 = 20 mW et n0 = 1,33.
G1) On considère maintenant une sphère métallique de rayon b parfaitement réfléchissante en suspension dans de l'eau d'indice n0 et éclairée par le faisceau laser. On supposera que la sphère reste entièrement plongée dans le faisceau. On munit l'espace d'un repère orthonormé direct (0, x, y, z), Oz étant pris parallèle à l'axe du faisceau.

Démontrer que la force totale $\vec F$ exercée par le faisceau sur la sphère se réduit à sa composante Fz suivant Oz:
${F_z} = \pi \,{b^2}\,\frac{{{n_0}\,{I_0}}}{c}\,,$
avec I0 = P0. Justifier le nom de pression de radiation attribué au phénomène décrit dans cette partie.
G2) Calculer Fz pour P0 = 20 mW, σ = 3 10‑10 m2 , b = 2 µm et n0 = 1,33.
G3) De masse volumique égale à celle de l'eau, la bille est au repos dans R0 en l'absence de faisceau. À t = 0 on illumine la sphère qui se trouve en 0 avec une vitesse nulle.
Quel est le mouvement de la bille pour t ≥ 0? Quelle vitesse limite V atteint‑elle? Quelle est la loi d'évolution temporelle de la vitesse? À quel instant Δ t vaut elle 0,9 V? On fera l'hypothèse que le nombre de Reynolds Re associé à l'écoulement de l'eau (viscosité dynamique η) autour de la bille est très petit devant 1 ("écoulement rampant"), hypothèse que l'on vérifiera a posteriori. On négligera l'effet des parois de la cellule.
Calculer numériquement V et Δ t pour les données numériques de G2), en supposant la bille homogène de masse volumique ρ = 103 kg m-3, et avec η = 10-3 kg m-1 s-1.
G4) On complète le dispositif "pince optique" par un deuxième faisceau, identique au premier, mais se propageant en sens opposé le long du même axe optique Oz. Les deux faisceaux sont légèrement divergents. L'ensemble est symétrique par rapport au plan passant par 0 et perpendiculaire à Oz.

On supposera que l'expression de la force trouvée en G1) reste valable pour chacun des faisceaux et que l'effet dominant de la divergence est la variation de la section σ le long de l'axe. On ne considère dans cette question que les mouvements de la sphère le long de l'axe Oz. Pour les lasers considérés, les faisceaux sont limités par un cône de révolution autour de l'axe Oz. On notera α << 1 leur divergence, c'est à dire l'angle que fait une génératrice du cône avec Oz, et σ0 = πω02 leur section commune au niveau du point O. On garde toujours ω0 > b.
Montrer qualitativement qu'en l'absence d'autre force extérieure, le point O est position d'équilibre pour la bille et que cette position est stable vis à vis de petits déplacements le long de l'axe Oz. Exprimer la force de rappel Fz(z) exercée par les faisceaux sur la bille lorsque celle-ci se trouve à l'abscisse z et montrer qu'au premier ordre en α z /ω0 on peut définir, par analogie avec la force de rappel exercée par un ressort linéaire, la raideur longitudinale κz de la pince optique pour des déplacements le long de Oz. Exprimer κz en fonction des données du problème.
G5) Calculer κz pour P0 = 20 mW, σ = 3 10‑10 m2 , α = 2.5 10-2 rad et n0 = 1,33. Comparer cette valeur à la raideur κ(300 K) de la chaîne idéale d'ADN à trouvée au D5).
H1) Les faisceaux laser utilisés ont en fait une intensité I(r) qui décroît avec la distance r à l'axe Oz. On définit l'intensité comme la puissance lumineuse par unité de surface transportée par un rayon de section infinitésimale appartenant au faisceau. On prendra comme distribution radiale d'intensité pour chacun des faisceaux dans une section droite contenant O:
$I\left( r \right) = {I_0}\;\exp \;\left( { - \,\frac{{{r^2}}}{{{\omega _0}^2}}} \right)$
ω0 est une dimension caractéristique du faisceau (gaussien). On supposera que ω0 > b si bien que le faisceau est presque homogène sur l'étendue de la sphère. Quelle relation existe-t-il entre P0, I0 et ω0? Montrer qu'il est alors cohérent avec les notations précédentes de poser comme en G4): σ0 = πω02 .

H2) La divergence α du faisceau et son rayon caractéristique ω0 ne sont pas indépendants; on a en effet:
α ≈$0,5\,\frac{\lambda }{{{\omega _0}}}$
où λ est la longueur d'onde dans le vide du laser.
En vous appuyant sur vos connaissances d'optique, envisagez quel pourraît être le mécanisme physique sous-jacent à cette relation. Calculer numériquement λ et commenter l'utilisation des lois de l'optique géométrique dans ce problème.
H3) On s'intéresse maintenant à la stabilité de l'équilibre de la bille dans la pince pour des déplacements perpendiculaires à l'axe Oz. À partir de la position d'équilibre O dans la pince à deux faisceaux gaussiens, on écarte légèrement la bille suivant Ox.
En tenant compte du gradient d'intensité justifier qualitativement l'existence d'une composante Fx ≠ 0 dont l'effet est déstabilisant.
H4) En pratique, la bille n'est pas réfléchissante mais transparente, d'indice de réfraction n. On s'intéresse à un rayon du faisceau, parallèle à Oz, arrivant sur le dioptre sphérique sous incidence θι. Le plan d'incidence est Oxz. On ne considérera que les rayons réfractés suivant les lois de Snell-Descartes par les dioptres eau/bille et bille/eau, en négligeant la perte d'énergie lumineuse par réflexion. On note θr l'angle que fait le premier rayon réfracté avec la normale au dioptre au point d'impact.
Représenter ces rayons et montrer qu'il faut envisager deux cas selon les valeurs respectives de n0 et n. En reprenant la démarche des questions précédentes, montrer qualitativement que dans un de ces deux cas l'équilibre de la bille est stable vis-à-vis de petits déplacements suivant Ox. On se placera dans ce cas pour la suite.
H5) La puissance lumineuse transportée par le rayon incident est δP. Calculer en fonction de θι et θr l'angle β entre le rayon deux fois réfracté et le rayon incident. Exprimer les composantes δFx et δFz de la force exercée sur la bille et comparer ces valeurs à celles obtenues pour une bille réfléchissante.

Comparer numériquement les deux cas pour une bille en latex (n = 1,58) et une incidence θi = 45°.
H6) Un calcul complet que l'on ne cherchera pas à reproduire ici montre que la composante Fx subie par la bille s'écrit, au premier ordre en b / ω0 :
${F_x}\left( x \right) = - {\kappa _x}\;x\;\exp \;\left( { - \,\frac{{{x^2}}}{{{\omega _0}^2}}} \right)$
κx ne dépend pas de x.
Quelle est la signification physique de κx? Justifier brièvement la dépendence Fx(x).
I1) On sait attacher, à l'aide de groupements fonctionnels spécifiques, l'extrémité d'une molécule d'ADN à une bille de latex. L'autre extrémité est maintenue à l'abscisse X, mesurée par rapport au centre de la pince optique (cf. schéma). On peut modifier X sans bouger les faisceaux. On se place dans l'approximation d'une chaîne polymère idéale de raideur κ constante (cf. D3).

Représenter $\left| {F\left( x \right)\,} \right|$(x) et proposer une méthode de détermination graphique de la position d'équilibre xeq (X) .

I2) Montrer que pour κ > κcκc est une raideur à déterminer, il existe une et une seule position d'équilibre pour tout X: la pince est dite monostable. En revanche, pour κκc il peut exister plusieurs positions d'équilibre (stable ou instable) de la bille dans la pince: la pince est multistable.
I3) Le paramètre κx s'exprime en fonction des données du problème:
${\kappa _x} = C\,\frac{{{n_0}\,{P_0}}}{c}\;\frac{{{b^3}}}{{{\omega _0}^4}}$
C est une constante numérique.
Compte tenu des valeurs numériques du problème, préciser la nature mono- ou multi- stable de la pince pour la molécule d'ADN considérée à 300 K (question D5). On prendra C = 0,5.
I4) Montrer graphiquement que dans le cas d'une pince multistable, lorsqu'on augmente X à partir de 0, la bille saute brusquement hors du piège pour une position x*. Montrer que la force limite Fx* = Fx(x*) est a priori bornée par deux valeurs que l'on exprimera en fonction de κx et ω0.
I5) Encadrer numériquement Fx*: la pince est-elle suffisamment forte pour permette d’étirer la molécule d’ADN hors de son domaine d’élasticité linéaire? Proposer une méthode expérimentale permettant de tester l’équation d’état énoncée en E1).

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